Définition de BOURDE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE - SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE -

Prononciation : bour-d'

DÉFINITIONS

1
Mensonge, mauvaise excuse, défaite.
Appelez-moi grand fourbe et grand donneur de bourdes
Qui baillent pour raisons des chansons et des bourdes
Tous les uns après les autres [les dupés], les voilà à pester contre M. de Lauzun, et leur sottise d'avoir donné dans cette bourde

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Saciez vraiement que bourde ne puet iestre celée en la fin
dans Chron. de Rains, 169
Face li les oreilles sordes ; Ne croie riens, que ce sunt bordes
dans la Rose, 13990
2
XVe s.
Bourdeurs et langayeurs et vendeurs de bourdes
Pour les belles bourdes polies et paroles mensongeres que vous m'avez dictes et par plusieurs fois mandées
dans Bouciq. II, ch. 31
Lui, assuré autant en bourdes qu'un autre à dire verité, s'en excusa très hautement
de LOUIS XI dans Nouv. III
Ha dea ! dit l'autre, ses bourdes [caquet] sont rapaisées
de LOUIS XI dans ib. XXIX

ÉTYMOLOGIE

1
Bourguig. bode ; provenç. borda. Diez, le prenant au sens de divertissement, y voit une contraction de behort, joute à la lance, behorder, jouter à la lance ; d'où, par extension de sens, jeu, puis raillerie, mensonge. La difficulté est cette contraction même. Toutefois il est vrai qu'on la trouve réellement effectuée dans le provençal, où le behort est dit beor, biort, et enfin bort, et dans le français, où l'on trouve aussi bourder pour behourder, bourde pour bâton (voy. BOURDE 2). En prenant en considération les différentes formes et les différents sens de behort et behorder, dans l'ancien français et le bas-latin, la conjecture devient tout à fait vraisemblable.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1
XVIe s.
Que diray je d'une aultre belle bourde que les peuples anciens prinrent pour argent comptant ?

Synonymes de BOURDE

Termes proches de BOURDE