Définition de LOURDEMENT

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE - SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE -

Prononciation : lour-de-man

DÉFINITIONS

1
D'une manière lourde, gauche. Plaisanter lourdement.
2
D'une manière qui marque un esprit lourd.
Jamais si lourdement a-t-on pu se méprendre ?
de Thomas CORNEILLE dans D. César d'Avalos, II, 1
Et lourdement tranquille, Entouré de bouffons et d'insipides jeux, Quand il avait dîné, croyait son peuple heureux
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Éd. d'un prince.
3
D'une manière lourde, avec tout le poids. Marcher lourdement.
Vous voilà donc pris, homme de bien ! ah ! je vous mettrai en lieu d'où vous ne tomberez pas si lourdement
Il croit voir un prie-Dieu, il se jette lourdement dessus
de Jean de LA BRUYÈRE dans XI
4
D'une façon qui pèse sur le corps (sens peu usité).
Suis-je mieux nourri et plus lourdement vêtu ?
de Jean de LA BRUYÈRE dans XII

HISTORIQUE

1
XIVe s.
Par le col me print sans mot dire, De fort estraindre se pena, Là lourdement [laidement] me demena
de J. BRUYANT dans dans Ménagier, t. II, p. 5
Cellui qui la porte gardoit, Qui moult fellement regardoit, Moult lourdement me print à dire : Qu'est-ce, que voulez-vous, beau sire ? Voulezvous entrer sans congié ?
de J. BRUYANT dans ib. t. Il, p. 35
2
XVe s.
Si i out division des grans seigneurs d'avecque le delphin, pour avoir l'ennour de la premiere bataille, tant que tout l'ost du delphin se departirent lourdement et malvesement
dans Chr. normande, ch. 41, dans VIRIVILLE
Pour voir, Dieu fait bien ce qu'or fait ; J'ay lourdement vers ly forfait
dans Mir. de Ste Genev
3
XVIe s.
Faillir lourdement
de Jacques AMYOT dans Marcel. 31

ÉTYMOLOGIE

1
Lourde, et le suffixe ment.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1
LOURDEMENT. - HIST. XIVe s. Ajoutez :
Quant le duc ouyt ces nouvelles, s'il fut triste ce ne fait pas à demander ; car plus lourdement ne lui povoit il mescheoir
de J. LE BEL dans Les vrayes chroniques, t. II, p. 99

Synonymes de LOURDEMENT

Termes proches de LOURDEMENT