L'oeuvre L'école des femmes de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE
Ecrit par Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE
Date : 1662
Citations de "L'école des femmes"
Pages 1
Utilisé pour le mot | Citation |
À | L'allégresse du coeur s'augmente à la répandre |
À | Il faut avec vigueur ranger les jeunes gens, Et nous faisons contre eux à leur être indulgents |
ABORD | Elle m'a dans l'abord servi de bonne sorte |
ABORD | Je n'en ai point douté, d'abord que je l'ai vue |
ABSENT, ENTE | C'est donc ainsi qu'absent vous m'avez obéi |
ACCESSOIRE | Et tout ce qu'elle a pu, dans un tel accessoire, C'est de me renfermer dans une grande armoire |
ACCOMMODER | Est-ce qu'on n'en voit pas de toutes les espèces Qui sont accommodés chez eux de toutes pièces ? |
ADMIRER | J'admire de le voir au point où le voilà |
ADRESSE | Enfin, j'ai vu le monde et j'en sais les finesses ; Il faudra que mon homme ait de grandes adresses, Si message ou poulet de sa part peut entrer |
AFFRONTER | Si j'y retombe plus, je veux bien qu'on m'affronte |
AGILE | Il [l'amour] rend agile à tout l'âme la plus pesante |
AIR | Et ses effets soudains ont de l'air des miracles |
ALLER | Et, comme je vous dis, toute l'habileté Ne va qu'à le savoir tourner du bon côté |
ALLER | Le jour s'en va paraître |
AMOUR | Il disait qu'il m'aimait d'une amour sans seconde |
AMOURACHER | Un jeune fou dont elle s'amourache |
ANCRER | À ma suppression, il s'est ancré chez elle |
APPAS | Qui dort en sûreté sur un pareil appas, Et le plaint, ce galant, des soins qu'il ne prend pas |
ASSURER | Quelque chien enragé l'a mordu, je m'assure |
AUCUN, UNE | Sans me nommer pourtant en aucune manière, Ni faire aucun semblant que je serai derrière |
AUGMENTER | L'allégresse du coeur s'augmente à la répandre |
AUPRÈS | Monsieur, si vous n'êtes auprès, Nous aurons de la peine à retenir Agnès |
AVOIR | J'avais pour de tels coups certaine vieille en main |
BAILLER | Je m'en vais te bailler une comparaison |
BÂTIR | Mon coeur aura bâti sur ses attraits naissants.... |
BEAU ou BEL, BELLE | Je viens de l'échapper bien belle, je vous jure |
BECQUE-CORNU ou BEC-CORNU | Et sans doute il faut bien qu'à ce becque-cornu Du trait qu'elle a joué quelque jour soit venu |
BÉNIN, IGNE | Les maris les plus bénins du monde |
BLANC | Loin ces études d'oeillades, Ces eaux, ces blancs, ces pommades, Et mille ingrédients qui font des teints fleuris |
BLONDIN, INE | Et de ces beaux blondins écouter les sornettes |
BON | Je ne reconnais point, pour moi, quand on se moque ; Parlez-vous tout de bon ? |
BOND | Mais s'il faut qu'à l'honneur elle fasse un faux bond |
BOUCHONNER | Je te bouchonnerai, baiserai, mangerai |
BOUTADE | Eh bien ! souperons-nous avant la promenade ? - Non, je jeûne ce soir. - D'où vient cette boutade ? |
BRAVADE | Moi, je serais cocu ? - Vous voilà bien malade ! Mille gens le sont bien, sans vous faire bravade, Qui de mine, de coeur, de biens et de maison, Ne feraient avec vous nulle comparaison |
BRAVE | Ta forte passion est d'être brave et leste |
BRISER | Brisons là s'il vous plaît |
BRUIT | Là-dessus nous n'aurons point de bruit |
CADEAU | Des promenades du temps, Ou dîners qu'on donne aux champs, Il ne faut point qu'elle essaye : Selon les prudents cerveaux, Le mari dans ces cadeaux Est toujours celui qui paye |
CAJOLER | Tudieu ! comme avec lui votre langue cajole ! |
CAQUET | Je devrais me contraindre Jusques à m'éclaircir de ce que je dois craindre, à pousser jusqu'au bout son caquet indiscret |
CARREFOUR | Vous devez marcher droit pour n'être pas berné ; Et s'il faut que sur vous on ait la moindre prise, Gare qu'aux carrefours on ne vous tympanise |
CAUSER | Le monde, chère Agnès, est une étrange chose ! Voyez la médisance, et comme chacun cause ! |
CE | Ce que je vous dis là ne sont pas des chansons |
CÉRÉMONIE | Hé ! mon Dieu, n'entrons point dans ce vain compliment ; Rien ne me fâche tant que ces cérémonies ; Et, si l'on m'en croyait, elles seraient bannies |
CHACUN, CHACUNE | Un chacun est chaussé de son opinion |
CHARGER | Je veux.... Que tous deux à l'envi vous me chargiez ce traître |
CHARGER | .... Si quelque affamé venait pour en manger, Tu serais en colère et voudrais le charger |
CHARGER | Moi, j'irais me charger d'une spirituelle Qui ne parlerait rien que cercle et que ruelle |
CHAUDIÈRE | Et qu'il est aux enfers des chaudières bouillantes Où l'on plonge à jamais les femmes mal vivantes |
CHAUSSÉ, ÉE | Chose étrange de voir comme avec passion Un chacun est chaussé de son opinion |
CHÈREMENT | Conservez ce livre chèrement |
CHOSE | Chose étrange de voir comme avec passion Un chacun est chaussé de son opinion |
CLEF ou CLÉ | Que l'argent est la clef de tous les grands ressorts |
COCU | Si n'être pas cocu vous semble un si grand bien, Ne vous marier point en est le vrai moyen |
COEUR | Mon pauvre petit coeur, tu le peux si tu veux |
COIFFE | Vos coiffes sont faites |
COIFFER | Faut-il de ses appas m'être si fort coiffé ? |
COLÈRE | Un certain Grec disait à l'empereur Auguste Que, lorsqu'une aventure en colère nous met, Nous devons, avant tout, dire notre alphabet, Afin que dans ce temps la bile se tempère |
COMME | C'est justement tout comme : La femme est en effet le potage de l'homme |
COMME | Comme est-ce que chez moi s'est introduit cet homme ? |
COMMERCE | Qu'avec lui vous rompiez tout commerce |
COMMETTRE | [Agnès] N'a plus voulu songer à retourner chez soi, Et de tout son destin s'est commise à ma foi |
COMPOSER | Et femme qui compose en sait plus qu'il ne faut |
COMPTE | Grâce aux bontés du ciel, j'en suis quitte à bon compte |
CONCURRENCE | Grâce à Dieu, mon bonheur n'est plus en concurrence |
CONFIRMER | L'air dont je vous ai vu lui jeter cette pierre.... Me confirme encor mieux à ne pas différer Les noces où j'ai dit qu'il vous faut préparer |
CONSULTER | Le jour s'en va paraître et je vais consulter Comment dans ce malheur je dois me comporter |
CONTRE-COEUR | ....Mon visage, friponne, Dans cette occasion rend vos sens effrayés, Et c'est à contre-coeur qu'ici vous me voyez |
COQUETER | Ils ont en ce pays de quoi se contenter ; Car les femmes y sont faites à coqueter |
CORBILLON | que met-on dans mon corbillon ? Je prétends que ma femme, en clarté peu sublime, Même ne sache pas ce que c'est qu'une rime ; Et s'il faut qu'avec elle on joue au corbillon.... Je veux qu'elle réponde : une tarte à la crème |
CORNARD | L'un amasse du bien dont sa femme fait part à ceux qui prennent soin de le faire cornard |
CORNETTE | ....Je me fais des cornettes ; Vos chemises de nuit et vos coiffes sont faites |
CORPS | Je ne sais ce que c'est, monsieur, mais il me semble Qu'Agnès et le corps mort s'en sont allés ensemble |
CÔTÉ | Et, comme je vous dis, toute l'habileté Ne va qu'à le savoir tourner du bon côté |
COTILLON | Et voilà pour t'avoir, Georgette, un cotillon |
COUCHE | Et jouir de la couche et des embrassements D'un homme qui fuyait tous ces engagements |
COUDRE | Et c'est assez pour elle, à vous en bien parler, De savoir prier Dieu, m'aimer, coudre et filer |
COUP | Coup sur coup je verrai par leur intelligence De mes soins vigilants confondre la prudence |
COÛTER | Et je sais ce qu'il coûte à de certaines gens Pour avoir pris les leurs [leurs femmes] avec trop de talents |
CRAINDRE | ....Oui, mais qui rit d'autrui Doit craindre qu'à son tour on rie aussi de lui |
CRÉANCE | Et tâchez, comme en vous il prend grande créance.... |
CRIER | Pourquoi me criez-vous ? |
CRITIQUE | ....Il n'est grands ni petits Que de votre critique on ait vus garantis |
CUL ou CU | Vous rebutez mes voeux, vous me poussez à bout ; Mais un cul de couvent me vengera de tout |
CURÉE | Et ce sont vrais Satans dont la gueule altérée De l'honneur féminin cherche à faire curée |
DAMOISEAU | Et, voyant arriver chez lui le damoiseau, Prend fort honnêtement ses gants et son manteau |
DAMOISEAU | ....Je ne suis pas homme à gober le morceau, Et laisser le champ libre aux yeux d'un damoiseau |
DANS | Oui, je veux terminer la chose dans demain |
DAUBER | Comme sur les maris accusés de souffrance Votre langue en tout temps a daubé d'importance |
DE | Sa chienne de face |
DE | Mille gens le sont bien, sans vous faire bravade, Qui de mine, de coeur, de biens et de maison Ne feraient avec vous nulle comparaison |
DE | [Agnès] N'a plus voulu songer à retourner chez soi, Et de tout son destin s'est commise à ma foi |
DE | La peste soit de l'homme et sa chienne de face ! |
DÉ | Je dis que l'on doit faire ainsi qu'au jeu de dés, Où, s'il ne vous vient pas ce que vous demandez, Il faut jouer d'adresse et d'une âme réduite Corriger le hasard par la bonne conduite |
DÉBAPTISER | Qui diable vous a fait aussi vous aviser à quarante-deux ans de vous débaptiser ? |
DÉCEVANT, ANTE | Toute femme qui veut à l'honneur se vouer Doit se défendre de jouer Comme d'une chose funeste : Car le jeu, fort décevant, Pousse une femme souvent à jouer de tout son reste |
DÉFENDRE | Mais il me semble, Agnès, si ma mémoire est bonne, Que j'avais défendu que vous vissiez personne |
DEGRÉ | Mais à peine tous deux dans sa chambre étions-nous Qu'elle a sur les degrés entendu son jaloux |
DÉLASSER | .... Des gens se délassent à venir débiter les choses qui se passent |
DÉMANGEAISON | Quel abus de quitter le vrai nom de ses pères Pour en vouloir prendre un bâti sur des chimères ! De la plupart des gens c'est la démangeaison |
DEMEURER | J'ai peine, je l'avoue, à demeurer en place |
DÉPENDANCE | Votre sexe n'est là que pour la dépendance |
DERECHEF | Derechef, veuillez être discret |
DÉSESPÉRÉ, ÉE | J'étais aigri, fâché, désespéré contre elle |
DÉTOUR | Un de mes gens la garde au coin de ce détour |
DÉVORER | Ce que je vous dis là ne sont pas des chansons, Et vous devez du coeur dévorer ces leçons |
DEXTÉRITÉ | Je sais les tours rusés et les subtiles trames Dont, pour nous en planter, savent user les femmes, Et comme on est dupé par leurs dextérités, Contre cet accident j'ai pris mes sûretés |
DIABLE | Comme sur les maris accusés de souffrance, De tout temps votre langue a daubé d'importance, Qu'on vous a vu contre eux un diable déchaîné, Vous devez marcher droit pour n'être point berné |
DIABLEMENT | Je vous le dis encor, vous risquez diablement |
DIABLESSE | Ces dragons de vertu, ces honnêtes diablesses, Se retranchent toujours sur leurs sages prouesses |
DIANTRE | D'où diantre a-t-il sitôt appris cette aventure ? |
DIRE | Beaucoup d'honnêtes gens en pourraient bien que dire |
DISCOURS | Tenez, tous vos discours ne me touchent point l'âme |
DISCRET, ÈTE | .... Veuillez être discret, Et n'allez pas, de grâce, éventer mon secret |
DOUBLE | Non ; il vous rendra tout jusques au dernier double |
DOUCEUR | L'un fait beaucoup de bruit qui ne lui sert de guères ; L'autre en toute douceur laisse aller les affaires |
DOUER | Je dis que le futur peut, comme bon lui semble, Douer la future |
DOUTER | Oui, je ne doute point que l'hymen ne vous plaise |
DRAGON | Ces dragons de vertu, ces honnêtes diablesses, Se retranchent toujours sur leurs sages prouesses |
DROIT, DROITE | Vous devez marcher droit pour n'être pas berné |
DUPER | Je sais les tours rusés et les subtiles trames Dont.... savent user les femmes. Et comme on est dupé par leurs dextérités |
EAU | Je suis en eau ; prenons un peu d'haleine |
ÉBAHI, IE | Prêchez, patrocinez jusqu'à la Pentecôte, Vous serez ébahi, quand vous serez au bout, Que vous ne m'aurez rien persuadé du tout |
ÉCHAPPER | Je viens de l'échapper bien belle, je vous jure |
ÉCOLE | Il faut qu'on vous ait mise à quelque bonne école |
ÉCRIT | Que dites-vous du tour et de ce mot d'écrit ? |
EFFAROUCHER | C'est un étrange fait qu'avec tant de lumières Vous vous effarouchiez toujours sur ces matières |
EMPAUMER | Je vois qu'il a, le traître, empaumé son esprit |
EMPÊCHER | Si son coeur m'est volé par ce blondin funeste, J'empêcherai du moins qu'on s'empare du reste |
EN | Je la regarde en femme aux termes qu'elle en est |
EN | Mais je ne suis pas homme à gober le morceau, Et laisser le champ libre aux yeux d'un damoiseau ; J'en veux rompre le cours |
EN | Mais de vous, cher compère, il en est autrement |
EN | Je sais les tours rusés et les subtiles trames Dont, pour nous en planter, savent user les femmes |
EN | ... Ayant de la manière Sur ce qui n'en peut mais déchargé sa colère |
ENCORE | Encor que son retour En un grand embarras jette ici mon amour.... |
ENFER | Mais il est aux enfers des chaudières bouillantes Où l'on plonge à jamais les femmes mal vivantes |
ENFILER | Vous enfiliez tout droit, sans mon instruction, Le grand chemin d'enfer et de perdition |
ENGAGER | J'étais par les doux noeuds d'une amour mutuelle Engagé de parole avecque cette belle |
ENNUYER | Lorsque j'étais aux champs, n'a-t-il point fait de pluie ? - Non. - Vous ennuyait-il ? - Jamais je ne m'ennuie |
ENRAGER | J'enrage de trouver cette place usurpée, Et j'enrage de voir ma prudence trompée |
ESPACE | Et comme la douleur un assez long espace M'a fait sans remuer demeurer sur la place |
ESPÈCE | Est-ce qu'on n'en voit pas de toutes les espèces [des maris], Qui sont accommodés chez eux de toutes pièces ? |
ESPÉRANCE | Je l'aurai fait passer [une jeune fille] chez moi dès son enfance, Et j'en aurai chéri la plus grande espérance |
ESTIME | C'est de mon jugement avoir mauvaise estime, Que douter si j'approuve un choix si légitime |
ÊTRE | [Ils] Sont de tous leurs cadeaux, de toutes leurs parties |
EXACT, ACTE | Je veux, pour espion qui soit d'exacte vue, Prendre le savetier du coin de notre rue |
EXAMINATEUR, TRICE | Ô fâcheux examen d'un mystère fatal Où l'examinateur souffre seul tout le mal |
FAÇON | Et qu'enfin tout le mal, quoique le monde glose, N'est que dans la façon de recevoir la chose |
FAÇON | Vous savez qu'une fille aussi de sa façon Donne avec un jeune homme un étrange soupçon |
FADAISE | Songez à me répondre, et laissons la fadaise |
FAILLIR | Le coeur me faut |
FAIRE | Mais s'il faut qu'à l'honneur elle fasse un faux bond |
FAIRE | Mais, las ! il le fait, lui, si rempli de plaisirs [le mariage], Que de se marier il donne des désirs |
FAIRE | Il faut avec vigueur ranger les jeunes gens, Et nous faisons contre eux à leur être indulgents |
FAIRE | Moi, j'ai blessé quelqu'un, fis-je tout étonnée |
FAIT, AITE | Car les femmes y sont faites à coqueter |
FAIT | C'est un étrange fait, qu'avec tant de lumières, Vous vous effarouchiez toujours sur ces matières |
FÉMININ, INE | Et ce sont vrais Satans dont la gueule altérée De l'honneur féminin cherche à faire curée |
FEMME | Et femme qui compose en sait plus qu'il ne faut |
FEMME | Et de quelque façon que vous tourniez l'affaire, Prendre femme est à vous un coup bien téméraire |
FIGER | Ah ! vous me faites peur, et tout mon sang se fige |
FIGURE | Je vous laisse à penser si, dans la nuit obscure, J'ai d'un vrai trépassé su tenir la figure |
FINESSE | Enfin j'ai vu le monde et j'en sais les finesses |
FOI | Mais je n'ai point pris foi sur ces méchantes langues |
FOND | Et n'est-ce pas sans doute un crime punissable De gâter méchamment ce fond d'âme admirable ? |
FORT, ORTE | Ta forte passion est d'être brave et leste |
FORTUNE | Vous est-il point encore arrivé de fortune ? |
FREDAINE | Gardez-vous d'imiter ces coquettes vilaines Dont par toute la ville on chante les fredaines |
FROIDEUR | J'enrage quand je vois sa piquante froideur |
FUIR | Si votre âme les suit et fuit d'être coquette |
GAILLARD, ARDE | Bon voici de nouveau quelque conte gaillard, Et ce sera de quoi mettre sur mes tablettes |
GAILLARD, ARDE | Que fait-il à présent ? est-il toujours gaillard ? |
GANT | Et, voyant arriver chez lui le damoiseau, Prend fort honnêtement ses gants et son manteau |
GARDER | Rentrez dans la maison et gardez de rien dire |
GARDER | Et surtout gardez-vous de la quitter des yeux |
GARE | Vous devez marcher droit pour n'être pas berné ; Et, s'il faut que sur vous on ait la moindre prise, Gare qu'aux carrefours on ne vous tympanise |
GÂTER | Mais ne vous gâtez pas sur l'exemple d'autrui |
GAUCHIR | Notre sort ne dépend que de sa seule tête ; De ce qu'elle s'y met, rien ne la fait gauchir |
GENDARMÉ, ÉE | Cet homme, gendarmé d'abord contre mon feu, Qui chez lui se retranche et de grès fait parade |
GENS | Un de mes gens la garde au coin de ce détour |
GENS | Moi, je serais cocu ? - Vous voilà bien malade ! Mille gens le sont bien, sans vous faire bravade, Qui de mine, de coeur, de biens et de maison, Ne feraient avec vous nulle comparaison |
GENTIL, ILLE | Il me disait des mots les plus gentils du monde |
GLOIRE | Pourquoi voulez-vous croire Que de ce cas fortuit dépende notre gloire ? |
GOBER | Mais je ne suis pas homme à gober le morceau |
GODELUREAU | J'ai peine, je l'avoue, à demeurer en place, Et de mille soucis mon esprit s'embarrasse, Pour pouvoir mettre un ordre et dedans et dehors Qui du godelureau rompe tous les efforts |
GOULU, UE | C'est que chacun n'a pas cette amitié goulue Qui n'en veut que pour soi |
GOÛT | Il est plus pour cela selon mon goût que vous |
GRÈS | Et, lui jetant, s'il heurte, un grès par la fenêtre, L'obligiez tout de bon à ne plus y paraître |
GRIFFE | Ils ont.... Grands cheveux, belles dents, et des propos fort doux ; Mais, comme je vous dis, la griffe est là-dessous |
GUÈRE ou GUÈRES | L'un fait beaucoup de bruit qui ne lui sert de guères ; L'autre en toute douceur laisse aller les affaires |
HAUSSER | Vous, qui me prétendez faire passer pour sot, En me haussant l'épaule et faisant la grimace |
HAUSSER | Pourquoi hausser le dos ? est-ce qu'on parle en fat ? |
HAUT, AUTE | Ces dragons de vertu, ces honnêtes diablesses.... Qui, pour un petit tort qu'elles ne nous font pas, Prennent droit de traiter les gens du haut en bas |
HEUR | Je vous épouse, Agnès, et cent fois la journée Vous devez bénir l'heur de votre destinée |
HEURE | Et l'on vous mandera quand l'heure sera prise |
HONNÊTE | Ces dragons de vertu, ces honnêtes diablesses Se retranchent toujours sur leurs sages prouesses... |
HONNEUR | Quoi que sur ce sujet votre honneur vous inspire |
HUPPÉ, ÉE | Bien huppé qui pourra m'attraper sur ce point ! |
IL, au singulier, ILS, au pluriel | Mais peut-être il n'est pas que vous n'ayez bien vu Ce jeune astre d'amour, de tant d'attraits pourvu |
IMAGE | Chez vous le mariage est fâcheux et pénible, Et vos discours en font une image terrible |
IMBÉCILE | Leur esprit [des femmes] est méchant, et leur âme fragile ; Il n'est rien de plus faible et de plus imbécile |
IMPORTANCE | De tout temps votre langue a daubé d'importance |
IMPRIMER | ....Regardez-moi là durant cet entretien ; Et jusqu'au moindre mot imprimez-le-vous bien |
INGÉNUITÉ | Termes touchants et tout pleins de bonté, De tendresse innocente et d'ingénuité |
INGRÉDIENT | Loin ces études d'oeillades, Ces eaux, ces blancs, ces pommades, Et mille ingrédients qui font des teints fleuris ; à l'honneur tous les jours ce sont drogues mortelles, Et les soins de paraître belles Se prennent peu pour les maris |
INNOCENCE | Arnolphe : Et celle que j'épouse a toute l'innocence Qui peut sauver mon front de maligne influence. - Chrysalde : Et que prétendez-vous qu'une sotte, en un mot.... |
INNOCENT, ENTE | Et grande, je l'ai vue à tel point innocente, Que j'ai béni le ciel d'avoir trouvé mon fait |
INNOCENT, ENTE | Quoi ! pour une innocente un esprit si présent ! |
INOPINÉMENT | Hélas ! que deviendrai-je ? et que dira le père, Lorsque inopinément il saura cette affaire ? |
INSTRUIT, UITE | Et ce que le soldat dans son devoir instruit Montre d'obéissance au chef qui le conduit |
INTÉRESSER | De vos premiers progrès j'admire la vitesse, Et dans l'événement mon âme s'intéresse |
INTIME | Non, non : c'est mon intime, et sa gloire est la mienne |
INTRIGUE | Une femme d'esprit est un diable en intrigue ; Et, dès que son caprice a prononcé tout bas L'arrêt de notre honneur, il faut passer le pas |
JE | Vous remarquerez, lui dis-je, que.... Osez-vous, lui répondis-je, me parler de la sorte ? Moi, j'ai blessé quelqu'un ? fis-je tout étonnée |
JEU | Je crains que le pendard, dans ses voeux téméraires, Un peu plus fort que jeu n'ait poussé les affaires |
JEU | L'autre, pour se purger de sa magnificence, Dit qu'elle gagne au jeu l'argent qu'elle dépense ; Et le mari benêt, sans songer à quel jeu, Sur les gains qu'elle fait rend des grâces à Dieu |
JEUNESSE | Est-ce que vous voulez qu'un père ait la mollesse De ne savoir pas faire obéir la jeunesse ? |
JOUER | Toute femme qui veut à l'honneur se vouer, Doit se défendre de jouer, Comme d'une chose funeste ; Car le jeu fort décevant Pousse une femme fort souvent à jouer de tout son reste |
JOUER | ....Pour jouer au plus sûr, Il faut me l'amener en un lieu plus obscur |
JOUER | On veut à mon honneur jouer d'un mauvais tour |
JOUR | La promenade est belle. - Fort belle. - Le beau jour !- Fort beau |
JOUR | Et sans doute il faut bien qu'à ce becque-cornu Du trait qu'elle a joué quelque jour soit venu |
JURER | Mon Dieu ! ne jurez point, de peur d'être parjure |
JURER | Souvenez-vous.... Que c'est être à demi ce que l'on vient de dire, Que de vouloir jurer qu'on ne le sera pas |
JURER | Et l'on ne doit jamais jurer, sur de tels cas, De ce qu'on pourra faire ou bien ne faire pas |
LAISSER | Belle cérémonie, Pour me laisser dehors ! |
LAISSER | Je vous laisse à penser si, dans la nuit obscure, J'ai d'un vrai trépassé su tenir la figure |
LANGUE | Tudieu ! comme avec lui votre langue cajole ! |
LESTE | Ta forte passion est d'être brave et leste |
LIT | Celle qu'un lien honnête Fait entrer au lit d'autrui, Doit se mettre dans la tête, Malgré le train d'aujourd'hui, Que l'homme qui la prend ne la prend que pour lui |
MAIN | Vous verrez, quand je bats, si j'y vais de main morte |
MAIN | On se contentera de s'en rire sous main |
MAINTENANT | Il m'est dans la pensée Venu tout maintenant une affaire pressée |
MAINTENIR | Mon enfant, le bon Dieu puisse-t-il vous bénir, Et dans tous vos attraits longtemps vous maintenir |
MAIS | Enfin, après cent tours, ayant de la manière Sur ce qui n'en peut mais déchargé sa colère.... |
MAÎTRE | Il le faut avouer, l'amour est un grand maître |
MAL, ALE | Mes yeux ont-ils du mal pour en donner au monde ? |
MAL, ALE | Et qu'il est aux enfers des chaudières bouillantes Où l'on plonge à jamais les femmes mal vivantes |
MALGRÉ | Me voulez-vous toujours appeler de ce nom ? - Ah ! malgré que j'en aie, il me vient à la bouche |
MANGER | Sans cesse, nuit et jour, je te caresserai, Je te bouchonnerai, baiserai, mangerai |
MARCHER | Vous devez marcher droit pour n'être pas berné |
MARI | Tandis que sous le nom de mari de madame, Je serais comme un saint que pas un ne réclame |
MARI | Est-il au monde une autre ville aussi Où l'on ait des maris si patients qu'ici ? |
MARIAGE | Le mariage, Agnès, n'est point un badinage ; à d'austères devoirs le rang de femme engage |
MARIER | Agnès : ....Mariez-moi donc promptement, je vous prie. - Arnolphe : Si vous le souhaitez, je le souhaite aussi, Et pour vous marier on me revoit ici |
MAROTTE | Une femme stupide est donc votre marotte ? - Tant, que j'aimerais mieux une laide bien sotte, Qu'une femme fort belle avec beaucoup d'esprit |
MÉDECINE | Vos yeux peuvent eux seuls empêcher sa ruine, Et du mal qu'ils ont fait être la médecine |
MEILLEUR, EURE | Du meilleur de mon coeur je voudrais vous complaire |
MENER | Ne soyez point en peine où je vais vous mener ; C'est un logement sûr que je vous fais donner |
MENER | Je suis ici venu.... - Sans m'en faire récit, Je sais ce qui vous mène.... |
METTRE | C'est que cette action le met en jalousie |
METTRE | Mettons donc sans façon |
MIEUX | Enfermez-vous des mieux |
MILLE | Moi ! je serais cocu ?- Vous voilà bien malade ! Mille gens le sont bien.... |
MISÉRABLE | En un mot il languit, le pauvre misérable |
MITONNER | Mon coeur aura bâti sur ses attraits naissants, Et cru la mitonner pour moi pendant treize ans.... |
MODESTE | Jamais on ne m'a vu triompher de ces bruits, J'y suis assez modeste |
MOI | Et jusqu'au moindre mot imprimez-le-vous bien |
MOLLESSE | Est-ce que vous voulez qu'un père ait la mollesse De ne savoir pas faire obéir la jeunesse ? |
MONDE | Le monde, chère Agnès, est une étrange chose |
MONDE | Mais vous êtes du monde ; et, dans votre sagesse, Vous savez excuser le feu de la jeunesse |
MONDE | Enfin, j'ai vu le monde, et j'en sais les finesses |
MORCEAU | .... Je ne suis pas homme à gober le morceau, Et laisser le champ libre aux yeux d'un damoiseau |
MORCEAU | Comme un morceau de cire entre les mains elle [une fille] est |
MORDRE | Quelque chien enragé l'a mordu, je m'assure |
MORT | Quiconque remuera, par la mort, je l'assomme ! |
MORVEUX, EUSE | Et quitte ce morveux et l'amour qu'il te donne |
MOT | Que dites-vous du tour, et de ce mot d'écrit ? |
MOUSTACHE | Afin qu'un jeune fou dont elle s'amourache Me la vienne enlever jusque sur la moustache |
NANTI, IE | De l'objet qu'on poursuit je suis encor nanti |
NI | Elle n'a ni parents, ni support, ni richesse |
NI | Dans ses meubles, dût-elle en avoir de l'ennui, Il ne faut écritoire, encre, papier, ni plumes |
NICHER | La voici ; dans ma chambre allez me la nicher [Agnès] |
NOIR, OIRE | Je veux entrer un peu, mais seulement pour voir Quelle est sa contenance après un trait si noir |
NOIRCEUR | Un retour de tendresse de coeur Qui de son action efface la noirceur |
NOM | Quel abus de quitter le vrai nom de ses pères Pour en vouloir prendre un bâti sur des chimères ! |
NOURRIR | Et qui [une fille] sous de feints noms, pour ne rien découvrir, Par son époux aux champs fut donnée à nourrir |
NOUS | Et qu'on s'aille former un monstre plein d'effroi De l'affront que nous fait son manquement de foi |
NOUS | Il est vrai, notre ami ; peut-être que chez vous Vous trouvez des sujets de craindre pour chez nous |
OCCURRENCE | Et bien qu'aux occurrences Je puisse condamner certaines tolérances |
OEIL | De quel oeil la traîtresse a soutenu ma vue ! |
ON | Que tous deux on se taise |
OPÉRER | Vous avez là dedans bien opéré, vraiment ! |
OÙ | Les noces où j'ai dit qu'il faut vous préparer |
OUÏR | Et nous n'oyions jamais passer devant chez nous Cheval, âne ou mulet.... |
OUVRIR | Quiconque de vous deux n'ouvrira pas la porte N'aura point à manger de plus de quatre jours |
OUVRIR | C'est monsieur ; Ouvre vite. - Ouvre, toi |
OUVRIR | Ne me pourriez-vous point ouvrir quelque moyen ? |
PAIR, AIRE | J'ai cherché les moyens.... De pouvoir garantir mon front de tous affronts, Et le tirer de pair d'avec les autres fronts |
PÂMER | Dans ses simplicités à tous coups je l'admire, Et parfois elle en dit dont je pâme de rire |
PAREIL, EILLE | Avec une innocence à nulle autre pareille |
PARLER | Moi, j'irais me charger d'une spirituelle, Qui ne parlerait rien que cercle et que ruelle |
PAROLE | Je suis homme à saisir les gens par leurs paroles |
PART | À tout ce qui le touche il sait que je prends part |
PAS | Et dès que son caprice a prononcé tout bas L'arrêt de notre honneur, il faut passer le pas |
PAS | Vous achèverez seule ; et, pas à pas, tantôt Je vous expliquerai ces choses comme il faut |
PÂTIR | Ciel ! que mon coeur pâtit ! |
PATROCINER | Prêchez, patrocinez jusqu'à la Pentecôte ; Vous serez ébahi, quand vous serez au bout, Que vous ne m'aurez rien persuadé du tout |
PATRON, ONNE | Où est le patron ? La fortune cruelle A ramené des champs le patron de la belle |
PAUVRE | Mon pauvre petit bec.... Écoute seulement ce soupir amoureux |
PAYSAN, SANNE | Et la bonne paysanne, apprenant mon désir |
PEINE | Ne soyez point en peine où je vais vous mener |
PENTECÔTE | Prêchez, patrocinez jusqu'à la Pentecôte |
PERSONNE | Georgette ma mignonne, Tu me parais si douce et si bonne personne |
PERSONNE | Il [le ciel] ne vous a pas faite une belle personne, Afin de mal user des choses qu'il vous donne |
PERSUADER | Vous serez ébahi, quand vous serez au bout, Que vous ne m'aurez rien persuadé du tout |
PESTE | La peste soit fait l'homme, et sa chienne de face ! |
PEU | Je crains que le pendard, dans ses voeux téméraires, Un peu plus fort que jeu n'ait poussé les affaires |
PIED | Et veulent, sur le pied de nous être fidèles, Que nous soyons tenus à tout endurer d'elles ? |
PILULE | Horace : Le connaissez-vous point ? - Arnolphe, à part : La fâcheuse pilule ! |
PLACE | J'ai peine, je l'avoue, à demeurer en place, Et de mille soucis mon esprit s'embarrasse |
PLAISANT, ANTE | C'est une chose, hélas ! si plaisante et si douce |
PLANTER | Je sais les tours rusés et les subtiles trames Dont pour nous en planter savent user les femmes |
PLUS | Si j'y retombe plus, je veux bien qu'on m'affronte |
PORTE | Entrez dans cette porte et laissez-vous conduire |
POSTURE | Mes affaires y sont en fort bonne posture |
POURQUOI | Oui, mais pourquoi chacun n'en fait-il pas de même, Et que nous en voyons qui paraissent joyeux Lorsque leurs femmes sont avec les beaux monsieurs ? |
POUSSER | Je crains que le pendard, dans ses voeux téméraires, Un peu plus fort que jeu n'ait poussé les affaires |
POUSSEUR, EUSE | Heroïnes du temps, mesdames les savantes, Pousseuses de tendresse et de beaux sentiments |
PRATIQUE | Dans un petit couvent, loin de toute pratique, Je la fis élever selon ma politique |
PRÊCHER | Prêchez, patrocinez jusqu'à la Pentecôte |
PRENDRE | Il m'a pris le ruban que vous m'aviez donné |
PRENDRE | Oui, fort bien, hors l'argent qu'il ne fallait pas prendre |
PRENDRE | Pour arriver ici mon père a pris le frais [le temps du frais] |
PRENDRE | Mais je n'ai point pris foi sur ces méchantes langues |
PRENDRE | Il serait beau vraiment qu'on le vît aujourd'hui Prendre loi de qui doit la recevoir de lui ! |
PRESCRIT, ITE | Pensez-vous qu'à choisir de deux choses prescrites, Je n'aimasse pas mieux être ce que vous dites ? |
PRESSÉ, ÉE | Il m'est dans la pensée Venu tout maintenant une affaire pressée |
PRESSER | Toute la courtoisie enfin dont je vous presse, C'est que je puisse voir votre belle maîtresse |
PRÉTENDRE | Ce que je prétends, c'est que.... à d'austères devoirs le rang de femme engage, Et vous n'y montez pas, à ce que je prétends, Pour être libertine et prendre du bon temps |
PRIER | Pressez vite le jour de la cérémonie ; J'y prends part, et déjà moi-même je m'en prie |
PRISE | ... S'il faut que sur vous on ait la moindre prise, Gare qu'aux carrefours on ne vous tympanise |
PROUESSE | Ces dragons de vertu, ces honnêtes diablesses, Se retranchant toujours sur leurs sages prouesses |
PRUNE | Un grès de taille non petite, Dont on a par ses mains régalé ma visite, - Diantre ! ce ne sont pas des prunes que cela ! |
PUDIQUE | Je défie à la fois tous vos vers, vos romans, Vos lettres, billets doux, toute votre science, De valoir cette honnête et pudique ignorance |
PURGER | L'autre, pour se purger de sa magnificence, Dit qu'elle gagne au jeu l'argent qu'elle dépense |
QUE | On aura, que je pense, Grande joie à me voir après dix jours d'absence |
QUE | Mais pour guérir le mal qu'il dit qui le possède.... |
QUITTANCER | Il ne vous faudra point, de peur d'être déçu, Quittancer le contrat que vous n'ayez reçu |
QUOIQUE | La mienne, quoique aux yeux elle n'est pas si forte |
RACCROCHER | Horace : Cet homme me rompt tout. - Arnolphe : Oui ; mais cela n'est rien, Et de vous raccrocher vous trouverez moyen |
RANGER | Il faut avec vigueur ranger les jeunes gens |
REBUTER | Vous rebutez mes voeux et me poussez à bout |
RECEVOIR | Ne voulant point céder, ni recevoir l'ennui Qu'il me pût estimer moins civile que lui |
RECONNAÎTRE | Je ne reconnais point, pour moi, quand on se moque ; Parlez-vous tout de bon ?... |
RÉDUIT, ITE | Il faut jouer d'adresse, et, d'une âme réduite, Corriger le hasard par la bonne conduite |
REGARDER | Je la regarde en femme, aux termes qu'elle en est |
RÉGLER | Le douaire se règle au bien qu'on vous apporte |
REMUER | Et comme la douleur, un assez long espace, M'a fait, sans remuer, demeurer sur la place |
RENDRE | Et le mari benêt, sans songer à quel jeu, Sur les gains qu'elle fait rend des grâces à Dieu |
RENDRE | Vous me direz, pourquoi cette narration ? C'est pour vous rendre instruit de ma précaution |
REPARTIR | Soudain il me refait une autre révérence ; Moi, j'en refais de même une autre en diligence ; Et lui d'une troisième aussitôt repartant, D'une troisième aussi j'y repars à l'instant |
RÉPONDRE | Voyez comme raisonne et répond la vilaine ! |
RETRANCHER | Borner sa défense, son attitude à.... Ces dragons de vertu, ces honnêtes diablesses, Se retranchant toujours sur leurs sages prouesses |
RÉUSSITE | Pour moi, je m'en tiens assez vengé par la réussite de ma comédie |
REVANCHE | ....Qui rit d'autrui Doit craindre qu'en revanche on rie aussi de lui |
RÉVÉRENCE | Un jeune homme bien fait, qui, rencontrant ma vue, D'une humble révérence aussitôt me salue : Moi, pour ne point manquer à la civilité, Je fis la révérence aussi de mon côté |
REVERS | Car enfin il faut craindre un revers de satire |
RIRE | Horace : Je ne puis y songer sans de bon coeur en rire, Et vous n'en riez pas assez à mon avis. - Arnolphe : Pardonnez-moi, j'en ris tout autant que je puis |
ROMPRE | Cet homme me rompt tout |
RUELLE | Moi, j'irais me charger d'une spirituelle Qui ne parlerait rien que cercle et que ruelle ! |
SAISIR | Je suis homme à saisir les gens par leurs paroles, Et j'ai présentement besoin de cent pistoles |
SAVETIER | Je veux pour espion qui soit d'exacte vue, Prendre le savetier du coin de notre rue |
SAVOIR | Je sais un paysan qu'on appelait Gros-Pierre |
SEIGNEURIE | Qui, diable, vous a fait aussi vous aviser, à quarante-deux ans, de vous débaptiser, Et d'un vieux tronc pourri de votre métairie Vous faire dans le monde un nom de seigneurie ? |
SEMBLER | Nous ne nous sommes vus depuis quatre ans ensemble, Ni, qui plus est, écrit l'un à l'autre, me semble |
SENTIMENT | Héroïnes du temps, mesdames les savantes, Pousseuses de tendresse et de beaux sentiments |
SENTIR | Petit serpent que j'ai réchauffé dans mon sein, Et qui, dès qu'il se sent, par une humeur ingrate Cherche à faire du mal à celui qui le flatte ! |
SERPENT | Petit serpent que j'ai réchauffé dans mon sein |
SERVIR | L'un fait beaucoup de bruit qui ne lui sert de guère |
SEUL, EULE | Notre sort ne dépend que de sa seule tête |
SIMPLE | Et, pour ne point gâter sa bonté naturelle [d'une jeune fille], Je n'y tiens que des gens tout aussi simples qu'elle |
SIMPLICITÉ | Un trait hardi qu'a fait cette jeune beauté, Et qu'on n'attendait pas de sa simplicité |
SIMPLICITÉ | Dans ses simplicités à tous coups je l'admire, Et parfois elle en dit dont je pâme de rire |
SOI | Cette aimable personne A suivi le conseil que mon amour lui donne, N'a plus voulu songer à retourner chez soi |
SOI | Cet accident, de soi, doit être indifférent |
SORT | C'est quelque sort qu'il faut qu'il ait jeté sur toi, Et tu seras cent fois plus heureuse avec moi |
SOT, OTTE | Épouser une sotte est pour n'être point sot |
SOUS | La fille qu'autrefois, de l'aimable Angélique, Sous des liens secrets, eut le seigneur Enrique ? |
SPIRITUEL, ELLE | Moi, j'irais me charger d'une spirituelle Qui ne parlerait rien que cercle et que ruelle ! |
STUPIDE | Et la stupide au sien [son devoir] peut manquer d'ordinaire, Sans en avoir l'envie, et sans penser le faire |
STYLE | Laissons ce style [parlons d'autre chose] |
SUPPÔT | Ah ! suppôt de Satan, exécrable damnée ! |
SUPPRESSION | Je vois qu'il a, le traître, empaumé son esprit, Qu'à ma suppression il s'est ancré chez elle |
SUR | Et veulent, sur le pied de nous être fidèles, Que nous soyons tenus à tout endurer d'elles |
SÛR, ÛRE | Venez, ce n'est pas là que je vous logerai, Et votre gîte ailleurs est par moi préparé ; Je prétends en lieu sûr mettre votre personne |
SÛRETÉ | Contre cet accident j'ai pris mes sûretés |
TARTE | Et, s'il faut qu'avec elle on joue au corbillon, Et qu'on vienne à lui dire à son tour, qu'y met-on ? Je veux qu'elle réponde : une tarte à la crème |
TÂTER | L'un l'autre ils s'accusaient de cette violence, Et sans lumière aucune, en querellant le sort, Sont venus doucement tâter si j'étais mort |
TÉMÉRAIRE | Et, de quelque façon que vous tourniez l'affaire, Prendre femme est à vous un coup bien téméraire |
TEMPÉRER | Un certain Grec disait à l'empereur Auguste, Comme une instruction utile autant que juste, Que, lorsqu'une aventure en colère nous met, Nous devons avant tout dire notre alphabet, Afin que dans ce temps la bile se tempère |
TEMPS | À d'austères devoirs le rang de femme engage, Et vous n'y montez pas, à ce que je prétends, Pour être libertine et prendre du bon temps |
TENIR | Tenez, tous vos discours ne me touchent point l'âme, Horace avec deux mots en ferait plus que vous |
TENIR | Nous n'avons point voulu, de peur du personnage, Risquer à nous tenir ensemble davantage |
TERRE | Et s'il faut, poursuivit la vieille charitable, Que votre cruauté lui refuse un secours, C'est un homme à porter en terre dans deux jours |
TIRER | Je pense qu'il vaut mieux que de sa propre bouche Je tire avec douceur l'affaire qui me touche |
TOUCHER | Et bien qu'elle me mette à deux doigts du trépas, On dirait à la voir qu'elle n'y touche pas |
TOUR | Un bonheur continu rendrait l'homme superbe, Et chacun à son tour, comme dit le proverbe |
TOURNER | Ainsi que je voudrai, je tournerai cette âme |
TOUT, TOUTE | C'est justement tout comme, La femme est en effet le potage de l'homme |
TOUTE-PUISSANCE | Du côté de la barbe est la toute-puissance |
TRAIT | Ah ! fortune, ce trait d'aventure propice Répare tous les maux que m'a faits ton caprice ! |
TRAITER | Ces honnêtes diablesses Se retranchent toujours sur leurs sages prouesses, Qui, pour un petit tort qu'elles ne vous font pas, Prennent droit de traiter les gens du haut en bas |
TRAME | Je sais les tours rusés et les subtiles trames Dont pour nous en planter savent user les femmes |
TRANCHER | Car, tranchant avec moi par ces termes exprès.... |
TRIBULATION | Serait-il point, compère, à votre passion Arrivé quelque peu de tribulation ? |
TRONC | Qui diable vous a fait aussi vous aviser, à quarante-deux ans, de vous débaptiser, Et d'un vieux tronc pourri de votre métairie [la Souche] Vous faire dans le monde un nom de seigneurie ? |
TROP | Il s'en est peu fallu que, durant mon absence, On ne m'ait attrapé par son trop d'innocence |
TROUBLE | Oh ! que j'ai souffert durant cet entretien ! Jamais trouble d'esprit ne fut égal au mien |
TYMPANISER | Et, s'il faut que sur vous on ait la moindre prise, Gare qu'aux carrefours on ne vous tympanise |
VÉRITÉ | ....il vaut bien mieux, à dire vérité, Que la femme qu'on a pèche de ce côté |
VILAIN, AINE | Gardez-vous d'imiter ces coquettes vilaines, Dont par toute la ville on chante les fredaines |
VINGT | Et ma chute, aux dépens de quelques meurtrissures, De vingt coups de bâton m'a sauvé l'aventure |
VIVANT, ANTE | Et qu'il est aux enfers des chaudières bouillantes Où l'on plonge à jamais les femmes mal vivantes |
VOULOIR | Veuillez être discret, Et n'allez pas, de grâce, éventer mon secret |
VOYAGE | Hé bien, Agnès, je suis de retour du voyage : En êtes-vous bien aise ? |
Y | Et, pour se bien conduire en ces difficultés, Il y faut, comme en tout, fuir les extrémités |
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