Définition de SORCELLERIE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : sor-sè-le-rie

DÉFINITIONS

1
Opération de sorcier.
On est réduit à me conter des sorcelleries pour m'amuser
Catherine de Médicis avait mis la magie si fort à la mode en France, qu'un prêtre nommé Séchelles, qui fut brûlé en Grève sous Henri III pour sorcellerie, accusa douze cents personnes de ce prétendu crime
C'est à cette raison naissante qu'on dut la déclaration du roi de 1672, qui défendit aux tribunaux d'admettre les simples accusations de sorcellerie
On immola des enfants de dix ans [pour accusation de sorcellerie dans la Nouvelle-Angleterre] ; on dépouilla de jeunes filles ; on chercha sur tout leur corps, avec une impudente curiosité, des marques de sorcellerie
La magie goétique est ce qu'on a appelé aussi sorcellerie ; ceux qui en faisaient profession n'avaient commerce qu'avec les mauvais démons, et n'employaient leur pouvoir que pour nuire et commettre des crimes
de LEBLOND dans Instit. Mém. litt. et beaux-arts, t. I, p. 188
2
Sémantique : Fig. Tours d'adresse, choses qui paraissent au-dessus des forces de la nature. Cela ne peut se faire sans sorcellerie.

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Daciens voit son frere, moult docement li prie ; Amis, car croi en Dieu le fil sainte Marie, Et relenquis Mahon et sa sorcelerie
dans Ch. d'Ant. VI, 793
2
XVIe s.
Une vieille dame, craintive de ces sorcelleries [sorts jetés]
de Michel de MONTAIGNE dans I, 95
Si j'oyois parler ou des esprits qui reviennent, ou du prognostique des choses futures, des enchantements, des sorcelleries
de Michel de MONTAIGNE dans I, 200

ÉTYMOLOGIE

1
L'anc. verbe sorceler, de même radical que sorcier ; wallon, sorsulreie ; provenç. sorrolharia. Le mot le plus usité dans l'ancienne langue était sorcerie ; on disait aussi sorcelage.

Synonymes de SORCELLERIE

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