L'oeuvre Le menteur de Pierre CORNEILLE
Ecrit par Pierre CORNEILLE
Date : 1644
Citations de "Le menteur"
Pages 1
Utilisé pour le mot | Citation |
ACCÈS | J'aurai déjà gagné chez elle quelque accès |
ACCORD | Mon affaire est d'accord |
ACCORD | Si son père et le mien ne tombent point d'accord |
ACHEVER | Vienne encore un procès, et je suis achevé |
AGRÉMENT | Sa compagne, ou je meure, a beaucoup d'agrément |
AIR | Un discours en l'air qu'il forge |
AISE | Vous le pardonnerez à l'aise de vous voir |
ALOI | Cette marchandise est de trop bon aloi |
ÂME | Je voudrais le connaître, Mais connaître dans l'âme |
APPÉTIT | Vous avez l'appétit ouvert de bon matin |
APPRENTISSAGE | Vous n'en êtes pas à votre apprentissage |
ARME | Attaqué par vos yeux je leur rendis les armes |
ARRÊTER | Je cherche à l'arrêter [le marier], parce qu'il m'est unique [fils unique] |
AUSSI | Peut-être que tu mens aussi bien comme lui |
AUTANT | Il vaut communément autant comme il se prise |
AUTHENTIQUE | Si vous avez besoin de lois et de rubriques, Je sais le code entier avec les authentiques |
AVENU, UE | Avant qu'aucun malheur te puisse être avenu |
AVERSION | Elle n'a pas pour moi d'aversion si forte |
AVEU | Jusqu'à ce que ma flamme ait eu l'aveu d'un père |
AVIS | La nuit porte avis |
BADAUD, AUDE | Paris est un grand lieu plein de marchands mêlés.... Et, parmi tant d'esprits plus polis et meilleurs, Il y croît des badauds autant et plus qu'ailleurs |
BAIE | J'ai donné cette baie à bien d'autres qu'à vous |
BALANCE | Cessez d'être en balance et de vous défier |
BANQUEROUTE | Et je fais banqueroute à ce fatras de lois |
BATTERIE | Sans changer de discours, changeons de batterie |
BIEN | Il aura su qu'Alcippe était bien avec vous |
BONACE | Je changeai d'un seul mot la tempête en bonace |
BOUCHE | Avoir toujours en bouche angles, lignes, fossés |
BOURDE | Appelez-moi grand fourbe et grand donneur de bourdes |
BOUT | En viendrons-nous à bout ? |
BRAVADE | Vous n'avez aujourd'hui quitté votre embuscade Qu'afin de m'en conter l'histoire par bravade |
BRONCHER | Après ce mauvais pas où vous avez bronché |
CASSER | Faites moins la sucrée et changez de langage ; Ou vous n'en casserez, ma foi, que d'une dent |
CAVALIER, IÈRE | Me trouves-tu bien fait en cavalier ? |
CERTAIN, AINE | Il ne l'aima jamais, pour certain |
CERVEAU | Ce malheureux jaloux s'est blessé le cerveau |
CERVELLE | Passer pour esprit faible ou pour cervelle usée |
CHAMP | À chaque bout de champ vous mentez comme un diable |
CHANDELLE | Et le jeu, comme on dit, n'en vaut pas les chandelles |
CHARGE | Elle m'avait donné charge de vous le dire |
CHEVET | Allons sur le chevet rêver quelque moyen |
CHOIX | Mon père a consenti que je suive mon choix |
CHOIX | Il est fort peu d'endroits Dont il n'ait le rebut aussi bien que le choix |
COEUR | Je veux encore un coup montrer un coeur de père |
COEUR | [Il] m'a fait voir trop de coeur |
COMMANDEMENT | J'ai dix langues, Cliton, à mon commandement |
COMME | Ma foi, vous en tenez aussi bien comme nous |
COMPLAISANT, ANTE | Et, comme c'est m'aimer que me faire présent, Je suis toujours alors d'un esprit complaisant |
COMPOSER | Me voyant pris, il fallut composer |
COMPTE | Trouves-y ton compte et j'en serai ravie |
CONNAÎTRE | Si c'était lui-même, il pourrait me connaître |
CONTE | Je le sers aussitôt d'un conte imaginaire Qui l'étonne lui-même et le force à se taire |
CONTENT, ENTE | Sur toutes [ces inventions] quelque jour je vous rendrai contente |
CONTER | Dorante qui tantôt nous en a tant conté |
CONTREDIT | C'est Lucrèce ; ce l'est sans aucun contredit |
CONTRE-TEMPS | Et d'un tel contre-temps il fait tout ce qu'il fait Que, quand il tâche à plaire, il offense en effet |
COPIE | De peur qu'en un moment l'amour ne s'estropie à voir l'original si loin de sa copie |
CORPS | Si tu pouvais savoir quel plaisir on a lors De leur faire rentrer leurs nouvelles au corps.... |
CORPS | J'en réponds corps pour corps |
COU ou COL | Elle se jette au cou de ce pauvre vieillard |
COUCHER | Vous couchez d'imposture et vous osez jurer ! |
COULER | Tu sais adroitement couler ta flatterie |
COULER | En son quartier souvent je me coulais sans bruit |
COULEUR | Aux couleurs, au carrosse il ne doute de rien ; Tout était à Lucrèce.... |
COUPER | Son fils et deux valets me coupent le chemin |
COUR | Son père sait la cour |
COUR | L'autre hiver, faisant ici ma cour |
COURIR | Et les petits enfants, sitôt qu'on m'aperçoit, Me courent dans la rue.... |
COURTAUD, AUDE | Et aucun rit de voir les courtauds de boutique, Grossissant à l'envi leur chienne de musique, Se rompre le gosier dans cette belle humeur, Et crier après moi, le valet du menteur |
CRÉDIT | Certes, vous m'allez mettre en crédit par la ville |
CROIRE | À qui vous veut ouïr, vous en faites bien croire |
CROIRE | Mais autrefois il n'en était pas ainsi ; et le sens dubitatif qui est naturellement attaché à croire faisait qu'on mettait volontiers le subjonctif : La plus belle des deux je crois que ce soit l'autre |
CROÎTRE | Il y croît [à Paris] des badauds autant et plus qu'ailleurs |
DÉBITER | Un homme de mon âge a cru légèrement Ce qu'un homme du tien débite impudemment |
DÉCLIN | Avec mon pistolet, le cordon s'embarrasse, Fait marcher le déclin, le feu prend, le coup part |
DÉFAIRE | Je me défais de toi, j'y cours, je le rejoins |
DÉFIANCE | Elle a lieu de douter et d'être en défiance |
DÉGOÛTÉ, ÉE | Vous êtes, à vrai dire, un peu bien dégoûté |
DÉNOUER | Avec un tel secret leur langue se dénoue |
DENT | Faites moins la sucrée et changez de langage, Ou vous n'en casserez, ma foi, que d'une dent |
DÉPAYSER | Comme j'ai entièrement dépaysé les sujets pour les habiller à la française |
DESSOUS | Je le tiendrai longtemps dessous votre fenêtre |
DESSUS | En fermant le paquet, j'écrirai le dessus |
DESTIN | Là, je menai l'objet qui fait seul mon destin |
DESTINÉE | Sache donc que je touche à l'heureuse journée Qui doit avec Clarice unir ma destinée |
DEVINER | Je connais tes détours et devine tes ruses |
DEVOIR | La langue du cocher a bien fait son devoir |
DEXTREMENT | Contelui dextrement le naturel des femmes |
DIABLE | Vous venez de Poitiers ou je me donne au diable |
DIABLE | Un diable de ménage |
DIRE | Et quand le coeur m'en dit, j'en prends par où je puis |
DISGRÂCE | Enfin donc ton amour ne craint plus de disgrâce |
DISPENSER | L'occasion convie, aide, engage, dispense |
DISTANCE | De le croire à l'aimer la distance est petite |
DIVULGUÉ, ÉE | Mes faits par la gazette en tous lieux divulgués |
DOIGT | Je me trouve à deux doigts de ma perte |
DON | Je crois qu'on doit trouver plus de félicité À posséder un bien sans l'avoir mérité ; J'estime plus un don qu'une reconnaissance ; Qui nous donne fait plus que qui nous récompense |
DON | Monsieur, quand une femme a le don de se taire |
DONNER | Tel donne à pleines mains qui n'oblige personne ; La façon de donner vaut mieux que ce qu'on donne |
DONNER | Ce serait trop donner à discourir au monde |
DONNER | Il est mort ! quoi ! monsieur, vous m'en donnez aussi |
DOUBLE | Ton père va descendre, âme double et sans foi |
DOUCEUR | Acceptez cependant quelque peu de douceurs, Fort propres en ces lieux à conforter les coeurs ; Les sèches sont dessous, celles-ci sont liquides |
DOUCEUR | Merveille qui m'as enchanté Par tes douceurs et tes pistoles, Sache un peu mieux les partager ; Et, si tu veux nous obliger à dépeindre aux races futures L'éclat de tes faits inouïs, Garde pour toi les confitures, Et nous accable de louis |
DOUCEUR | Où l'on puisse en douceur couler quelque moment |
DOUTE | .... tu ne meurs point de honte Qu'il faille que de lui je fasse plus de compte, Et que ton père même, en doute de ta foi, Donne plus de croyance à ton valet qu'à toi ! |
DOUTER | Dorante : Et quel est ce portrait ? - Lise : Le faut-il demander, Et doutez-vous si c'est ma maîtresse elle-même ? |
DÛ | ....vous avez fait le dû de votre office |
DUPER | Paris est un grand lieu plein de marchands mêlés : L'effet n'y répond pas toujours à l'apparence, On s'y laisse duper autant qu'en lieu de France |
ÉCLAIRCI, IE | C'est de quoi je suis mal éclairci |
ÉCOLE | Ce visage et ce port n'ont point l'air de l'école |
ÉGAL, ALE | Mais ce serait pour vous un bonheur sans égal |
ÉLOIGNÉ, ÉE | Aussi, comme son but est différent du mien, Je dois prendre un chemin fort éloigné du sien |
EMBARRASSER | Comme en sa propre fourbe un menteur s'embarrasse |
EMBRASER | Si votre coeur ainsi s'embrase en un moment |
EMBROUILLER | Des marauds dont le vin embrouillait la cervelle Vidaient à coups de poing une vieille querelle |
EN | Je serai marié, si l'on veut, en Turquie |
EN | Avant qu'avec toute autre on me puisse engager, Je serai marié, si l'on veut, en Alger |
EN | Corneille a dit en Belle-Cour pour à la place BelleCour [à Lyon] : Je loge en Belle-Cour, environ au milieu, Dans un grand pavillon.... |
EN | Sans l'avoir jamais vu, je connais son courage ; Qu'importe après cela quel en soit le visage ? |
ENCOLURE | Vous êtes d'encolure à vouloir un peu mieux |
ENFLER | De mille exploits fameux enfler ma renommée |
ENJOUÉ, ÉE | Le cinquième acte est trop sérieux pour une pièce si enjouée |
ENRAGER | J'enrage de me taire et d'entendre mentir |
ENTENDU, UE | ....J'en sais comme lui qui parlent d'Allemagne, Et, si l'on veut les croire, ont vu chaque campagne, Sur chaque occasion tranchent des entendus, Content quelque défaite.... |
ENTR'ENTENDRE (S') | Vous vous entr'entendez comme larrons en foire |
ENTRER | Mais quand j'eus bien pensé que j'allais à mon âge, Au sortir de Poitiers, entrer au mariage |
ENTRETIEN | Sabine m'en a fait un secret entretien |
ENTRETIEN | Cette vieille amitié faisait votre entretien |
ÉPÉE | À la fin j'ai quitté la robe pour l'épée |
ÉPITAPHE | Je n'ai plus qu'à mourir, mon épitaphe est fait |
ÉRIGER | Dorante est-il le seul qui de jeune écolier, Pour être mieux reçu, s'érige en cavalier ? |
ESCABELLE | Soudain nous entassons pour défenses nouvelles, Bancs, tables, coffres, lit et jusqu'aux escabelles |
ESSAI | Ce n'est pas sur ce coup que je fais mes essais |
ESTOCADE | Et le perçant à jour de deux coups d'estocade |
ÉTAT | Je le mets hors d'état d'être jamais malade |
ÉTONNÉ, ÉE | Je sens manquer la force à mes sens étonnés |
ÊTRE | Je ne sais où j'en suis |
ÊTRE | L'éclat d'un tel affront l'ayant trop décriée, Il n'est à son avis que d'être mariée |
ÉTRILLER | Si vous m'y surprenez, étrillez-y moi bien |
ÉVIDENCE | De quel front oserais-je, après sa confidence, Souffrir que mon amour se mît en évidence ? |
EXCELLENT, ENTE | Certes il écrit bien, sa lettre est excellente |
FAÇON | La façon de donner vaut mieux que ce qu'on donne |
FAÇON | Qu'elle y fait de façons ! |
FAGOTÉ, ÉE | Eût-elle en vrai magot tout le corps fagoté.... |
FAILLIR | Mais je dénie qu'ils faillent contre les règles |
FAIRE | Dorante avec chaleur fait le passionné |
FAIRE | Qu'il fera dangereux rencontrer sa colère ! |
FAIT, AITE | Suis-je fait en voleur ou bien en assassin ? |
FALLOIR | Il s'est fallu passer à cette bagatelle ; Alors que le temps presse, on n'a pas à choisir |
FAMILIER, IÈRE | Non, je sais tout cela d'un esprit familier |
FAVEUR | Un amant a fort peu de quoi se satisfaire Des faveurs qu'on lui fait sans dessein de les faire |
FENDRE | Rien ne semblait plus sûr qu'un si proche hyménée ; Et, parmi ses apprêts, la nuit d'auparavant, Vous sûtes faire gille et fendîtes le vent |
FERTILE | Car je doute à présent.... Et vous vois si fertile en semblables détours |
FEUILLETER | Vous avez feuilleté le digeste à Poitiers |
FICTION | Comme tout ce discours n'était que fiction, Je cachais mon retour et ma condition |
FILLE | Chaque moment d'attente ôte de notre prix, Et fille qui vieillit tombe dans le mépris ; C'est un nom glorieux qui se garde avec honte |
FIN, FINE | Je vous embarrassai, n'en faites point la fine |
FLEURETTE | Où peuvent tous venants débiter leurs fleurettes |
FLOTTER | Pour vous ôter du trouble où flottent vos esprits |
FOI | Quiconque le peut croire ainsi que vous et moi, S'il a manque de sens, n'a pas manque de foi |
FOIS | C'est elle, et je me rends, monsieur, à cette fois |
FONDER | Comme le seul espoir où mon bonheur se fonde |
FORTUNE | Donc, comme à vous servir j'attache ma fortune |
FOUDRE | Un homme qui se dit un grand foudre de guerre |
FOUDROYER | D'abord de part et d'autre on vous attend sans bruit ; Un jour se passe, deux, trois, quatre, cinq, six, huit ; Enfin, n'espérant plus, on éclate, on foudroie |
FOURBE | Quoi ! je suis donc un fourbe, un bizarre, un jaloux ! |
FOURBE | En matière de fourbe il est maître, il y pipe |
FOURBER | Et cet ingrat que j'aime, Après m'avoir fourbé, me fait fourber moi-même |
FOURBER | C'est bien aimer la fourbe et l'avoir bien en main Que de prendre plaisir à fourber sans dessein |
FOURNIR | Il ne faut jamais laisser le théâtre sans qu'on y agisse, et l'on n'y agit qu'en parlant ; ainsi Dorante, qui écrit, ne le remplit pas assez ; et, toutes les fois que cela arrive, il faut fournir l'action par d'autres gens qui parlent |
GAGNER | Le père épouvanté gagne aussitôt la porte |
GAILLARD, ARDE | Cette fille est jolie, elle a l'esprit gaillard |
GALANTERIE | Que ce bout de ruban a de galanterie ! Je le veux dérober |
GANT | Voyez, elle se rend Plus douce qu'une épouse et plus souple qu'un gant |
GARDE | Je prends peu garde au bien |
GARDE | Tu vas sortir de garde et perdre tes mesures ; Explique, si tu peux, encor ses impostures |
GARDER | J'ai des gens là dehors qui gardent qu'on écoute, Et je puis vous parler en toute sûreté |
GAUCHE | Pour me connaître mal, tu prends mon sens à gauche |
GENTILHOMME | Qui se dit gentilhomme et ment comme tu fais, Il ment quand il le dit, et ne le fut jamais |
GENTILLESSE | L'amour est libéral, mais c'est avec adresse ; Le prix de ses présents est en leur gentillesse |
GIBIER | Dorante : Et me dis seulement si tu connais ces dames. - Cliton : Non : cette marchandise est de trop bon aloi, Ce n'est point là gibier à des gens tels que moi |
GILLE | Rien ne semblait plus sûr qu'un si proche hyménée, Et, parmi ces apprêts, la nuit d'auparavant Vous sûtes faire gille et fendîtes le vent |
GORGE | Mais dis-moi, te portais-je à la gorge un poignard ? |
GOÛT | Fais tomber de la pluie [d'argent] et laisse faire à moi. - Tu viens d'entrer en goût |
GOUVERNER | Comment gouvernez-vous un tel ? Dis-moi comme en ce lieu l'on gouverne les dames |
GOUVERNER | Ces femmes de bien qui se gouvernent mal |
GRÂCE | Certes, vous avez grâce à conter ces merveilles |
GRIMACE | Tout le secret ne gît qu'en un peu de grimace |
HABITUDE | Vous avez habitude avec ce cavalier |
HACHER | Vous les hachez menu comme chair à pâté |
HALEINE | Dorante, arrêtons-nous, le trop de promenade Me mettrait hors d'haleine, et me ferait malade |
HARMONIE | Qui tour à tour dans l'air poussaient des harmonies |
HAUT, AUTE | Mon nom dans nos succès s'était mis assez haut Pour faire quelque bruit, sans beaucoup d'injustice |
HEURE | Voyez ce qu'en ces lieux il venait demander, S'il est heure si tard de faire une visite |
HORLOGER | N'ayant point d'horlogiers au lieu de sa demeure |
HUMEUR | J'en voudrais connaître un de l'humeur dont il est |
HUMEUR | Je ne suis pas d'humeur à mourir de constance |
HUMEUR | Cliton : Par exemple, voyez, aux traits de ce visage Mille dames m'ont pris pour homme de courage, Et, sitôt que je parle, on devine à demi Que le sexe jamais ne fut mon ennemi. - Cléandre : Cet homme a de l'humeur. - Dorise : C'est un vieux domestique Qui, comme vous voyez, n'est pas mélancolique |
IDÉE | J'en puis voir sa fenêtre ; et de sa chère idée Mon âme à cet aspect sera mieux possédée |
IGNORANT, ANTE | En faveur de mon fils vous faites l'ignorant |
IMPORTANCE | Me ranger à son choix, sans savoir son projet, Deviner sa pensée, obéir par avance, Sont-ce, Lise, envers lui des crimes d'importance ? |
IMPOSTURE | Quelqu'un auprès de vous m'a fait cette imposture |
IMPUDEMMENT | Un homme de mon âge a cru légèrement Ce qu'un homme du tien débite impudemment |
INCARTADE | Je t'en crois sans jurer, avec tes incartades |
INCOGNITO | De nuit, incognito, je rends quelques visites |
INCOMMODER | Et qu'un père incommode un homme de mon âge ! |
INFORTIAT | Je sais le code entier avec les authentiques, Le digeste nouveau, le vieux, l'infortiat |
INJUSTICE | Je suis homme d'honneur, tu me fais injustice |
INTELLIGENCE | Nous pourrons sous ces mots être d'intelligence |
INTRIGUE | .... Mais enfin ces pratiques Vous peuvent engager en de fâcheux intriques |
JEU | Je sais bien mon métier, et ma simplicité Joue aussi bien son jeu que ton avidité |
JOLI, IE | Je meure, ton humeur me semble si jolie, Que tu me vas résoudre à faire une folie |
JOUER | Il faut jouer d'adresse |
JOUR | Mais, monsieur, pensez-vous qu'il soit jour chez Lucrèce ? |
JOUR | Et, le perçant à jour de deux coups d'estocade, Je le mets hors d'état d'être jamais malade |
JOURNÉE | Sache donc que je touche à l'heureuse journée Qui doit avec Clarice unir ma destinée |
JURER | Je jure les rayons du jour qui nous éclaire Que tu ne mourras point que de la main d'un père |
LAISSER | Un homme que pour mort on laisse sur la place |
LANGAGE | ....Qui, dans Paris, en langage commun, Dorante et le menteur à présent ce n'est qu'un |
LANGAGE | Donc, sans plus de langage, Tu veux bien m'en donner quelques baisers pour gage ? |
LANGUE | J'ai dix langues, Cliton, à mon commandement |
LARGESSE | Un lourdaud libéral auprès d'une maîtresse Semble donner l'aumône alors qu'il fait largesse |
LIEU | On s'y laisse duper autant qu'en lieu de France |
LIEU | Elle est de fort bon lieu, mon père |
LIEU | Que me vient-il de dire, et qu'est-ce que je voi ? Cliton, sans doute il aime en même lieu que moi |
LIEU | Puisqu'il me donne lieu de ce petit service |
LIPPÉE | Ce fut en cet état, les doigts de sang souillés, Qu'au bruit de ce duel trois sergents éveillés, Tout gonflés de l'espoir d'une bonne lippée, Me découvrirent seul et la main à l'épée |
LITIÈRE | C'est un homme qui fait litière de pistoles |
LOI | Oui, vous avez raison, belle et sage Clarice ; Ce que vous m'ordonnez est la même justice ; Et comme c'est à nous à subir votre loi... |
LOI | Cependant à l'objet qui me tient sous sa loi.... |
LOISIR | Nous n'avons pas loisir d'un plus long entretien |
LONG, ONGUE | Que vivre sans vous voir est un sort rigoureux.... C'est une longue mort |
LOUP | Elle tient, comme on dit, le loup par les oreilles |
LOURDAUD, AUDE | Un lourdaud libéral auprès d'une maîtresse, Semble donner l'aumône alors qu'il fait largesse |
MAIN | Tel donne à pleines mains qui n'oblige personne |
MAIN | Il me faudrait en main avoir un autre amant |
MAIN | Ayant si bien en main le festin et la guerre [parlant si aisément et avec tant d'à-propos de festin et de guerre], Vos gens en moins de rien courraient toute la terre |
MAIN | C'est bien aimer la fourbe et l'avoir bien en main, Que de prendre plaisir à fourber sans dessein |
MAISON | Je vous trouve, monsieur, dans la maison du roi ; Quel charme, quel désordre, ou quelle raillerie Des prisons de Lyon fait votre hôtellerie ? |
MAISON | Vous êtes, à vrai dire, un peu bien dégoûté ; Clarice est de maison et n'est pas sans beauté |
MAÎTRE | Vous seriez un grand maître à faire des romans |
MAÎTRESSE | ....Et déjà vous avez fait maîtresse ? - Dorante : Si je n'en avais fait, j'aurais bien peu d'adresse, Moi qui depuis un mois suis ici de retour |
MAL, ALE | Un de leurs citoyens, Noble, à ce que l'on dit, mais un peu mal en biens |
MARCHAND, ANDE | Paris est un grand lieu plein de marchands mêlés ; L'effet n'y répond pas toujours à l'apparence ; On s'y laisse duper autant qu'en lieu de France |
MARCHAND, ANDE | Si jamais cette part tombait dans le commerce, Et qu'il vous vînt marchand pour ce trésor caché |
MARCHÉ | Si jamais cette part tombait dans le commerce, Et qu'il vous vînt marchand pour ce trésor caché, Je vous conseillerais d'en faire bon marché |
MARCHER | Avec mon pistolet le cordon s'embarrasse, Fait marcher le déclin : le feu prend, le coup part |
MARIAGE | À moins qu'en attendant le jour du mariage.... |
MARTRE ou MARTE | Rendre conte pour conte et martre pour renard |
MÉGARDE | Quelques regards sur toi sont tombés par mégarde |
MÊLER | Tant son mauvais destin semble prendre de soins à mêler sa présence où l'on la veut le moins |
MÊLER | Il se rend familier avec tous mes amis, Mêle partout son mot.... |
MENTERIE | J'appelle rêveries Ce qu'en d'autres qu'un maître on nomme menteries |
MENTEUR, EUSE | Un menteur est toujours prodigue de serments |
MENTIR | Il faut bonne mémoire après qu'on a menti |
MÉPRIS | Et fille qui vieillit tombe dans le mépris |
MÉPRISER | Cliton : Dirons-nous rien nous deux ? - Lise. Non. - Cliton : Comme tu méprises ! - Lise : Je n'ai pas le loisir d'entendre tes sottises |
MÉTHODE | Mais il nous servit hier d'une collation Qui partait d'un esprit de grande invention ; Et, si ce mariage est de même méthode, La pièce est fort complète et des plus à la mode |
MÉTIER | Je sais bien mon métier, et ma simplicité Joue aussi bien son jeu que ton avidité |
MINE | Choisissez un peu mieux vos dupes à la mine |
MINIATURE | C'est une mignature |
MISE | Il y [à Paris] vient de tous lieux des gens de toute sorte ; Et dans toute la France il est fort peu d'endroits Dont il n'ait le rebut aussi bien que le choix ; Comme on s'y connaît mal, chacun s'y fait de mise |
MODE | La pièce est fort complète et des plus à la mode |
MOINS | Je ne t'écoute pas à moins que m'épouser |
MOINS | À moins qu'à vos projets un plein effet réponde, Ce serait trop donner à discourir au monde |
MOITIÉ | Si tu veux, avec toi je serai de moitié |
MONTRE | Chez les provinciaux on prend ce qu'on rencontre, Et là, faute de mieux, un sot passe à la montre |
MORFONDRE | Clarice : Je prendrai du plaisir du moins à le confondre. - Isabelle : J'en prendrais davantage à le laisser morfondre |
MOT | Celle qui n'a dit mot, Monsieur, c'est la plus belle ou je ne suis qu'un sot |
MOURIR | Je meure, en vos discours si je puis rien comprendre |
MUSIQUE | On dit qu'on a donné musique à quelque dame |
NAISSANCE | Et ne savez-vous pas, avec toute la France, D'où ce titre d'honneur a tiré sa naissance, Et que la vertu seule a mis en ce haut rang Ceux qui l'ont jusqu'à moi fait passer dans leur sang ? |
NE | Et je suivrais encore un si noble exercice, N'était que l'autre hiver, faisant ici ma cour, Je vous vis et je fus retenu par l'amour |
NÉCESSITÉ | Afin qu'après.... il fasse de nécessité vertu de meilleure grâce |
NET, ETTE, | Ils ont, en le prenant, pillé jusqu'à son ombre, Et, n'était que le ciel a su le soulager, Vous le verriez encor fort net et fort léger |
NON | Dorante : Vous n'avez seulement qu'à dire une parole. - Philiste : Qu'une ? - Dorante : Non ; cette nuit j'ai promis de la voir |
NOVICE | À nous laisser duper nous sommes bien novices |
NUIT | Il sera demain jour, et la nuit porte avis |
OBLIGER | Je ferai mon possible pour vous en tirer au plus tôt ; cependant obligez-moi de vous servir de ces cent pistoles que je vous envoie |
OBSTINER | ....Dis-moi quelle espérance Doit obstiner mon maître à la persévérance |
OCCASION | En faveur de mes feux parlez à cette belle, Et, comme mon amour a peu d'accès chez elle, Faites l'occasion quand je vous irai voir |
OCCASION | Je sais tout, et de plus ma bonté paternelle M'a fait y consentir, et votre esprit discret N'a plus d'occasion de m'en faire un secret |
OFFICE | Ce malheur me rend un favorable office |
OFFICE | Je me suis donc rendu moi-même un bon office |
ON | Ce défaut se trouve dans les exemples suivants : On amorce le monde avec de tels portraits ; Pour les faire surprendre, on les apporte exprès ; On s'en fâche, on fait bruit, on nous les redemande ; Mais on tremble toujours de crainte qu'on les rende |
ORANGE | Tapissé tout exprès De bouquets de jasmin, de grenade et d'orange |
ORDINAIRE | Votre ordinaire est-il de rêver en parlant ? |
ORDONNÉ, ÉE | Dorante : Quelque collation a pu l'accompagner [la musique] ? - Alcippe : On le dit. - Dorante : Fort superbe. - Alcippe : Et fort bien ordonnée |
OREILLE | Elle tient, comme on dit, le loup par les oreilles |
ORIGINAL, ALE | Qui donne le portrait, promet l'original |
ORNEMENT | Cette rare beauté qu'en ces lieux même on prise, Qui fait de ces cantons le plus digne ornement |
OÙ | L'attente où j'ai vécu n'a point été trompée |
OÙ | ....Que vous cherchiez de ces sages coquettes Où peuvent tous venants débiter leurs fleurettes |
OUÏR | Oyons : - Dorante : Sa courtoisie est extrême et m'étonne |
PAIX | Je ferai votre paix |
PANNEAU | Quoique bien averti, j'étais dans le panneau. - Va, n'appréhende pas d'y tomber de nouveau |
PARAGRAPHE | Qu'un homme à paragraphe est un joli galant |
PARENT | Quoi, tu lis les romans? Je puis bien lire Astrée, Je suis de son village, et j'ai de bons garants Qu'elle et son Céladon étaient de mes parents |
PAROLE | Et si l'on pouvait croire un père à sa parole |
PAROLE | Si mon père à présent porte parole au vôtre |
PAROLE | Tout homme de courage est homme de parole |
PAROLE | Et son père a repris sa parole du mien, Fort triste de visage, et fort confus dans l'âme |
PART | Pour causer avec elle une part de la nuit |
PART | Achevez, je vous prie, Et souffrez qu'à ce mot ma curiosité Vous demande sa part de cette nouveauté |
PART | Qu'un homme.... Qu'on a de deux grands coups percé de part en part, Soit dès le lendemain si frais et si gaillard |
PARTIE | Si tu l'aimes, du moins, étant bien avertie, Prends bien garde à ton fait, et fais bien ta partie |
PARTIE | Cette pièce est en partie traduite, en partie imitée de l'espagnol |
PAS | Taisez-vous, il revient sur ses pas |
PASSAGE | Au milieu de tous trois je me faisais passage |
PASSE-PASSE | Vois que fourbe sur fourbe à nos yeux il entasse, Et ne fait que jouer des tours de passe-passe |
PASSER | Il s'est fallu passer à cette bagatelle ; Alors que le temps presse, on n'a pas à choisir |
PAYS | Mais puisque nous voici dedans les Tuileries, Le pays du beau monde et des galanteries |
PEAU | Croyez-moi, vous mourrez, monsieur, dans votre peau, Et vous mériterez cet illustre tombeau |
PÉNÉTRER | À ce coup, ma prière a pénétré les cieux.... |
PENTE | C'est ce qui m'a obligé à lui donner une pente vers la personne de Lucrèce au cinquième acte |
PEUT-ÊTRE | Peut-être qu'il le dit, mais c'est un grand peut-être |
PIÈCE | Moi, marié ! ce sont pièces qu'on vous a faites ; Quiconque vous l'a dit s'est voulu divertir |
PIÈCE | Sous votre nom, Lucrèce, et par votre fenêtre Clarice m'a fait pièce et je l'ai su connaître |
PIÈCE | Voyez la bonne pièce avec ses révérences |
PIPER | En matière de fourbe il est maître, il y pipe |
PIQUER | Et vous n'ignorez pas combien cela me pique |
PIQUER | Sans te piquer d'honneur, crois qu'il n'est que de prendre |
PIS | Mon jaloux après tout sera mon pis aller |
PLAISIR | Quelqu'un a pris plaisir à se jouer de vous |
PLAT | Je ne vous dirai point les différents apprêts, Le nom de chaque plat, le rang de chaque mets ; Vous saurez seulement qu'en ce lieu de délices On servit douze plats, et qu'on fit six services |
PLAT | Obéir par avance est un jeu délicat, Dont tout autre que lui ferait un mauvais plat |
PLÂTRER | Ce grand bruit s'accommode, et pour plâtrer l'affaire La pauvre délaissée épouse votre père |
PLEUVOIR | Veux-tu qu'à tous moments il pleuve des pistoles ? |
PLEUVOIR | Cette pluie est fort douce, et quand j'en vois pleuvoir, J'ouvrirais jusqu'au coeur pour la mieux recevoir |
PLIER | Tout est perdu, Cliton, il faut plier bagage |
PLUIE | Sans te piquer d'honneur, crois qu'il n'est que de prendre, Et que tenir vaut mieux mille fois que d'attendre ; Cette pluie est fort douce, et, quand j'en vois pleuvoir, J'ouvrirais jusqu'au coeur pour la mieux recevoir |
PLUME | Il aura cru sans doute, ou je suis fort trompée, Que les filles de cour aiment les gens d'épée ; Et, vous prenant pour telle, il a jugé soudain Qu'une plume au chapeau vous plaît mieux qu'à la main |
PLUS | Tais-toi, si jamais plus tu me viens avertir.... |
PLUS | Et je le connais moins, tant plus je le contemple |
PORT | Mais tu n'y perdras rien, et voici pour le port |
PORTER | Accepter de l'argent porte en soi quelque honte |
POSTE | Voilà donc le bon homme enfin à sa seconde [femme], C'est-à-dire qu'il prend la poste à l'autre monde ; Un peu moins de deux mois le met dans le cercueil |
POSTURE | Je suis auprès de vous en fort bonne posture De passer pour un homme à donner tablature |
POURVU, UE | Il se sied ; il lui dit qu'il veut la voir pourvue |
POUSSER | Des flûtes au troisième [bateau], au dernier des hautbois, Qui tour à tour dans l'air poussaient des harmonies Dont on pouvait nommer les douceurs infinies |
PRATIQUER | Et déjà vous cherchez à pratiquer l'amour |
PRÉ | Nous vidons sur le pré l'affaire sans témoins |
PRENDRE | J'ai su sa mort à Rome, ou j'en ai pris le deuil |
PRENDRE | On a traité mon maître avec moins de rigueur, On n'a pris que sa bourse, et tu prends jusqu'au coeur |
PRENDRE | Allons prendre un peu d'air dans la cour des prisons |
PRENDRE | Mais vous avez reçu : quiconque prend se vend |
PRÈS | Mais, sans mentir, ma soeur vous presse un peu de près |
PRÉSENT | Ce n'est point mon humeur de refuser qui m'aime ; Et, comme c'est m'aimer que me faire présent, Je suis toujours alors d'un esprit complaisant |
PRISON | Quel charme, quel désordre, ou quelle raillerie Des prisons de Lyon fait votre hôtellerie ? |
PRIVILÉGIÉ, ÉE | Et tel vous soupçonnait de quelque guérison D'un mal privilégié dont je tairai le nom |
PRODIGUE | Un menteur est toujours prodigue de serments |
PRODUIRE | D'aujourd'hui seulement je produis mon visage |
PROSE | Le maître est tout à vous, et voici de sa prose |
PROTESTER | Mais comme enfin le mort était votre rival, Et que le prisonnier proteste d'innocence |
QUAND | ....Mais enfin à quand rendre [quand est-ce que vous rendrez] ? |
QUE | Croyez-vous qu'il suffit d'être sorti de moi ? |
QUE | Que la foudre à vos yeux m'écrase si je mens ! |
QUE | Cliton, ne raille point, que tu ne me déplaises |
QUE | Je jure les rayons du jour qui nous éclaire Que tu ne mourras point que de la main d'un père |
QUE | Ô l'utile secret que mentir à propos ! |
QUEL, QUELLE | Quels de vos diamants me faut-il lui porter ? |
QUERELLE | Il passa par Poitiers, où nous primes querelle |
QUERELLE | Alcippe cependant m'accuse d'inconstance, Me fait une querelle où je ne comprends rien |
QUERELLER | Mais ce n'est pas ici qu'il faut le quereller |
QUITTE | Te voilà donc bientôt quitte d'un grand souci ? |
QUITTER | Penses-tu qu'après tout j'en quitte encor ma part, Et tienne tout perdu pour un peu de traverse ? |
RAFFINER | C'était en menterie un auteur très célèbre, Qui sut y raffiner de si digne façon Qu'aux maîtres du métier il en aût fait leçon |
RAFLE | Ville prise d'assaut n'est pas mieux au pillage ; La veuve et les cousins, chacun y fait pour soi, Comme fait un traitant pour les deniers du roi ; Où qu'ils jettent la main, ils font rafles entières |
RAPPORTANT, ANTE | Ainsi vous quitteriez Alcippe pour un autre Dont vous verriez l'humeur rapportante à la vôtre |
RAVISSEMENT | Que de ravissements je sens à cette fois ! |
REBELLE | Ne soyez pas rebelle à seconder mes voeux |
REBOURS | Car je doute à présent si vous aimez Lucrèce, Et vous vois si fertile en semblables discours [mensonges], Que, quoi que vous disiez, je l'entends au rebours |
RÉDUIRE | De quelque main que parte cette comédie, il est constant qu'elle est très ingénieuse, et je n'ai rien vu dans cette langue [espagnole] qui m'ait satisfait davantage ; j'ai tâché de la réduire à notre usage et dans nos règles |
REMETTRE | Bien que d'abord cette pièce n'eût pas grande approbation, quatre ou cinq ans après la troupe du Marais la remit sur le théâtre avec un succès plus heureux |
REMETTRE | J'en tremble encor de peur, et n'en suis pas remise |
RENARD | Je voudrais.... Qu'elle pût un moment vous piper en votre art, Rendre conte pour conte et martre pour renard |
RENCONTRE | Je ne pouvais avoir rencontre plus heureuse |
RENDRE | Telle rend des mépris qui veut qu'on l'importune |
RÉPARER | Je veux qu'un petit-fils puisse y tenir ton rang, Soutenir ma vieillesse et réparer mon sang |
REPRIER | Je vous en reprierai quand vous pourrez sortir |
REVENIR | De sorte qu'aujourd'hui presque en tous les quartiers On dit, quand quelqu'un ment, qu'il revient de Poitiers |
RÊVER | Allons sur le chevet rêver quelque moyen |
ROBE | À la fin j'ai quitté la robe pour l'épée |
ROCHER | Une âme de rocher ne s'en fût pas sauvée, Tant elle avait d'appas... |
ROMAN | Paris semble à mes yeux un pays de romans |
ROME | Vous êtes amendé du voyage de Rome, Et votre âme.... Fait mentir le proverbe |
ROMPRE | J'ai rompu vos discours d'assez mauvaise grâce, Vous le pardonnerez à l'aise de vous voir |
ROMPRE | Mon épée en ma main en trois morceaux rompit |
ROYAUME | Ne vois-tu rien en moi qui sente l'écolier ? Comme il est malaisé qu'au royaume du code On apprenne à se faire un visage à la mode, J'ai lieu d'appréhender.... |
RUBRIQUE | Si vous avez besoin de lois et de rubriques, Je sais le Code entier avec ses Authentiques |
SAISON | Ne t'épouvante point, tout vient en sa saison |
SAISON | Adieu, je prendrai soin demain de votre affaire ; Il est saison pour vous de voir votre lingère |
SANG | Il tombe dans son sang |
SAUVER | Une âme de rocher ne s'en fût pas sauvée [d'aimer une belle femme] |
SAVOIR | À vous dire le vrai, vous en savez beaucoup |
SEC, SÈCHE | Acceptez cependant quelque peu de douceurs.... Les sèches sont dessous, celles-ci sont liquides |
SECOURS | Appelez la mémoire ou l'esprit au secours |
SECRET | Cliton : Voyez, elle se rend Plus douce qu'une épouse, et plus souple qu'un gant. - Dorante : Le secret a joué |
SECRÉTAIRE | Tu seras de mon coeur l'unique secrétaire, Et de tous mes secrets le grand dépositaire |
SEMBLER | Mais que vous semble encor maintenant de Paris ? |
SENTINELLE | Isabelle Durant notre entretien demeure en sentinelle |
SENTIR | C'était fait de ma vie, ils me traînaient à l'eau ; Mais, sentant du secours, ils ont craint pour leur peau |
SEOIR | Il se sied, il lui dit qu'il veut la voir pourvue |
SÉPARER | Cette duplicité d'action particulière ne rompt point l'unité de la principale ; mais elle gêne un peu l'attention de l'auditeur, qui ne sait à laquelle s'attacher, et qui se trouve obligé de séparer aux deux ce qu'il est accoutumé de donner à une |
SÉRÉNADE | Je vous cherche en tous lieux aux bals aux promenades ; Vous n'avez que de moi reçu des sérénades |
SERVI, IE | Une collation servie à six services |
SERVICE | Vous saurez seulement qu'en ce lieu de délices On servit douze plats, et qu'on fit six services |
SERVIR | Oui, c'est moi qui voudrais effacer de ma vie Les jours que j'ai vécu sans vous avoir servie |
SERVIR | Je le sers aussitôt d'un conte imaginaire Qui l'étonne lui-même et le force à se taire |
SI | Vous m'aimez, je l'ai su de votre propre bouche ; Je l'ai su de Dorante, et votre amour me touche, Si trop peu pour vous rendre un amour tout pareil, Assez pour vous donner un fidèle conseil |
SI | Et je remets, madame, au jugement de tous Si qui donne à vos gens est sans amour pour vous, Et si ce traitement marque une âme commune |
SIMPLE | Simple, n'as-tu point vu que c'était une feinte, Un effet de l'amour dont mon âme est atteinte ? |
SON | ... pour me l'amener tu t'en vas en personne.... N'envoyer qu'un valet sentirait son mépris |
SON | Et tenez celles-là trop indignes de vous, Que le son d'un écu rend traitables à tous |
SONNER | Étaler force mots qu'elles n'entendent pas ; Faire sonner Lamboy, Jean de Vert et Galas |
SOUCI | Touche, je veux t'aimer, tu seras mon souci |
SOUFFRIR | Je ne vous puis souffrir de dire une sottise |
SOUTENIR | Vous me quittez, ô ciel ! mais, Lise, soutenez ; Je sens manquer la force à mes sens étonnés |
STYLE | Sa fleurette pour toi prend encor même style |
SUCRÉ, ÉE | Faites moins la sucrée et changez de langage |
SUJET | Le sujet [du Menteur] m'en a semblé si spirituel et si bien tourné, que j'ai dit souvent que je voudrais avoir donné les deux plus belles [pièces] que j'ai faites, et qu'il fût de mon invention |
SUR | Ils ont vu tout cela de sur une éminence |
SURPRENDRE | On amorce le monde avec de tels portraits ; Pour les faire surprendre on les apporte exprès ; On s'en fâche, on fait bruit, on vous les redemande, Mais on tremble toujours de crainte qu'on les rende |
SYMBOLE | : à la fin j'ai quitté la robe pour l'épée |
TACHE | Est-il vice plus bas [que le mensonge] ? est-il tache plus noire ? |
TÂCHER | Et d'un tel contretemps il fait tout ce qu'il fait, Que, quand il tâche à plaire, il offense en effet |
TAILLÉ, ÉE | Peu de nos gens de cour sont mieux taillés que lui |
TÂTER | Et comme on nous fit lors une paix telle quelle, Nous sûmes l'un à l'autre en secret protester Qu'à la première vue il en faudrait tâter |
TEINTURE | L'air du monde change en bonnes qualités Ces teintures qu'on prend aux universités |
TEL, ELLE | Cliton : à ce compte il est mort ! - Dorante : Je le laissai pour tel |
TEL, ELLE | Et comme on nous fit lors une paix telle quelle |
TEMPLE | Soit, mais il est saison que nous allions au temple |
TEMPS | Son père peut venir, quelque long temps qu'il tarde |
TEMPS | Son père, de vieux temps, est grand ami du mien |
TENIR | Vous en tenez, monsieur |
TENIR | Que dis-tu de l'histoire, et de mon artifice ? Le bonhomme en tient-il ? m'en suis-je bien tiré ? |
TENIR | Sans te piquer d'honneur, crois qu'il n'est que de prendre, Et que tenir vaut mieux mille fois que d'attendre |
TIERS, ERCE | Recevez-moi pour tiers d'une amitié si belle |
TIERS, ERCE | Cet esprit adroit, qui l'a dupé deux fois, Devait en galant homme aller jusques à trois ; Toutes tierces, dit-on, sont bonnes ou mauvaises |
TIRER | Que dis-tu de l'histoire et de mon artifice ? Le bonhomme en tient-il ? m'en suis-je bien tiré ? |
TOMBER | Ils vous ont vu courir, tomber le mort à bas |
TOMBER | À vous dire le vrai, je tombe de bien haut |
TÔT | Ami, vous m'avez tôt quitté |
TOUCHE | Voilà pour votre adresse une assez rude touche |
TOUCHER | Ceux dont elle dépend sont de ma connaissance, Et même à la plupart je touche de naissance |
TOUR | Vous n'avez point voulu me faire un tour d'adresse |
TOUT, TOUTE | Elle est de fort bon lieu, mon père ; et, pour son bien, S'il n'est du tout si grand que votre humeur souhaite.... |
TOUT, TOUTE | Il vint hier de Poitiers, et, sans faire aucun bruit, Chez lui paisiblement a dormi toute nuit |
TRAITABLE | Que le son d'un écu rend traitables à tous |
TRAITANT | La veuve et les cousins, chacun y fait pour soi, Comme fait un traitant pour les deniers du roi |
TROMPETTE | Dorante n'est qu'un fourbe.... Et d'un discours en l'air qu'il forge en imposteur, Il me fait le trompette et le second auteur |
TUER | Les gens que vous tuez se portent assez bien |
TUILERIE | Mais puisque nous voici dedans les Tuileries, Le pays du beau monde et des galanteries |
UNIVERSITÉ | Ô le beau compliment à charmer une dame, De lui dire d'abord : j'apporte à vos bontés Un coeur nouveau venu des universités ! |
USÉ, ÉE | Tu me fais donc servir de fable et de risée, Passer pour esprit faible et pour cervelle usée |
VACARME | Quel malheur est le mien ! ainsi donc sans sujet J'ai fait ce grand vacarme à ce charmant objet ! |
VALOIR | Je sais qu'il [votre fils] vaut beaucoup, étant sorti de vous |
VALOIR | L'occasion ici fort peu vous favorise, Et ce faible bonheur ne vaut pas qu'on le prise |
VENIR | J'avais entre mes mains et sa vie et sa mort, Et je me viens de voir arbitre de son sort |
VENT | Envoyer et la dame et les amours au vent |
VENT | La nuit d'auparavant Vous sûtes faire Gille et fendîtes le vent |
VERT, ERTE | Je connais à tous deux où tient la maladie ; Et le mal sera grand si je n'y remédie ; Mais sachez qu'il est homme à prendre sur le vert |
VERTU | Mais, monsieur, attendant que Sabine survienne, Et que sur son esprit vos dons fassent vertu.... |
VICE | Il peut te dire vrai, mais ce n'est pas son vice |
VIDÉ, ÉE | Ah ! si vous aviez vu comme elle m'a grondée ! Elle me va chasser, l'affaire en est vidée |
VIE | Mais vous pensez en vain chercher une défaite ; Demandez-lui, monsieur, quelle vie on m'a faite |
VIOLENCE | Et la nature souffre extrême violence, Lorsqu'il [le ciel] en fait [des femmes] d'humeur à garder le silence |
VISAGE | Ayez pour lui, monsieur, des sentiments meilleurs ; Il s'est bien converti dans un si long voyage, C'est un tout autre esprit sous le même visage |
VIVRE | Oui c'est moi qui voudrais effacer de ma vie Les jours que j'ai vécu sans vous avoir servie |
VOIE | Je veux par ce récit vous préparer la voie |
VOULOIR | Cousine, il te connaît, et t'en veut tout de bon |
VRAI, AIE | Quoi ! même en disant vrai vous mentiez en effet ? |
VRAI, AIE | Ce qu'elle me disait est, de vrai, fort étrange |
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