Définition de BRONCHER

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : bron-ché

DÉFINITIONS

1
Mettre le pied à faux. Un cheval peut broncher par maladresse ou par défaut d'aplomb.
Le cheval reculait toujours, ronflant, soufflant, et bronchant comme un cheval effarouché qu'il était
Votre cheval bronchant vous laissait dans la plaine
Quand bronchant lourdement en un mauvais passage
Après ce mauvais pas où vous avez bronché
2
Sémantique : Fig. Hésiter, faillir.
Jamais au bout du vers on ne te voit broncher
Leur venin [de mes ennemis] qui sur moi brûle de s'épancher, Tous les jours en marchant m'empêche de broncher
On marche devant Dieu ; mais, si on bronche, on se hâte de reprendre sa course
M. de Vendôme, secouru de M. du Maine, ne laissa pas Barbezieux broncher à son égard
Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.

HISTORIQUE

1
XIVe s.
Thibaut fery de la hache qu'il tenoit, sur les espaules de Colart si grant cop qu'il le fist brunquier sur le col de son cheval
2
XVIe s.
Le grand colosse, à ce coup estonné, D'un sault horrible alla bruncher par terre
Le pré aux clers en est tesmoing, Où il n'y a si petit coing De muraille, qu'à coups de pierre On ne face bruncher par terre
Le broncher d'un cheval, la cheute d'une tuile
de Michel de MONTAIGNE dans I, 76
Mon jugement ne marche qu'à tastons, chancelant, bronchant, et chopant
de Michel de MONTAIGNE dans I, 155
C'est un coup de la fortune de faire bruncher nostre ennemy
de Michel de MONTAIGNE dans I, 242
Ce mulet passant au travers d'une riviere, et y estant [ayant] brunché
de Michel de MONTAIGNE dans II, 186
Le corps sans nom, sans chaleur et sans face, Comme un grand tronc broncha dessus la place
de Pierre de RONSARD dans 596
....le bois estant bronché [abattu] Fut par le fer artisan destranché
de Pierre de RONSARD dans 599
....empeschant que cet illustre ouvrage, Basty par vous, n'est bronché de l'orage
de AMADIS JAMYN dans Poésies, p. 14, verso.
....et par là bronche contre bas La plus dure espesseur des superbes murailles
de AMADIS JAMYN dans ib. p. 32

ÉTYMOLOGIE

1
Norm. brucher ; de l'ancien français bronche, qui signifiait branche ; ancien espagn. broncha, même sens ; ital. bronco, tronc ; d'où broncher, parce qu'on se heurte contre un tronc d'arbre. Origine inconnue. On l'a rapporté au latin bronchus, le même que brochus, dent saillante (voy. BROCHE) ; mais le sens est peu satisfaisant. Diez met en avant l'ancien haut-allem. bruch, flamand brok, quelque chose de rompu, fragment ; mais il n'y a pas assez d'intermédiaires pour qu'on sorte de la pure conjecture.

Synonymes de BRONCHER

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Phonétiquement proche de BRONCHER