L'oeuvre Les folies amoureuses de Jean-François REGNARD
Ecrit par Jean-François REGNARD
Date : 1704
Citations de "Les folies amoureuses"
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Utilisé pour le mot | Citation |
AIGRE-DOUX, DOUCE | Puisque vous souhaitez une phrase plus claire, Je vous dirai, monsieur, que j'ai vu le jaloux, Qui m'a reçu d'un air qui tient de l'aigre-doux |
AMADOUER | Demeure, toi, je veux te parler sans témoins (Il faut l'amadouer, j'ai besoin de ses soins) |
APOSTROPHE | À ces cris redoublés et dont je riais fort, J'accours et je vous vois étendu sur la place Avec une apostrophe au milieu de la face |
BAGATELLE | Voilà le fait ! c'est une bagatelle |
BEDON | Ma foi je n'en puis plus. - à toi, mon gros bedon, Viens. - Je ne danse point. - Un petit rigodon ; Je t'en aimerai mieux |
BÉMOL | Vit-on jamais un âne essayer des bémols, Et se mêler au chant des tendres rossignols ? |
BRILLER | Pour en venir à bout il faudra batailler. - Tant mieux, c'est où je brille, et j'aime à ferrailler |
CANONNER | Quand on est bien instruit de tout ce qui se passe, On ouvre la tranchée, on canonne la place, On renverse un rempart, on fait brèche aussitôt |
CATARRHEUX, EUSE | Elle n'a pas seize ans, et vous êtes fort vieux ; Elle se porte bien, vous êtes cathereux |
CAUTION | Ma divine moitié, soit dit sans vous déplaire, Vous me semblez un peu sujette à caution |
CHAMP | Qu'il me tarde déjà d'être au champ de la gloire, D'aller aux ennemis arracher la victoire ! |
CHAMPAGNE | Je vide gentiment mes deux bouteilles. - Peste ! - Oui vraiment, du champagne encor, sans qu'il en reste |
CHAUSSER | J'aurai chaussé ma tête et l'on me contraindra ! Ah ! vous verrez comme on réussira |
COMPÉTENCE | Cet habit cependant n'est pas de compétence. - Vous savez que l'habit ne fait pas la science |
CONDAMNER | Quand par votre ordre exprès elle a vu travailler Ce maudit serrurier venu pour nous griller, Qu'elle a vu ces barreaux et ces grilles paraître Dont ce noir forgeron condamnait sa fenêtre.... |
CONDESCENDRE | Quel risque à ses désirs de vouloir condescendre ? |
COUP | Ils ont fait un beau coup vraiment ; Mais, pour réparer leur sottise, La folie et l'amour ont fait adroitement Réussir l'heureuse entreprise |
COURAGE | Je ne sais maintenant qui retient mon courage Que de vingt coups de poing au milieu du visage.... |
COURBETTE | À quoi servent, monsieur, les façons que vous faites ? Parlez donc, je suis las de toutes ces courbettes |
COURIR | De l'habit dont jadis elle courait le bal, Elle s'est mise en homme en cet accès fatal |
DÉGORGER | Ne troublez pas le Dieu qui me met en fureur ; Je sens qu'en tons heureux ma verve se dégorge |
DENT | Tant que le jour est long, il gronde entre ses dents : Fais ceci, fais cela ; va, viens, monte, descends |
DÉSERTER | J'ai même déserté deux fois dans la milice |
DÉTREMPER | L'on m'envoya chercher, un de ces jours passés, Pour détremper un peu l'humeur mélancolique D'un homme dès longtemps au lit paralytique |
DIÈSE | Je sens qu'en tons heureux ma verve se dégorge ; Pouah ! c'est un diésis que j'avais à la gorge |
DISCORDANCE | Interrompre un concert où ta seule présence Cause des contre-temps et de la discordance |
ÉGRILLARD, ARDE | S'il pouvait, par bonheur, choir en quelque embuscade, Et que des égrillards avec de bons bâtons.... |
ENGEANCE | Ah ! malheureuse engeance ! apanage du diable ! C'est toi qui m'as joué ce tour abominable |
ÉPOUSÉ, ÉE | C'est fort bien entendu ; Vous serez épousé ; moi, je serai pendu |
ESTRADE | Il fait toute la nuit sentinelle en dedans ; Et sur le point du jour il va battre l'estrade |
ÉVAPORER | J'ai .... vu ses yeux s'égarer, Et son esprit frappé soudain s'évaporer |
FÉMININ, INE | J'admire les ressorts de l'esprit féminin, Quand il est agité de l'amoureux lutin |
FERRAILLER | Tant mieux, c'est où je brille, et j'aime à ferrailler |
FILLE | Ce n'est point par douceur qu'on rend sages les filles ; Je veux du haut en bas faire attacher des grilles, Et que de bons barreaux, larges comme la main, Puissent servir d'obstacle à tout effort humain |
FINESSE | Moi, je n'y sais point de finesse ; j'avertis qu'elle finira une heure au moins plus tôt qu'une autre pièce |
FRAIS, FRAÎCHE | J'aurais pour le succès assez bonne espérance, Si de quelque argent frais nous avions le secours |
FRAIS | J'avancerai les frais, et j'en fais mon affaire |
FRUIT | Voilà du fruit nouveau ; quel démon favorable Vous rend l'accueil si doux et l'humeur si traitable ? |
FUGUE | Une musique et prompte et vive et tendre Qui m'enlève ; entends-tu ? - Crispin : Je commence à comprendre ; C'est comme qui dirait une fugue. - Agathe : D'accord. - Crispin : Une fugue, en musique, est un morceau bien fort Et qui coûte beaucoup |
FURIBOND, ONDE | Oh ! monsieur, évitez sa rage furibonde |
GREC, ECQUE | Nous sommes un peu grecs sur ces matières-là ; Qui pourra m'attraper bien habile sera |
G-RÉ-SOL | Je suis, ainsi que vous, membre de la musique, Enfant de G-ré-sol, et de plus je m'en pique |
GRILLER | Et, pour ne craindre rien de leur noire furie, Je veux de toutes parts fermer la bergerie ; Faire avec soin griller mon château tout autour |
GRILLER | Allez, vous êtes fou de vouloir à votre âge, Pour la seconde fois, tâter du mariage, Plus fou d'être amoureux d'un objet de quinze ans, Encor plus fou d'oser la griller là dedans |
GRONDER | Tant que le jour est long, il gronde entre ses dents |
HABIT | Vous savez que l'habit ne fait pas la science |
HAGARD, ARDE | Crispin : Ce qui m'en plaît, monsieur, sa folie est gaillarde. - Albert : Elle a les yeux troublés et la mine hagarde |
HAÏR | Albert : Vous ne m'aimez donc pas ? - Agathe : Non, mais, en récompense, Je vous hais à la mort |
HIPPOCRATE | Hippocrate dit oui, mais Galien dit non |
INDUSTRIE | Faute de revenu, je vis de l'industrie |
INSTRUIRE | Je l'instruirai de tout, je t'en donne parole |
IRE | Le vieillard me paraît un peu sujet à l'ire ; Pour en venir à bout, il faudra batailler |
LÀ | Mais dites-nous avec sincérité, Franchement, là.... quelle heureuse aventure Vous a fait venir dans ces lieux ? |
LENTEMENT | Un savant philosophe a dit élégamment : Dans tout ce que tu fais hâte-toi lentement |
MAGASIN | En un certain bourbier j'aperçus certain coche.... Et, pour le soulager du poids qui l'arrêtait, J'ôtai du magasin les paquets qu'il portait |
MAIN | Vous ne pouvez jamais prendre un plus beau dessein, Et vous faites fort bien de lui tenir la main |
MAINMISE | Je suis si soûl des femmes, Et je suis si ravi quand quelques bonnes âmes Se servent de mainmise, un peu de temps en temps |
MAINTENIR | Que le ciel vous maintienne en ces bons sentiments ! |
MAÎTRE | Çà, de quoi s'agit-il ? parlez, vous voilà maître ; Mais surtout soyez bref |
MAÎTRE | Dites moi, s'il vous plaît, monsieur, à qui peut être Le château que voilà. - Mais.... il est à son maître |
MATOU | Toute la nuit entière Un vieux vilain matou Me guette sur la gouttière ; Ah ! qu'il est fou ! |
MIQUELET | Et j'étais miquelet dans les guerres d'Espagne |
MONTÉE | Je mis, un certain soir, à travers la montée Une corde aux deux bouts fortement arrêtée.... voilà l'esprit à bas ; Les deux jambes à faux dans la corde arrêtées Lui font avec le nez mesurer les montées |
MUR | ....La nuit passée, un nombre de bandits N'a laissé que les murs dans le prochain logis |
NERF | J'aurais pour le succès quelque bonne espérance, Si de quelque argent frais nous avions le secours ! C'est le nerf de la guerre ainsi que des amours |
NON | Hippocrate dit out, mais Galien dit non |
OEIL | Lui quand il dort d'un oeil, l'autre fait sentinelle |
OFFICE | D'un office d'ami simplement je m'acquitte |
PAIX | Paix, tais-toi, parle bas, tu sauras mon dessein |
PARTIE | Voilà votre partie ; et vous, voilà la vôtre |
PARTIR | Çà, comptez bien vos temps pour partir cette fois, C'est vous qui commencez ; allons, vite : un, deux, trois ; Partez donc, partez donc, musicien barbare |
PATATRAS | Je n'y fus pas longtemps qu'aussitôt, patatras, Avec un fort grand bruit voilà l'esprit à bas |
PORTE | J'aimerais mieux chercher mon pain de porte en porte, Que servir plus longtemps un maître de la sorte |
PROCÉDER | Albert : Vous voyez donc, monsieur, d'où procède son mal ? - Crispin : Je le vois aussi net qu'à travers un cristal |
QUATRE | Voici bien un autre embarras ! L'auteur, dans les foyers, se fait tenir à quatre ; Il ne veut point laisser jouer sa pièce.... |
QUELQUEFOIS | Quelquefois honnête et quelquefois fripon |
RADICALEMENT | J'immole encor pour vous tout mon ressentiment ; Oui, je veux la guérir, et radicalement |
RAUQUE | Quelle rauque grenouille, au milieu de ses joncs, T'a donné de son art les premières leçons ? |
RÉ | Je suis, ainsi que vous, membre de la musique, Enfant de G ré sol |
REFUSER | Faire tout ce qu'on veut, vivre exempt de chagrin, Ne se rien refuser, voilà tout mon système ; Et de mes jours ainsi j'attraperai la fin |
REPOSER | Reposez-vous sur moi, je réponds de l'affaire |
RÔDER | Toute la nuit il rôde ainsi qu'un loup-garou, Il ne nous permet pas de fermer la prunelle |
RUBIS | Je sirote mon vin, quel qu'il soit, vieux, nouveau ; Je fais rubis sur l'ongle, et n'y mets jamais d'eau |
SENS | Ce garçon-là me plaît et parle de bon sens |
SI | Albert : Vous avez donc guéri de ces maux quelquefois ? - Crispin : Moi ? si j'en ai guéri ! ah ! vraiment je le crois |
SIROTER | Je me porte encor mieux que tous tant que vous êtes ; Je fais quatre repas, et je lis sans lunettes ; Je sirote mon vin, quel qu'il soit, vieux, nouveau |
SONDER | Mon maître, qui m'attend au cabaret prochain, M'envoie ici devant pour sonder le terrain |
SOUFFLEUR, EUSE | Il ne s'en est fallu qu'un degré de chaleur Pour être de mon temps le plus heureux souffleur |
SURSAUT | Lorsque, par grand hasard, quelquefois je sommeille, Un bruit affreux de clefs en sursaut me réveille |
TABLATURE | Une lettre, Crispin ! - Ah ciel ! quelle aventure ! Le maître de musique entend la tablature |
TÂTER | Allez, vous êtes fou de vouloir, à votre âge, Pour la seconde fois tâter du mariage |
TROU | Vous souvient-il, monsieur, quand ma maudite mule Me jeta par malice en ce trou si profond ? |
USITÉ, ÉE | ...le parti d'un époux est le plus ancien, Et le plus usité ; c'est pourquoi je m'y tien |
VACARME | Un lutin que l'enfer a vomi sur la terre, Pour faire aux gens dormant une éternelle guerre, Commence son vacarme et nous lutine tous |
VENIR | J'ai pourtant, voyez-vous ! quatre-vingt-dix-huit ans Vienne la Saint-Martin |
VERDELET, ETTE | Tout autant [quatre-vingt-dix-huit ans] ; mais je suis encore verdelette |
VERTIGO | Je guéris une fois l'infante du Congo, Qui vraiment avait bien un autre vertigo |
VIPÈRE | Ah ! je t'arracherai ta langue de vipère |
VIVACITÉ | Présentement qu'Éraste à m'épouser s'apprête, Mille vivacités me passent par la tête |
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