Définition de LOUP

DÉFINITIONS - PROVERBES - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE - SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE -

Prononciation : lou ; le p ne se lie jamais : un lou enragé ; au pluriel, l's se lie : des lou-z enragés

DÉFINITIONS

1
Animal du genre chien, à oreille droite, queue horizontale, pelage fauve, sauvage et carnassier.
Il défend que son corps [de Polynice], sang d'Oedipe et de nous, Ait d'autre monument que le ventre des loups
de Jean de ROTROU dans Antig. III, 5
Le loup a beaucoup de force, surtout dans les parties antérieures du corps, dans les muscles du cou et de la mâchoire
de Georges Louis Leclerc, comte de BUFFON dans loup.
Le chien est doux et courageux ; le loup, quoique féroce, est timide
de Georges Louis Leclerc, comte de BUFFON dans ib.
Les chasseurs distinguent les loups en jeunes loups, vieux loups et grands vieux loups
de Georges Louis Leclerc, comte de BUFFON dans ib.
Nous avons aperçu les grands ongles marqués Par les loups voyageurs que nous avions traqués
de Alfred DE VIGNY dans la Mort du loup.
Sémantique : Familièrement. Il fait un froid de loup, le temps est très rigoureux.
Être enrhumé comme un loup, être fort enrhumé.
Manger comme un loup, manger beaucoup.
Ils ont mangé comme des loups
de Paul SCARRON dans Virg. IV
Marcher à pas de loup, marcher sans bruit et à dessein de surprendre.
Loup gris, loup blanc, vieux loup renommé pour ses déprédations.
Sémantique : Fig.
Corbinelli est toujours un loup gris, comme vous savez, apparaissant, disparaissant, et ne pesant pas un grain
de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de SÉVIGNÉ dans 22 avr. 1676
Je fis serment de ne jamais oublier la détestable nuit que ce vieux loup gris m'avait procurée en me menant loger chez lui
de Alain René LESAGE dans Guzm. d'Alfer. III, 1
Il est connu comme le loup gris, comme le loup blanc, il est très connu.
Il est décrié comme le loup blanc, se dit d'un homme très décrié.
Sémantique : Fig. Être au vieux loup, s'est dit anciennement en parlant d'un terme vieilli.
" Au vent sitôt ne se vira " ce mot est au vieux loup
de François de MALHERBE dans Comment. sur Desportes, t. IV, p. 458
Courir un homme comme un loup gris, le poursuivre vivement.
Il est comme les loups, il n'a jamais vu son père, se dit d'un bâtard, parce que, dit-on, les loups par jalousie déchirent celui qui a couvert la louve.
Ces gens vont queue à queue, comme les loups, se dit quand des gens arrivent à la suite les uns des autres.
Il a vu le loup, se dit d'un homme enrhumé, à cause d'une vieille erreur populaire qui faisait croire à une action malfaisante du regard du loup.
Il a vu le loup, se dit aussi d'un homme aguerri, qui a vu le monde, qui a été aux occasions.
Avoir vu le loup, en parlant d'une fille exprime qu'elle a eu des galanteries.
Il a vu le loup, se dit aussi quelquefois d'un homme qui se tait subitement, voyant survenir celui dont il parlait.
Lucrèce : Je crains ta folle humeur, garde-toi bien de rire ; Tu sais....Virginie : J'ai vu le loup, madame, c'est tout dire
de Thomas CORNEILLE dans Comt. d'Orgueil, IV, 2
Savoir la patenôtre du loup, savoir certaines paroles prétendues magiques pour empêcher que le loup n'étrangle les brebis.
Entre chien et loup, voy. CHIEN. Mme de Sévigné a dit par une singulière ellipse : On soupe pendant le chien et le loup, Lett. 29 juin 1689.
Sémantique : Fig. Tenir le loup par les oreilles, ne savoir quel parti prendre.
Elle tient, comme on dit, le loup par les oreilles
de Pierre CORNEILLE dans le Ment. IV, 7
L'hôtesse, ayant reconnu son erreur, Tint quelque temps le loup par les oreilles
de Jean de LA FONTAINE dans Berc.
Donner la brebis à garder au loup, mettre quelque chose en une main infidèle.
Enfermer le loup dans la bergerie, mettre quelqu'un dans un lieu où il peut faire aisément beaucoup de mal.
Je viens, comme on dit, de mettre le loup avec la brebis
de BRUEYS dans Muet, II, 15
Enfermer le loup dans la bergerie, signifie aussi fermer une plaie, un abcès, sans qu'elle ait suffisamment suppuré.
Je songe... que d'être toujours trompée sur cette guérison [de ma jambe], c'est une trop ridicule chose.... il faut savoir s'il y a encore des loups dans la bergerie, et les en faire sortir
de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de SÉVIGNÉ dans 15 avr. 1685
Saut de loup, voy. SAUT.
2
Sémantique : Fig. Homme cruel, méchant.
Quiconque est loup agisse en loup ; C'est le plus certain de beaucoup
de Jean de LA FONTAINE dans Fabl. III, 3
Puisqu'entre humains ainsi vous vivez en vrais loups, Traîtres, vous ne m'aurez de ma vie avec vous
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Mis. V, 1
C'est ainsi que sont les hommes, naturellement loups les uns aux autres
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Polit. VIII, IV, 2
Et même par sa mort leur fureur mal éteinte N'aurait jamais laissé ses cendres en repos, Si Dieu lui-même ici de son ouaille sainte à ces loups dévorants n'avait caché les os
de Nicolas BOILEAU-DESPRÉAUX dans Épitaphe d'Arnauld.
Faibles agneaux livrés à des loups furieux, Nos soupirs sont nos seules armes
de Jean RACINE dans Esth. I, 5
Fasse le ciel qu'ils [les jansénistes] n'aient jamais les bras longs ! ces loups seraient cent fois plus méchants que les renards jésuites
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Lett. la Harpe, 2 juin 1768
Les Cimbres, qui marchèrent vers l'Italie et qui furent exterminés par Marius, étaient des loups affamés qui sortaient de leurs forêts avec leurs louves et leurs louveteaux
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Dict. phil. Roi.
C'est à moi de nourrir mes enfants, Et d'arracher mon peuple à ces loups dévorants
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Henr. X
Puis-je voir mes troupeaux bêlants Qu'un loup impunément dévore, Sans penser à ces conquérants Qui sont beaucoup plus loups encore ?
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans dans JULLIEN, p. 186
Quoique ces loups [les fanatiques] soient à craindre, la philosophie, avec un peu d'adresse, viendra à bout de leur arracher les dents
de Jean Le Rond D'ALEMBERT dans Lett. à Voltaire, 14 août 1767
3
Sémantique : Fig. La gueule du loup, le péril imminent. Se mettre à la gueule du loup.
J'ai vite donné toutes les copies dont je me suis pu aviser, pour me tirer, moi, de la gueule du loup
de Paul Louis COURIER dans Lett. II, 50
On a dit aussi la gueule au loup.
Cette guerre me touche donc au dernier point ; il [Charles de Sévigné] est présentement dans l'armée du roi, c'est-à-dire à la gueule au loup, comme les autres
de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de SÉVIGNÉ dans 2 juin 1672
....Un général portugais qui voulut porter la nouvelle lui-même de la bataille qu'il avait gagnée contre les Castillans, et laissa sa pauvre armée à la gueule au loup
de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de SÉVIGNÉ dans 17 nov. 1675
4
Loup du Mexique, ou loup rouge, espèce de chien.
Loup noir, espèce de chien.
Loup doré, chacal.
5
Nom vulgaire de phoques : le macrorrhin proboscidé, l'otarie de Péron.
On distingue deux sortes de loups marins : ceux de la plus grosse espèce pèsent jusqu'à deux mille livres, et semblent avoir le nez plus pointu que les autres
de Guillaume Thomas, abbé RAYNAL dans Hist. phil. XVI, 15
Loup de mer, nom du bars, poisson acanthoptérygien voisin des perches (labrax lupus), l'un des meilleurs des côtes de France.
Loup de mer est aussi le nom donné, à cause de sa voracité insatiable, à l'anarhicas lupus, L. appelé par les Anglais sea-wolf.
Sémantique : Fig. et familièrement. Loup de mer, nom qu'on donne quelquefois familièrement à de vieux et intrépides marins, peu habitués aux usages du monde.
Les vieux brochets sont aussi parfois nommés loups par les pêcheurs.
6
Tribu d'aranéides qui chassent et attaquent leur proie à la course.
7
Sémantique : Terme d'astronomie. Constellation appelée parfois la Bête, la Lance du Centaure ou la Panthère.
8
Espèce de masque de velours noir que les femmes ont porté pendant quelque temps pour se préserver du hâle ; il n'était point attaché, et elles le tenaient avec un bouton dans la bouche ; ainsi dit parce que d'abord il faisait peur aux petits enfants.
Elle a levé son loup, comme par nonchalance, Et s'est pendant ce temps condamnée au silence
de Noël LEBRETON, sieur de HAUTEROCHE dans Espr. follet, V, 2
Elles devaient changer d'habits l'une avec l'autre, mettre de grandes écharpes, et porter des loups
de Antoine HAMILTON dans Gramm. 10
Les femmes parurent ne se plus soucier de leur visage, et commencèrent à le cacher ; elles prirent un loup, et n'allèrent plus que masquées dans les rues, aux promenades, en visite et même à l'église
de ST-FOIX dans Ess. Paris, Oeuv. t. IV, p. 116, dans POUGENS
9
Nom donné autrefois à certains ulcères rongeants que l'on comparait à des loups dévorants.
Nom vulgaire donné à une gastro-entérite compliquée d'hématurie, qui a été observée sur les vaches du département de l'Oise.
10
Sémantique : Terme d'atelier. Défaut capital dans une pièce de bois.
Faire un loup ; faire un travail qui ne peut pas servir, s'appliquer.
11
Sémantique : Terme de librairie. Instrument de bois aplati pour dresser les paquets quand ils sont cordés.
12
Espèce de verrou ou de crochet qui arrête le chien d'une arme à feu.
13
Sémantique : Terme de marine. Sorte de levier plus souvent nommé dent de loup.
14
Sémantique : Terme de construction. Forte pince courbée avec laquelle on arrache les gros clous.
15
Morceau d'ivoire brut attaché à un manche, dont les orfévres se servent pour polir.
16
Portion de la machine à carder la laine.
17
Nom donné aux anciennes machines cylindriques ou coniques employées à ouvrir le coton en balles.
18
Sémantique : Terme de pêche. Plusieurs genres de filets.
19
Sémantique : Terme de métallurgie. Masse de fonte qui s'affine ou se refroidit dans un creuset, s'y coagule et l'obstrue.
Ce minerai extra-réfractaire [un minerai de fer] est plus propre à donner des loups que des gueuses
de GRANDEAU et LAUGEL dans Revue des sciences, p. 98
20
Broderie, découpure à dents de loup, broderie, découpure qui forme une suite d'angles aigus.
21
Dent de loup, gros clou avec lequel on fixe les poteaux d'une cloison.
22
Gueule de loup, sorte de plante dont la fleur a été comparée à une gueule, dite aussi mufle de veau, antirrhinum majus, L. scrofularinées.
Gueule de loup, sur une cheminée, voy. GUEULE, n° 6.
23
Tête de loup, grand manche de bois terminé par un balai rond, qui sert à nettoyer les plafonds.

PROVERBES

1
Il faut hurler avec les loups, il faut s'accoutumer aux manières de ceux avec qui l'on se trouve, quoiqu'on ne les approuve pas.
Tous ces Normands voulaient se divertir de nous ; On apprend à hurler, dit l'autre, avec les loups
de Jean RACINE dans Plaid. I, 1
2
Le loup mourra dans sa peau, il arrive rarement qu'un méchant homme s'amende.
3
Qui se fait brebis, le loup le mange, quand on est trop facile ou trop patient, on est sujet à être tourmenté, vexé, etc.
4
Brebis comptées, le loup les mange, quelque soin qu'on ait de garder ce qu'on a et d'en savoir le compte, on ne laisse pas quelquefois d'être volé ; ce proverbe signifie aussi : cela porte malheur de prendre le compte exact de ce que l'on possède.
5
Les loups ne se mangent pas, les méchants s'épargnent entre eux.
6
Exemple : La guerre est bien forte quand les loups se mangent, se dit quand des gens de même profession sont en querelle.
7
Tandis que le loup chie, la brebis s'enfuit, proverbe grossier pour exprimer qu'il ne faut pas laisser échapper l'occasion qui se présente.
8
La faim chasse le loup hors du bois, la nécessité contraint les gens à faire, pour vivre, bien des choses contre leur inclination.
Raison [besoin d'argent] où il n'y a pas un mot à répondre, raison qui ferme la bouche, raison enfin qui fait sortir le loup du bois
de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de SÉVIGNÉ dans 14 oct. 1694
Alors la faim, qui chasse le loup hors du bois, me fit sortir de mon gîte pour aller acheter des vivres
de Alain René LESAGE dans Guzm. d'Alfar. II, 4
9
Exemple : Quand on parle du loup, on en voit la queue, se dit lorsqu'un homme survient au moment où l'on parle de lui.

HISTORIQUE

1
XIe s.
N'en mangeront [de nos corps] ne lu, ne porc, ne chien
dans Ch. de Rol. CXXX
2
XIIe s.
Unques od [avec] lou, ce m'est avis, Ne fu unquore autre lou pris
de Benoît de Sainte-Maure dans II, 3423
3
XIIIe s.
Les leus [elle] oït uller [hurler], et li huans [chat-huant] hua
dans Berte, XX
Quar cis siecles est si changiez, Que uns leus blans a toz mangiés Les chevaliers loiaus et preus
de RUTEBEUF dans 231
Li lous le prent par grant aïr, As denz le houcepaigne et mort
dans Ren. 24488
Li leu qui mouton sembleroit, S'il o les brebis demorast, Cuidiés vous qu'il nes devorast ?
dans la Rose, 11164
La grant ardeur de son courage Le fait semblant à loup ramage [sauvage]
de Victor Henri-Joseph Brahain, dit DU CANGE dans lupus.
Adès i aura il du poil du leu [toujours y aura-t-il de la trahison]
de J. P. SARRASIN dans dans JOINVILLE, p. 273, édit. de FR. MICHEL, 1858
4
XIVe s.
Car un proverbe dit par vraie autorité : Toujours reva li leus devers le bois ramé
dans Guesclin. 20969
5
XVe s.
Leur fault avoir ung aultre engin nommé loup, ou quel a ung fer courbe qui a très forts dens et agus, qui sont assis de telle maniere sur le mur qu'ilz viengnent engouler le tref du mouton [la poutre du bélier], et le tiendront si fort qu'il ne pourra tirer ne avant ne arriere
dans le Jouvencel, f° 87, dans LACURNE
Non pas vierge, non, mais ribaude, Qui fustes en avril sy baude, Le tiers jour, entre chien et leu
dans Mir. de Ste Genevieve
Necessité de querir à vivre fait saillir le loup du bois ; pour ce que necessité surmonte nature
de Alain CHARTIER dans Espér. ou consolat. des 3 vertus.
6
XVIe s.
Le prince de Condé, sachant les dispositions des premiers delateurs, n'estoit pas en petite peine, tenant. comme on dit, le loup par les oreilles, pour ce que la fuitte de la cour le mettoit en coulpe, sa demeure en danger
de Théodore Agrippa D'AUBIGNÉ dans Hist. I, 95
Le duc de Parme, la jugeant [une armée] deux fois plus forte que le duc de Maienne ne lui avoit faite, lui reprocha qu'il lui avoit fait le loup plus petit qu'il n'estoit
de Théodore Agrippa D'AUBIGNÉ dans ib. III, 239
Il y estoit connu comme le loup gris
de Bonaventure DESPÉRIERS dans Contes, XX
Perdant la parole comme ceux qui ont vu le loup sans y penser
de Jacques YVER dans 586
Et s'il est autrement, que les loups [ulcères] me puissent manger les jambes
dans Sat. Mén. 49
Si aucun s'ingere de parler de paix, je le courroy comme un loup gris
dans ib. 97
Il ne faut pas tousjours arrester le cours de ventre : car ce seroit bien souvent enfermer le loup dans la bergerie
de Ambroise PARÉ dans XX bis, 19
Il y a une autre espece d'araignée nommée loup, pource qu'elle ne chasse seulement aux mousches communes
de Ambroise PARÉ dans XXIII, 35
Perrot, les loups m'ont veu, ma voix est enrouée, Je ne scaurois chanter
de Pierre de RONSARD dans 743
Ores faisant semblant de vouloir combattre, ores s'esloignant tout à coup : retraicte de loup, monstrant toujours les dents
de Pierre de Bourdeille, seigneur et abbé de BRANTÔME dans Prince d'Orange.
Deux loups après une brebis
de Randle COTGRAVE dans
Le loup sçait bien que male beste pense
de ID. dans
À mauvais chien ne peut on monstrer le loup
de Randle COTGRAVE dans
Le loup alla à Rome et y laissa de son poil, mais rien de ses coustumes
de ID. dans
C'est une bonne prise que d'un jeune loup
de Antoine LE ROUX DE LINCY dans Prov. t. I, p. 180
Jeune homme en sa croissance a un loup en sa pance
de Antoine LE ROUX DE LINCY dans ib. p. 181

ÉTYMOLOGIE

1
Wallon, leu ; Berry, loube, des deux genres, loup et louve ; picard, leu ; provenç. lup, lop ; catal. llop ; espagn. lobo ; ital. lupo ; du lat. lupus ; lithuan. vilka ; slave, vluku ( avec deux u brefs) ; anc. pers. varka ; sanscr. Vrika ( i bref). Le slave vluku ( les deux u brefs) explique la transition de varka, forme primitive de vrika ( i bref), en valka, vlaka, et, par affaiblissement de l'a, vluka ; de là le grec, et le latin lupus, par changement de la gutturale en labiale.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1
Dans l'argot du théâtre, défaut qui produit un vide dans l'enchaînement des scènes ; c'est une extension de loup en termes d'atelier (voy. LOUP, n° 10).
Les auteurs ont fort bien senti qu'il y avait là un loup, comme on dit en style de coulisse, et ils ont essayé de le faire disparaître dans une histoire de cabinet noir de lettres escamotées à la poste
de Alphonse DAUDET dans Journ. offic. 3 nov. 1874, p. 7342, 2e col.
On dit aussi qu'il y a un loup quand la scène reste vide dans le cours d'un acte.
2
XVIe s. Ajoutez :
Histoires au vieux loup, sottes histoires
de Antoine OUDIN dans Curios. franç. p. 240, éd. de 1656
Discours au vieux loup, discours impertinents
de Antoine OUDIN dans ib. p. 437 (comp. à LOUP, n° 1 : Ce mot est au vieux loup, de Malherbe).

Synonymes de LOUP