L'oeuvre Bélisaire de Jean de ROTROU
Ecrit par Jean de ROTROU
Date : 1642
Citations de "Bélisaire"
Pages 1
Utilisé pour le mot | Citation |
ABAISSÉ, ÉE | Tiens, insolente, tiens cette vue abaissée |
ABAISSEMENT | Un si doux ennemi par ses abaissements N'a-t-il pas étouffé tous vos ressentiments ? |
ABAISSER | Je mourrai satisfaite après cet orgueilleux, Sous qui César m'abaisse à force de l'accroître |
ABÎME | Dieu seul de nos esprits pénètre les abîmes |
ABUS | Lourd et grossier abus ! croyance ridicule ! |
ACCÈS | Ce fer si près de moi sur l'édit de Narsès De ma juste frayeur renouvelle l'accès |
ACCIDENT | Secourez la princesse, Qu'un accident subit prive de mouvement |
ACCORD | Et nouons entre nous de si parfaits accords Que nous n'ayons qu'un coeur et qu'une âme en deux corps |
ACCROÎTRE | J'accroîtrai, s'il se peut, son rang et ses emplois |
ACCROÎTRE | Ce prince avait tellement accru son ministre.... Je mourrai satisfaite après cet orgueilleux Sous qui César m'abaisse à force de l'accroître |
ACQUIS, ISE | Je vous suis trop acquis pour vous pouvoir sans peine Faire savoir, seigneur, le sujet qui m'amène |
ACTE | De soi-même un bon acte est l'objet et le prix |
ACTION | Une bonne action se produit toute nue |
ADMETTRE | Admettez l'innocence à réprimer l'outrage |
ADRESSE | J'en connais l'écriture, elle est de Bélisaire, Et le défaut d'adresse en marque le secret |
ADRESSER | Il [le ciel] adressait mes coups, il soutenait mes armes |
APPARENT, ENTE | Apparent et croyable attentat |
ARGUS | Je serai, si je veux, l'argus de votre vie |
ARRÊTER | Qu'il meure, le perfide, - Arrêtez, ou ce bras en punit l'homicide |
ARRIÈRE | Arrière tout respect, forçons toute contrainte, Sa menace accroît plus ma fureur que ma crainte |
AUCUN, UNE | Faites observer qu'aucun ne nous écoute |
AUCUNEMENT | Que dans un mot d'écrit nos pensers amoureux Nous portent chaque jour et rapportent nos voeux, Charment aucunement l'ennui de notre absence |
AUPARAVANT | Apprenez-moi le crime auparavant l'arrêt |
AUPARAVANT | Pesez, auparavant que de rien intenter, La juste occasion qui doit vous y porter |
AURORE | Il sied mal de venger l'affront de Théodore à celle qui régit le couchant et l'aurore |
AUTEUR | Chacun veut voir l'auteur de tant d'illustres faits |
AUXILIAIRE | Rassemblée à ta voix, leur troupe auxiliaire Du Rhodope à l'Hémus fermera la barrière |
AVARE | Quoi que le sort te donne, il t'est encore avare, Si.... |
AVEC | Tu désarmes ce bras avecque ta clémence |
AVEUGLEMENT | S'il faut souffrir, mes yeux, un si sensible outrage, Qu'on m'ôte la puissance aussi bien que l'usage, Vous aurez moins de peine en cet aveuglement |
AVOIR | Son pouvoir n'ayant plus à s'étendre plus loin, Il brise l'instrument dont il n'a plus besoin |
AVORTER | Venge-toi du forfait que tu fais avorter |
BAGUE | En cette bague au moins reçois de mon honneur Et de ma passion un véritable gage |
BAIGNER | J'ai, malgré leurs efforts, soumis à votre règne Ce que le Tibre lave et que le Gange baigne |
BALANCE | Il tient seul de l'État le glaive et la balance |
BANDÉ, ÉE | Je dois, les yeux bandés, peser d'un poids égal Comme le prix du bien l'importance du mal |
BARBARE | Je veux qu'avec tout l'art et toutes les caresses Qui pourraient d'un barbare arracher des tendresses.... |
BARQUE | De tous trois la vertu pareille et sans seconde Mérite le timon de la barque du monde |
BAS, BASSE | Le médiocre état d'une fortune basse |
BASSE-COUR | Dedans la basse-cour [il] vient de faire paraître Ce port grave et charmant qui le fait reconnaître |
BIEN | Et qui fait bien à tous peut dormir sûrement |
BIENFAIT | On ôte du mérite au bienfait qu'on retarde |
BLÂME | Épargnez-vous le blâme D'un coup peu convenable à la main d'une femme |
BON, BONNE | Exécutez cet ordre et m'en rendez bon compte |
BREVET | Commis à retirer les brevets des emplois Qui vous ont fait l'envie et la terreur des rois |
BRONCHER | Votre cheval bronchant vous laissait dans la plaine |
BRUIT | Au bruit que l'on menait Bélisaire au supplice.... |
BUTTE | Ils n'ont du mouvement ni des yeux que pour vous, Seul la butte, l'objet et l'estime de tous |
CERTAIN, AINE | Certain chagrin conçu dans l'esprit de la reine.... |
CHAOS | Ô funeste chaos de désordre et de trouble |
CHARMÉ, ÉE | Les forêts charmées par Armide.... Il faut que l'enfer d'un étrange nuage De ma raison charmée ait offusqué l'usage |
CHÉTIF, IVE | Et mon bras n'est du sien qu'un chétif instrument Qui ne meut et n'agit que par son mouvement |
CHOQUER | On ne le peut heurter qu'on ne me choque en lui |
CLAIREMENT | Ce silence forcé parle trop clairement |
COLONNE | ôter.... Un ministre à l'État, un père à la patrie, Au trône une colonne, au prince un favori |
COLOSSE | Voici de quoi détruire et de quoi renverser Ce colosse orgueilleux si fort à terrasser |
COMMETTRE | Leur feignant un secret que César m'a commis |
COMMIS, ISE | Commis à retirer les brevets des emplois Qui vous ont fait l'envie et la terreur des rois |
COMMISSION | L'ordre de l'empereur n'admet ici personne, Et ma commission n'y souffre que nous deux |
COMMODE | Jamais l'occasion.... Ne s'offre assez commode aux poltrons comme toi |
COMMODITÉ | Voici le fer encor destiné pour sa perte ; Mais la commodité ne s'en est pas offerte |
COMPARAISON | Ton ingratitude est sans comparaison De souhaiter sa perte |
CONCLURE | Mais pourquoi consulter des choses résolues Et ne poursuivre pas comme on les a conclues ? |
CONCORDE | Si c'est pour nous unir d'une étroite concorde.... |
CONFESSION | En exigeant de moi cette confession, Vous me sollicitez d'une lâche action |
CONSTANT, ANTE | J'ai d'un coeur invincible affronté la fortune, J'ai vu d'un oeil constant le courroux de Neptune |
CONSULTER | Ma s pourquoi consulter des choses résolues, Et ne poursuivre pas comme on les a conclues ? |
CONVENABLE | Épargnez-vous le blâme D'un coup peu convenable à la main d'une femme |
COULER | Dans la main, en passant, coulons-lui ce papier |
COURAGE | Vous voilà, vains honneurs qui m'enfliez le courage, Écoulés en un jour comme l'eau d'un orage |
COURT, COURTE | Que le chemin est court d'un palais au tombeau ! |
COURTOIS, OISE | Voyons sous cet habit qui me fait méconnaître, S'il m'est aussi courtois qu'il m'a promis de l'être |
COURTOIS, OISE | Ce monstre si cruel [l'Envie] sous un front si courtois N'a-t-il pas de l'accès en la maison des rois ? |
COUSIN, INE | S'il vous souvient aussi, dès lors un trait de flamme Des yeux de ma cousine avait blessé votre âme |
CRÉDIT | Si mon crédit peut obtenir sa grâce |
CREVER | Le peu de fruit d'attenter sur ta vie Fera crever la haine et lassera l'envie |
CRIME | À tout prix un grand coeur achète un grand crédit, Et tout crime est permis lorsqu'il vous agrandit |
CRISTAL | Et de teindre de sang le cristal de son onde |
CROCODILE | Le crocodile ainsi tue en versant des pleurs, La sirène en chantant, et l'aspic sous les fleurs |
CROIRE | Et croire la pitié qui me pourrait surprendre |
CROIRE | J'en ai cru le hasard |
CROÎTRE | Me plaindre à l'empereur serait croître ma peine |
DAMNABLE | Ces damnables complots sont des gens de la cour |
DE | Jusqu'ici de l'amour dédaignant la puissance, Je n'ai connu d'ardeur que celle des combats |
DE | Et du sacré bandeau qu'il vous mit sur la tête [il] Acheta de vos voeux la superbe conquête |
DE | Nous volons sur ses pas d'une ardeur unanime |
DE | Mais de souffrir ma gloire en la bouche des miens, C'est en ôter le prix au ciel dont je la tiens |
DÉBATTRE | Cet heur injustement lui serait débattu, Et le grade éminent est peu pour sa vertu |
DÉBILE | Ses attraits, son esprit, sa politique habile, Du prince ont subjugué la volonté débile |
DÉBORDEMENT | Les ravages d'un fleuve en son débordement |
DÉBORDER | Mais César, accouru des champs de la Mésie, De votre propre armée a débordé le flanc |
DÉBRIS | Ni le commun débris de toute la nature Ne m'étonnerait pas comme cette aventure |
DÉCEVOIR | .... Que vois-je, justes dieux ! Cette bague en son doigt déçoit-elle mes yeux ? |
DÉCHARGE | Pour s'écrier d'un triste et pitoyable accent : Qu'on sauve Bélisaire et qu'il est innocent, Qu'elle doit sa décharge au remords qui la presse |
DÉCOCHER | Ils ont caché le ciel des traits qu'ils décochaient |
DÉCOUVERT, ERTE | Ordonnez que d'un fer le sein me soit ouvert, Exposez à vos yeux mon coeur à découvert |
DÉFAIT, AITE | L'adversaire en désordre est à moitié défait |
DÉFAUT | Ô ciel ! il paraît bien que la prudence humaine, Qui fait gloire ici-bas des efforts les plus hauts, Tombe, quand il te plaît, en d'insignes défauts |
DÉFILÉ | Et lorsque l'ennemi, s'avançant au trépas, Dans ses longs défilés aura porté ses pas.... |
DÉGORGER | Quand le Tigre, effrayé, de ses grottes profondes Jusqu'aux monts d'alentour fit dégorger ses ondes |
DÉLICE | Je vous retrouve enfin, ô bonheur ! ô délice ! |
DÉLIT | Ma propre femme enfin trempant dans ce délit Perdrait sa part au jour et sa place en mon lit |
DÉPOURVU, UE | Tu peux sans trahison le prendre au dépourvu |
DEPUIS | Depuis, comme à votre heur toute chose conspire, Votre oncle encor vivant vous résigna l'empire |
DEPUIS | Les rois ne sont plus rois depuis que leur puissance Laisse à la calomnie opprimer l'innocence |
DÉSESPÉRÉ, ÉE | Tu veux, désespérée, ôter par ta furie, Un ministre à l'État, un père à la patrie |
DÉTRIMENT | Et fûtce au détriment de mon propre intérêt, Moi-même je m'en fais un immuable arrêt |
DEVANT | L'intérêt de l'honneur va devant l'amitié |
DEVANT | Le ciel devant les temps avait marqué pour lui Ce trésor amoureux qu'il possède aujourd'hui |
DEVOIR | Et Léonce doit être incapable de crime Puisqu'il a mérité l'honneur de ton estime |
DIEU | Ce qui nous vient de Dieu, seul exempt de la mort, Est seul indépendant et du temps et du sort |
DIFFÉREND | Et quand je crois jouir d'un reposapparent, La querelle d'autrui devient mon différend |
DISTRIBUER | Si pour distribuer et le prix et les peines |
DONNER | Possédez le repos comme vous le donnez |
DROIT | Ma colère avec droit condamne ma raison |
ÉBAT | Je m'y rends avec vous, l'ébat m'en sera cher |
ÉBAUCHE | De votre éclat et de votre lumière, Je ne suis qu'une ébauche imparfaite et grossière |
ÉCHAPPER | Le piége est échappé ; fuyons, retirons-nous |
ÉCHARPE | Sortons et lui laissons cette écharpe à la main |
ÉCLAT | [Je vis] en mille éclats d'acier choir et voler vos armes |
ÉCOULÉ, ÉE | Vous voilà, vains honneurs, qui m'enflez le courage, Écoulés en un jour comme l'eau d'un orage |
EFFET | Et tous trois, signalés par d'illustres effets, Savent servir en guerre et commander en paix |
EFFET | J'ai franchi sans trembler les plus sanglants hasards, Et rendu sans effet les menaces de Mars |
ÉLÉPHANT | En vain leurs éléphants et leurs tranchants ivoires Ont voulu retarder le cours de nos victoires |
ÉMINENT, ENTE | En qui puis-je des trois Pour ce rang éminent faire un plus juste choix ? |
EMPIRE | Prends dessus mes sujets un empire suprême |
EMPLOYER | J'ai regret que le sort m'emploie à la ruine De la plus éclatante et superbe machine |
ÉMULATEUR, TRICE | Votre oncle encor vivant vous résigna l'empire, Et j'étendis ses bords jusqu'aux fameux déserts Qu'arrose le grand fleuve émulateur des mers |
EN | La mort qui frappe tôt s'en fait moins ressentir |
ENDROIT | Mourons ou vengeons-nous ; l'endroit est favorable |
ENGAGER | Outre mon intérêt ma parole m'engage |
ENGAGER | ....Qui s'engage aux rois Se fait de leurs desseins d'inviolables lois |
ENNEMI, IE | [Aucuns] qui ne vous aient été moins ennemis que lui |
ENNUYEUX, EUSE | Et ne lui laissant rien qu'une ennuyeuse vie |
ENTRE | Certain chagrin conçu dans l'esprit de la reine M'a fait, entre autre avis, estimer à propos De l'envoyer.... |
ENVIE | Est-il rien que l'envie ou n'attaque ou n'infecte ? |
ENVIRONNÉ, ÉE | Environné de gloire et chargé de lauriers |
ÉPARGNER | Épargnez-vous le blâme D'un coup peu convenable à la main d'une femme |
ESPRIT | Le temps m'a de l'esprit son portrait effacé |
ESSENCE | Les rois, comme rayons de la divine essence, En leur gouvernement imitent sa puissance |
ÉTAT | Et, faisant peu d'état de m'avoir outragée, [il] Prétend m'avoir rendue encor son obligée |
ÉTEINDRE | Le fer n'a pas éteint le coeur de Bélisaire, Éteignant de ses yeux l'immortelle clarté |
ÉTERNISER | [Que] Le ciel, grand conquérant, éternise tes jours ! |
ÉTOUFFÉ, ÉE | Sa vertu reconnue et l'envie étouffée |
ÉTOUFFER | Croyez-vous que.... L'absence ait de mes feux les ardeurs étouffées ? |
ÊTRE | Ces damnables complots sont des gens de la cour |
ÉTROIT, OITE | Concorde étroite |
ÉTROIT, OITE | De quelque étroit respect qu'un amour soit contraint, N'osant pas demander, pour le moins il se plaint |
ÉVÉNEMENT | Qui se voulant venger pense à l'événement N'a pas ou grand courage ou grand ressentiment |
ÉVENTER | Un confident peu sûr, un parleur indiscret, Qui des plus retenus évente le secret |
ÉVIDENT, ENTE | Surprise tout à coup d'un funeste accident, D'un jugement du ciel effet trop évident |
EXAMINER | Plus je rentre en moi-même et plus je m'examine, Moins j'y puis de mon mal rencontrer l'origine |
EXÉCUTER | Puis les devoirs qu'on rend à des fronts couronnés Doivent s'exécuter sans être examinés |
EXÉCUTEUR, TRICE | D'un ordre exprès encor j'étais l'exécuteur |
EXÉCUTION | Voilà mon bras tout prêt Pour l'exécution de ce funeste arrêt |
EXPOSER | Qui souffre un attentat, s'expose et l'autorise |
FAIM | Avide faim d'honneurs, fatal poison des coeurs, Maudite ambition ! |
FAIRE | Les exploits Qui vous ont fait l'envie et la terreur des rois |
FAIRE | L'indignité.... Dont je connais qu'à tort je te faisais l'auteur |
FAIT | Belles actions, exploits Elle [mon amitié] est comme tes faits, sans borne et sans mesure |
FAVORI, ITE | Le plus cher favori n'est rien qu'un peu de boue |
FEMME | Toute femme est puissante avecque la beauté |
FENDRE | Mon coeur à cet objet.... Me fit fendre les rangs.... |
FILLE | Je vous charge, Narsès, du soin de sa conduite Avec deux seulement des filles de sa suite |
FONDEMENT | Théodore commande et hait sans fondement |
FORT, ORTE | Il n'a pas à combattre une forte adversaire |
FORT, ORTE | Il n'est tigre d'Asie, il n'est lion d'Afrique, Ni monstre si funeste et si fort à dompter |
FOUDRE | Le foudre, ce vengeur des querelles des cieux.... |
FOUDRE | Et souffre que je baise en ce foudre vivant La gloire de l'empire et l'honneur du Levant |
FRAIS, FRAÎCHE | Écriture fraîche |
FRONT | Le front à qui le coeur ne fait point de reproche Souffre aisément son juge et n'en craint point l'approche |
FRUIT | Pour ne pas souffrir qu'il me soit reproché Qu'un soldat indigent m'ait sans fruit approché |
FRUSTRER | Frustrer l'espoir |
FUSEAU | La Parque qui tournait ce précieux fuseau.... |
GENRE | Il n'est pas inouï qu'une femme se change ; Mais de ce changement le genre est bien étrange |
GLORIEUX, EUSE | Glorieux conquérant de la moitié du monde |
GRADE | Rome enfin de ton choix tient-elle un lieutenant ? Le sort pourvoit Narsès de ce grade éminent |
GRAIN | En hommes plus qu'en grains la campagne est fertile |
GRAND, ANDE | Il a servi l'empire et fut grand capitaine |
GROSSIER, IÈRE | Grossière ébauche |
HAINE | La haine confond tout, et, quoiqu'on lui propose, En son propre aliment convertit toute chose |
HAUT, AUTE | Haut crédit |
HEUR | ....Je puis fermer par l'heur de ses exploits Le temple qu'un même heur n'a fermé qu'une fois |
HEUREUX, EUSE | Oui sans doute ; et jamais plus juste empressement Ni plus heureuse erreur ne surprit un amant |
HISTOIRE | Si quelque marque, Alvare, est due à mes victoires, Laissons faire le peuple et parler les histoires |
HONTEUX, EUSE | Le Nil qui meurt si vain et qui naît si honteux |
HORREUR | Après que j'aurai vu trébucher son orgueil De son char de triomphe en l'horreur du cercueil |
HOSTILITÉ | Procurez-vous sa haine et son hostilité Plutôt qu'une amitié... |
IMMUABLE | Immuable foi |
IMPARFAIT, AITE | De votre éclat et de votre lumière Je ne SUIS qu'une ébauche imparfaite et grossière |
IMPÉRIAL, ALE | Tiens, en cette moitié du sceptre impérial, à mon autorité prends un pouvoir égal |
IMPORTANT, ANTE | Un mot important pour ton bien, Et qui peut établir ton repos et le mien |
IMPORTER | Je suis prince et chrétien de qui l'exemple importe |
IMPOSER | Je n'ai pas jugé qu'on lui pût sur l'État Imposer d'apparent ni croyable attentat |
IMPOSSIBLE | J'eusse eu tort de tenter un espoir impossible |
IMPRIMER | La douleur extrême Que le fer imprimait en un endroit si pur [l'oeil] |
INDIFFÉRENT, ENTE | Un coeur indifférent |
INDIGNE | Sa perte est de ses faits un indigne salaire |
INFECTER | Est-il rien que l'envie ou n'attaque ou n'infecte ? |
INFINI, IE | Le sort donne aux plus grands, par d'infinis exemples, De sa légèreté des marques assez amples |
INFINI, IE | J'aperçois Bélisaire ; opposez, Antonie, à ses voeux infinis une force infinie |
INGÉRER (S') | Et s'oser ingérer de faire grâce aux rois Est d'un sourd attentat les soumettre à ses lois |
INOUÏ, ïE | Il n'est pas inouï qu'une femme se change |
INSOLENT, ENTE | L'insolente n'a pu dissimuler sa joie |
INSTRUMENT | Son pouvoir n'ayant plus à s'étendre plus loin, Il brise l'instrument dont il n'a plus besoin |
INTERDIRE | L'effroi me saisit l'âme et m'interdit la voix |
INTÉRÊT | J'agis sans intérêt ; ce mot te doit suffire, Et n'en veux d'autre fruit que de ne t'en rien dire |
IRRÉVÉRENCE | J'aurais cru d'un devoir faire une irrévérence |
IRRITÉ, ÉE | Ma haine est un effet d'un amour irrité |
JOINT, OINTE | Joint qu'au moindre attentat contre un front couronné, C'est être criminel que d'être soupçonné |
JUGER | Que jugez-vous que je doive faire ? Tant que j'ai pu juger qu'elle [ma vie] vous était chère.... |
JUSTEMENT | Ma raison justement condamne ma colère |
JUSTIFIER | Pour vous justifier la plus sincère foi Qu'un fidèle vassal eut jamais pour son roi |
LABYRINTHE | Ô triste labyrinthe et de peine et d'amour |
LEÇON | Tu m'as fait des leçons contre la violence, Tu désarmes ce bras avecques ta clémence |
LÉGÈRETÉ | Le sort donne aux plus grands, par d'infinis exemples, De sa légèreté des marques assez amples |
LEVANT | Et souffre que je baise en ce foudre vivant La gloire de l'empire et l'honneur du Levant |
LIEU | Quel vassal à ce lieu s'est jamais vu monté ? |
LIEU | Quelque lieu d'où ton sang tire son origine, Tu dois être un rayon de l'essence divine |
LOURD, OURDE | Lourd et grossier abus ! croyance ridicule |
MAGNIFICENCE | L'empereur m'honorant de ses magnificences, Je ne les reçus pas comme des récompenses |
MAIN | Le combat où les Perses, En lieu plus favorable enfin venus aux mains, Eurent sitôt rompu les escadrons romains |
MANQUÉ, ÉE | Après le coup manqué, le traître a cette audace |
MANQUER | Ton bras peut-il manquer ce que ton coeur résout ? |
MANQUER | Manqué-je en vous rendant l'honneur que je vous dois ? |
MAUVAIS, AISE | Je m'acquitte à regret de ce mauvais office |
MÉCONNAÎTRE | Voyons, sous cet habit qui me fait méconnaître, S'il est aussi courtois qu'il m'a promis de l'être |
MÊME | Puisqu'un autre moi-même ordonne ton retour, Qui, rentre dans les rangs que tu tiens à ma cour |
MÉRITE | On ôte du mérite aux bienfaits qu'on retarde |
MIEN | Ses intérêts sont miens ; et qui lui fait outrage, S'il ne s'adresse à moi, s'adresse à son image |
MISÉRABLE | Puis la peur de la mort sied mal aux misérables |
MORT, ORTE | De votre cheval mort je vous mis sur le mien |
MORTEL, ELLE | Haine mortelle |
MOUVOIR | Et son art [d'une femme], redoutable aux esprits les plus forts, Pour produire un dessein meut de puissants ressorts |
MOUVOIR | Et mon bras n'est du sien qu'un chétif instrument Qui ne meut et n'agit que par son mouvement |
MYSTÈRE | Quel mystère est caché dessous cette menace ? |
NU, NUE | Une bonne action se produit toute nue |
OBÉISSANT, ANTE | Le Gange, dont le jour voit la source en naissant, Par l'heur de mes travaux vous est obéissant |
OBLIGÉ, ÉE | M'avoir rendue son obligée |
OBSTINÉ, ÉE | Ce sexe en sa vengeance est le plus obstiné |
OBSTINÉMENT | Qu'une femme est à craindre et hait obstinément ! |
OEUVRE | L'oeuvre perd de son prix à trop délibérer |
OMBRE | Je repose sans crainte à l'ombre de tes soins |
ORGUEILLEUX, EUSE | Je mourrai satisfaite après cet orgueilleux |
OÙ | Bélisaire en superbe appareil, De retour d'où le peuple adore le soleil |
PALAIS | Que le chemin est court d'un palais au tombeau ! |
PAPIER | Au bas de ce papier cette fraîche écriture Nous pourra de l'énigme expliquer l'aventure |
PAR | Je vous écouterai par cette jalousie |
PARLEUR, EUSE | Le songe est un tableau des passions humaines, Un confident peu sûr, un parleur peu discret, Qui des plus retenus évente le secret |
PAROLE | Ma bouche après mes yeux lui parla de ma peine ; Et, comme les regards, la parole fut vaine |
PAS | Cours, Narsès, courez tous du pas le plus pressé |
PASSER | Mais je crains de passer l'heure du rendez-vous |
PERVERS, ERSE | Prince, l'espoir des bons et l'effroi des pervers |
POURVOIR | Le sort pourvoit Narsès de ce grade éminent |
PRESSÉ, ÉE | Cours, Narsès ; courez tous du pas le plus pressé |
PRÉTENDU, UE | Ma voix de chacun d'eux justement prétendue.... |
PRISE | La prise des deux rois de Perse et de Médie De cette guerre enfin ferme la tragédie |
PRIX | Et lui seul a des prix dignes de ma victoire |
PROCÉDER | Si la grâce vous vient d'où l'affront vous procède |
PROGRÈS | L'éclat d'une fortune et le cours d'une vie Par qui l'Empire fait de si fameux progrès |
PROPOS | Le sort tout à propos me l'offre à ce passage |
PUISSANT, ANTE | Puissants ressorts |
QUOI | Voici de quoi détruire et de quoi renverser Ce colosse orgueilleux si fort à terrasser |
RAMASSER | Mon gant vient à tomber, et pour le ramasser.... |
RAVIR | Et dans un si beau temps jamais l'air en fureur A-t-il si tôt ravi l'espoir du laboureur ? |
RAYON | Quelque lieu d'où ton sang tire son origine, Tu dois être un rayon de l'essence divine |
REBUTER | Si cette cruauté ne rebute un amant, Il a beaucoup d'ardeur ou peu de sentiment |
RÉGENCE | Qui ne s'est obligé qu'à la perte d'un homme Acquiert à peu de frais la régence de Rome |
RÈGNE | J'ai malgré leurs efforts soumis à votre règne Ce que le Tibre lave et que le Gange baigne |
RENDEZ-VOUS | Mais je crains de passer l'heure du rendez-vous |
RÊNE | Lorsque Justinien tient les rênes du monde |
REPOSER | Qui se plaît à bien faire et sait l'art d'obliger Repose sans péril au milieu du danger |
RÉPUGNER | Je répugne à l'apprendre [le secret], et m'instruis à regret |
REQUÊTE | Remplis, pour commencer, l'une de ces requêtes |
RÉSOLU, UE | Les plus résolus |
RETIRER | Quand vous l'avez banni, le ciel l'a retiré |
ROMPRE | S'il vous souvient encor du combat où les Perses Eurent sitôt rompu les escadrons romains |
ROMPRE | [Que] La Perse ait osé rompre une paix si profonde |
ROSE | Il ne demeure, ô cieux ! Ni roses à son teint, ni lumière à ses yeux |
RUINER | Mais souvent un instant ruine une entreprise |
SAISIR | Mon ordre porte encor de saisir votre épée |
SAISIR | César m'a commandé de me saisir de vous |
SIRÈNE | Le crocodile ainsi tue en versant des pleurs, La sirène en chantant, et l'aspic sous les fleurs |
SOLLICITER | En exigeant de moi cette confession, Vous me sollicitez d'une lâche action |
SOUFFRIR | L'ordre de l'empereur n'admet ici personne, Et ma commission n'y souffre que vous deux |
SUBIT, ITE | Accident subit |
SUBSTANCE | Laisse-moi de ce mot [billet] méditer la substance |
SÛR, ÛRE | Le songe est un tableau des passions humaines, Un confident peu sûr, un parleur indiscret |
SÛREMENT | Et qui fait bien à tous peut dormir sûrement |
SUSPENDU, UE | Ma voix, de chacun d'eux justement prétendue, Par cette égalité demeure suspendue |
TOUR | Et n'élever personne au plus haut de la roue [de la Fortune], Que la fin de son tour ne jette dans la boue |
TOURNER | La Parque qui tournait ce précieux fuseau |
TRANSIR | Cette vaine pitié dont mon coeur est transi |
TRÉBUCHER | Et du rang éminent dont il faut trébucher |
TUER | Tuez ce qui vous tue, armez-vous de constance |
USER | Vous avez mal usé de mon affection |
VAINCU, UE | Sensiblement atteint d'un soin qui me traverse Et plus votre vaincu que vainqueur de la Perse |
VITESSE | Avec quelle furie, avec quelle vitesse Détruis-tu ton ouvrage, inconstante déesse ! |
VOICI | Le voici qu'à propos sans suite et sans défense Le sommeil m'abandonne et livre en ma puissance |
VOLÉE | Il a si loin d'ici sa valeur signalée, Que l'aigle pour le suivre a forcé sa volée |
VOLER | [Toi] Qui par tant de succès viens de te signaler Jusqu'où notre aigle encor n'avait osé voler |
VOLONTIERS | Je souffrirai la mort plus volontiers qu'un maître |
VUE | Vous suivant de la vue au milieu de la presse |
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