L'oeuvre Esther de Jean RACINE

Ecrit par Jean RACINE

Date : 1689

Citations de "Esther"

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HONTEÔ honte, qui jamais ne peut être effacée !
HORREURQuel jour mêlé d'horreur vient effrayer mon âme !
HORREURSait-il toute l'horreur que ce Juif vous inspire ?
HORREURIl nous croit en horreur à toute la nature
HORREURIl a dans ces horreurs [les agitations d'une insomnie cruelle] passé toute la nuit
HORRIBLELa chute désormais ne peut être qu'horrible
HUMBLEIl prend l'humble sous sa défense
HUMILIERAux pieds de l'Éternel je viens m'humilier
IDÉECe songe, Hydaspe, est donc sorti de son idée
IDOLESi nous ne courbons les genoux Devant une muette idole
IL, au singulier, ILS, au plurielJe veux qu'on dise un jour aux siècles effrayés : Il fut des Juifs, il fut une insolente race
IMAGETout son palais est plein de leurs images [des faux dieux]
IMAGEQuoi ! toujours de ce Juif l'image vous désole ?
IMAGEIl a dans ces horreurs passé toute la nuit ; Enfin, las d'appeler un sommeil qui le fuit, Pour écarter de lui ces images funèbres...
IMAGEDe ce couple perfide J'avais presque oublié l'attentat parricide, Et j'ai pâli deux fois au terrible récit Qui vient d'en retracer l'image à mon esprit
IMMOBILELorsque d'un saint respect tous les Persans touchés N'osent lever leurs fronts à la terre attachés, Lui, fièrement assis et la tête immobile...
IMPÉRIEUX, EUSE[Roi] Qui sous la loi du riche impérieux Ne souffre point que le peuple gémisse
IMPIEJ'ai vu l'impie adoré sur la terre ; Pareil au cèdre, il cachait dans les cieux Son front audacieux
IMPIÉTÉLui [Mardochée], fièrement assis et la tête immobile, Traite tous ces honneurs [rendus à Aman] d'impiété servile
IMPLACABLEMais veut-il que l'on garde une haine implacable ?
IMPLORERJ'ose vous implorer et pour ma propre vie, Et pour les tristes jours d'un peuple infortuné....
IMPORTANT, ANTEQuel sujet important conduit ici vos pas ?
IMPOSTEURUn roi sage, ennemi du langage menteur, Écarte d'un regard le perfide imposteur
IMPUDENT, ENTED'où lui vient, cher ami, cette impudente audace ?
IMPUR, URESion, repaire affreux de reptiles impurs
IMPUR, URECette Esther, l'innocence et la sagesse même, Dans cette source impure aurait puisé ses jours !
IMPUTERNos superbes vainqueurs, insultant à nos larmes, Imputent à leurs dieux le bonheur de leurs armes
INANIMÉ, ÉEAux feux inanimés dont se parent les cieux Il rend de profanes hommages
INDIGNEIls firent d'Amalec un indigne carnage
INDOMPTÉ, ÉELes filles de l'Égypte à Suse comparurent ; Celles même du Parthe et du Scythe indompté Y briguèrent le sceptre offert à la beauté
INÉVITABLEDes embarras du trône effet inévitable
INFÂMEÀ la porte d'Aman est déjà préparé D'un infâme trépas l'instrument exécrable
INFECTERJusqu'à quand souffre-t-on que ce peuple respire ; Et d'un culte profane infecte votre empire ?
INFIDÈLESi quelque infidèle, Écoutant nos discours, allait nous déceler !
INFORTUNÉ, ÉEIl y traîne, seigneur, sa vie infortunée
INGÉNIEUX, EUSESon amitié pour moi le rend ingénieux
INGRATITUDESous les Assyriens leur triste servitude [des Juifs] Devint le juste prix de leur ingratitude [envers Dieu]
INJUREDe son temple détruit vengez sur eux l'injure
INJUSTICEJ'ai su de mon destin corriger l'injustice
INNOCENCEDieu regarde en pitié son peuple malheureux, Disions-nous : un roi règne ami de l'innocence
INNOCENT, ENTEDans le sang innocent ta main va se plonger
INNOMBRABLELui seul.... Dissipa devant vous les innombrables Scythes
INOUÏ, ïELe prix est sans doute inouï, Jamais d'un tel honneur un sujet n'a joui
INQUIÉTERL'avenir l'inquiète et le présent le frappe
INQUIÉTUDEDans quelle inquiétude, Esther, vous me jetez !
INSENSÉ, ÉEPour contenter ses frivoles désirs, L'homme insensé vainement se consume
INSIPIDEMais Mardochée, assis aux portes du palais, Dans ce coeur malheureux enfonce mille traits, Et toute ma grandeur me devient insipide, Tandis que le soleil éclaire ce perfide
INSOLENT, ENTEL'insolent devant moi ne se courba jamais
INSPIRERSait-il toute l'horreur que ce Juif vous inspire ?
INSPIRERJe vois que la sagesse elle-même t'inspire
INSTANTSi le roi, dans l'instant, pour sauver le coupable, Ne lui donne à baiser son sceptre redoutable
INSTRUMENTIl s'endort, il s'éveille, au son des instruments
INSTRUMENTQue tardez-vous ? allez, et faites promptement Élever de sa mort le honteux instrument
INSULTERNos superbes vainqueurs insultant à nos larmes
INTENTIONPourquoi juger si mal de son intention ?
INTÉRESSÉ, ÉEEt de tant de mortels à toute heure empressés à nous faire valoir leurs soins intéressés....
INTÉRESSERJ'inventai des couleurs, j'armai la calomnie ; J'intéressai sa gloire, il trembla pour sa vie
INTÉRÊTCe peuple de rivales.... Qui toutes, disputant un si grand intérêt, Des yeux d'Assuérus attendaient leur arrêt
INTÉRÊTMon âme, à ma grandeur tout entière attachée, Des intérêts du sang est faiblement touchée
INTERROGER[Dieu] Juge tous les mortels avec d'égales lois, Et du haut de son trône interroge les rois
INTESTIN, INEQuelle guerre intestine avons-nous allumée ?
INTRODUIREHé quoi ! lorsque le jour ne commence qu'à luire, Dans ce lieu redoutable oses-tu m'introduire ?
INVARIABLELui seul, invariable et fondé sur ta loi
INVENTERJ'inventai des couleurs, j'armai la calomnie
INVISIBLEAu fond de leurs palais leur majesté terrible [des rois de Perse] Affecte à leurs sujets de se rendre invisible
INVITÉ, ÉEQu'invité chez la reine, il ait soin de s'y rendre
INVITEREt même ses bienfaits, dans toutes ses provinces, Invitèrent le peuple aux noces de leurs princes
ISRAËLEt du Dieu d'Israël les fêtes sont cessées
IVRENon, non, ne souffre pas que ces peuples farouches, Ivres de notre sang, ferment les seules bouches....
JACOBCompagnes autrefois de ma captivité De l'antique Jacob jeune postérité
JALOUSIELe perfide intérêt, l'aveugle jalousie S'unissent contre toi pour l'affreuse hérésie
JALOUX, OUSECe Dieu jaloux, ce Dieu victorieux, Frémissez, peuples de la terre, Ce Dieu jaloux, ce Dieu victorieux Est le seul qui commande aux cieux
JARDINC'est donc ici d'Esther le superbe jardin
JETEREt l'enfer, couvrant tout de ses vapeurs funèbres, Sur les yeux les plus saints a jeté ses ténèbres
JEUDes plus fermes états la chute épouvantable, Quand il veut, n'est qu'un jeu de sa main redoutable
JEURoi cruel ! ce sont là les jeux où tu te plais
JEUNEDe l'antique Jacob jeune postérité
JOIEUn je ne sais quel trouble empoisonne ma joie
JOIEUne riante troupe Semble boire avec lui la joie à pleine coupe
JOUETQuel jour mêlé d'horreur vient effrayer mon âme ! Tout mon sang de colère et de honte s'enflamme ; J'étais donc le jouet.... ciel, daigne m'éclairer ! Un moment sans témoins cherchons à respirer
JOUETEt les faibles mortels, vains jouets du trépas, Sont tous devant ses yeux [de Dieu] comme s'ils n'étaient pas
JOUGFut-il jamais au joug esclaves plus soumis ?
JOURDemain quand le soleil rallumera le jour
JOURAllez : que tous les Juifs dans Suse répandus, À prier avec vous jour et nuit assidus, Me prêtent de leurs voeux le secours salutaire
JOURTout doit servir de proie aux tigres, aux vautours, Et ce jour effroyable arrive dans dix jours
JOURLe jour fatal est pris pour tant d'assassinats
JOURTous ses jours paraissent charmants ; L'or éclate en ses vêtements ; Son orgueil est sans borne ainsi que sa richesse
JOURQuel jour mêlé d'horreur vient effrayer mon âme !
JUGER[Dieu] Juge tous les mortels avec d'égales lois, Et du haut de son trône interroge les rois
JURERAvec nous tu juras une sainte alliance
JUSQUE et JUSQUESSion, jusques au ciel élevée autrefois, Jusqu'aux enfers maintenant abaissée
JUSQUE et JUSQUESJusqu'à quand souffre-t-on que ce peuple respire ?
JUSQUE et JUSQUES....Jusqu'aux vils troupeaux tout éprouva leur rage
JUSTEJuste Dieu ! Juste ciel ! Juste ciel ! tout mon sang dans mes veines se glace
De là contre les Juifs et contre Mardochée Cette haine, seigneur, sous d'autres noms cachée
LAISSERJe vois de quel succès leur fureur fut suivie, Et que dans les tourments ils laissèrent la vie
LAISSERLaissez les pleurs, Esther, à ces jeunes enfants
LANGUESa fureur [de la calomnie], de sang avide, Poursuit partout l'innocent ; Rois, prenez soin de l'absent Contre sa langue homicide
LARMEEt les larmes du juste implorant son appui [de Dieu] Sont précieuses devant lui
LAS, LASSELasse de vains honneurs et me cherchant moi-même
LASSERJe ne trouve qu'en vous je ne sais quelle grâce Qui me charme toujours et jamais ne me lasse
LASSERPeut-être la fortune est prête à vous quitter.... Prévenez son caprice avant qu'elle se lasse
LÉOPARDGrand Dieu ! tes saints sont la pâture Des tigres et des léopards !
LEURLorsque d'un saint respect tous les Persans touchés N'osent lever leurs fronts à la terre attachés....
LEVERLève-toi, m'a-t-il dit, prends ton chemin vers Suse
LIBATIONTu sais combien je hais leurs fêtes criminelles, Et que je mets au rang des profanations Leurs tables, leurs festins et leurs libations
LIGUEQue peuvent contre lui [Dieu] tous les rois de la terre ?.... Pour dissiper leur ligue il n'a qu'à se montrer
LIMITELui seul [Dieu] mit à vos pieds le Parthe et l'Indien, Dissipa devant vous les innombrables Scythes, Et renferma les mers dans vos vastes limites
LION, ONNE[ô Dieu] Accompagne mes pas Devant ce fier lion [Assuérus] qui ne te connaît pas
LIRELisez, lisez l'arrêt détestable, cruel...
LIRELire en un songe obscur les volontés des cieux
LIVRÉ, ÉEFaibles agneaux livrés à des loups furieux
LOIHélas ! ce peuple ingrat a méprisé ta loi ; La nation chérie a violé sa foi
LONG, ONGUEAh ! que le temps est long à mon impatience !
LOUPFaibles agneaux livrés à des loups furieux, Nos soupirs sont nos seules armes
LUIVous êtes après lui le premier de l'empire
LUIMais lui, voyant en moi la fille de son frère, Me tint lieu, chère Élise, et de père et de mère
LUIVient-il ? est-ce lui ? C'est lui qui rassembla ces colombes timides
LUIPour écarter de lui ses images funèbres, Il [Assuérus] s'est fait apporter....
LUIQu'il [les méchants] soient comme la poudre et la paille légère Que le vent chasse devant lui
LUIREHé quoi ! lorsque le jour ne commence qu'à luire....
LUIREHé ! si l'impie Aman dans sa main homicide Faisant luire à vos yeux un glaive menaçant....
LUMIÈRECe matin j'ai voulu devancer la lumière
LUMIÈREÔ lumière éternelle ! Heureux le coeur qui ne te perd jamais !
MAGNANIMEQue doit faire un prince magnanime Qui veut combler d'honneur un sujet qu'il estime ?
MAGNIFIQUEQuand verrai-je, Ô Sion, relever tes remparts Et de tes tours les magnifiques faîtes ?
MAINDieu tient le coeur des rois entre ses mains puissantes
MAÎTREMalheureux ! vous quittez le maître des humains Pour adorer l'ouvrage de vos mains !
MAÎTRESSEDu coeur d'Assuérus souveraine maîtresse, Éprouvez seulement son ardente amitié
MAJESTÉSeigneur, je n'ai jamais contemplé qu'avec crainte L'Auguste majesté sur votre front empreinte
MAJESTÉAu fond de leur palais leur majesté terrible [des rois de Perse] Affecte à leurs sujets de se rendre invisible
MAJESTÉEt vous, sous sa majesté sainte, Cieux, abaissez-vous
MALHEURLes malheurs sont souvent enchaînés l'un à l'autre
MALHEUREUX, EUSEMalheureux ! vous quittez le maître des humains Pour adorer l'ouvrage de vos mains
MALICEUn coeur noble ne peut soupçonner en autrui La bassesse et la malice Qu'il ne se sent point en lui
MALICEAux malices du sort enfin dérobez-vous
MANQUERIl ne manque à mon front que le bandeau royal
MARBREEt que du sein des monts le marbre soit tiré
MARCHERNos plus riches trésors marcheront devant nous [dans notre fuite vers un asile]
MARCHERC'est lui [Dieu] qui, m'excitant à vous oser chercher, Devant moi, chère Esther, a bien voulu marcher
MARQUEEn vain de la faveur du plus grand des monarques Tout révère à genoux les glorieuses marques
MASSACRÉ, ÉEParlez : vos ennemis aussitôt massacrés, Victimes de la foi que ma bouche vous jure, De ma fatale erreur répareront l'injure
MATINCe matin, j'ai voulu devancer la lumière
MAUDIREPlein d'une juste horreur pour un Amalécite, Race que notre Dieu de sa bouche a maudite
MESon visage odieux m'afflige et me poursuit
MÉCHANT, ANTEAu bonheur du méchant qu'une autre porte envie
MÊLÉ, ÉEQuel jour mêlé d'horreur vient effrayer mon âme ?
MÊLERCroyez-moi, chère Esther, ce sceptre, cet empire, Et ces profonds respects que la terreur inspire, à leur pompeux éclat mêlent peu de douceur, Et fatiguent souvent leur triste possesseur
MEMBREQue de corps entassés, que de membres épars Privés de sépulture !
MÊMECette Esther, l'innocence et la sagesse même
MENACERIl s'est plaint d'un péril qui menaçait ses jours
MENERJe voudrais donc, seigneur, que ce mortel heureux.... Aux yeux de vos sujets dans Suse fût mené
MENSONGELe mensonge jamais n'entra dans tes discours
MENSONGER, ÈREDétourne, roi puissant, détourne tes oreilles De tout conseil barbare et mensonger
MENTEUR, EUSEUn roi sage, ennemi du langage menteur, Écarte d'un regard le perfide imposteur
MÉPRISERHélas ! ce peuple ingrat a méprisé ta loi
MERAu seul son de sa voix [de Dieu], la mer fuit, le ciel tremble
MERCILe bonheur de l'impie est toujours agité ; Il erre à la merci de sa propre inconstance
MÉRITEParmi tant de mortels.... Il ne s'en trouve pas qui, touchés d'un vrai zèle, Du mérite oublié nous fassent souvenir
MÉRITERHélas ! si jeune encore Par quel crime ai-je pu mériter mon malheur ?
MESURERMesure tes conseils sur ma vaste puissance
METSQuel mets à ce cruel, quel vin préparez-vous ? - Le sang de l'orphelin, les pleurs des misérables Sont ses mets les plus agréables
MILLEEt si par un chemin il [l'ennemi] entre en tes États, Qu'il en sorte par plus de mille
MISÉRABLEHaï, craint, envié, souvent plus misérable Que tous les malheureux que mon pouvoir accable
MISÉRABLEOn traîne, on va donner en spectacle funeste De son corps tout sanglant le misérable reste
MODÈLEVotre règne aux neveux doit servir de modèle
MOINSJe n'en perdrai pas moins ce peuple abominable
MOINS[Il] Présente à mes regards un front séditieux, Et ne daignerait pas au moins baisser les yeux
MOITIÉLa moitié de la terre à son sceptre est soumise
MOITIÉSeigneur, le traître est expiré, Par le peuple en fureur à moitié déchiré
MOLLESSEIl s'endort, il s'éveille au son des instruments, Son coeur nage dans la mollesse
MOMENTSoyez reine, dit-il, et dès ce moment même De sa main sur mon front posa le diadème
MONDEL'éternel est son nom, le monde est son ouvrage
MONTEt que du sein des monts le marbre soit tiré
MONTRepassez les monts et les mers, Rassemblez-vous des bouts de l'univers
MONTAGNELevons les yeux vers les saintes montagnes
MONTEREt le cri de son peuple est monté jusqu'à lui
MONUMENTIl s'est fait apporter ces annales célèbres.... On y conserve écrits le service et l'offense, Monuments éternels d'amour et de vengeance
MOURIRMes filles, soutenez votre reine éperdue ; Je me meurs
MUREt de Jérusalem l'herbe cache les murs !
NAGERSon coeur nage dans la mollesse
NAISSANCEDans quel sein vertueux avez-vous pris naissance ?
NATIONVous serez de sa vue [de Mardochée] affranchi dans dix jours ; La nation entière est promise aux vautours
NÉANTIl [Dieu] voit comme un néant tout l'univers ensemble
NEVEUVotre règne aux neveux doit servir de modèle
NOBLEUn coeur noble ne peut soupçonner en autrui La bassesse et la malice Qu'il ne sent point en lui
NOBLEUne noble pudeur à tout ce que vous faites Donne un prix que n'ont point ni la pourpre ni l'or
NOCEEt même ses bienfaits dans toutes ses provinces Invitèrent le peuple aux noces de leurs princes
NOM[Ô Dieu] Tu vois nos pressants dangers, Donne à ton nom la victoire
NOMBREUX, EUSECiel, quel nombreux essaim d'innocentes beautés S'offre à mes yeux en foule et sort de tous côtés !
NOUVEAU ou, devant une voyelle ou une h muette, NOUVEL, NOUVELLEPartout du nouveau prince on vantait la clémence
NUAGED'un souffle l'aquilon écarte les nuages, Et chasse au loin la foudre et les orages
NUAGEComment s'est calmé l'orage ? Quelle main salutaire a chassé le nuage ?
NUAGEAh ! que je crains, mes soeurs, les funestes nuages Qui de ce prince obscurcissent les yeux ! Comme il est aveuglé du culte de ses dieux !
NUITDieu d'Israël, dissipe enfin cette ombre.... Quand sera le voile arraché Qui sur tout l'univers jette une nuit si sombre ?
NUL, NULLENulle paix pour l'impie, il la cherche, elle fuit
OBÉIRTel qu'un ruisseau docile Obéit à la main qui détourne son cours
OBÉISSANCEDans une cour.... Où les honneurs et les emplois Sont le prix d'une aveugle et lâche obéissance
OBSCUR, UREIl a fait assembler ceux qui savent le mieux Lire en un songe obscur les volontés des cieux
OBSCURCIRAh ! que je crains les funestes nuages Qui de ce prince obscurcissent les yeux !
OBSCURITÉIl [Mardochée] me tira du sein de mon obscurité, Et, sur mes faibles mains fondant leur délivrance [des Juifs], Il me fit d'un empire accepter l'espérance
OBSERVERIl m'observa longtemps dans un sombre silence
OCCUPERPeut-être on t'a conté la fameuse disgrâce De l'altière Vasthi dont j'occupe la place
ODEURPuissent jusques au ciel vos soupirs innocents Monter comme l'odeur d'un agréable encens !
OEILHélas ! sans frissonner, quel coeur audacieux Soutiendrait les éclairs qui partaient de vos yeux ?
OEUVREEst-ce Dieu, sont-ce les hommes Dont les oeuvres vont éclater ?
OFFENSEQu'on tremble en comparant l'offense et le supplice
OFFENSÉ, ÉEVasthi régna longtemps dans son âme offensée [d'Assuérus]
OMBRETout respire en Esther l'innocence et la paix ; Du chagrin le plus noir elle écarte les ombres
OMBREQuand sera le voile arraché Qui sur tout l'univers jette une nuit si sombre ? Dieu d'Israël, dissipe enfin cette ombre ; Jusqu'à quand seras-tu caché ?
OPPOSÉ, ÉEÉtrangers dans la Perse, à nos lois opposés, Du reste des humains ils [les Juifs] semblent divisés
OPPRESSEURC'est d'Israël le superbe oppresseur
OPPRESSIOND'un même joug souffrant l'oppression
OPPROBREUn exécrable Juif, l'opprobre des humains
OPULENCEMes richesses des rois égalent l'opulence
ORQue de l'or le plus pur son autel soit paré
ORL'or éclate en ses vêtements
ORAGELes orages, les vents, les cieux te sont soumis
ORAGEUX, EUSELa mer la plus terrible et la plus orageuse Est plus sûre pour nous que cette cour trompeuse
ORDONNERQuelle voix salutaire ordonne que je vive, Et rappelle en mon sein mon âme fugitive ?
ORDREAllons, par des ordres contraires, Révoquer d'un méchant les ordres sanguinaires
OREILLEDétourne, roi puissant, détourne tes oreilles De tout conseil barbare et mensonger
OREILLENe possédez-vous pas son oreille et son coeur ?
ORGUEILJe l'ai trouvé [Mardochée] couvert d'une affreuse poussière, Revêtu de lambeaux, tout pâle ; mais son oeil Conservait sous la cendre encor le même orgueil
ORGUEILC'en est fait : mon orgueil est forcé de plier
ORGUEILEt c'est là que, fuyant l'orgueil du diadème, Lasse de vains honneurs....
ORGUEILLEUX, EUSEIl fait que tout prospère aux âmes innocentes, Tandis qu'en ses projets l'orgueilleux est trompé
ORNEMENTArrachons, déchirons tous ces vains ornements
ORPHELIN, INELe sang de l'orphelin, les pleurs des misérables Sont ses mets les plus agréables
OSEROses-tu donc parler sans l'ordre de ton roi ?
D'où vient que vous faites cela ? D'où lui vient, cher ami, cette impudente audace ?
OUBLIOh ! d'un si grand service oubli trop condamnable !
OUBLIÉ, ÉEIl ne s'en trouve point qui.... Du mérite oublié nous fasse souvenir
OUBLIERLasse de vains honneurs, et me cherchant moi-même, Aux pieds de l'Éternel je viens m'humilier, Et goûter le plaisir de me faire oublier
OUBLIEREt je dois d'autant moins oublier sa vertu, Qu'elle-même s'oublie
OUTRAGESouvent avec prudence un outrage enduré Aux honneurs les plus hauts a servi de degré
OUTRAGERIl [Dieu] entend les soupirs de l'humble qu'on outrage
OUVRAGEQue l'on célèbre ses ouvrages [de Dieu] Au delà des temps et des âges, Au delà de l'éternité
OUVRAGEL'aimable Esther a fait ce grand ouvrage [le salut du peuple juif]
PACIFIQUEQue Dieu jette sur vous des regards pacifiques !
PAILLEQu'ils soient comme la poudre et la paille légère Que le vent chasse devant lui
PAISIBLEPendant que tout gardait un silence paisible
PAIXTout respire en Esther l'innocence et la paix
PÂLEJe l'ai trouvé couvert d'une affreuse poussière, Revêtu de lambeaux, tout pâle ; mais son oeil Conservait sous la cendre encor le même orgueil
PÂLEURDieux puissants ! quelle étrange pâleur De son teint tout à coup efface la couleur !
PARPar le salut des Juifs, par ces pieds que j'embrasse, Par ce sage vieillard, l'honneur de votre race, Daignez d'un roi terrible apaiser le courroux
PARAÎTREDevant ce fier monarque, Élise, je parus
PARAÎTRELe roi depuis ce temps paraît n'y plus penser
PARERRelevez, relevez les superbes portiques Du temple où notre Dieu se plaît d'être adoré ; Que de l'or le plus pur son autel soit paré
PARERAux feux inanimés dont se parent les cieux, Il rend de profanes hommages
PARLERDieu parle, et d'un mortel vous craignez le courroux
PARMILes a-t-on vus marcher parmi vos ennemis ?
PARTAGES'immoler pour son nom [de Dieu] et pour son héritage, D'un enfant d'Israël voilà le vrai partage !
PARTOUTVenez, partout ailleurs on pourrait nous entendre
PASSans mon ordre on porte ici ses pas !
PASPeut-on en le voyant ne le connaître pas ?
PASSÉMais plus prompt que l'éclair, le passé nous échappe
PASSERJ'ai vu l'impie adoré sur la terre.... Je n'ai fait que passer : il n'était déjà plus
PÂTUREGrand Dieu, tes saints sont la pâture Des tigres et des léopards
PAVÉTu le vois tous les jours [le roi Louis XIV], devant toi prosterné, Humilier ce front de splendeur couronné, Et, confondant l'orgueil par d'augustes exemples, Baiser avec respect le pavé de tes temples
PAYEROn a payé le zèle, on punira le crime
PAYSQuel pays reculé le cache à mes bienfaits ?
PÉCHERNos pères ont péché, nos pères ne sont plus, Et nous portons la peine de leurs crimes
PEINDREJ'ai cru que je pouvais emprunter deux ou trois traits d'Hérodote pour mieux peindre Assuérus
PEINT, EINTEQuelle aimable pudeur sur leur visage est peinte !
PENSÉEMais il ne put si tôt en bannir la pensée
PÈRENos pères ont péché, nos pères ne sont plus ; Et nous portons la peine de leurs crimes
PERFIDELe perfide intérêt, l'aveugle jalousie
PERSÉCUTEUR, TRICEPendant que votre main, sur eux appesantie, à leurs persécuteurs les livrait sans secours
PEUPLEQui pourrait cependant t'exprimer les cabales Que formait en ces lieux ce peuple de rivales... ?
PEUPLERRebâtissez son temple, et peuplez vos cités
PIEDPar le salut des Juifs, par ces pieds que j'embrasse
PIEDN'en doutez point seigneur, il [Dieu] fut votre soutien : Lui seul mit à vos pieds le Parthe et l'Indien
PITIÉDieu regarde en pitié son peuple malheureux
PLACEÀ la table d'Esther l'insolent près du roi A déjà pris sa place
PLAIRERoi cruel ! ce sont là les jeux où tu te plais
PLAIRERelevez, relevez ces superbes portiques Du temple où notre Dieu se plaît d'être adoré
PLEURERTout Israël périt : pleurez, mes tristes yeux
PLIERC'en est fait, mon orgueil est forcé de plier
PLONGERDans le sang innocent ta main va se plonger
PLOYERC'est lui qui devant moi refusant de ployer....
PLUSMardochée est coupable ; et que faut-il de plus ?
POINTOh ciel ! sur le point que la vie Par mes propres sujets m'allait être ravie, Un Juif rend par ses soins leurs efforts impuissants
POMPELève-toi, m'a-t-il dit, prends ton chemin vers Suse ; Là tu verras d'Esther la pompe et les honneurs
PORTEVous savez.... Que ces portes, seigneur, n'obéissent qu'à moi
PORTERÔ Dieu, que la gloire couronne, Dieu, que la lumière environne, Qui voles sur l'aile des vents, Et dont le trône est porté par les anges
PORTERNos pères ont péché, nos pères ne sont plus, Et nous portons la peine de leurs crimes
PORTIQUERelevez, relevez les superbes portiques Du temple où notre Dieu se plaît d'être adoré
POSSÉDERNe possédez-vous pas son oreille et son coeur ?
POSTÉRITÉ....Venez, venez, mes filles, Compagnes autrefois de ma captivité, De l'antique Jacob jeune postérité
POSTÉRITÉMême tu leur promis de ta bouche sacrée Une postérité d'éternelle durée
POUDREQu'ils soient comme la poudre et la paille légère Que le vent chasse devant lui
POUDREIl parle, et dans la poudre il les fait tous rentrer
POUDREJ'ai cru vous voir tout prêt à me réduire en poudre
POURPREEsther, disais-je, Esther dans la pourpre est assise ; La moitié de la terre à son sceptre est soumise
POURSUIVREÀ quelque heure que j'entre, Hydaspe, ou que je sorte, Son visage odieux [de Mardochée] m'afflige et me poursuit
POUSSERJe sais par quels ressorts on le pousse, on l'arrête
POUSSIÈREDéplorable Sion, qu'as-tu fait de ta gloire ? Tout l'univers admirait ta splendeur ; Tu n'es plus que poussière
POUSSIÈREEt se peut il qu'un roi craint de la terre entière Devant qui tout fléchit et baise la poussière....
POUSSIÈRERéjouis-toi, Sion, et sors de la poussière
POUVOIRPar quel gage éclatant et digne d'un grand roi Puis-je récompenser le mérite et la foi ?
POUVOIRL'honneur seul peut flatter un esprit généreux
POUVOIRQue peuvent contre lui [Dieu] tous les rois de la terre ?
PRATIQUEJ'ai découvert au roi les sanglantes pratiques Que formaient contre lui deux ingrats domestiques
PRÉDESTINÉ, ÉELes noms prédestinés des rois que tu chéris
PREMIER, IÈREUn seigneur éminent en richesse, en puissance, Enfin de votre empire après vous le premier
PRENDREAux portes du palais prends le Juif Mardochée
PRENDRELève-toi, m'a-t-il dit, prends ton chemin vers Suse
PRÉPARERQuels mets à ce cruel, quel vin préparez-vous ?
PRÈS....Seigneur, je cherche, j'envisage Des monarques persans la conduite et l'usage ; Mais à mes yeux en vain je les rappelle tous ; Pour vous régler sur eux, que sont-ils près de vous ?
PRÉSAGEEt tout le peuple même, avec dérision, Observant la rougeur qui couvrait mon visage, De ma chute certaine en tirait le présage
PRÉSENTERLui, fièrement assis et la tête immobile.... Présente à mes regards un front séditieux
PRÉSERVERUn Juif m'a préservé du glaive des Persans !
PRESSERLe péril des Juifs presse et veut un prompt secours
PRÊTER[ô Dieu] prête à mes discours un charme qui lui plaise [au roi]
PRIS, ISELe jour fatal est pris pour tant d'assassinats
PRIXUne noble pudeur à tout ce que vous faites Donne un prix que n'ont point ni la pourpre ni l'or
PRIXLe prix est sans doute inouï ... Mais plus la récompense est grande et glorieuse....
PRIXSous les Assyriens, leur triste servitude [des Hébreux] Devint le juste prix de leur ingratitude
PROFANATIONJe mets au rang des profanations Leurs ables, leurs festins et leurs libations
PROFANEAux feux inanimés dont se parent les cieux Il rend de profanes hommages
PROIEAux conseils des méchants ton roi n'est plus en proie
PROIEJe ne sais si ce tigre a reconnu sa proie
PROMIS, ISELa nation entière est promise aux vautours
PROMPT, OMPTEMais plus prompt que l'éclair, le passé nous échappe
PROSCRIT, ITEToute la nation à la fois est proscrite
PROSPÈRE[Les Juifs] Pendant qu'ils n'adoraient que le Dieu de leurs pères, Ont vu bénir le cours de leurs destins prospères
PROSPÉRERProspérez, cher espoir d'une nation sainte
PROSPÉRERDieu tient le coeur des rois entre ses mains puissantes ; Il fait que tout prospère aux âmes innocentes
PROSTERNÉ, ÉEVous voyez l'univers prosterné devant vous
PROVINCEOn verra, sous le nom du plus juste des princes, Un perfide étranger désoler vos provinces
PUBLIC, IQUEEt lui-même marchant en habits magnifiques Criât à haute voix dans les places publiques : Mortels, prosternez-vous
PUDEURUne noble pudeur à tout ce que vous faites Donne un prix que n'ont point ni la pourpre ni l'or
PUISSANT, ANTEDétourne, roi puissant, détourne tes oreilles De tout conseil barbare et mensonger
PUR, UREVous qui goûtez ici des délices si pures
QUANDQuand verrai-je, ô Sion, relever tes remparts Et de tes tours les magnifiques faîtes ? Quand verrai-je de toutes parts Tes peuples en chantant accourir à tes fêtes ?
QUANDJusqu'à quand souffre-t-on que ce peuple respire ?
QUEQue vous semble, mes soeurs, de l'état où nous sommes ?
QUEQue son nom soit béni ; que son nom soit chanté ; Que l'on célèbre ses ouvrages Au delà des temps et des âges, Au delà de l'éternité !
QUELQUEVois s'il s'offre à tes yeux quelque grand de ma cour
QUELQU'UN, UNEMais à grands pas vers vous je vois quelqu'un marcher
QUICONQUEQuiconque ne sait pas dévorer un affront, Ni de fausses couleurs se déguiser le front, Loin de l'aspect des grands qu'il s'écarte, qu'il fuie !
QUITTERMalheureux ! vous quittez le maître des humains Pour adorer l'ouvrage de vos mains
QUITTERPeut-être la fortune est prête à vous quitter
RACEEt vous.... Vous périrez peut-être et toute votre race
RACEJe vins ; mais je cachai ma race et mon pays
RANGViens briller près de moi dans le rang qui t'est dû
RANGERLa reine nous appelle ; Allons, rangeons-nous auprès d'elle
RAREAh ! que plutôt l'injure échappe à ma vengeance, Qu'un si rare bienfait à ma reconnaissance !
RASSEMBLERTribus captives, Troupes fugitives, Rassemblez-vous des bouts de l'univers
REBUTCes Juifs, dont vous voulez délivrer la nature, Que vous croyez, seigneur, le rebut des humains
RECEVOIRPermettez qu'Esther puisse à sa table Recevoir aujourd'hui son souverain seigneur
RÉCOMPENSERIl [Assuérus] croit récompenser une bonne action
RECONNAÎTREVous voulez d'un sujet reconnaître le zèle
RECULÉ, ÉEQuel pays reculé le cache à mes bienfaits ?
REDOUTERPlus même de ce Juif la race est odieuse, Plus j'assure ma vie, et montre avec éclat Combien Assuérus redoute d'être ingrat
RÉDUIRESur ce trône sacré, qu'environne la foudre, J'ai cru vous voir tout prêt à me réduire en poudre
RÉDUIT, ITEL'inexorable Aman est réduit à prier
REGAGNEROsez chercher ailleurs un destin plus paisible, Regagnez l'Hellespont et ces bords écartés Où vos aïeux errants jadis furent jetés
REGARDQue Dieu jette sur vous des regards pacifiques !
REGARDUn roi sage, ennemi du langage menteur, Écarte d'un regard le perfide imposteur
REGARDERCyrus.... Regarda notre peuple avec des yeux de paix
REGARDERDieu regarde en pitié son peuple malheureux
RÉGLERDu carnage avec lui je réglai la journée
RÈGNETremble, son jour [de Dieu] approche, et ton règne est passé
RÉGNERMais il [Assuérus] ne put si tôt en bannir la pensée, Vasthi régna longtemps dans son âme offensée
RÉGNEREnfin avec des yeux où régnait la douceur....
REGORGEROn verra, sous le nom du plus juste des princes, Un perfide étranger désoler vos provinces, Et dans ce palais même, en proie à son courroux, Le sang de vos sujets regorger jusqu'à vous
REINESoyez reine, dit-il ; et, dès ce moment même, De sa main sur mon front posa son diadème
REJETERVous pourrez rejeter ma prière
REJOINDREMes soeurs, j'entends du bruit dans la chambre prochaine ; On nous appelle : allons rejoindre notre reine
RÉJOUIRTon Dieu n'est plus irrité ; Réjouis-toi, Sion, et sors de la poussière ; Quitte les vêtements de ta captivité, Et reprends ta splendeur première
RELEVERQuand verrai-je, ô Sion, relever tes remparts Et de tes tours les magnifiques faîtes ?
RELEVERRelevez, relevez les superbes portiques Du temple où notre Dieu se plaît d'être adoré
REMPARTQuand verrai-je, ô Sion, relever tes remparts Et de tes tours les magnifiques faîtes ?
REMPLI, IEIl revoit tous ces temps si remplis de sa gloire, Depuis le fameux jour qu'au trône de Cyrus Le choix du sort plaça l'heureux Assuérus
REMPLIRPartout l'affreux signal, en même temps donné, De meurtres remplira l'univers étonné
RENAÎTRELa gloire des méchants en un moment s'éteint : L'affreux tombeau pour jamais les dévore ; Il n'en est pas ainsi de celui qui te craint : Il renaîtra, mon Dieu, plus brillant que l'aurore
RENCONTRERAthalie : Où dit-on que le sort vous a fait rencontrer ? - Joas : Parmi des loups cruels prêts à me dévorer
RENDREAu fond de leur palais leur majesté terrible [des rois de Perse] Affecte à leurs sujets de se rendre invisible
RENTRERIl parle, et dans la poudre il les fait tous rentrer
RENVERSER[ô Dieu] Que de ton bras la force les renverse [les méchants] !
REPAIRESion, repaire affreux de reptiles impurs, Voit de son temple saint les pierres dispersées
REPAÎTREEt que devant sa porte, au lieu de Mardochée, Apaisant par sa mort et la terre et les cieux, De mes peuples vengés il [Aman] repaisse les yeux
RÉPANDU, UEAllez : que tous les Juifs dans Suse répandus, à prier avec vous jour et nuit assidus, Me prêtent de leurs voeux le secours salutaire
REPASSERTroupes fugitives, Repassez les monts et les mers, Rassemblez-vous des bouts de l'univers
RÉPONSEAbsent, je le consulte ; et ses réponses sages Pour venir jusqu'à moi trouvent mille passages
REPOSERVous savez qu'on s'en peut reposer sur ma foi
REPROCHELes rois craignent surtout le reproche et la plainte
REPROCHEREt que reproche aux Juifs sa haine envenimée ?
REPTILESion, repaire affreux de reptiles impurs
RÉPUDIERLa nation chérie a violé sa foi ; Elle a répudié son époux et son père, Pour rendre à d'autres dieux un honneur adultère
RESPECTABLESur ce trône assis auprès de vous [Esther], Des astres ennemis j'en crains moins le courroux, Et crois que votre front prête à mon diadème Un éclat qui le rend respectable aux dieux même
RESPIRERTout respire en Esther l'innocence et la paix
RESSENTIRTout ressent de ses yeux les charmes innocents
RESSENTIRRessentez donc aussi cette félicité
RESSERRERMon coeur de crainte et d'horreur se resserre
RESSORTJe sais par quels ressorts on le pousse, on l'arrête [Assuérus]
RESSORTPar quels secrets ressorts, par quel enchaînement Le ciel a-t-il conduit ce grand événement ?
RESTEJ'adorerais un dieu sans force et sans vertu, Reste d'un tronc par les vents abattu !
RESTEDu reste il n'a rien fait que par votre conseil
RESTERIl restait seul de notre famille
RETOURDu coeur ingrat qui l'abandonne Il [Dieu] attend le retour
RETRACÉ, ÉESion.... Puissé-je demeurer sans voix, Si dans mes chants ta douleur retracée Jusqu'au dernier soupir n'occupe ma pensée !
RETRACERRetracez-lui d'Esther l'histoire glorieuse
RETRANCHERDieu rejeta sa race [de Cambyse], Le retrancha lui-même et vous mit en sa place
REVENIREncore un coup, vivez et revenez à vous
REVÊTIRRevêtons-nous d'habillements Conformes à l'horrible fête Que l'impie Aman nous apprête
REVÊTU, UEJe l'ai trouvé [Mardochée] couvert d'une affreuse poussière, Revêtu de lambeaux, tout pâle....
REVOIRJe reverrai ces campagnes si chères ; J'irai pleurer au tombeau de mes pères
REVOIRIl [Assuérus] revoit tous ces temps si remplis de sa gloire....
RIANT, ANTEEt d'enfants à sa table une riante troupe Semble boire avec lui la joie à pleine coupe
RICHEJe les peignis [les Juifs] puissants, riches, séditieux
RICHESSESon orgueil est sans borne ainsi que sa richesse
RIVAL, ALEQui pourrait cependant t'exprimer les cabales Que formait en ces lieux ce peuple de rivales ?
RIVEC'est un de ces captifs à périr destinés, Des rives du Jourdain sur l'Euphrate amenés
ROMPRERompez vos fers, Tribus captives
ROMPREIls conjuraient ce Dieu de veiller sur vos jours, De rompre des méchants les trames criminelles
ROSEAUSur quel roseau fragile a-t-il mis son appui ?
ROUGEUREt tout le peuple même, avec dérision, Observant la rougeur qui couvrait mon visage, De ma chute certaine en tirait le présage
ROUTEÔ Dieu, par quelle route inconnue aux mortels Ta sagesse conduit ses desseins éternels !
RUDESSE....Que puissent nos chants Du coeur d'Assuérus adoucir la rudesse !
RUGISSANT, ANTEUn moment a changé ce courage inflexible ; Le lion rugissant est un agneau paisible
RUINECyrus.... Nous rendit et nos lois et nos fêtes divines ; Et le temple déjà sortait de ses ruines
RUISSEAUTel qu'un ruisseau docile Obéit à la main qui détourne son cours
SACRÉ, ÉEÔ rives du Jourdain ! ô champs aimés des cieux ! Sacrés monts, fertiles vallées
SACRÉ, ÉELes intérêts des Juifs déjà me sont sacrés
SACRIFICEJ'irai pour mon pays m'offrir en sacrifice
SAGEIl est des contre-temps qu'il faut qu'un sage essuie
SAGESSEÔ Dieu, par quelle route inconnue aux mortels Ta sagesse conduit ses desseins éternels !
SAINT, AINTE....Dieu ne vous a pas choisie Pour être un vain spectacle aux peuples de l'Asie, Ni pour charmer les yeux des profanes humains ; Pour un plus noble usage il réserve ses saints
SAISISSEMENTJe me trouble moi-même ; et sans frémissement Je ne puis voir sa peine et son saisissement [d'Esther]
SALAIREPourquoi juger si mal de son intention [d'Assuérus] ? Il croit récompenser une bonne action ; Ne faut-il pas, seigneur, s'étonner au contraire Qu'il en ait si longtemps différé le salaire ?
SALONEt ce salon pompeux est le lieu du festin
SALUTMortel chéri du ciel, mon salut et ma joie, Aux conseils des méchants ton roi n'est plus en proie
SALUTAIREQuelle voix salutaire ordonne que je vive ?
SANCTIFIERJe nourris dans son coeur [du roi Louis XIV] la semence féconde Des vertus dont il doit sanctifier le monde
SANGTout mon sang de colère et de honte s'enflamme
SANGJuste ciel ! tout mon sang dans mes veines se glace
SANGLANT, ANTEDe vos ordres sanglants vous savez la rigueur
SANGLOTPleurons et gémissons, mes fidèles compagnes ; à nos sanglots donnons un libre cours
SANGUINAIREAu sanguinaire Aman nous sommes tous livrés
SANGUINAIREAllons, par des ordres contraires, Révoquer d'un méchant les ordres sanguinaires
SAUVAGEComme autrefois David, par ses accords touchants, Calmait d'un roi jaloux la sauvage tristesse !
SAUVERJ'adorerais un dieu sans force et sans vertu, Reste d'un tronc par les vents abattu, Qui ne peut se sauver lui-même ?
SAVOIRJe ne trouve qu'en vous je ne sais quelle grâce Qui me charme toujours....
SAVOIRSeigneur, vous le savez, son avis salutaire Découvrit de Tharès le complot sanguinaire
SCEAULe roi dès l'heure même Mit dans ma main le sceau de son pouvoir suprême
SCEPTREVivez, le sceptre d'or que vous tend cette main, Pour vous de ma clémence est un gage certain
SECONDÉ, ÉEJe me trompe, ou vos voeux par Esther secondés Obtiendront plus encor que vous ne de mandez
SECOURS....Que tous les Juifs dans Suse répandus ....Me prêtent de leurs voeux le secours salutaire
SECOURSTel qu'un ruisseau docile Obéit à la main qui détourne son cours, Et, laissant de ses eaux partager le secours, Va rendre tout un champ fertile
SECRET, ÈTEOui, vos moindres discours ont des grâces secrètes
SECRETCe bandeau dont il faut que je paraisse ornée.... Seule et dans le secret je le foule à mes pieds
SÉDITIEUX, EUSEJe les peignis [les Juifs] puissants, riches, séditieux
SÉDITIEUX, EUSELui [Mardochée], fièrement assis et la tête immobile.... Présente à mes regards un front séditieux
SEINQuelle voix salutaire ordonne que je vive, Et rappelle en mon sein mon âme fugitive ?
SEINEt que du sein des monts le marbre soit tiré
SEINDu triste état des Juifs jour et nuit agité, Il me tira du sein de mon obscurité
SENTIMENTAvec mes volontés ton sentiment conspire
SENTIRUn coeur noble ne peut soupçonner en autrui La bassesse et la malice Qu'il ne sent point en lui
SÉPARÉ, ÉEDans un lieu séparé des profanes témoins, Je mets à les former [de jeunes filles] mon étude et mes soins
SÉPULTUREQue de corps entassés ! que de membres épars, Privés de sépulture !
SEREIN, EINEDu chagrin le plus noir elle écarte les ombres, Et fait des jours sereins de mes jours les plus sombres
SERVICEOn y conserve écrits [dans les Annales royales] le service et l'offense
SERVIRLe Dieu que nous servons est le Dieu des combats
SERVIRMaintenant elle [la nation juive] sert sous un maître étranger
SERVIRTout doit servir de proie aux tigres, aux vautours
SERVITUDESous les Assyriens leur triste servitude [des Juifs] Devint le juste prix de leur ingratitude
SEUL, EULEÔ mon souverain roi, Me voici donc tremblante et seule devant toi
SEUL, EULEIl fut des Juifs, il fut une insolente race... Un seul osa d'Aman attirer le courroux, Aussitôt de la terre ils disparurent tous
SEXELe fer ne connaîtra ni le sexe ni l'âge
SIÈCLEJe veux qu'on dise un jour aux siècles éffrayés....
SIGNALÉ, ÉESacrés monts, fertiles vallées, Par cent miracles signalées
SIGNEREt le roi trop crédule a signé cet édit
SIMPLEDieu, qui veux bien que de simples enfants Avec eux [les anges] chantent tes louanges
SOEURQue vous semble, mes soeurs, de l'état où nous sommes ?
SOINRois, prenez soin de l'absent Contre sa langue homicide [de la calomnie]
SOLENNITÉQue vos heureux enfants, dans leurs solennités, Consacrent de ce jour le triomphe et la gloire
SOLITAIREOn m'élevait alors, solitaire et cachée
SOMBREDu chagrin le plus noir elle [Esther] écarte les ombres, Et fait des jours sereins de mes jours les plus sombres
SOMMEILLERIl est temps que tu t'éveilles : Dans le sang innocent ta main va se plonger, Tandis que tu sommeilles
SORTJeunes et tendres fleurs par le sort agitées
SOUFFLED'un souffle l'aquilon écarte les nuages
SOUFFLERDans le fond de la Thrace un barbare enfanté Est venu dans ces lieux souffler la cruauté
SOUFFRIRJusqu'à quand souffre-t-on que ce peuple respire ?
SOUHAITERToutefois, qu'il soit fait comme vous souhaitez
SOULAGERâme de mes conseils et qui seul tant de fois Du sceptre dans ma main as soulagé le poids
SOUMIS, ISELes orages, les vents, les cieux te sont soumis
SOUPIRERToi.... qui, d'un même joug souffrant l'oppression, M'aidais à soupirer les malheurs de Sion
SOURCECiel ! verra-t-on toujours par de cruels esprits Des princes les plus doux l'oreille environnée, Et du bonheur public la source empoisonnée ?
SOUTENIRMes filles, soutenez votre reine éperdue
SOUVERAIN, AINE,... Ô mon souverain roi, Me voici donc tremblante et seule devant toi
SOUVERAIN, AINE,Du coeur d'Assuérus souveraine maîtresse
SPECTACLECe Dieu ne vous a pas choisie Pour être un vain spectacle aux peuples de l'Asie
SPLENDEURDéplorable Sion, qu'as-tu fait de ta gloire ? Tout l'univers admirait ta splendeur
SUBTIL, ILECe sujet si zélé qui, d'un oeil si subtil, Sut de leur noir complot développer le fil
SUBTIL, ILEMais à me tourmenter ma crainte est trop subtile
SUCCÈSParlez, de vos désirs le succès est certain, Si ce succès dépend d'une mortelle main
SUFFRAGEChacune avait sa brigue et de puissants suffrages

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