L'oeuvre La Henriade de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE
Ecrit par François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE
Date : 1723
Citations de "La Henriade"
Pages 1
Utilisé pour le mot | Citation |
ABÎME | L'Hébreu.... invoque l'abîme et les cieux et Dieu même |
ACCORDER | Près du temple sacré, les Grâces demi-nues Accordent à leurs voix leurs danses ingénues |
ACCOUTUMÉ, ÉE | Nourri dans l'abondance, au luxe accoutumé |
ACCOUTUMER | Descends du haut des cieux, auguste vérité, Que l'oreille des rois s'accoutume à t'entendre |
ACCUSER | D'Egmont.... De l'incertain Mayenne accusait la lenteur |
ACHARNÉ, ÉE | D'un peuple d'assassins les troupes effrénées, Par devoir et par zèle au carnage acharnées |
ACIER | Cette mère [au siége de Paris] Enfonce, en frémissant, le parricide acier |
AFFAMÉ, ÉE | C'était du grand Henri la redoutable armée.... lasse du repos et de sang affamée |
AINSI | L'un et l'autre parti, cruel également, Ainsi que dans le crime, est dans l'aveuglement |
AIR | Ses foudres impuissants se perdaient dans les airs |
APPAS | D'Estrée à son amant prodiguait ses appas |
APPLAUDIR | Son grand coeur s'applaudit d'avoir au champ d'honneur Trouvé des ennemis dignes de sa valeur |
APPRÊTER | Bientôt il s'apprête à mériter son trône en marchant à leur tête |
APPROFONDIR | Ce malheureux combat ne fit qu'approfondir L'abyme dont Valois voulait en vain sortir |
AQUILON | Un rocher.... Défend aux aquilons d'en troubler le repos [de cet asile] |
ASSERVI, IE | Ces astres asservis à la loi qui les presse, S'attirent dans leur course et s'évitent sans cesse |
ASSIÉGER | Non qu'après tout Valois [Henri III] ait un coeur inhumain, Mais l'exemple du crime assiégeait sa jeunesse |
ASTRE | On vit paraître Guise, et le peuple, inconstant, Tourna bientôt ses yeux vers cet astre éclatant |
ASYNDÈTE | Il y a asyndète dans ces vers : Français, Anglais, Lorrains, que la fureur rassemble, Avançaient, combattaient, frappaient, mouraient ensemble |
ATTACHER | Sur les deux combattants tous les yeux s'attachèrent |
ATTENTER | Guise attenta, quel que fût son projet, Trop peu pour un tyran, mais trop pour un sujet |
AUDIENCE | Soudain Potier se lève et demande audience [à être écouté] |
AVENUE | Ces faubourgs aujourd'hui si pompeux et si grands, D'une immense cité superbes avenues |
BALANCER | .... Les deux partis.... Avaient plus d'une fois balancé les hasards |
BEAUCOUP | Beaucoup en ont parlé, mais peu l'ont bien connue |
BOMBE | On entendait gronder ces bombes effroyables |
BONTÉ | Henri victorieux voyait de tous côtés Les ligueurs sans défense implorant ses bontés |
BONZE | La Mort auprès de lui [Dieu], fille affreuse du Temps, De ce triste univers conduit les habitants ; Elle amène à la fois les bonzes, les brachmanes, Du grand Confucius les disciples profanes |
BOUILLON | Son sang [de Charles IX] à gros bouillons de son corps élancé, Vengeait le sang français par ses ordres versé |
BRÈCHE | Essex monte à la brèche où combattait d'Aumale |
BRILLER | Tel brille au second rang qui s'éclipse au premier |
BUSTE | Ils ne se cachent pas sous ces bustes d'acier, Des anciens chevaliers ornement honorable |
CE | Ce n'était plus ces jeux, ces festins et ces fêtes, Où de myrte et de rose ils couronnaient leurs têtes |
CÈDRE | Le sage Louis XII, au milieu de ces rois, S'élève comme un cèdre, et leur donne des lois |
CESSER | Le généreux vainqueur a cessé le carnage |
CHAÎNE | Ils tiennent sous leurs pieds tout un peuple à la chaîne |
CHAIRE | Les autres [prêtres] à l'État rendus plus nécessaires, Ont éclairé l'Église, ont monté dans les chaires |
CHAMPÊTRE | Ce vieillard au héros.... offre un festin champêtre |
CHANTER | Je chante ce héros qui régna sur la France Et par droit de conquête et par droit de naissance |
CHARME | Il enchante ces lieux par un charme invincible |
CHARMER | Il [l'amour] croit charmer ses sens [de Mornai], il croit blesser son coeur |
CHER, CHÈRE | Cette grandeur sans borne à ses désirs si chère |
CHOSE | Ma vie est peu de chose et je vous l'abandonne |
CHUTE | Biron.... Un trépas si fameux, une chute si belle Rendait [eût rendu] de ta vertu la mémoire immortelle |
CIEL | Par delà tous ces cieux le dieu des cieux réside |
CIEL | La tendre hypocrisie, aux yeux pleins de douceur, Le ciel est dans ses yeux, l'enfer est dans son coeur |
CIMETERRE | Déjà brille en leurs mains [d'Ailly et son fils] le fatal cimeterre |
COEUR | Qui la cherche de coeur [la vérité] un jour peut la connaître |
COMMIS, ISE | C'est aux mains de Bourbon que leur sort est commis |
COMPAGNE | Les bergers pleins d'effroi dans les bois se cachèrent, Et leurs tristes moitiés, compagnes de leurs pas, Emportent leurs enfants gémissants dans leurs bras |
CONQUÊTE | Et l'on porta sa tête aux pieds de Médicis, Conquête digne d'elle et digne de son fils |
CORROMPRE | Belle Aréthuse, ainsi ton onde fortunée Roule, au sein furieux d'Amphitrite étonnée, Un cristal toujours pur et des flots toujours clairs, Que ne corrompt jamais l'amertume des mers |
CORRUPTEUR, TRICE | Quelus et Saint-Maigrin, Joyeuse et d'Espernon, Jeunes voluptueux qui régnaient sous son nom, D'un maître efféminé corrupteurs politiques, Plongeaient dans les plaisirs ses langueurs léthargiques |
COULER | Henri voit ces beaux lieux, et soudain à leur vue Sent couler dans son âme une joie inconnue |
COURRIÈRE | De ce mois malheureux [août, la St-Barthélemy] l'inégale courrière [la lune] Semblait cacher d'effroi sa tremblante lumière |
COUTELAS | Au mousquet réuni le sanglant coutelas [baïonnette] Déjà de tous côtés porte un double trépas |
COUVRIR | Tout imita Paris [lors de la St-Barthélemy] ; la mort, sans résistance, Couvrit en un moment la face de la France |
COUVRIR | Couvrant leurs intérêts de l'intérêt des cieux |
COUVRIR | Le héros, à ce discours flatteur, Sentit couvrir son front d'une noble rougeur |
CRUEL, ELLE | Tous deux haïs du peuple, et tous deux admirés ; Enfin, par leurs efforts ou par leur industrie, Utiles à leurs rois, cruels à la patrie |
CUEILLIR | Mayenne.... Songe à cueillir le fruit sans en être complice [du crime de J. Clément] |
CUIRASSE | Il prit, quitta, reprit la cuirasse et la haire |
CULTURE | Des premiers ans du roi [Charles IX] la funeste culture N'avait que trop en lui corrompu la nature |
DAIS | Près de lui [le légat], pour Mayenne un dais est préparé |
DANGEREUX, EUSE | Dangereux à lui-même, à ses voisins terrible |
DELÀ | Par delà tous ces cieux le Dieu des cieux réside |
DEMI, IE | Près du temple sacré les Grâces demi-nues |
DÉVORER | D'un oeil d'impatience il dévorait sa proie |
DIEU | Au delà de leur cours [des astres] et loin dans cet espace Où la matière nage et que Dieu seul embrasse, Sont des soleils sans nombre et des mondes sans fin ; Dans cet abîme immense il leur ouvre un chemin ; Au delà de ces cieux le Dieu des cieux réside |
DIEU | [Essex, d'Aumale] Tels qu'aux remparts de Troie on peint les demi-dieux |
DISPENSER | Il [le soleil] dispense les jours, les saisons et les ans à des mondes divers autour de lui flottants |
ÉCHAPPER | Sa redoutable épée échappe de sa main |
ÉCHAPPER | Ce mot m'est échappé, pardonnez ma franchise |
ÉCLIPSER | Tel brille au second rang qui s'éclipse au premier |
ÉLANCÉ, ÉE | Son sang [de Charles IX], à gros bouillons de son corps élancé, Vengeait le sang français par ses ordres versé |
EMBRASSER | Au delà de leur cours et loin dans cet espace, Où la matière nage et que Dieu seul embrasse |
EMPORTÉ, ÉE | Je vois d'un zèle faux nos prêtres emportés |
ÉMULE | Je sais.... Que Londres est de tout temps l'émule de Paris |
EN | Allez en Albion, que votre renommée Y parle en ma défense |
ENCENSOIR | On ne m'a jamais vu.... D'une indiscrète main profaner l'encensoir |
ENCHAÎNER | Sa valeur [de Henri IV] les [les ligueurs] vainquit, sa vertu les enchaîne |
ENCHANTER | Il [l'amour] enchante ces lieux par un charme invincible |
ENCHÈRE | Les ministres.... Qui mirent les premiers à d'indignes enchères L'inestimable prix des vertus de nos pères |
ENFANT | Richelieu, Mazarin.... Enfants de la fortune et de la politique |
ENFANTER | De la ligue en cent lieux les villes alarmées Contre moi dans la France enfantaient des armées |
ENSEIGNER | Le faux zèle Enseigne à tout souffrir comme à tout hasarder |
ENTENDRE | Au pied du trône même une voix s'entendit |
ENTRAÎNÉ, ÉE | Un roi par les méchants dans le crime entraîné |
ENVIE | Là gît la sombre Envie à l'oeil timide et louche, Versant sur les lauriers les poisons de sa bouche |
ENVISAGER | Et je n'ouvris les yeux que pour envisager Les miens que sur le marbre on venait d'égorger |
ÉPANDU, UE | Des noirs torrents de soufre épandus dans les airs |
ET | ....La tendresse et la crainte Pour lui dans tous les coeurs était alors éteinte |
ÉTENDRE | Quand la mort sur le trône étend ses rudes coups |
ÉTERNISER | D'abord sa politique, assurant sa puissance, Semblait d'un fils docile éterniser l'enfance |
ÉTONNER | L'aspect du souverain n'étonna point ce traître |
ÉTONNER | Le monstre [Jacques Clément] au même instant tire son coutelas, L'en frappe, et dans le flanc l'enfonce avec furie ; Le sang coule, on s'étonne, on s'avance, on s'écrie |
EXCITER | Leur sang et leurs blessures Les excitaient encore à venger leurs injures |
FACILE | Facile et non pas faible, ardent, plein de génie, Trop ami des plaisirs, et trop des nouveautés |
FAÇONNER | [Elle] Façonnait aux forfaits ce coeur jeune et facile |
FAIBLESSE | Il [Dieu] ne sait point punir des moments de faiblesse |
FAINÉANT, ANTE | Auprès d'eux sont couchés tous ces rois fainéants Sur un trône avili fantômes impuissants |
FALLOIR | Faut-il que de tes mains le plus parfait ouvrage à son Dieu qu'il adore offre un coupable hommage ! |
FAMINE | Bientôt le riche même, après de vains efforts, Éprouva la famine au milieu des trésors |
FAROUCHE | Mon armée, en silence, à leurs yeux étendue, N'offrait de tous côtés que farouches soldats |
FAUBOURG | Ces faubourgs aujourd'hui si pompeux et si grands, Que la main de la paix tient ouverts en tous temps, D'une immense cité superbes avenues, Où nos palais dorés se perdent dans les nues, Étaient de longs hameaux de remparts entourés, Par un fossé profond de Paris séparés |
FEINT, EINTE | Le fer étincelant, avec art détourné, Par de feints mouvements trompe l'oeil étonné |
FER | Qui, tout couvert de sang, de flammes entouré, Égorge les mortels avec un fer sacré |
FERME | Avide de travaux, insensible aux délices, Il marchait d'un pas ferme au bord des précipices |
FERMER | Aux uns à qui la mort allait fermer les yeux, Leurs libérales mains ouvraient déjà les cieux |
FEU | Il rassemble avec eux ces bataillons épars, Qu'il anime, en marchant, du feu de ses regards |
FIÈREMENT | Ces sénateurs courbés sous le fardeau des ans, Attendaient fièrement sur leur siége immobiles Les Gaulois et la mort avec des yeux tranquilles |
FIGURE | Il prend d'un simple enfant la figure et la voix |
FILÉ, ÉE | Vos inutiles jours filés par la mollesse |
FLANC | Et dans les flancs affreux de leurs roches sanglantes Remportent à grands cris ces dépouilles vivantes |
FLÈCHE | Une mâle vigueur Toujours impénétrable aux flèches de l'erreur |
FLEURIR | Cet ordre respecté [les dominicains] fleurissait dans la France |
FLOTTANT, ANTE | À ses destins flottants il fallait un appui |
FOND | Tranquille au fond du Louvre, et loin du bruit des armes, Mes sens d'un doux repos goûtaient encor les charmes |
FONDRE | Leur transport est semblable à la cruelle joie Des ours et des lions qui fondent sur leur proie |
FORT, ORTE | Il regrettait ces temps si chers à son grand coeur, Où, fort de sa vertu, sans secours, sans intrigue, Lui seul avec Condé faisait trembler la ligue |
FOUDRE | La foudre étincelante éclate dans les nues |
FOUDRE | Allez vaincre l'Espagne et songez qu'un grand homme Ne doit point redouter les vains foudres de Rome |
FOUDRE | Vauban, sur un rempart, un compas à la main, Rit du bruit impuissant de cent foudres d'airain |
FOUDRE | Avec plus d'art encore et plus de barbarie, Dans des antres profonds on a su renfermer Des foudres souterrains tout prêts à s'allumer |
FOULER | Des prêtres fortunés foulent d'un pied tranquille Les tombeaux des Catons et la cendre d'Émile |
FRAGILE | Les oeuvres des humains sont fragiles comme eux |
FRAPPER | Il se sentait frapper d'une main invisible |
FRÈRE | Frappé de cette idée, il se fit capucin sous le nom de frère Ange |
FRONT | Il [Harlai] se présente aux Seize, il demande des fers Du front dont il aurait condamné ces pervers |
FUMANT, ANTE | Quand à Moloc, leur dieu, des mères gémissantes Offraient de leurs enfants les entrailles fumantes |
FUREUR | Pourquoi demandez-vous que ma bouche raconte Des princes de mon sang les fureurs et la honte ? |
FUSEAU | La bergère.... De sa tremblante main sent tomber les fuseaux |
GAGE | Sanci, dans cette négociation, dépensa une partie de ses biens ; il mit en gage ses pierreries et, entre autres, ce fameux diamant, nommé le Sanci, qui est à présent à la couronne |
GÉMIR | La terre au loin gémit, le jour fuit, le ciel gronde |
GERME | Son haleine [de la Discorde] en cent lieux répand l'aridité ; Le fruit meurt en naissant dans son germe infecté |
GIBET | La populace traîna le corps de l'amiral [Coligni] par les rues, et le pendit par les pieds avec une chaîne de fer au gibet de Montfaucon |
GLACIS | .... Ce chemin terrible Qu'un glacis teint de sang rendait inaccessible |
GLAIVE | Quand l'arrêt du destin eut, durant quelques jours, à tant de cruautés permis un libre cours, Et que des assassins, fatigués de leurs crimes, Les glaives émoussés manquèrent de victimes |
GLISSER | Il [l'Amour] glissait dans son coeur, en lui disant ces mots, Un désir inconnu de plaire à ce héros |
GRAS, ASSE | On le trouva [Jacques Clément] dans un profond sommeil ; son bréviaire était auprès de lui, ouvert et tout gras au chapitre du meurtre d'Holopherne par Judith |
HAIRE | Vicieux, pénitent, courtisan, solitaire, Il [le duc de Joyeuse] prit, quitta, reprit la cuirasse et la haire |
HASARD | Qui, fidèle à ses rois, vieilli dans les hasards, Avait du grand Henri suivi les étendards |
HÂTER | Des assassins trop lents il veut hâter les coups |
HAUT, AUTE | Mayenne, qui de loin voit leur folle entreprise, La méprise en secret et tout haut l'autorise |
HÉROS | Guise avec plus d'éclat [que Mayenne] éblouissait les yeux, Fut plus grand, plus héros, mais non plus dangereux |
HOMME | ....L'Europe vous compte au rang des plus grands hommes |
HONNEUR | Je conçois bien qu'un scélérat, associé à d'autres scélérats, cèle d'abord ses complices ; les brigands s'en font un point d'honneur ; car il y a de ce qu'on appelle honneur jusque dans le crime |
HONORER | Si tes yeux [de Dieu] quelquefois Honorent d'un regard les peuples et les rois |
HONTEUX, EUSE | Honteux de n'être encor fameux que par ses charmes, Avide de la gloire, il volait aux alarmes |
HYPERBORÉE | Les pâles habitants de ces froides contrées, Qu'assiégent de glaçons les mers hyperborées |
IDOLÂTRER | De tous les favoris qu'idolâtrait Valois, Joyeuse.... D'une faveur si haute était le moins indigne |
IMAGINATION | En un mot, un tel épisode doit être moins regardé comme une imagination de poëte que comme un mensonge d'historien |
IMBÉCILE | Prêtres audacieux, imbéciles soldats, Du sabre et de l'épée ils [les prêtres et les moines dans la Ligue] ont chargé leurs bras |
IMPATIENT, ENTE | [Un coursier] Levant les crins mouvants de sa tête superbe, Impatient du frein, vole et bondit sur l'herbe |
IMPUR, URE | Tous ces impurs esprits qui troublent l'univers, Et le feu de la foudre et celui des enfers |
INACCESSIBLE | Toujours inaccessible aux vains attraits du monde |
INCAPABLE | Incapable à la fois de crainte et de fureur |
INCERTITUDE | L'incertitude qu'il [Antoine de Bourbon, roi de Navarre] avait eue pendant sa vie le troubla dans ses derniers moments ; et, quoiqu'il eût reçu les sacrements selon l'usage de l'Église romaine, on doute s'il ne mourut point protestant |
INDIGNE | Joyeuse, né d'un sang chez les Français insigne, D'une faveur si haute était le moins indigne |
INDISCRET, ÈTE | Mais sa bouche [de la Renommée], indiscrète en sa légèreté, Prodigue le mensonge avec la vérité |
INDOLENT, ENTE | Henri d'Albret, roi de Navarre, prince sans mérite, mais bon homme, plutôt indolent que paisible |
INFECTÉ, ÉE | Jamais l'air de la cour et son souffle infecté N'altéra de son coeur l'austère pureté |
INGÉNIEUR | Le maréchal de Vauban, né en 1633, le plus grand ingénieur qui ait jamais été, a fait fortifier, selon sa nouvelle manière, trois cents places anciennes, et en a bâti trente-trois |
INGÉNU, UE | Près du temple sacré les Grâces demi-nues Accordent à leurs voix leurs danses ingénues |
INSIGNE | Joyeuse né d'un sang chez les Français insigne |
INSPIRER | Il [Cupidon] descend, il s'arrête aux champs de la Sicile, Où lui-même inspira Théocrite et Virgile |
INSPIRER | Ses regards inspiraient le respect et la crainte |
INSTRUIRE | Il m'instruisait d'exemple au grand art de la guerre |
INSTRUIRE | Son exemple instruisait bien mieux que ses discours |
INSTRUIRE | C'était pour nous instruire Que souvent la raison suffit à nous conduire |
INTRIGUE | Elle [Catherine de Médicis] fut accusée d'avoir eu des intrigues avec le vidame de Chartres, mort à la Bastille, et avec un gentilhomme breton nommé Moscouët |
INVISIBLE | Dieu t'a fait pour l'aimer, et non pour le comprendre ; Invisible à tes yeux, qu'il règne dans ton coeur |
IRRÉPARABLE | [Coligny] réparant souvent par son habileté ce qui semblait irréparable ; plus dangereux après une défaite que ses ennemis après une victoire |
IRRÉSOLUTION | Ce prince, qui vivait dans un temps de factions et de guerres civiles, où la fermeté d'esprit est si nécessaire, ne fit voir qu'incertitude et irrésolution dans sa conduite |
IRRÉVOCABLE | Sur un autel de fer un livre inexplicable Contient de l'avenir l'histoire irrévocable |
IRRITER | La honte irrite enfin le plus faible courage |
IRRITER | La mollesse De leur goût dédaigneux irritait la paresse |
LÂCHEMENT | Le roi [Henri III], dont il [le duc de Guise] ravit l'autorité suprême, Le souffrit lâchement et s'en vengea de même |
LAMENTABLE | Des fureurs de ces temps exemple lamentable |
LANGUEUR | [Les bienheureux].... goûtent, dans les feux d'une éternelle ardeur, Des plaisirs sans regrets, du repos sans langueur |
LARME | Leurs yeux étaient remplis de ces heureuses larmes, De ces larmes qui font les plaisirs des amants |
LAURIER | Ses mains joignent l'olive aux lauriers triomphants |
LEÇON | Songez que votre vie est la leçon des rois |
LÉTHARGIQUE | Quélus et Saint-Mégrin.... Plongeaient dans les plaisirs ses langueurs léthargiques [de Henri III] |
LEVER | ....Et la Ligue ennemie, Levant contre son prince un front séditieux, Nous confond dans sa rage et nous poursuit tous deux |
LIEUTENANT | [Le duc de Mayenne] Ce lieutenant sans chef, ce roi sans diadème, Toujours dans son parti garde un pouvoir suprême |
LIMITER | Les états assemblés, organes de la France, Nomment un souverain, limitent sa puissance |
LIRE | Sur ce visage austère, où régnait la tristesse, Henri lut aisément sa honte et sa faiblesse |
LIVRE | Il ouvrit à ses yeux le livre du destin |
LOUP | C'est à moi de nourrir mes enfants, Et d'arracher mon peuple à ces loups dévorants |
MAGASIN | Londres.... Le magasin du monde et le temple de Mars |
MAÎTRESSE | Rome, dont le destin, dans la paix, dans la guerre, Est d'être en tous les temps maîtresse de la terre |
MAL, ALE | L'opinion publique, la créance de tous les ligueurs était qu'il fallait tuer son roi, s'il était mal avec la cour de Rome |
MANNE | Ces prêtres, cependant, ces docteurs fanatiques.... montraient [aux Parisiens assiégés et réduits à la famine].... Paris bientôt sauvé par des secours nombreux, Et la manne du ciel prête à tomber pour eux |
MARCHER | Et qu'élevé si haut, mais sur un précipice, S'il ne montait au trône, il [le duc de Guise] marchait au supplice |
MARCHER | Ses soldats a battus, Ne marchant plus sous lui, semblaient déjà vaincus |
MARCHER | Richelieu, Mazarin, ministres immortels, ....Marcheront à grands pas au pouvoir despotique |
MARQUER | Dieu, déployant sur lui sa vengeance sévère, Marqua ce roi mourant du sceau de sa colère |
MARTYR, YRE | Le crime a ses héros, l'erreur a ses martyrs |
MAUVAIS, AISE | [Le duc de Guise] Heureux guerrier, grand prince et mauvais citoyen |
MÊLER | On les entend mêler, dans leurs voeux fanatiques, Les imprécations aux prières publiques |
MÉRITER | Il [Coligny] appelait de loin le jeune Téligny ; Téligny, dont l'amour a mérité sa fille |
MESSAGER, ÈRE | Du vrai comme du faux la prompte messagère, Qui s'accroît dans sa course.... |
MIGNON, ONNE | C'étaient eux qu'on appelait les mignons de Henri III ; Livarot, Villequier, Duguast et Maugiron eurent part aussi et à sa faveur et à ses débauches |
MOISSON | Et laisse en soupirant ses moissons imparfaites |
MOISSONNÉ, ÉE | Et le peuple étonné de cette fin terrible Plaignit un roi si jeune et si tôt moissonné |
MOITIÉ | Et leurs tristes moitiés, compagnes de leurs pas, Emportent leurs enfants, gémissants dans leurs bras |
MOLLESSE | Ces moments dangereux perdus dans la mollesse |
MOMERIE | Il [Henri III] était persuadé, aussi bien que certains théologiens de son temps, que ces momeries expiaient les péchés d'habitude |
MONACAL, ALE | Qu'on érige à Paris ce puissant tribunal [l'inquisition], Ce monument affreux du pouvoir monacal |
MONDAIN, AINE | Tous ces honneurs mondains ne sont qu'un bien stérile, Des humaines vertus récompense fragile |
MORTIFICATION | Clément se prépara au parricide, comme un bon chrétien ferait au martyre, par les mortifications et par la prière |
MOTEUR, TRICE | De la terre et des cieux les moteurs éternels |
MOU, MOLLE | La molle volupté, sur un lit de gazons, Satisfaite et tranquille, écoute leurs chansons |
MUGIR | L'astre brillant du jour à l'instant s'obscurcit ; L'air siffle, le ciel gronde, et l'onde au loin mugit |
MURAILLE | J'attends tout de nous seuls, et rien de nos murailles |
MYRTE | Va du myrte amoureux ceindre sa tête altière |
NAGER | Au delà de leurs cours [des astres], et loin dans cet espace, Où la matière nage et que Dieu seul embrasse, Sont des soleils sans nombre et des mondes sans fin |
NAGER | Couronné de rayons, nageant dans la lumière |
NU, NUE | Près du temple sacré les Grâces demi-nues |
NUIT | D'une soudaine nuit ses beaux yeux sont couverts |
OBSTINÉ, ÉE | Des ligueurs obstinés confonds les vains projets |
OLIVE | Il tenait d'une main cette olive sacrée, Présage consolant d'une paix désirée |
OLIVE | Ses mains [de Henri IV] joignent l'olive aux lauriers triomphants |
OMBRE | Des ombres du trépas ses yeux s'enveloppèrent |
OMBRE | [Le calvinisme] Faible, marchant dans l'ombre, humble dans sa naissance |
OPPOSER | Opposant sans relâche avec trop de prudence Les Guises aux Condés, et la France à la France |
ORDONNER | J'ordonne à la victoire De préparer pour vous les chemins de la gloire |
ORGUEILLEUX, EUSE | Orgueilleux de leur pompe, et fiers d'un camp nombreux, Sans ordre ils s'avançaient d'un pas impétueux |
ORGUEILLEUX, EUSE | D'Ailli, tout orgueilleux de trente ans de combats |
ORNER | [Catherine de Médicis] Assurait Coligni d'une amitié sincère, L'ornait de dignités, le comblait de bienfaits |
OUTRAGE | Là tous les champs voisins peuplés de myrtes verts N'ont jamais ressenti l'outrage des hivers |
OUTRAGER | Ces spectres affamés, outrageant la nature, Vont au sein des tombeaux chercher leur nourriture [lors de la famine du siége de Paris] |
PÂLE | Et le feu des éclairs et l'abîme des flots Montraient partout la mort aux pâles matelots |
PANACHE | Ne perdez point de vue, au fort de la tempête, Ce panache éclatant qui flotte sur ma tête ; Vous le verrez toujours au chemin de l'honneur |
PAR | S'il mourut par un crime, un crime l'a vengé |
PARÉ, ÉE | Cent coups étaient portés et parés à l'instant |
PARER | Cent coups étaient portés et parés à l'instant |
PARTIR | De lui [soleil] partent sans fin des torrents de lumière |
PÉRIL | J'ai trop à mes périls appris à la connaître [Catherine de Médicis] |
PERMETTRE | Il [Dieu] punit les forfaits que leurs mains [des princes] ont commis, Ceux qu'ils n'ont point vengés, et ceux qu'ils ont permis |
PEUR | De peur que d'un coup d'oeil cet auguste visage Ne fît trembler son bras et glaçât son courage |
PLÂTRE | ....bravant tous ces dieux de métal ou de plâtre |
POUDRE | Encore une victoire et mon trône est en poudre |
POUSSIÈRE | Nesle, Clermont, d'Angenne ont mordu la poussière |
PRÉCÉDÉ, ÉE | Et, précédé des jeux, des grâces, des plaisirs, Il vole aux champs français sur l'aile des zéphirs |
PRÉCIPITER | Guise, tranquille et fier au milieu de l'orage, Précipitait du peuple ou retenait la rage |
PRÉCIPITER | La voix du grand Henri précipite leurs pas |
PRENDRE | Il prit, laissa, reprit la cuirasse et la haire |
PRESSER | Tandis que.... Valois pressait l'État du fardeau des subsides |
PROCESSION | La procession de la Ligue, où douze cents moines armés firent la revue dans Paris, ayant Guillaume Rose, évêque de Senlis, à leur tête |
PRODIGALITÉ | On lui pardonne [à Colbert] une fortune immense et le faste de sa maison de Sceaux en les comparant à la fortune scandaleuse d'Emeri, aux prodigalités de Fouquet et aux richesses des traitants de la guerre de succession |
PROFOND, ONDE | Du profond d'une nue, Un fantôme éclatant se présente à sa vue [de Henri IV] |
PROFONDEUR | [Guise] Nul ne sut mieux cacher, sous des dehors trompeurs, Des plus vastes desseins les sombres profondeurs |
PROPICE | Il est dans ce saint temple un sénat vénérable Propice à l'innocence, au crime redoutable |
PUTAIN | Sanci, étant surintendant des finances sous Henri IV, fut disgracié, parce qu'il avait dit à la duchesse de Beaufort que ses enfants ne seraient jamais que des fils de putain |
QUEL QUE | Ils croyaient qu'un monarque unirait leurs desseins.... Et qu'enfin, quel qu'il soit, le Français veut un maître |
RANGÉ, ÉE | La bataille de Dreux fut la première bataille rangée qui se donna entre le parti catholique et le parti protestant ; ce fut en 1562 |
REBATTU, UE | S'il [Ravaillac] n'avait jamais entendu justifier dans les conversations le crime de Jean Châtel, s'il n'avait pas eu les oreilles rebattues des maximes fanatiques de la Ligue, il n'eût jamais commis ce parricide |
REDIRE | Muse, redites-moi ces noms chers à la France, Consacrez ces héros qu'opprima la licence |
RÉFORMÉ, ÉE | Gaspard de Coligny, amiral de France, après la mort du prince de Condé, fut déclaré chef du parti des réformés en France |
REGRET | Ce n'était plus ce prince [Henri III] environné de gloire.... Et qui de sa patrie emporta les regrets |
RENTRER | Il fut des citoyens avant qu'il fût des maîtres ; Nous rentrons dans les droits qu'ont perdus nos ancêtres |
REPRENDRE | On saisit, on reprend par un contraire effort Ce rempart teint de sang, théâtre de la mort |
REPRENDRE | Non moins prudent ami que philosophe austère, Mornai sut l'art discret de reprendre et de plaire |
RÉSERVER | Lui [Épernon] qui empêcha que l'on ne tuât Ravaillac à l'instant qu'on le reconnut tenant son couteau sanglant, et qui voulait qu'on le réservât à la question et au supplice |
RÉSIDER | Par delà tous les cieux le Dieu des cieux réside |
RESPIRANT, ANTE | Sanglants, percés de coups, et respirants à peine, Jusqu'aux portes du Louvre on les pousse, on les traîne |
RESTER | Henri te reste à vaincre après tant de guerriers |
RETOUR | On a vu plus d'un roi, par un triste retour, Vainqueur dans les combats, esclave dans sa cour |
RÉVEILLER | Des traitants inventaient de nouveaux offices, de nouveaux droits sur les consommations, réveillaient d'anciennes prétentions domaniales |
REVENIR | Le Temps, d'une aile prompte et d'un vol insensible, Fuit et revient sans cesse à ce palais terrible [des Destins] |
REVOIR | C'est vous, s'écria-t-il [Mornai], que je revois paraître |
RIGOUREUSEMENT | Dans un poëme, on n'est obligé de se conformer rigoureusement à la vérité historique, ni pour l'ordre et les détails des faits, ni même pour le caractère des personnages |
ROME | Je ne décide point entre Genève et Rome |
SALPÊTRE | Dans ces globes d'airain le salpêtre enflammé Vole avec la prison qui le tient enfermé |
SANCTIFIÉ, ÉE | [Jacques Clément] D'un air sanctifié s'apprête au parricide |
SANGLANT, ANTE | Lorsque Henri IV eut changé de religion, Duplessis Mornai lui fit de sanglants reproches, et se retira de la cour |
SCEAU | La trahison, le meurtre est le sceau du mensonge |
SEIZE | Il [Harlai] se présente aux Seize, il demande des fers Du front dont il aurait condamné ces pervers |
SERPENTER | .... Près de ces bords fleuris, Où la Seine serpente en fuyant de Paris |
SON | La peine a ses plaisirs, le péril a ses charmes |
SONGE | Les Songes voltigeants fuyaient avec les ombres |
SORCELLERIE | Catherine de Médicis avait mis la magie si fort à la mode en France, qu'un prêtre nommé Séchelles, qui fut brûlé en Grève sous Henri III pour sorcellerie, accusa douze cents personnes de ce prétendu crime |
SOUILLÉ, ÉE | On dit que, tout souillé de cendre et de poussière, Un jour il prononça cette horrible prière.... |
SOURCILLEUX, EUSE | Tel que dans nos jardins un palmier sourcilleux, à nos ormes touffus mêlant sa tête altière, Paraît s'enorgueillir de sa tige étrangère |
SOURD, SOURDE | Leur sourde ambition n'ignore point les brigues |
STOÏQUE | Sourd au bruit des canons, calme au sein de l'horreur, D'un oeil ferme et stoïque il [Duplessis-Mornay] regarde la guerre Comme un fléau du ciel, affreux, mais nécessaire |
SUCCÉDER | La plus affreuse nuit succède au plus beau jour |
SUJET, ETTE | Et ce roi [Henri III], trop souvent sujet au repentir, Regrettait le héros qu'il avait fait partir |
SUR | Je chante le héros qui régna sur la France, Et par droit de conquête et par droit de naissance |
SÛR, ÛRE | Il attendait Bourbon, sûr de vaincre avec lui |
TERMINÉ, ÉE | Dès lors on admira ce règne fortuné, Et commencé trop tard et trop tôt terminé |
TIGE | Saint Louis, neuvième du nom, roi de France, est la tige de la branche des Bourbons |
TIGE | De ce nombre [des protestants sauvés par des catholiques lors de la Saint-Barthélemy] fut un Tronchin, qui resta plusieurs jours caché dans un tonneau, et, s'étant retiré à Genève, y a été la tige de la famille de ce nom |
TIREUR, EUSE | Bussy-le-Clerc, l'un des Seize, qui, de tireur d'armes, était devenu gouverneur de la Bastille et le chef de cette faction |
TOILE | La toile est animée, et le marbre respire |
TONNERRE | Regardez dans Denain l'audacieux Villars Disputant le tonnerre à l'aigle des Césars |
TORRENT | Esprit faible et crédule en sa dévotion, Il suivait le torrent de la rébellion [la Ligue] |
TOUR | A travers mille feux je vois Condé paraître, Tour à tour la terreur et l'appui de son maître |
TOURNER | Le génie des Français est de tourner en plaisanterie les événements les plus affreux |
TRAIT | Chaque mot qu'il disait était un trait de flamme |
TRANSPOSITION | La poésie permet la transposition de tous les faits qui ne sont point écartés les uns des autres d'un grand nombre d'années, et qui n'ont entre eux aucune liaison nécessaire |
TRAVERSE | [Louis XIV] Trop fier dans ses succès, mais ferme en ses traverses |
TROMPEUR, EUSE | Et le sommeil trompeur lui versait ses pavots |
TROUBLER | On l'appelait [Philippe II, roi d'Espagne] le démon du midi, parce qu'il troublait toute l'Europe, au midi de laquelle l'Espagne est située |
TU | À ta faible raison garde-toi de te rendre ; Dieu t'a fait pour l'aimer, et non pour le comprendre |
TURBULENCE | Sixte-Quint, né aux Grottes, dans la marche d'Ancone, d'un pauvre vigneron nommé Peretti, homme dont la turbulence égala la dissimulation |
TUTEUR, TRICE | Mercenaires appuis d'un dédale de lois, Plébéiens, qui pensez être tuteurs des rois |
TYRAN | Ainsi lorsque les vents, fougueux tyrans des eaux, De la Seine ou du Rhône ont soulevé les flots |
VIE | Ils [les Parisiens assiégés par Henri IV] voyaient devant eux ces piques formidables... Ces lances qui toujours avaient porté la mort... Au bout d'un fer sanglant leur apporter la vie |
VIE | Ceux qui de Dominique ont embrassé la vie |
VOEU | Son coeur [de Gabrielle d'Estrées], né pour aimer, mais fier et généreux, D'aucun amant encor n'avait reçu les voeux |
VOILE | Le voile de la mort se répand sur sa vue |
VOÛTE | Louis, qui du plus haut de la voûte divine Veille sur les Bourbons |
ZEUGME | Il est composé si le mot sous-entendu n'est pas absolument celui qu'on a déjà vu, par exemple : Vous régnez ; Londre est libre et vos lois florissantes |
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