Définition de VACARME

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : va-kar-m'

DÉFINITIONS

1
Grand bruit, grands cris.
Celle-ci [une veuve] faisait un vacarme, Un bruit et des regrets à percer tous les coeurs
de Jean de LA FONTAINE dans Matr. d'Éph.
La nuit, ni son obscurité, Son silence et ses autres charmes De la reine des bois [la lionne qui avait perdu son petit] n'arrêtaient les vacarmes
de Jean de LA FONTAINE dans Fabl. X, 13
Et qui donc es-tu, toi, Qui fais tant de vacarme, et parles de la sorte !
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Amph. III, 2
Je ne puis soutenir le vacarme de mon cabinet : il y a plus de cinquante femmes à Marly
de Françoise d'Aubigné, marquise de MAINTENON dans Lett. au duc de Noailles, t. v, p. 90, dans POUGENS
Un lutin que l'enfer a vomi sur la terre, Pour faire aux gens dormant une éternelle guerre, Commence son vacarme et nous lutine tous
de Jean-François REGNARD dans Fol. am. I, 2
2
Grand bruit fait dans une querelle.
Quel malheur est le mien ! ainsi donc sans sujet J'ai fait ce grand vacarme à ce charmant objet !
de Pierre CORNEILLE dans le Ment. III, 2
Monsieur, point de vacarme ; Songez que vous mettez le quartier en alarme
de Noël LEBRETON, sieur de HAUTEROCHE dans Appar. tromp. I, 6
Ce sont souvent les maris qui, avec leurs vacarmes, se font eux-mêmes ce qu'ils sont
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans G. Dand. II, 1
Il est allé faire du vacarme dans cette maison, il y est allé quereller quelqu'un, faire du bruit.
3
Sémantique : Fig. Clameur publique.
L'édition [d'un ouvrage de Voltaire] qui a fait tant de vacarme
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Lett. Formont, 5 juin 1734
Il n'était nullement probable qu'après le vacarme fait à Genève par le conseil, et à Neuchâtel par la classe, il voulût m'administrer tranquillement la cène dans son église
de Jean-Jacques ROUSSEAU dans Conf. XI

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Flament seut[il sut le flamand], si cria waskarme
dans Ren. t. IV, p. 239, v. 2882
2
XIVe s.
Cil qui sont de mort entouchiez, Sont antre les autres couchiez O les morz ; nul ne les desarme ; En criant wacarme, wacarme, Qui vaut autant com dire helas, Gisent aucun....
de G. GUIART dans Boy. lignages, t. II, p. 378
3
XVe s.
Et encor me faisoit pis Wacarme, alarme et les cris Des Flamans....
de Eustache DESCHAMPS dans Poésies mss. f° 173
4
XVIe s.
Interrogé quelle fin il pretendoit par le tumultuaire vacarme
de François RABELAIS dans I, 46

ÉTYMOLOGIE

1
Flamand, wach-arme, composé de wach, malheur à, qui est le weh des Allemands, et arm, misérable.

Synonymes de VACARME

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