L'oeuvre Esther de Jean RACINE
Ecrit par Jean RACINE
Date : 1689
Citations de "Esther"
Utilisé pour le mot | Citation |
HONTE | Ô honte, qui jamais ne peut être effacée ! |
HORREUR | Quel jour mêlé d'horreur vient effrayer mon âme ! |
HORREUR | Sait-il toute l'horreur que ce Juif vous inspire ? |
HORREUR | Il nous croit en horreur à toute la nature |
HORREUR | Il a dans ces horreurs [les agitations d'une insomnie cruelle] passé toute la nuit |
HORRIBLE | La chute désormais ne peut être qu'horrible |
HUMBLE | Il prend l'humble sous sa défense |
HUMILIER | Aux pieds de l'Éternel je viens m'humilier |
IDÉE | Ce songe, Hydaspe, est donc sorti de son idée |
IDOLE | Si nous ne courbons les genoux Devant une muette idole |
IL, au singulier, ILS, au pluriel | Je veux qu'on dise un jour aux siècles effrayés : Il fut des Juifs, il fut une insolente race |
IMAGE | Tout son palais est plein de leurs images [des faux dieux] |
IMAGE | Quoi ! toujours de ce Juif l'image vous désole ? |
IMAGE | Il a dans ces horreurs passé toute la nuit ; Enfin, las d'appeler un sommeil qui le fuit, Pour écarter de lui ces images funèbres... |
IMAGE | De ce couple perfide J'avais presque oublié l'attentat parricide, Et j'ai pâli deux fois au terrible récit Qui vient d'en retracer l'image à mon esprit |
IMMOBILE | Lorsque d'un saint respect tous les Persans touchés N'osent lever leurs fronts à la terre attachés, Lui, fièrement assis et la tête immobile... |
IMPÉRIEUX, EUSE | [Roi] Qui sous la loi du riche impérieux Ne souffre point que le peuple gémisse |
IMPIE | J'ai vu l'impie adoré sur la terre ; Pareil au cèdre, il cachait dans les cieux Son front audacieux |
IMPIÉTÉ | Lui [Mardochée], fièrement assis et la tête immobile, Traite tous ces honneurs [rendus à Aman] d'impiété servile |
IMPLACABLE | Mais veut-il que l'on garde une haine implacable ? |
IMPLORER | J'ose vous implorer et pour ma propre vie, Et pour les tristes jours d'un peuple infortuné.... |
IMPORTANT, ANTE | Quel sujet important conduit ici vos pas ? |
IMPOSTEUR | Un roi sage, ennemi du langage menteur, Écarte d'un regard le perfide imposteur |
IMPUDENT, ENTE | D'où lui vient, cher ami, cette impudente audace ? |
IMPUR, URE | Sion, repaire affreux de reptiles impurs |
IMPUR, URE | Cette Esther, l'innocence et la sagesse même, Dans cette source impure aurait puisé ses jours ! |
IMPUTER | Nos superbes vainqueurs, insultant à nos larmes, Imputent à leurs dieux le bonheur de leurs armes |
INANIMÉ, ÉE | Aux feux inanimés dont se parent les cieux Il rend de profanes hommages |
INDIGNE | Ils firent d'Amalec un indigne carnage |
INDOMPTÉ, ÉE | Les filles de l'Égypte à Suse comparurent ; Celles même du Parthe et du Scythe indompté Y briguèrent le sceptre offert à la beauté |
INÉVITABLE | Des embarras du trône effet inévitable |
INFÂME | À la porte d'Aman est déjà préparé D'un infâme trépas l'instrument exécrable |
INFECTER | Jusqu'à quand souffre-t-on que ce peuple respire ; Et d'un culte profane infecte votre empire ? |
INFIDÈLE | Si quelque infidèle, Écoutant nos discours, allait nous déceler ! |
INFORTUNÉ, ÉE | Il y traîne, seigneur, sa vie infortunée |
INGÉNIEUX, EUSE | Son amitié pour moi le rend ingénieux |
INGRATITUDE | Sous les Assyriens leur triste servitude [des Juifs] Devint le juste prix de leur ingratitude [envers Dieu] |
INJURE | De son temple détruit vengez sur eux l'injure |
INJUSTICE | J'ai su de mon destin corriger l'injustice |
INNOCENCE | Dieu regarde en pitié son peuple malheureux, Disions-nous : un roi règne ami de l'innocence |
INNOCENT, ENTE | Dans le sang innocent ta main va se plonger |
INNOMBRABLE | Lui seul.... Dissipa devant vous les innombrables Scythes |
INOUÏ, ïE | Le prix est sans doute inouï, Jamais d'un tel honneur un sujet n'a joui |
INQUIÉTER | L'avenir l'inquiète et le présent le frappe |
INQUIÉTUDE | Dans quelle inquiétude, Esther, vous me jetez ! |
INSENSÉ, ÉE | Pour contenter ses frivoles désirs, L'homme insensé vainement se consume |
INSIPIDE | Mais Mardochée, assis aux portes du palais, Dans ce coeur malheureux enfonce mille traits, Et toute ma grandeur me devient insipide, Tandis que le soleil éclaire ce perfide |
INSOLENT, ENTE | L'insolent devant moi ne se courba jamais |
INSPIRER | Sait-il toute l'horreur que ce Juif vous inspire ? |
INSPIRER | Je vois que la sagesse elle-même t'inspire |
INSTANT | Si le roi, dans l'instant, pour sauver le coupable, Ne lui donne à baiser son sceptre redoutable |
INSTRUMENT | Il s'endort, il s'éveille, au son des instruments |
INSTRUMENT | Que tardez-vous ? allez, et faites promptement Élever de sa mort le honteux instrument |
INSULTER | Nos superbes vainqueurs insultant à nos larmes |
INTENTION | Pourquoi juger si mal de son intention ? |
INTÉRESSÉ, ÉE | Et de tant de mortels à toute heure empressés à nous faire valoir leurs soins intéressés.... |
INTÉRESSER | J'inventai des couleurs, j'armai la calomnie ; J'intéressai sa gloire, il trembla pour sa vie |
INTÉRÊT | Ce peuple de rivales.... Qui toutes, disputant un si grand intérêt, Des yeux d'Assuérus attendaient leur arrêt |
INTÉRÊT | Mon âme, à ma grandeur tout entière attachée, Des intérêts du sang est faiblement touchée |
INTERROGER | [Dieu] Juge tous les mortels avec d'égales lois, Et du haut de son trône interroge les rois |
INTESTIN, INE | Quelle guerre intestine avons-nous allumée ? |
INTRODUIRE | Hé quoi ! lorsque le jour ne commence qu'à luire, Dans ce lieu redoutable oses-tu m'introduire ? |
INVARIABLE | Lui seul, invariable et fondé sur ta loi |
INVENTER | J'inventai des couleurs, j'armai la calomnie |
INVISIBLE | Au fond de leurs palais leur majesté terrible [des rois de Perse] Affecte à leurs sujets de se rendre invisible |
INVITÉ, ÉE | Qu'invité chez la reine, il ait soin de s'y rendre |
INVITER | Et même ses bienfaits, dans toutes ses provinces, Invitèrent le peuple aux noces de leurs princes |
ISRAËL | Et du Dieu d'Israël les fêtes sont cessées |
IVRE | Non, non, ne souffre pas que ces peuples farouches, Ivres de notre sang, ferment les seules bouches.... |
JACOB | Compagnes autrefois de ma captivité De l'antique Jacob jeune postérité |
JALOUSIE | Le perfide intérêt, l'aveugle jalousie S'unissent contre toi pour l'affreuse hérésie |
JALOUX, OUSE | Ce Dieu jaloux, ce Dieu victorieux, Frémissez, peuples de la terre, Ce Dieu jaloux, ce Dieu victorieux Est le seul qui commande aux cieux |
JARDIN | C'est donc ici d'Esther le superbe jardin |
JETER | Et l'enfer, couvrant tout de ses vapeurs funèbres, Sur les yeux les plus saints a jeté ses ténèbres |
JEU | Des plus fermes états la chute épouvantable, Quand il veut, n'est qu'un jeu de sa main redoutable |
JEU | Roi cruel ! ce sont là les jeux où tu te plais |
JEUNE | De l'antique Jacob jeune postérité |
JOIE | Un je ne sais quel trouble empoisonne ma joie |
JOIE | Une riante troupe Semble boire avec lui la joie à pleine coupe |
JOUET | Quel jour mêlé d'horreur vient effrayer mon âme ! Tout mon sang de colère et de honte s'enflamme ; J'étais donc le jouet.... ciel, daigne m'éclairer ! Un moment sans témoins cherchons à respirer |
JOUET | Et les faibles mortels, vains jouets du trépas, Sont tous devant ses yeux [de Dieu] comme s'ils n'étaient pas |
JOUG | Fut-il jamais au joug esclaves plus soumis ? |
JOUR | Demain quand le soleil rallumera le jour |
JOUR | Allez : que tous les Juifs dans Suse répandus, À prier avec vous jour et nuit assidus, Me prêtent de leurs voeux le secours salutaire |
JOUR | Tout doit servir de proie aux tigres, aux vautours, Et ce jour effroyable arrive dans dix jours |
JOUR | Le jour fatal est pris pour tant d'assassinats |
JOUR | Tous ses jours paraissent charmants ; L'or éclate en ses vêtements ; Son orgueil est sans borne ainsi que sa richesse |
JOUR | Quel jour mêlé d'horreur vient effrayer mon âme ! |
JUGER | [Dieu] Juge tous les mortels avec d'égales lois, Et du haut de son trône interroge les rois |
JURER | Avec nous tu juras une sainte alliance |
JUSQUE et JUSQUES | Sion, jusques au ciel élevée autrefois, Jusqu'aux enfers maintenant abaissée |
JUSQUE et JUSQUES | Jusqu'à quand souffre-t-on que ce peuple respire ? |
JUSQUE et JUSQUES | ....Jusqu'aux vils troupeaux tout éprouva leur rage |
JUSTE | Juste Dieu ! Juste ciel ! Juste ciel ! tout mon sang dans mes veines se glace |
LÀ | De là contre les Juifs et contre Mardochée Cette haine, seigneur, sous d'autres noms cachée |
LAISSER | Je vois de quel succès leur fureur fut suivie, Et que dans les tourments ils laissèrent la vie |
LAISSER | Laissez les pleurs, Esther, à ces jeunes enfants |
LANGUE | Sa fureur [de la calomnie], de sang avide, Poursuit partout l'innocent ; Rois, prenez soin de l'absent Contre sa langue homicide |
LARME | Et les larmes du juste implorant son appui [de Dieu] Sont précieuses devant lui |
LAS, LASSE | Lasse de vains honneurs et me cherchant moi-même |
LASSER | Je ne trouve qu'en vous je ne sais quelle grâce Qui me charme toujours et jamais ne me lasse |
LASSER | Peut-être la fortune est prête à vous quitter.... Prévenez son caprice avant qu'elle se lasse |
LÉOPARD | Grand Dieu ! tes saints sont la pâture Des tigres et des léopards ! |
LEUR | Lorsque d'un saint respect tous les Persans touchés N'osent lever leurs fronts à la terre attachés.... |
LEVER | Lève-toi, m'a-t-il dit, prends ton chemin vers Suse |
LIBATION | Tu sais combien je hais leurs fêtes criminelles, Et que je mets au rang des profanations Leurs tables, leurs festins et leurs libations |
LIGUE | Que peuvent contre lui [Dieu] tous les rois de la terre ?.... Pour dissiper leur ligue il n'a qu'à se montrer |
LIMITE | Lui seul [Dieu] mit à vos pieds le Parthe et l'Indien, Dissipa devant vous les innombrables Scythes, Et renferma les mers dans vos vastes limites |
LION, ONNE | [ô Dieu] Accompagne mes pas Devant ce fier lion [Assuérus] qui ne te connaît pas |
LIRE | Lisez, lisez l'arrêt détestable, cruel... |
LIRE | Lire en un songe obscur les volontés des cieux |
LIVRÉ, ÉE | Faibles agneaux livrés à des loups furieux |
LOI | Hélas ! ce peuple ingrat a méprisé ta loi ; La nation chérie a violé sa foi |
LONG, ONGUE | Ah ! que le temps est long à mon impatience ! |
LOUP | Faibles agneaux livrés à des loups furieux, Nos soupirs sont nos seules armes |
LUI | Vous êtes après lui le premier de l'empire |
LUI | Mais lui, voyant en moi la fille de son frère, Me tint lieu, chère Élise, et de père et de mère |
LUI | Vient-il ? est-ce lui ? C'est lui qui rassembla ces colombes timides |
LUI | Pour écarter de lui ses images funèbres, Il [Assuérus] s'est fait apporter.... |
LUI | Qu'il [les méchants] soient comme la poudre et la paille légère Que le vent chasse devant lui |
LUIRE | Hé quoi ! lorsque le jour ne commence qu'à luire.... |
LUIRE | Hé ! si l'impie Aman dans sa main homicide Faisant luire à vos yeux un glaive menaçant.... |
LUMIÈRE | Ce matin j'ai voulu devancer la lumière |
LUMIÈRE | Ô lumière éternelle ! Heureux le coeur qui ne te perd jamais ! |
MAGNANIME | Que doit faire un prince magnanime Qui veut combler d'honneur un sujet qu'il estime ? |
MAGNIFIQUE | Quand verrai-je, Ô Sion, relever tes remparts Et de tes tours les magnifiques faîtes ? |
MAIN | Dieu tient le coeur des rois entre ses mains puissantes |
MAÎTRE | Malheureux ! vous quittez le maître des humains Pour adorer l'ouvrage de vos mains ! |
MAÎTRESSE | Du coeur d'Assuérus souveraine maîtresse, Éprouvez seulement son ardente amitié |
MAJESTÉ | Seigneur, je n'ai jamais contemplé qu'avec crainte L'Auguste majesté sur votre front empreinte |
MAJESTÉ | Au fond de leur palais leur majesté terrible [des rois de Perse] Affecte à leurs sujets de se rendre invisible |
MAJESTÉ | Et vous, sous sa majesté sainte, Cieux, abaissez-vous |
MALHEUR | Les malheurs sont souvent enchaînés l'un à l'autre |
MALHEUREUX, EUSE | Malheureux ! vous quittez le maître des humains Pour adorer l'ouvrage de vos mains |
MALICE | Un coeur noble ne peut soupçonner en autrui La bassesse et la malice Qu'il ne se sent point en lui |
MALICE | Aux malices du sort enfin dérobez-vous |
MANQUER | Il ne manque à mon front que le bandeau royal |
MARBRE | Et que du sein des monts le marbre soit tiré |
MARCHER | Nos plus riches trésors marcheront devant nous [dans notre fuite vers un asile] |
MARCHER | C'est lui [Dieu] qui, m'excitant à vous oser chercher, Devant moi, chère Esther, a bien voulu marcher |
MARQUE | En vain de la faveur du plus grand des monarques Tout révère à genoux les glorieuses marques |
MASSACRÉ, ÉE | Parlez : vos ennemis aussitôt massacrés, Victimes de la foi que ma bouche vous jure, De ma fatale erreur répareront l'injure |
MATIN | Ce matin, j'ai voulu devancer la lumière |
MAUDIRE | Plein d'une juste horreur pour un Amalécite, Race que notre Dieu de sa bouche a maudite |
ME | Son visage odieux m'afflige et me poursuit |
MÉCHANT, ANTE | Au bonheur du méchant qu'une autre porte envie |
MÊLÉ, ÉE | Quel jour mêlé d'horreur vient effrayer mon âme ? |
MÊLER | Croyez-moi, chère Esther, ce sceptre, cet empire, Et ces profonds respects que la terreur inspire, à leur pompeux éclat mêlent peu de douceur, Et fatiguent souvent leur triste possesseur |
MEMBRE | Que de corps entassés, que de membres épars Privés de sépulture ! |
MÊME | Cette Esther, l'innocence et la sagesse même |
MENACER | Il s'est plaint d'un péril qui menaçait ses jours |
MENER | Je voudrais donc, seigneur, que ce mortel heureux.... Aux yeux de vos sujets dans Suse fût mené |
MENSONGE | Le mensonge jamais n'entra dans tes discours |
MENSONGER, ÈRE | Détourne, roi puissant, détourne tes oreilles De tout conseil barbare et mensonger |
MENTEUR, EUSE | Un roi sage, ennemi du langage menteur, Écarte d'un regard le perfide imposteur |
MÉPRISER | Hélas ! ce peuple ingrat a méprisé ta loi |
MER | Au seul son de sa voix [de Dieu], la mer fuit, le ciel tremble |
MERCI | Le bonheur de l'impie est toujours agité ; Il erre à la merci de sa propre inconstance |
MÉRITE | Parmi tant de mortels.... Il ne s'en trouve pas qui, touchés d'un vrai zèle, Du mérite oublié nous fassent souvenir |
MÉRITER | Hélas ! si jeune encore Par quel crime ai-je pu mériter mon malheur ? |
MESURER | Mesure tes conseils sur ma vaste puissance |
METS | Quel mets à ce cruel, quel vin préparez-vous ? - Le sang de l'orphelin, les pleurs des misérables Sont ses mets les plus agréables |
MILLE | Et si par un chemin il [l'ennemi] entre en tes États, Qu'il en sorte par plus de mille |
MISÉRABLE | Haï, craint, envié, souvent plus misérable Que tous les malheureux que mon pouvoir accable |
MISÉRABLE | On traîne, on va donner en spectacle funeste De son corps tout sanglant le misérable reste |
MODÈLE | Votre règne aux neveux doit servir de modèle |
MOINS | Je n'en perdrai pas moins ce peuple abominable |
MOINS | [Il] Présente à mes regards un front séditieux, Et ne daignerait pas au moins baisser les yeux |
MOITIÉ | La moitié de la terre à son sceptre est soumise |
MOITIÉ | Seigneur, le traître est expiré, Par le peuple en fureur à moitié déchiré |
MOLLESSE | Il s'endort, il s'éveille au son des instruments, Son coeur nage dans la mollesse |
MOMENT | Soyez reine, dit-il, et dès ce moment même De sa main sur mon front posa le diadème |
MONDE | L'éternel est son nom, le monde est son ouvrage |
MONT | Et que du sein des monts le marbre soit tiré |
MONT | Repassez les monts et les mers, Rassemblez-vous des bouts de l'univers |
MONTAGNE | Levons les yeux vers les saintes montagnes |
MONTER | Et le cri de son peuple est monté jusqu'à lui |
MONUMENT | Il s'est fait apporter ces annales célèbres.... On y conserve écrits le service et l'offense, Monuments éternels d'amour et de vengeance |
MOURIR | Mes filles, soutenez votre reine éperdue ; Je me meurs |
MUR | Et de Jérusalem l'herbe cache les murs ! |
NAGER | Son coeur nage dans la mollesse |
NAISSANCE | Dans quel sein vertueux avez-vous pris naissance ? |
NATION | Vous serez de sa vue [de Mardochée] affranchi dans dix jours ; La nation entière est promise aux vautours |
NÉANT | Il [Dieu] voit comme un néant tout l'univers ensemble |
NEVEU | Votre règne aux neveux doit servir de modèle |
NOBLE | Un coeur noble ne peut soupçonner en autrui La bassesse et la malice Qu'il ne sent point en lui |
NOBLE | Une noble pudeur à tout ce que vous faites Donne un prix que n'ont point ni la pourpre ni l'or |
NOCE | Et même ses bienfaits dans toutes ses provinces Invitèrent le peuple aux noces de leurs princes |
NOM | [Ô Dieu] Tu vois nos pressants dangers, Donne à ton nom la victoire |
NOMBREUX, EUSE | Ciel, quel nombreux essaim d'innocentes beautés S'offre à mes yeux en foule et sort de tous côtés ! |
NOUVEAU ou, devant une voyelle ou une h muette, NOUVEL, NOUVELLE | Partout du nouveau prince on vantait la clémence |
NUAGE | D'un souffle l'aquilon écarte les nuages, Et chasse au loin la foudre et les orages |
NUAGE | Comment s'est calmé l'orage ? Quelle main salutaire a chassé le nuage ? |
NUAGE | Ah ! que je crains, mes soeurs, les funestes nuages Qui de ce prince obscurcissent les yeux ! Comme il est aveuglé du culte de ses dieux ! |
NUIT | Dieu d'Israël, dissipe enfin cette ombre.... Quand sera le voile arraché Qui sur tout l'univers jette une nuit si sombre ? |
NUL, NULLE | Nulle paix pour l'impie, il la cherche, elle fuit |
OBÉIR | Tel qu'un ruisseau docile Obéit à la main qui détourne son cours |
OBÉISSANCE | Dans une cour.... Où les honneurs et les emplois Sont le prix d'une aveugle et lâche obéissance |
OBSCUR, URE | Il a fait assembler ceux qui savent le mieux Lire en un songe obscur les volontés des cieux |
OBSCURCIR | Ah ! que je crains les funestes nuages Qui de ce prince obscurcissent les yeux ! |
OBSCURITÉ | Il [Mardochée] me tira du sein de mon obscurité, Et, sur mes faibles mains fondant leur délivrance [des Juifs], Il me fit d'un empire accepter l'espérance |
OBSERVER | Il m'observa longtemps dans un sombre silence |
OCCUPER | Peut-être on t'a conté la fameuse disgrâce De l'altière Vasthi dont j'occupe la place |
ODEUR | Puissent jusques au ciel vos soupirs innocents Monter comme l'odeur d'un agréable encens ! |
OEIL | Hélas ! sans frissonner, quel coeur audacieux Soutiendrait les éclairs qui partaient de vos yeux ? |
OEUVRE | Est-ce Dieu, sont-ce les hommes Dont les oeuvres vont éclater ? |
OFFENSE | Qu'on tremble en comparant l'offense et le supplice |
OFFENSÉ, ÉE | Vasthi régna longtemps dans son âme offensée [d'Assuérus] |
OMBRE | Tout respire en Esther l'innocence et la paix ; Du chagrin le plus noir elle écarte les ombres |
OMBRE | Quand sera le voile arraché Qui sur tout l'univers jette une nuit si sombre ? Dieu d'Israël, dissipe enfin cette ombre ; Jusqu'à quand seras-tu caché ? |
OPPOSÉ, ÉE | Étrangers dans la Perse, à nos lois opposés, Du reste des humains ils [les Juifs] semblent divisés |
OPPRESSEUR | C'est d'Israël le superbe oppresseur |
OPPRESSION | D'un même joug souffrant l'oppression |
OPPROBRE | Un exécrable Juif, l'opprobre des humains |
OPULENCE | Mes richesses des rois égalent l'opulence |
OR | Que de l'or le plus pur son autel soit paré |
OR | L'or éclate en ses vêtements |
ORAGE | Les orages, les vents, les cieux te sont soumis |
ORAGEUX, EUSE | La mer la plus terrible et la plus orageuse Est plus sûre pour nous que cette cour trompeuse |
ORDONNER | Quelle voix salutaire ordonne que je vive, Et rappelle en mon sein mon âme fugitive ? |
ORDRE | Allons, par des ordres contraires, Révoquer d'un méchant les ordres sanguinaires |
OREILLE | Détourne, roi puissant, détourne tes oreilles De tout conseil barbare et mensonger |
OREILLE | Ne possédez-vous pas son oreille et son coeur ? |
ORGUEIL | Je l'ai trouvé [Mardochée] couvert d'une affreuse poussière, Revêtu de lambeaux, tout pâle ; mais son oeil Conservait sous la cendre encor le même orgueil |
ORGUEIL | C'en est fait : mon orgueil est forcé de plier |
ORGUEIL | Et c'est là que, fuyant l'orgueil du diadème, Lasse de vains honneurs.... |
ORGUEILLEUX, EUSE | Il fait que tout prospère aux âmes innocentes, Tandis qu'en ses projets l'orgueilleux est trompé |
ORNEMENT | Arrachons, déchirons tous ces vains ornements |
ORPHELIN, INE | Le sang de l'orphelin, les pleurs des misérables Sont ses mets les plus agréables |
OSER | Oses-tu donc parler sans l'ordre de ton roi ? |
OÙ | D'où vient que vous faites cela ? D'où lui vient, cher ami, cette impudente audace ? |
OUBLI | Oh ! d'un si grand service oubli trop condamnable ! |
OUBLIÉ, ÉE | Il ne s'en trouve point qui.... Du mérite oublié nous fasse souvenir |
OUBLIER | Lasse de vains honneurs, et me cherchant moi-même, Aux pieds de l'Éternel je viens m'humilier, Et goûter le plaisir de me faire oublier |
OUBLIER | Et je dois d'autant moins oublier sa vertu, Qu'elle-même s'oublie |
OUTRAGE | Souvent avec prudence un outrage enduré Aux honneurs les plus hauts a servi de degré |
OUTRAGER | Il [Dieu] entend les soupirs de l'humble qu'on outrage |
OUVRAGE | Que l'on célèbre ses ouvrages [de Dieu] Au delà des temps et des âges, Au delà de l'éternité |
OUVRAGE | L'aimable Esther a fait ce grand ouvrage [le salut du peuple juif] |
PACIFIQUE | Que Dieu jette sur vous des regards pacifiques ! |
PAILLE | Qu'ils soient comme la poudre et la paille légère Que le vent chasse devant lui |
PAISIBLE | Pendant que tout gardait un silence paisible |
PAIX | Tout respire en Esther l'innocence et la paix |
PÂLE | Je l'ai trouvé couvert d'une affreuse poussière, Revêtu de lambeaux, tout pâle ; mais son oeil Conservait sous la cendre encor le même orgueil |
PÂLEUR | Dieux puissants ! quelle étrange pâleur De son teint tout à coup efface la couleur ! |
PAR | Par le salut des Juifs, par ces pieds que j'embrasse, Par ce sage vieillard, l'honneur de votre race, Daignez d'un roi terrible apaiser le courroux |
PARAÎTRE | Devant ce fier monarque, Élise, je parus |
PARAÎTRE | Le roi depuis ce temps paraît n'y plus penser |
PARER | Relevez, relevez les superbes portiques Du temple où notre Dieu se plaît d'être adoré ; Que de l'or le plus pur son autel soit paré |
PARER | Aux feux inanimés dont se parent les cieux, Il rend de profanes hommages |
PARLER | Dieu parle, et d'un mortel vous craignez le courroux |
PARMI | Les a-t-on vus marcher parmi vos ennemis ? |
PARTAGE | S'immoler pour son nom [de Dieu] et pour son héritage, D'un enfant d'Israël voilà le vrai partage ! |
PARTOUT | Venez, partout ailleurs on pourrait nous entendre |
PAS | Sans mon ordre on porte ici ses pas ! |
PAS | Peut-on en le voyant ne le connaître pas ? |
PASSÉ | Mais plus prompt que l'éclair, le passé nous échappe |
PASSER | J'ai vu l'impie adoré sur la terre.... Je n'ai fait que passer : il n'était déjà plus |
PÂTURE | Grand Dieu, tes saints sont la pâture Des tigres et des léopards |
PAVÉ | Tu le vois tous les jours [le roi Louis XIV], devant toi prosterné, Humilier ce front de splendeur couronné, Et, confondant l'orgueil par d'augustes exemples, Baiser avec respect le pavé de tes temples |
PAYER | On a payé le zèle, on punira le crime |
PAYS | Quel pays reculé le cache à mes bienfaits ? |
PÉCHER | Nos pères ont péché, nos pères ne sont plus, Et nous portons la peine de leurs crimes |
PEINDRE | J'ai cru que je pouvais emprunter deux ou trois traits d'Hérodote pour mieux peindre Assuérus |
PEINT, EINTE | Quelle aimable pudeur sur leur visage est peinte ! |
PENSÉE | Mais il ne put si tôt en bannir la pensée |
PÈRE | Nos pères ont péché, nos pères ne sont plus ; Et nous portons la peine de leurs crimes |
PERFIDE | Le perfide intérêt, l'aveugle jalousie |
PERSÉCUTEUR, TRICE | Pendant que votre main, sur eux appesantie, à leurs persécuteurs les livrait sans secours |
PEUPLE | Qui pourrait cependant t'exprimer les cabales Que formait en ces lieux ce peuple de rivales... ? |
PEUPLER | Rebâtissez son temple, et peuplez vos cités |
PIED | Par le salut des Juifs, par ces pieds que j'embrasse |
PIED | N'en doutez point seigneur, il [Dieu] fut votre soutien : Lui seul mit à vos pieds le Parthe et l'Indien |
PITIÉ | Dieu regarde en pitié son peuple malheureux |
PLACE | À la table d'Esther l'insolent près du roi A déjà pris sa place |
PLAIRE | Roi cruel ! ce sont là les jeux où tu te plais |
PLAIRE | Relevez, relevez ces superbes portiques Du temple où notre Dieu se plaît d'être adoré |
PLEURER | Tout Israël périt : pleurez, mes tristes yeux |
PLIER | C'en est fait, mon orgueil est forcé de plier |
PLONGER | Dans le sang innocent ta main va se plonger |
PLOYER | C'est lui qui devant moi refusant de ployer.... |
PLUS | Mardochée est coupable ; et que faut-il de plus ? |
POINT | Oh ciel ! sur le point que la vie Par mes propres sujets m'allait être ravie, Un Juif rend par ses soins leurs efforts impuissants |
POMPE | Lève-toi, m'a-t-il dit, prends ton chemin vers Suse ; Là tu verras d'Esther la pompe et les honneurs |
PORTE | Vous savez.... Que ces portes, seigneur, n'obéissent qu'à moi |
PORTER | Ô Dieu, que la gloire couronne, Dieu, que la lumière environne, Qui voles sur l'aile des vents, Et dont le trône est porté par les anges |
PORTER | Nos pères ont péché, nos pères ne sont plus, Et nous portons la peine de leurs crimes |
PORTIQUE | Relevez, relevez les superbes portiques Du temple où notre Dieu se plaît d'être adoré |
POSSÉDER | Ne possédez-vous pas son oreille et son coeur ? |
POSTÉRITÉ | ....Venez, venez, mes filles, Compagnes autrefois de ma captivité, De l'antique Jacob jeune postérité |
POSTÉRITÉ | Même tu leur promis de ta bouche sacrée Une postérité d'éternelle durée |
POUDRE | Qu'ils soient comme la poudre et la paille légère Que le vent chasse devant lui |
POUDRE | Il parle, et dans la poudre il les fait tous rentrer |
POUDRE | J'ai cru vous voir tout prêt à me réduire en poudre |
POURPRE | Esther, disais-je, Esther dans la pourpre est assise ; La moitié de la terre à son sceptre est soumise |
POURSUIVRE | À quelque heure que j'entre, Hydaspe, ou que je sorte, Son visage odieux [de Mardochée] m'afflige et me poursuit |
POUSSER | Je sais par quels ressorts on le pousse, on l'arrête |
POUSSIÈRE | Déplorable Sion, qu'as-tu fait de ta gloire ? Tout l'univers admirait ta splendeur ; Tu n'es plus que poussière |
POUSSIÈRE | Et se peut il qu'un roi craint de la terre entière Devant qui tout fléchit et baise la poussière.... |
POUSSIÈRE | Réjouis-toi, Sion, et sors de la poussière |
POUVOIR | Par quel gage éclatant et digne d'un grand roi Puis-je récompenser le mérite et la foi ? |
POUVOIR | L'honneur seul peut flatter un esprit généreux |
POUVOIR | Que peuvent contre lui [Dieu] tous les rois de la terre ? |
PRATIQUE | J'ai découvert au roi les sanglantes pratiques Que formaient contre lui deux ingrats domestiques |
PRÉDESTINÉ, ÉE | Les noms prédestinés des rois que tu chéris |
PREMIER, IÈRE | Un seigneur éminent en richesse, en puissance, Enfin de votre empire après vous le premier |
PRENDRE | Aux portes du palais prends le Juif Mardochée |
PRENDRE | Lève-toi, m'a-t-il dit, prends ton chemin vers Suse |
PRÉPARER | Quels mets à ce cruel, quel vin préparez-vous ? |
PRÈS | ....Seigneur, je cherche, j'envisage Des monarques persans la conduite et l'usage ; Mais à mes yeux en vain je les rappelle tous ; Pour vous régler sur eux, que sont-ils près de vous ? |
PRÉSAGE | Et tout le peuple même, avec dérision, Observant la rougeur qui couvrait mon visage, De ma chute certaine en tirait le présage |
PRÉSENTER | Lui, fièrement assis et la tête immobile.... Présente à mes regards un front séditieux |
PRÉSERVER | Un Juif m'a préservé du glaive des Persans ! |
PRESSER | Le péril des Juifs presse et veut un prompt secours |
PRÊTER | [ô Dieu] prête à mes discours un charme qui lui plaise [au roi] |
PRIS, ISE | Le jour fatal est pris pour tant d'assassinats |
PRIX | Une noble pudeur à tout ce que vous faites Donne un prix que n'ont point ni la pourpre ni l'or |
PRIX | Le prix est sans doute inouï ... Mais plus la récompense est grande et glorieuse.... |
PRIX | Sous les Assyriens, leur triste servitude [des Hébreux] Devint le juste prix de leur ingratitude |
PROFANATION | Je mets au rang des profanations Leurs ables, leurs festins et leurs libations |
PROFANE | Aux feux inanimés dont se parent les cieux Il rend de profanes hommages |
PROIE | Aux conseils des méchants ton roi n'est plus en proie |
PROIE | Je ne sais si ce tigre a reconnu sa proie |
PROMIS, ISE | La nation entière est promise aux vautours |
PROMPT, OMPTE | Mais plus prompt que l'éclair, le passé nous échappe |
PROSCRIT, ITE | Toute la nation à la fois est proscrite |
PROSPÈRE | [Les Juifs] Pendant qu'ils n'adoraient que le Dieu de leurs pères, Ont vu bénir le cours de leurs destins prospères |
PROSPÉRER | Prospérez, cher espoir d'une nation sainte |
PROSPÉRER | Dieu tient le coeur des rois entre ses mains puissantes ; Il fait que tout prospère aux âmes innocentes |
PROSTERNÉ, ÉE | Vous voyez l'univers prosterné devant vous |
PROVINCE | On verra, sous le nom du plus juste des princes, Un perfide étranger désoler vos provinces |
PUBLIC, IQUE | Et lui-même marchant en habits magnifiques Criât à haute voix dans les places publiques : Mortels, prosternez-vous |
PUDEUR | Une noble pudeur à tout ce que vous faites Donne un prix que n'ont point ni la pourpre ni l'or |
PUISSANT, ANTE | Détourne, roi puissant, détourne tes oreilles De tout conseil barbare et mensonger |
PUR, URE | Vous qui goûtez ici des délices si pures |
QUAND | Quand verrai-je, ô Sion, relever tes remparts Et de tes tours les magnifiques faîtes ? Quand verrai-je de toutes parts Tes peuples en chantant accourir à tes fêtes ? |
QUAND | Jusqu'à quand souffre-t-on que ce peuple respire ? |
QUE | Que vous semble, mes soeurs, de l'état où nous sommes ? |
QUE | Que son nom soit béni ; que son nom soit chanté ; Que l'on célèbre ses ouvrages Au delà des temps et des âges, Au delà de l'éternité ! |
QUELQUE | Vois s'il s'offre à tes yeux quelque grand de ma cour |
QUELQU'UN, UNE | Mais à grands pas vers vous je vois quelqu'un marcher |
QUICONQUE | Quiconque ne sait pas dévorer un affront, Ni de fausses couleurs se déguiser le front, Loin de l'aspect des grands qu'il s'écarte, qu'il fuie ! |
QUITTER | Malheureux ! vous quittez le maître des humains Pour adorer l'ouvrage de vos mains |
QUITTER | Peut-être la fortune est prête à vous quitter |
RACE | Et vous.... Vous périrez peut-être et toute votre race |
RACE | Je vins ; mais je cachai ma race et mon pays |
RANG | Viens briller près de moi dans le rang qui t'est dû |
RANGER | La reine nous appelle ; Allons, rangeons-nous auprès d'elle |
RARE | Ah ! que plutôt l'injure échappe à ma vengeance, Qu'un si rare bienfait à ma reconnaissance ! |
RASSEMBLER | Tribus captives, Troupes fugitives, Rassemblez-vous des bouts de l'univers |
REBUT | Ces Juifs, dont vous voulez délivrer la nature, Que vous croyez, seigneur, le rebut des humains |
RECEVOIR | Permettez qu'Esther puisse à sa table Recevoir aujourd'hui son souverain seigneur |
RÉCOMPENSER | Il [Assuérus] croit récompenser une bonne action |
RECONNAÎTRE | Vous voulez d'un sujet reconnaître le zèle |
RECULÉ, ÉE | Quel pays reculé le cache à mes bienfaits ? |
REDOUTER | Plus même de ce Juif la race est odieuse, Plus j'assure ma vie, et montre avec éclat Combien Assuérus redoute d'être ingrat |
RÉDUIRE | Sur ce trône sacré, qu'environne la foudre, J'ai cru vous voir tout prêt à me réduire en poudre |
RÉDUIT, ITE | L'inexorable Aman est réduit à prier |
REGAGNER | Osez chercher ailleurs un destin plus paisible, Regagnez l'Hellespont et ces bords écartés Où vos aïeux errants jadis furent jetés |
REGARD | Que Dieu jette sur vous des regards pacifiques ! |
REGARD | Un roi sage, ennemi du langage menteur, Écarte d'un regard le perfide imposteur |
REGARDER | Cyrus.... Regarda notre peuple avec des yeux de paix |
REGARDER | Dieu regarde en pitié son peuple malheureux |
RÉGLER | Du carnage avec lui je réglai la journée |
RÈGNE | Tremble, son jour [de Dieu] approche, et ton règne est passé |
RÉGNER | Mais il [Assuérus] ne put si tôt en bannir la pensée, Vasthi régna longtemps dans son âme offensée |
RÉGNER | Enfin avec des yeux où régnait la douceur.... |
REGORGER | On verra, sous le nom du plus juste des princes, Un perfide étranger désoler vos provinces, Et dans ce palais même, en proie à son courroux, Le sang de vos sujets regorger jusqu'à vous |
REINE | Soyez reine, dit-il ; et, dès ce moment même, De sa main sur mon front posa son diadème |
REJETER | Vous pourrez rejeter ma prière |
REJOINDRE | Mes soeurs, j'entends du bruit dans la chambre prochaine ; On nous appelle : allons rejoindre notre reine |
RÉJOUIR | Ton Dieu n'est plus irrité ; Réjouis-toi, Sion, et sors de la poussière ; Quitte les vêtements de ta captivité, Et reprends ta splendeur première |
RELEVER | Quand verrai-je, ô Sion, relever tes remparts Et de tes tours les magnifiques faîtes ? |
RELEVER | Relevez, relevez les superbes portiques Du temple où notre Dieu se plaît d'être adoré |
REMPART | Quand verrai-je, ô Sion, relever tes remparts Et de tes tours les magnifiques faîtes ? |
REMPLI, IE | Il revoit tous ces temps si remplis de sa gloire, Depuis le fameux jour qu'au trône de Cyrus Le choix du sort plaça l'heureux Assuérus |
REMPLIR | Partout l'affreux signal, en même temps donné, De meurtres remplira l'univers étonné |
RENAÎTRE | La gloire des méchants en un moment s'éteint : L'affreux tombeau pour jamais les dévore ; Il n'en est pas ainsi de celui qui te craint : Il renaîtra, mon Dieu, plus brillant que l'aurore |
RENCONTRER | Athalie : Où dit-on que le sort vous a fait rencontrer ? - Joas : Parmi des loups cruels prêts à me dévorer |
RENDRE | Au fond de leur palais leur majesté terrible [des rois de Perse] Affecte à leurs sujets de se rendre invisible |
RENTRER | Il parle, et dans la poudre il les fait tous rentrer |
RENVERSER | [ô Dieu] Que de ton bras la force les renverse [les méchants] ! |
REPAIRE | Sion, repaire affreux de reptiles impurs, Voit de son temple saint les pierres dispersées |
REPAÎTRE | Et que devant sa porte, au lieu de Mardochée, Apaisant par sa mort et la terre et les cieux, De mes peuples vengés il [Aman] repaisse les yeux |
RÉPANDU, UE | Allez : que tous les Juifs dans Suse répandus, à prier avec vous jour et nuit assidus, Me prêtent de leurs voeux le secours salutaire |
REPASSER | Troupes fugitives, Repassez les monts et les mers, Rassemblez-vous des bouts de l'univers |
RÉPONSE | Absent, je le consulte ; et ses réponses sages Pour venir jusqu'à moi trouvent mille passages |
REPOSER | Vous savez qu'on s'en peut reposer sur ma foi |
REPROCHE | Les rois craignent surtout le reproche et la plainte |
REPROCHER | Et que reproche aux Juifs sa haine envenimée ? |
REPTILE | Sion, repaire affreux de reptiles impurs |
RÉPUDIER | La nation chérie a violé sa foi ; Elle a répudié son époux et son père, Pour rendre à d'autres dieux un honneur adultère |
RESPECTABLE | Sur ce trône assis auprès de vous [Esther], Des astres ennemis j'en crains moins le courroux, Et crois que votre front prête à mon diadème Un éclat qui le rend respectable aux dieux même |
RESPIRER | Tout respire en Esther l'innocence et la paix |
RESSENTIR | Tout ressent de ses yeux les charmes innocents |
RESSENTIR | Ressentez donc aussi cette félicité |
RESSERRER | Mon coeur de crainte et d'horreur se resserre |
RESSORT | Je sais par quels ressorts on le pousse, on l'arrête [Assuérus] |
RESSORT | Par quels secrets ressorts, par quel enchaînement Le ciel a-t-il conduit ce grand événement ? |
RESTE | J'adorerais un dieu sans force et sans vertu, Reste d'un tronc par les vents abattu ! |
RESTE | Du reste il n'a rien fait que par votre conseil |
RESTER | Il restait seul de notre famille |
RETOUR | Du coeur ingrat qui l'abandonne Il [Dieu] attend le retour |
RETRACÉ, ÉE | Sion.... Puissé-je demeurer sans voix, Si dans mes chants ta douleur retracée Jusqu'au dernier soupir n'occupe ma pensée ! |
RETRACER | Retracez-lui d'Esther l'histoire glorieuse |
RETRANCHER | Dieu rejeta sa race [de Cambyse], Le retrancha lui-même et vous mit en sa place |
REVENIR | Encore un coup, vivez et revenez à vous |
REVÊTIR | Revêtons-nous d'habillements Conformes à l'horrible fête Que l'impie Aman nous apprête |
REVÊTU, UE | Je l'ai trouvé [Mardochée] couvert d'une affreuse poussière, Revêtu de lambeaux, tout pâle.... |
REVOIR | Je reverrai ces campagnes si chères ; J'irai pleurer au tombeau de mes pères |
REVOIR | Il [Assuérus] revoit tous ces temps si remplis de sa gloire.... |
RIANT, ANTE | Et d'enfants à sa table une riante troupe Semble boire avec lui la joie à pleine coupe |
RICHE | Je les peignis [les Juifs] puissants, riches, séditieux |
RICHESSE | Son orgueil est sans borne ainsi que sa richesse |
RIVAL, ALE | Qui pourrait cependant t'exprimer les cabales Que formait en ces lieux ce peuple de rivales ? |
RIVE | C'est un de ces captifs à périr destinés, Des rives du Jourdain sur l'Euphrate amenés |
ROMPRE | Rompez vos fers, Tribus captives |
ROMPRE | Ils conjuraient ce Dieu de veiller sur vos jours, De rompre des méchants les trames criminelles |
ROSEAU | Sur quel roseau fragile a-t-il mis son appui ? |
ROUGEUR | Et tout le peuple même, avec dérision, Observant la rougeur qui couvrait mon visage, De ma chute certaine en tirait le présage |
ROUTE | Ô Dieu, par quelle route inconnue aux mortels Ta sagesse conduit ses desseins éternels ! |
RUDESSE | ....Que puissent nos chants Du coeur d'Assuérus adoucir la rudesse ! |
RUGISSANT, ANTE | Un moment a changé ce courage inflexible ; Le lion rugissant est un agneau paisible |
RUINE | Cyrus.... Nous rendit et nos lois et nos fêtes divines ; Et le temple déjà sortait de ses ruines |
RUISSEAU | Tel qu'un ruisseau docile Obéit à la main qui détourne son cours |
SACRÉ, ÉE | Ô rives du Jourdain ! ô champs aimés des cieux ! Sacrés monts, fertiles vallées |
SACRÉ, ÉE | Les intérêts des Juifs déjà me sont sacrés |
SACRIFICE | J'irai pour mon pays m'offrir en sacrifice |
SAGE | Il est des contre-temps qu'il faut qu'un sage essuie |
SAGESSE | Ô Dieu, par quelle route inconnue aux mortels Ta sagesse conduit ses desseins éternels ! |
SAINT, AINTE | ....Dieu ne vous a pas choisie Pour être un vain spectacle aux peuples de l'Asie, Ni pour charmer les yeux des profanes humains ; Pour un plus noble usage il réserve ses saints |
SAISISSEMENT | Je me trouble moi-même ; et sans frémissement Je ne puis voir sa peine et son saisissement [d'Esther] |
SALAIRE | Pourquoi juger si mal de son intention [d'Assuérus] ? Il croit récompenser une bonne action ; Ne faut-il pas, seigneur, s'étonner au contraire Qu'il en ait si longtemps différé le salaire ? |
SALON | Et ce salon pompeux est le lieu du festin |
SALUT | Mortel chéri du ciel, mon salut et ma joie, Aux conseils des méchants ton roi n'est plus en proie |
SALUTAIRE | Quelle voix salutaire ordonne que je vive ? |
SANCTIFIER | Je nourris dans son coeur [du roi Louis XIV] la semence féconde Des vertus dont il doit sanctifier le monde |
SANG | Tout mon sang de colère et de honte s'enflamme |
SANG | Juste ciel ! tout mon sang dans mes veines se glace |
SANGLANT, ANTE | De vos ordres sanglants vous savez la rigueur |
SANGLOT | Pleurons et gémissons, mes fidèles compagnes ; à nos sanglots donnons un libre cours |
SANGUINAIRE | Au sanguinaire Aman nous sommes tous livrés |
SANGUINAIRE | Allons, par des ordres contraires, Révoquer d'un méchant les ordres sanguinaires |
SAUVAGE | Comme autrefois David, par ses accords touchants, Calmait d'un roi jaloux la sauvage tristesse ! |
SAUVER | J'adorerais un dieu sans force et sans vertu, Reste d'un tronc par les vents abattu, Qui ne peut se sauver lui-même ? |
SAVOIR | Je ne trouve qu'en vous je ne sais quelle grâce Qui me charme toujours.... |
SAVOIR | Seigneur, vous le savez, son avis salutaire Découvrit de Tharès le complot sanguinaire |
SCEAU | Le roi dès l'heure même Mit dans ma main le sceau de son pouvoir suprême |
SCEPTRE | Vivez, le sceptre d'or que vous tend cette main, Pour vous de ma clémence est un gage certain |
SECONDÉ, ÉE | Je me trompe, ou vos voeux par Esther secondés Obtiendront plus encor que vous ne de mandez |
SECOURS | ....Que tous les Juifs dans Suse répandus ....Me prêtent de leurs voeux le secours salutaire |
SECOURS | Tel qu'un ruisseau docile Obéit à la main qui détourne son cours, Et, laissant de ses eaux partager le secours, Va rendre tout un champ fertile |
SECRET, ÈTE | Oui, vos moindres discours ont des grâces secrètes |
SECRET | Ce bandeau dont il faut que je paraisse ornée.... Seule et dans le secret je le foule à mes pieds |
SÉDITIEUX, EUSE | Je les peignis [les Juifs] puissants, riches, séditieux |
SÉDITIEUX, EUSE | Lui [Mardochée], fièrement assis et la tête immobile.... Présente à mes regards un front séditieux |
SEIN | Quelle voix salutaire ordonne que je vive, Et rappelle en mon sein mon âme fugitive ? |
SEIN | Et que du sein des monts le marbre soit tiré |
SEIN | Du triste état des Juifs jour et nuit agité, Il me tira du sein de mon obscurité |
SENTIMENT | Avec mes volontés ton sentiment conspire |
SENTIR | Un coeur noble ne peut soupçonner en autrui La bassesse et la malice Qu'il ne sent point en lui |
SÉPARÉ, ÉE | Dans un lieu séparé des profanes témoins, Je mets à les former [de jeunes filles] mon étude et mes soins |
SÉPULTURE | Que de corps entassés ! que de membres épars, Privés de sépulture ! |
SEREIN, EINE | Du chagrin le plus noir elle écarte les ombres, Et fait des jours sereins de mes jours les plus sombres |
SERVICE | On y conserve écrits [dans les Annales royales] le service et l'offense |
SERVIR | Le Dieu que nous servons est le Dieu des combats |
SERVIR | Maintenant elle [la nation juive] sert sous un maître étranger |
SERVIR | Tout doit servir de proie aux tigres, aux vautours |
SERVITUDE | Sous les Assyriens leur triste servitude [des Juifs] Devint le juste prix de leur ingratitude |
SEUL, EULE | Ô mon souverain roi, Me voici donc tremblante et seule devant toi |
SEUL, EULE | Il fut des Juifs, il fut une insolente race... Un seul osa d'Aman attirer le courroux, Aussitôt de la terre ils disparurent tous |
SEXE | Le fer ne connaîtra ni le sexe ni l'âge |
SIÈCLE | Je veux qu'on dise un jour aux siècles éffrayés.... |
SIGNALÉ, ÉE | Sacrés monts, fertiles vallées, Par cent miracles signalées |
SIGNER | Et le roi trop crédule a signé cet édit |
SIMPLE | Dieu, qui veux bien que de simples enfants Avec eux [les anges] chantent tes louanges |
SOEUR | Que vous semble, mes soeurs, de l'état où nous sommes ? |
SOIN | Rois, prenez soin de l'absent Contre sa langue homicide [de la calomnie] |
SOLENNITÉ | Que vos heureux enfants, dans leurs solennités, Consacrent de ce jour le triomphe et la gloire |
SOLITAIRE | On m'élevait alors, solitaire et cachée |
SOMBRE | Du chagrin le plus noir elle [Esther] écarte les ombres, Et fait des jours sereins de mes jours les plus sombres |
SOMMEILLER | Il est temps que tu t'éveilles : Dans le sang innocent ta main va se plonger, Tandis que tu sommeilles |
SORT | Jeunes et tendres fleurs par le sort agitées |
SOUFFLE | D'un souffle l'aquilon écarte les nuages |
SOUFFLER | Dans le fond de la Thrace un barbare enfanté Est venu dans ces lieux souffler la cruauté |
SOUFFRIR | Jusqu'à quand souffre-t-on que ce peuple respire ? |
SOUHAITER | Toutefois, qu'il soit fait comme vous souhaitez |
SOULAGER | âme de mes conseils et qui seul tant de fois Du sceptre dans ma main as soulagé le poids |
SOUMIS, ISE | Les orages, les vents, les cieux te sont soumis |
SOUPIRER | Toi.... qui, d'un même joug souffrant l'oppression, M'aidais à soupirer les malheurs de Sion |
SOURCE | Ciel ! verra-t-on toujours par de cruels esprits Des princes les plus doux l'oreille environnée, Et du bonheur public la source empoisonnée ? |
SOUTENIR | Mes filles, soutenez votre reine éperdue |
SOUVERAIN, AINE, | ... Ô mon souverain roi, Me voici donc tremblante et seule devant toi |
SOUVERAIN, AINE, | Du coeur d'Assuérus souveraine maîtresse |
SPECTACLE | Ce Dieu ne vous a pas choisie Pour être un vain spectacle aux peuples de l'Asie |
SPLENDEUR | Déplorable Sion, qu'as-tu fait de ta gloire ? Tout l'univers admirait ta splendeur |
SUBTIL, ILE | Ce sujet si zélé qui, d'un oeil si subtil, Sut de leur noir complot développer le fil |
SUBTIL, ILE | Mais à me tourmenter ma crainte est trop subtile |
SUCCÈS | Parlez, de vos désirs le succès est certain, Si ce succès dépend d'une mortelle main |
SUFFRAGE | Chacune avait sa brigue et de puissants suffrages |