L'oeuvre L'école des femmes de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE

Ecrit par Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE

Date : 1662

Citations de "L'école des femmes"

Pages 1

Utilisé pour le motCitation
ÀL'allégresse du coeur s'augmente à la répandre
ÀIl faut avec vigueur ranger les jeunes gens, Et nous faisons contre eux à leur être indulgents
ABORDElle m'a dans l'abord servi de bonne sorte
ABORDJe n'en ai point douté, d'abord que je l'ai vue
ABSENT, ENTEC'est donc ainsi qu'absent vous m'avez obéi
ACCESSOIREEt tout ce qu'elle a pu, dans un tel accessoire, C'est de me renfermer dans une grande armoire
ACCOMMODEREst-ce qu'on n'en voit pas de toutes les espèces Qui sont accommodés chez eux de toutes pièces ?
ADMIRERJ'admire de le voir au point où le voilà
ADRESSEEnfin, j'ai vu le monde et j'en sais les finesses ; Il faudra que mon homme ait de grandes adresses, Si message ou poulet de sa part peut entrer
AFFRONTERSi j'y retombe plus, je veux bien qu'on m'affronte
AGILEIl [l'amour] rend agile à tout l'âme la plus pesante
AIREt ses effets soudains ont de l'air des miracles
ALLEREt, comme je vous dis, toute l'habileté Ne va qu'à le savoir tourner du bon côté
ALLERLe jour s'en va paraître
AMOURIl disait qu'il m'aimait d'une amour sans seconde
AMOURACHERUn jeune fou dont elle s'amourache
ANCRERÀ ma suppression, il s'est ancré chez elle
APPASQui dort en sûreté sur un pareil appas, Et le plaint, ce galant, des soins qu'il ne prend pas
ASSURERQuelque chien enragé l'a mordu, je m'assure
AUCUN, UNESans me nommer pourtant en aucune manière, Ni faire aucun semblant que je serai derrière
AUGMENTERL'allégresse du coeur s'augmente à la répandre
AUPRÈSMonsieur, si vous n'êtes auprès, Nous aurons de la peine à retenir Agnès
AVOIRJ'avais pour de tels coups certaine vieille en main
BAILLERJe m'en vais te bailler une comparaison
BÂTIRMon coeur aura bâti sur ses attraits naissants....
BEAU ou BEL, BELLEJe viens de l'échapper bien belle, je vous jure
BECQUE-CORNU ou BEC-CORNUEt sans doute il faut bien qu'à ce becque-cornu Du trait qu'elle a joué quelque jour soit venu
BÉNIN, IGNELes maris les plus bénins du monde
BLANCLoin ces études d'oeillades, Ces eaux, ces blancs, ces pommades, Et mille ingrédients qui font des teints fleuris
BLONDIN, INEEt de ces beaux blondins écouter les sornettes
BONJe ne reconnais point, pour moi, quand on se moque ; Parlez-vous tout de bon ?
BONDMais s'il faut qu'à l'honneur elle fasse un faux bond
BOUCHONNERJe te bouchonnerai, baiserai, mangerai
BOUTADEEh bien ! souperons-nous avant la promenade ? - Non, je jeûne ce soir. - D'où vient cette boutade ?
BRAVADEMoi, je serais cocu ? - Vous voilà bien malade ! Mille gens le sont bien, sans vous faire bravade, Qui de mine, de coeur, de biens et de maison, Ne feraient avec vous nulle comparaison
BRAVETa forte passion est d'être brave et leste
BRISERBrisons là s'il vous plaît
BRUITLà-dessus nous n'aurons point de bruit
CADEAUDes promenades du temps, Ou dîners qu'on donne aux champs, Il ne faut point qu'elle essaye : Selon les prudents cerveaux, Le mari dans ces cadeaux Est toujours celui qui paye
CAJOLERTudieu ! comme avec lui votre langue cajole !
CAQUETJe devrais me contraindre Jusques à m'éclaircir de ce que je dois craindre, à pousser jusqu'au bout son caquet indiscret
CARREFOURVous devez marcher droit pour n'être pas berné ; Et s'il faut que sur vous on ait la moindre prise, Gare qu'aux carrefours on ne vous tympanise
CAUSERLe monde, chère Agnès, est une étrange chose ! Voyez la médisance, et comme chacun cause !
CECe que je vous dis là ne sont pas des chansons
CÉRÉMONIEHé ! mon Dieu, n'entrons point dans ce vain compliment ; Rien ne me fâche tant que ces cérémonies ; Et, si l'on m'en croyait, elles seraient bannies
CHACUN, CHACUNEUn chacun est chaussé de son opinion
CHARGERJe veux.... Que tous deux à l'envi vous me chargiez ce traître
CHARGER.... Si quelque affamé venait pour en manger, Tu serais en colère et voudrais le charger
CHARGERMoi, j'irais me charger d'une spirituelle Qui ne parlerait rien que cercle et que ruelle
CHAUDIÈREEt qu'il est aux enfers des chaudières bouillantes Où l'on plonge à jamais les femmes mal vivantes
CHAUSSÉ, ÉEChose étrange de voir comme avec passion Un chacun est chaussé de son opinion
CHÈREMENTConservez ce livre chèrement
CHOSEChose étrange de voir comme avec passion Un chacun est chaussé de son opinion
CLEF ou CLÉQue l'argent est la clef de tous les grands ressorts
COCUSi n'être pas cocu vous semble un si grand bien, Ne vous marier point en est le vrai moyen
COEURMon pauvre petit coeur, tu le peux si tu veux
COIFFEVos coiffes sont faites
COIFFERFaut-il de ses appas m'être si fort coiffé ?
COLÈREUn certain Grec disait à l'empereur Auguste Que, lorsqu'une aventure en colère nous met, Nous devons, avant tout, dire notre alphabet, Afin que dans ce temps la bile se tempère
COMMEC'est justement tout comme : La femme est en effet le potage de l'homme
COMMEComme est-ce que chez moi s'est introduit cet homme ?
COMMERCEQu'avec lui vous rompiez tout commerce
COMMETTRE[Agnès] N'a plus voulu songer à retourner chez soi, Et de tout son destin s'est commise à ma foi
COMPOSEREt femme qui compose en sait plus qu'il ne faut
COMPTEGrâce aux bontés du ciel, j'en suis quitte à bon compte
CONCURRENCEGrâce à Dieu, mon bonheur n'est plus en concurrence
CONFIRMERL'air dont je vous ai vu lui jeter cette pierre.... Me confirme encor mieux à ne pas différer Les noces où j'ai dit qu'il vous faut préparer
CONSULTERLe jour s'en va paraître et je vais consulter Comment dans ce malheur je dois me comporter
CONTRE-COEUR....Mon visage, friponne, Dans cette occasion rend vos sens effrayés, Et c'est à contre-coeur qu'ici vous me voyez
COQUETERIls ont en ce pays de quoi se contenter ; Car les femmes y sont faites à coqueter
CORBILLONque met-on dans mon corbillon ? Je prétends que ma femme, en clarté peu sublime, Même ne sache pas ce que c'est qu'une rime ; Et s'il faut qu'avec elle on joue au corbillon.... Je veux qu'elle réponde : une tarte à la crème
CORNARDL'un amasse du bien dont sa femme fait part à ceux qui prennent soin de le faire cornard
CORNETTE....Je me fais des cornettes ; Vos chemises de nuit et vos coiffes sont faites
CORPSJe ne sais ce que c'est, monsieur, mais il me semble Qu'Agnès et le corps mort s'en sont allés ensemble
CÔTÉEt, comme je vous dis, toute l'habileté Ne va qu'à le savoir tourner du bon côté
COTILLONEt voilà pour t'avoir, Georgette, un cotillon
COUCHEEt jouir de la couche et des embrassements D'un homme qui fuyait tous ces engagements
COUDREEt c'est assez pour elle, à vous en bien parler, De savoir prier Dieu, m'aimer, coudre et filer
COUPCoup sur coup je verrai par leur intelligence De mes soins vigilants confondre la prudence
COÛTEREt je sais ce qu'il coûte à de certaines gens Pour avoir pris les leurs [leurs femmes] avec trop de talents
CRAINDRE....Oui, mais qui rit d'autrui Doit craindre qu'à son tour on rie aussi de lui
CRÉANCEEt tâchez, comme en vous il prend grande créance....
CRIERPourquoi me criez-vous ?
CRITIQUE....Il n'est grands ni petits Que de votre critique on ait vus garantis
CUL ou CUVous rebutez mes voeux, vous me poussez à bout ; Mais un cul de couvent me vengera de tout
CURÉEEt ce sont vrais Satans dont la gueule altérée De l'honneur féminin cherche à faire curée
DAMOISEAUEt, voyant arriver chez lui le damoiseau, Prend fort honnêtement ses gants et son manteau
DAMOISEAU....Je ne suis pas homme à gober le morceau, Et laisser le champ libre aux yeux d'un damoiseau
DANSOui, je veux terminer la chose dans demain
DAUBERComme sur les maris accusés de souffrance Votre langue en tout temps a daubé d'importance
DESa chienne de face
DEMille gens le sont bien, sans vous faire bravade, Qui de mine, de coeur, de biens et de maison Ne feraient avec vous nulle comparaison
DE[Agnès] N'a plus voulu songer à retourner chez soi, Et de tout son destin s'est commise à ma foi
DELa peste soit de l'homme et sa chienne de face !
Je dis que l'on doit faire ainsi qu'au jeu de dés, Où, s'il ne vous vient pas ce que vous demandez, Il faut jouer d'adresse et d'une âme réduite Corriger le hasard par la bonne conduite
DÉBAPTISERQui diable vous a fait aussi vous aviser à quarante-deux ans de vous débaptiser ?
DÉCEVANT, ANTEToute femme qui veut à l'honneur se vouer Doit se défendre de jouer Comme d'une chose funeste : Car le jeu, fort décevant, Pousse une femme souvent à jouer de tout son reste
DÉFENDREMais il me semble, Agnès, si ma mémoire est bonne, Que j'avais défendu que vous vissiez personne
DEGRÉMais à peine tous deux dans sa chambre étions-nous Qu'elle a sur les degrés entendu son jaloux
DÉLASSER.... Des gens se délassent à venir débiter les choses qui se passent
DÉMANGEAISONQuel abus de quitter le vrai nom de ses pères Pour en vouloir prendre un bâti sur des chimères ! De la plupart des gens c'est la démangeaison
DEMEURERJ'ai peine, je l'avoue, à demeurer en place
DÉPENDANCEVotre sexe n'est là que pour la dépendance
DERECHEFDerechef, veuillez être discret
DÉSESPÉRÉ, ÉEJ'étais aigri, fâché, désespéré contre elle
DÉTOURUn de mes gens la garde au coin de ce détour
DÉVORERCe que je vous dis là ne sont pas des chansons, Et vous devez du coeur dévorer ces leçons
DEXTÉRITÉJe sais les tours rusés et les subtiles trames Dont, pour nous en planter, savent user les femmes, Et comme on est dupé par leurs dextérités, Contre cet accident j'ai pris mes sûretés
DIABLEComme sur les maris accusés de souffrance, De tout temps votre langue a daubé d'importance, Qu'on vous a vu contre eux un diable déchaîné, Vous devez marcher droit pour n'être point berné
DIABLEMENTJe vous le dis encor, vous risquez diablement
DIABLESSECes dragons de vertu, ces honnêtes diablesses, Se retranchent toujours sur leurs sages prouesses
DIANTRED'où diantre a-t-il sitôt appris cette aventure ?
DIREBeaucoup d'honnêtes gens en pourraient bien que dire
DISCOURSTenez, tous vos discours ne me touchent point l'âme
DISCRET, ÈTE.... Veuillez être discret, Et n'allez pas, de grâce, éventer mon secret
DOUBLENon ; il vous rendra tout jusques au dernier double
DOUCEURL'un fait beaucoup de bruit qui ne lui sert de guères ; L'autre en toute douceur laisse aller les affaires
DOUERJe dis que le futur peut, comme bon lui semble, Douer la future
DOUTEROui, je ne doute point que l'hymen ne vous plaise
DRAGONCes dragons de vertu, ces honnêtes diablesses, Se retranchent toujours sur leurs sages prouesses
DROIT, DROITEVous devez marcher droit pour n'être pas berné
DUPERJe sais les tours rusés et les subtiles trames Dont.... savent user les femmes. Et comme on est dupé par leurs dextérités
EAUJe suis en eau ; prenons un peu d'haleine
ÉBAHI, IEPrêchez, patrocinez jusqu'à la Pentecôte, Vous serez ébahi, quand vous serez au bout, Que vous ne m'aurez rien persuadé du tout
ÉCHAPPERJe viens de l'échapper bien belle, je vous jure
ÉCOLEIl faut qu'on vous ait mise à quelque bonne école
ÉCRITQue dites-vous du tour et de ce mot d'écrit ?
EFFAROUCHERC'est un étrange fait qu'avec tant de lumières Vous vous effarouchiez toujours sur ces matières
EMPAUMERJe vois qu'il a, le traître, empaumé son esprit
EMPÊCHERSi son coeur m'est volé par ce blondin funeste, J'empêcherai du moins qu'on s'empare du reste
ENJe la regarde en femme aux termes qu'elle en est
ENMais je ne suis pas homme à gober le morceau, Et laisser le champ libre aux yeux d'un damoiseau ; J'en veux rompre le cours
ENMais de vous, cher compère, il en est autrement
ENJe sais les tours rusés et les subtiles trames Dont, pour nous en planter, savent user les femmes
EN... Ayant de la manière Sur ce qui n'en peut mais déchargé sa colère
ENCOREEncor que son retour En un grand embarras jette ici mon amour....
ENFERMais il est aux enfers des chaudières bouillantes Où l'on plonge à jamais les femmes mal vivantes
ENFILERVous enfiliez tout droit, sans mon instruction, Le grand chemin d'enfer et de perdition
ENGAGERJ'étais par les doux noeuds d'une amour mutuelle Engagé de parole avecque cette belle
ENNUYERLorsque j'étais aux champs, n'a-t-il point fait de pluie ? - Non. - Vous ennuyait-il ? - Jamais je ne m'ennuie
ENRAGERJ'enrage de trouver cette place usurpée, Et j'enrage de voir ma prudence trompée
ESPACEEt comme la douleur un assez long espace M'a fait sans remuer demeurer sur la place
ESPÈCEEst-ce qu'on n'en voit pas de toutes les espèces [des maris], Qui sont accommodés chez eux de toutes pièces ?
ESPÉRANCEJe l'aurai fait passer [une jeune fille] chez moi dès son enfance, Et j'en aurai chéri la plus grande espérance
ESTIMEC'est de mon jugement avoir mauvaise estime, Que douter si j'approuve un choix si légitime
ÊTRE[Ils] Sont de tous leurs cadeaux, de toutes leurs parties
EXACT, ACTEJe veux, pour espion qui soit d'exacte vue, Prendre le savetier du coin de notre rue
EXAMINATEUR, TRICEÔ fâcheux examen d'un mystère fatal Où l'examinateur souffre seul tout le mal
FAÇONEt qu'enfin tout le mal, quoique le monde glose, N'est que dans la façon de recevoir la chose
FAÇONVous savez qu'une fille aussi de sa façon Donne avec un jeune homme un étrange soupçon
FADAISESongez à me répondre, et laissons la fadaise
FAILLIRLe coeur me faut
FAIREMais s'il faut qu'à l'honneur elle fasse un faux bond
FAIREMais, las ! il le fait, lui, si rempli de plaisirs [le mariage], Que de se marier il donne des désirs
FAIREIl faut avec vigueur ranger les jeunes gens, Et nous faisons contre eux à leur être indulgents
FAIREMoi, j'ai blessé quelqu'un, fis-je tout étonnée
FAIT, AITECar les femmes y sont faites à coqueter
FAITC'est un étrange fait, qu'avec tant de lumières, Vous vous effarouchiez toujours sur ces matières
FÉMININ, INEEt ce sont vrais Satans dont la gueule altérée De l'honneur féminin cherche à faire curée
FEMMEEt femme qui compose en sait plus qu'il ne faut
FEMMEEt de quelque façon que vous tourniez l'affaire, Prendre femme est à vous un coup bien téméraire
FIGERAh ! vous me faites peur, et tout mon sang se fige
FIGUREJe vous laisse à penser si, dans la nuit obscure, J'ai d'un vrai trépassé su tenir la figure
FINESSEEnfin j'ai vu le monde et j'en sais les finesses
FOIMais je n'ai point pris foi sur ces méchantes langues
FONDEt n'est-ce pas sans doute un crime punissable De gâter méchamment ce fond d'âme admirable ?
FORT, ORTETa forte passion est d'être brave et leste
FORTUNEVous est-il point encore arrivé de fortune ?
FREDAINEGardez-vous d'imiter ces coquettes vilaines Dont par toute la ville on chante les fredaines
FROIDEURJ'enrage quand je vois sa piquante froideur
FUIRSi votre âme les suit et fuit d'être coquette
GAILLARD, ARDEBon voici de nouveau quelque conte gaillard, Et ce sera de quoi mettre sur mes tablettes
GAILLARD, ARDEQue fait-il à présent ? est-il toujours gaillard ?
GANTEt, voyant arriver chez lui le damoiseau, Prend fort honnêtement ses gants et son manteau
GARDERRentrez dans la maison et gardez de rien dire
GARDEREt surtout gardez-vous de la quitter des yeux
GAREVous devez marcher droit pour n'être pas berné ; Et, s'il faut que sur vous on ait la moindre prise, Gare qu'aux carrefours on ne vous tympanise
GÂTERMais ne vous gâtez pas sur l'exemple d'autrui
GAUCHIRNotre sort ne dépend que de sa seule tête ; De ce qu'elle s'y met, rien ne la fait gauchir
GENDARMÉ, ÉECet homme, gendarmé d'abord contre mon feu, Qui chez lui se retranche et de grès fait parade
GENSUn de mes gens la garde au coin de ce détour
GENSMoi, je serais cocu ? - Vous voilà bien malade ! Mille gens le sont bien, sans vous faire bravade, Qui de mine, de coeur, de biens et de maison, Ne feraient avec vous nulle comparaison
GENTIL, ILLEIl me disait des mots les plus gentils du monde
GLOIREPourquoi voulez-vous croire Que de ce cas fortuit dépende notre gloire ?
GOBERMais je ne suis pas homme à gober le morceau
GODELUREAUJ'ai peine, je l'avoue, à demeurer en place, Et de mille soucis mon esprit s'embarrasse, Pour pouvoir mettre un ordre et dedans et dehors Qui du godelureau rompe tous les efforts
GOULU, UEC'est que chacun n'a pas cette amitié goulue Qui n'en veut que pour soi
GOÛTIl est plus pour cela selon mon goût que vous
GRÈSEt, lui jetant, s'il heurte, un grès par la fenêtre, L'obligiez tout de bon à ne plus y paraître
GRIFFEIls ont.... Grands cheveux, belles dents, et des propos fort doux ; Mais, comme je vous dis, la griffe est là-dessous
GUÈRE ou GUÈRESL'un fait beaucoup de bruit qui ne lui sert de guères ; L'autre en toute douceur laisse aller les affaires
HAUSSERVous, qui me prétendez faire passer pour sot, En me haussant l'épaule et faisant la grimace
HAUSSERPourquoi hausser le dos ? est-ce qu'on parle en fat ?
HAUT, AUTECes dragons de vertu, ces honnêtes diablesses.... Qui, pour un petit tort qu'elles ne nous font pas, Prennent droit de traiter les gens du haut en bas
HEURJe vous épouse, Agnès, et cent fois la journée Vous devez bénir l'heur de votre destinée
HEUREEt l'on vous mandera quand l'heure sera prise
HONNÊTECes dragons de vertu, ces honnêtes diablesses Se retranchent toujours sur leurs sages prouesses...
HONNEURQuoi que sur ce sujet votre honneur vous inspire
HUPPÉ, ÉEBien huppé qui pourra m'attraper sur ce point !
IL, au singulier, ILS, au plurielMais peut-être il n'est pas que vous n'ayez bien vu Ce jeune astre d'amour, de tant d'attraits pourvu
IMAGEChez vous le mariage est fâcheux et pénible, Et vos discours en font une image terrible
IMBÉCILELeur esprit [des femmes] est méchant, et leur âme fragile ; Il n'est rien de plus faible et de plus imbécile
IMPORTANCEDe tout temps votre langue a daubé d'importance
IMPRIMER....Regardez-moi là durant cet entretien ; Et jusqu'au moindre mot imprimez-le-vous bien
INGÉNUITÉTermes touchants et tout pleins de bonté, De tendresse innocente et d'ingénuité
INGRÉDIENTLoin ces études d'oeillades, Ces eaux, ces blancs, ces pommades, Et mille ingrédients qui font des teints fleuris ; à l'honneur tous les jours ce sont drogues mortelles, Et les soins de paraître belles Se prennent peu pour les maris
INNOCENCEArnolphe : Et celle que j'épouse a toute l'innocence Qui peut sauver mon front de maligne influence. - Chrysalde : Et que prétendez-vous qu'une sotte, en un mot....
INNOCENT, ENTEEt grande, je l'ai vue à tel point innocente, Que j'ai béni le ciel d'avoir trouvé mon fait
INNOCENT, ENTEQuoi ! pour une innocente un esprit si présent !
INOPINÉMENTHélas ! que deviendrai-je ? et que dira le père, Lorsque inopinément il saura cette affaire ?
INSTRUIT, UITEEt ce que le soldat dans son devoir instruit Montre d'obéissance au chef qui le conduit
INTÉRESSERDe vos premiers progrès j'admire la vitesse, Et dans l'événement mon âme s'intéresse
INTIMENon, non : c'est mon intime, et sa gloire est la mienne
INTRIGUEUne femme d'esprit est un diable en intrigue ; Et, dès que son caprice a prononcé tout bas L'arrêt de notre honneur, il faut passer le pas
JEVous remarquerez, lui dis-je, que.... Osez-vous, lui répondis-je, me parler de la sorte ? Moi, j'ai blessé quelqu'un ? fis-je tout étonnée
JEUJe crains que le pendard, dans ses voeux téméraires, Un peu plus fort que jeu n'ait poussé les affaires
JEUL'autre, pour se purger de sa magnificence, Dit qu'elle gagne au jeu l'argent qu'elle dépense ; Et le mari benêt, sans songer à quel jeu, Sur les gains qu'elle fait rend des grâces à Dieu
JEUNESSEEst-ce que vous voulez qu'un père ait la mollesse De ne savoir pas faire obéir la jeunesse ?
JOUERToute femme qui veut à l'honneur se vouer, Doit se défendre de jouer, Comme d'une chose funeste ; Car le jeu fort décevant Pousse une femme fort souvent à jouer de tout son reste
JOUER....Pour jouer au plus sûr, Il faut me l'amener en un lieu plus obscur
JOUEROn veut à mon honneur jouer d'un mauvais tour
JOURLa promenade est belle. - Fort belle. - Le beau jour !- Fort beau
JOUREt sans doute il faut bien qu'à ce becque-cornu Du trait qu'elle a joué quelque jour soit venu
JURERMon Dieu ! ne jurez point, de peur d'être parjure
JURERSouvenez-vous.... Que c'est être à demi ce que l'on vient de dire, Que de vouloir jurer qu'on ne le sera pas
JUREREt l'on ne doit jamais jurer, sur de tels cas, De ce qu'on pourra faire ou bien ne faire pas
LAISSERBelle cérémonie, Pour me laisser dehors !
LAISSERJe vous laisse à penser si, dans la nuit obscure, J'ai d'un vrai trépassé su tenir la figure
LANGUETudieu ! comme avec lui votre langue cajole !
LESTETa forte passion est d'être brave et leste
LITCelle qu'un lien honnête Fait entrer au lit d'autrui, Doit se mettre dans la tête, Malgré le train d'aujourd'hui, Que l'homme qui la prend ne la prend que pour lui
MAINVous verrez, quand je bats, si j'y vais de main morte
MAINOn se contentera de s'en rire sous main
MAINTENANTIl m'est dans la pensée Venu tout maintenant une affaire pressée
MAINTENIRMon enfant, le bon Dieu puisse-t-il vous bénir, Et dans tous vos attraits longtemps vous maintenir
MAISEnfin, après cent tours, ayant de la manière Sur ce qui n'en peut mais déchargé sa colère....
MAÎTREIl le faut avouer, l'amour est un grand maître
MAL, ALEMes yeux ont-ils du mal pour en donner au monde ?
MAL, ALEEt qu'il est aux enfers des chaudières bouillantes Où l'on plonge à jamais les femmes mal vivantes
MALGRÉMe voulez-vous toujours appeler de ce nom ? - Ah ! malgré que j'en aie, il me vient à la bouche
MANGERSans cesse, nuit et jour, je te caresserai, Je te bouchonnerai, baiserai, mangerai
MARCHERVous devez marcher droit pour n'être pas berné
MARITandis que sous le nom de mari de madame, Je serais comme un saint que pas un ne réclame
MARIEst-il au monde une autre ville aussi Où l'on ait des maris si patients qu'ici ?
MARIAGELe mariage, Agnès, n'est point un badinage ; à d'austères devoirs le rang de femme engage
MARIERAgnès : ....Mariez-moi donc promptement, je vous prie. - Arnolphe : Si vous le souhaitez, je le souhaite aussi, Et pour vous marier on me revoit ici
MAROTTEUne femme stupide est donc votre marotte ? - Tant, que j'aimerais mieux une laide bien sotte, Qu'une femme fort belle avec beaucoup d'esprit
MÉDECINEVos yeux peuvent eux seuls empêcher sa ruine, Et du mal qu'ils ont fait être la médecine
MEILLEUR, EUREDu meilleur de mon coeur je voudrais vous complaire
MENERNe soyez point en peine où je vais vous mener ; C'est un logement sûr que je vous fais donner
MENERJe suis ici venu.... - Sans m'en faire récit, Je sais ce qui vous mène....
METTREC'est que cette action le met en jalousie
METTREMettons donc sans façon
MIEUXEnfermez-vous des mieux
MILLEMoi ! je serais cocu ?- Vous voilà bien malade ! Mille gens le sont bien....
MISÉRABLEEn un mot il languit, le pauvre misérable
MITONNERMon coeur aura bâti sur ses attraits naissants, Et cru la mitonner pour moi pendant treize ans....
MODESTEJamais on ne m'a vu triompher de ces bruits, J'y suis assez modeste
MOIEt jusqu'au moindre mot imprimez-le-vous bien
MOLLESSEEst-ce que vous voulez qu'un père ait la mollesse De ne savoir pas faire obéir la jeunesse ?
MONDELe monde, chère Agnès, est une étrange chose
MONDEMais vous êtes du monde ; et, dans votre sagesse, Vous savez excuser le feu de la jeunesse
MONDEEnfin, j'ai vu le monde, et j'en sais les finesses
MORCEAU.... Je ne suis pas homme à gober le morceau, Et laisser le champ libre aux yeux d'un damoiseau
MORCEAUComme un morceau de cire entre les mains elle [une fille] est
MORDREQuelque chien enragé l'a mordu, je m'assure
MORTQuiconque remuera, par la mort, je l'assomme !
MORVEUX, EUSEEt quitte ce morveux et l'amour qu'il te donne
MOTQue dites-vous du tour, et de ce mot d'écrit ?
MOUSTACHEAfin qu'un jeune fou dont elle s'amourache Me la vienne enlever jusque sur la moustache
NANTI, IEDe l'objet qu'on poursuit je suis encor nanti
NIElle n'a ni parents, ni support, ni richesse
NIDans ses meubles, dût-elle en avoir de l'ennui, Il ne faut écritoire, encre, papier, ni plumes
NICHERLa voici ; dans ma chambre allez me la nicher [Agnès]
NOIR, OIREJe veux entrer un peu, mais seulement pour voir Quelle est sa contenance après un trait si noir
NOIRCEURUn retour de tendresse de coeur Qui de son action efface la noirceur
NOMQuel abus de quitter le vrai nom de ses pères Pour en vouloir prendre un bâti sur des chimères !
NOURRIREt qui [une fille] sous de feints noms, pour ne rien découvrir, Par son époux aux champs fut donnée à nourrir
NOUSEt qu'on s'aille former un monstre plein d'effroi De l'affront que nous fait son manquement de foi
NOUSIl est vrai, notre ami ; peut-être que chez vous Vous trouvez des sujets de craindre pour chez nous
OCCURRENCEEt bien qu'aux occurrences Je puisse condamner certaines tolérances
OEILDe quel oeil la traîtresse a soutenu ma vue !
ONQue tous deux on se taise
OPÉRERVous avez là dedans bien opéré, vraiment !
Les noces où j'ai dit qu'il faut vous préparer
OUÏREt nous n'oyions jamais passer devant chez nous Cheval, âne ou mulet....
OUVRIRQuiconque de vous deux n'ouvrira pas la porte N'aura point à manger de plus de quatre jours
OUVRIRC'est monsieur ; Ouvre vite. - Ouvre, toi
OUVRIRNe me pourriez-vous point ouvrir quelque moyen ?
PAIR, AIREJ'ai cherché les moyens.... De pouvoir garantir mon front de tous affronts, Et le tirer de pair d'avec les autres fronts
PÂMERDans ses simplicités à tous coups je l'admire, Et parfois elle en dit dont je pâme de rire
PAREIL, EILLEAvec une innocence à nulle autre pareille
PARLERMoi, j'irais me charger d'une spirituelle, Qui ne parlerait rien que cercle et que ruelle
PAROLEJe suis homme à saisir les gens par leurs paroles
PARTÀ tout ce qui le touche il sait que je prends part
PASEt dès que son caprice a prononcé tout bas L'arrêt de notre honneur, il faut passer le pas
PASVous achèverez seule ; et, pas à pas, tantôt Je vous expliquerai ces choses comme il faut
PÂTIRCiel ! que mon coeur pâtit !
PATROCINERPrêchez, patrocinez jusqu'à la Pentecôte ; Vous serez ébahi, quand vous serez au bout, Que vous ne m'aurez rien persuadé du tout
PATRON, ONNEOù est le patron ? La fortune cruelle A ramené des champs le patron de la belle
PAUVREMon pauvre petit bec.... Écoute seulement ce soupir amoureux
PAYSAN, SANNEEt la bonne paysanne, apprenant mon désir
PEINENe soyez point en peine où je vais vous mener
PENTECÔTEPrêchez, patrocinez jusqu'à la Pentecôte
PERSONNEGeorgette ma mignonne, Tu me parais si douce et si bonne personne
PERSONNEIl [le ciel] ne vous a pas faite une belle personne, Afin de mal user des choses qu'il vous donne
PERSUADERVous serez ébahi, quand vous serez au bout, Que vous ne m'aurez rien persuadé du tout
PESTELa peste soit fait l'homme, et sa chienne de face !
PEUJe crains que le pendard, dans ses voeux téméraires, Un peu plus fort que jeu n'ait poussé les affaires
PIEDEt veulent, sur le pied de nous être fidèles, Que nous soyons tenus à tout endurer d'elles ?
PILULEHorace : Le connaissez-vous point ? - Arnolphe, à part : La fâcheuse pilule !
PLACEJ'ai peine, je l'avoue, à demeurer en place, Et de mille soucis mon esprit s'embarrasse
PLAISANT, ANTEC'est une chose, hélas ! si plaisante et si douce
PLANTERJe sais les tours rusés et les subtiles trames Dont pour nous en planter savent user les femmes
PLUSSi j'y retombe plus, je veux bien qu'on m'affronte
PORTEEntrez dans cette porte et laissez-vous conduire
POSTUREMes affaires y sont en fort bonne posture
POURQUOIOui, mais pourquoi chacun n'en fait-il pas de même, Et que nous en voyons qui paraissent joyeux Lorsque leurs femmes sont avec les beaux monsieurs ?
POUSSERJe crains que le pendard, dans ses voeux téméraires, Un peu plus fort que jeu n'ait poussé les affaires
POUSSEUR, EUSEHeroïnes du temps, mesdames les savantes, Pousseuses de tendresse et de beaux sentiments
PRATIQUEDans un petit couvent, loin de toute pratique, Je la fis élever selon ma politique
PRÊCHERPrêchez, patrocinez jusqu'à la Pentecôte
PRENDREIl m'a pris le ruban que vous m'aviez donné
PRENDREOui, fort bien, hors l'argent qu'il ne fallait pas prendre
PRENDREPour arriver ici mon père a pris le frais [le temps du frais]
PRENDREMais je n'ai point pris foi sur ces méchantes langues
PRENDREIl serait beau vraiment qu'on le vît aujourd'hui Prendre loi de qui doit la recevoir de lui !
PRESCRIT, ITEPensez-vous qu'à choisir de deux choses prescrites, Je n'aimasse pas mieux être ce que vous dites ?
PRESSÉ, ÉEIl m'est dans la pensée Venu tout maintenant une affaire pressée
PRESSERToute la courtoisie enfin dont je vous presse, C'est que je puisse voir votre belle maîtresse
PRÉTENDRECe que je prétends, c'est que.... à d'austères devoirs le rang de femme engage, Et vous n'y montez pas, à ce que je prétends, Pour être libertine et prendre du bon temps
PRIERPressez vite le jour de la cérémonie ; J'y prends part, et déjà moi-même je m'en prie
PRISE... S'il faut que sur vous on ait la moindre prise, Gare qu'aux carrefours on ne vous tympanise
PROUESSECes dragons de vertu, ces honnêtes diablesses, Se retranchant toujours sur leurs sages prouesses
PRUNEUn grès de taille non petite, Dont on a par ses mains régalé ma visite, - Diantre ! ce ne sont pas des prunes que cela !
PUDIQUEJe défie à la fois tous vos vers, vos romans, Vos lettres, billets doux, toute votre science, De valoir cette honnête et pudique ignorance
PURGERL'autre, pour se purger de sa magnificence, Dit qu'elle gagne au jeu l'argent qu'elle dépense
QUEOn aura, que je pense, Grande joie à me voir après dix jours d'absence
QUEMais pour guérir le mal qu'il dit qui le possède....
QUITTANCERIl ne vous faudra point, de peur d'être déçu, Quittancer le contrat que vous n'ayez reçu
QUOIQUELa mienne, quoique aux yeux elle n'est pas si forte
RACCROCHERHorace : Cet homme me rompt tout. - Arnolphe : Oui ; mais cela n'est rien, Et de vous raccrocher vous trouverez moyen
RANGERIl faut avec vigueur ranger les jeunes gens
REBUTERVous rebutez mes voeux et me poussez à bout
RECEVOIRNe voulant point céder, ni recevoir l'ennui Qu'il me pût estimer moins civile que lui
RECONNAÎTREJe ne reconnais point, pour moi, quand on se moque ; Parlez-vous tout de bon ?...
RÉDUIT, ITEIl faut jouer d'adresse, et, d'une âme réduite, Corriger le hasard par la bonne conduite
REGARDERJe la regarde en femme, aux termes qu'elle en est
RÉGLERLe douaire se règle au bien qu'on vous apporte
REMUEREt comme la douleur, un assez long espace, M'a fait, sans remuer, demeurer sur la place
RENDREEt le mari benêt, sans songer à quel jeu, Sur les gains qu'elle fait rend des grâces à Dieu
RENDREVous me direz, pourquoi cette narration ? C'est pour vous rendre instruit de ma précaution
REPARTIRSoudain il me refait une autre révérence ; Moi, j'en refais de même une autre en diligence ; Et lui d'une troisième aussitôt repartant, D'une troisième aussi j'y repars à l'instant
RÉPONDREVoyez comme raisonne et répond la vilaine !
RETRANCHERBorner sa défense, son attitude à.... Ces dragons de vertu, ces honnêtes diablesses, Se retranchant toujours sur leurs sages prouesses
RÉUSSITEPour moi, je m'en tiens assez vengé par la réussite de ma comédie
REVANCHE....Qui rit d'autrui Doit craindre qu'en revanche on rie aussi de lui
RÉVÉRENCEUn jeune homme bien fait, qui, rencontrant ma vue, D'une humble révérence aussitôt me salue : Moi, pour ne point manquer à la civilité, Je fis la révérence aussi de mon côté
REVERSCar enfin il faut craindre un revers de satire
RIREHorace : Je ne puis y songer sans de bon coeur en rire, Et vous n'en riez pas assez à mon avis. - Arnolphe : Pardonnez-moi, j'en ris tout autant que je puis
ROMPRECet homme me rompt tout
RUELLEMoi, j'irais me charger d'une spirituelle Qui ne parlerait rien que cercle et que ruelle !
SAISIRJe suis homme à saisir les gens par leurs paroles, Et j'ai présentement besoin de cent pistoles
SAVETIERJe veux pour espion qui soit d'exacte vue, Prendre le savetier du coin de notre rue
SAVOIRJe sais un paysan qu'on appelait Gros-Pierre
SEIGNEURIEQui, diable, vous a fait aussi vous aviser, à quarante-deux ans, de vous débaptiser, Et d'un vieux tronc pourri de votre métairie Vous faire dans le monde un nom de seigneurie ?
SEMBLERNous ne nous sommes vus depuis quatre ans ensemble, Ni, qui plus est, écrit l'un à l'autre, me semble
SENTIMENTHéroïnes du temps, mesdames les savantes, Pousseuses de tendresse et de beaux sentiments
SENTIRPetit serpent que j'ai réchauffé dans mon sein, Et qui, dès qu'il se sent, par une humeur ingrate Cherche à faire du mal à celui qui le flatte !
SERPENTPetit serpent que j'ai réchauffé dans mon sein
SERVIRL'un fait beaucoup de bruit qui ne lui sert de guère
SEUL, EULENotre sort ne dépend que de sa seule tête
SIMPLEEt, pour ne point gâter sa bonté naturelle [d'une jeune fille], Je n'y tiens que des gens tout aussi simples qu'elle
SIMPLICITÉUn trait hardi qu'a fait cette jeune beauté, Et qu'on n'attendait pas de sa simplicité
SIMPLICITÉDans ses simplicités à tous coups je l'admire, Et parfois elle en dit dont je pâme de rire
SOICette aimable personne A suivi le conseil que mon amour lui donne, N'a plus voulu songer à retourner chez soi
SOICet accident, de soi, doit être indifférent
SORTC'est quelque sort qu'il faut qu'il ait jeté sur toi, Et tu seras cent fois plus heureuse avec moi
SOT, OTTEÉpouser une sotte est pour n'être point sot
SOUSLa fille qu'autrefois, de l'aimable Angélique, Sous des liens secrets, eut le seigneur Enrique ?
SPIRITUEL, ELLEMoi, j'irais me charger d'une spirituelle Qui ne parlerait rien que cercle et que ruelle !
STUPIDEEt la stupide au sien [son devoir] peut manquer d'ordinaire, Sans en avoir l'envie, et sans penser le faire
STYLELaissons ce style [parlons d'autre chose]
SUPPÔTAh ! suppôt de Satan, exécrable damnée !
SUPPRESSIONJe vois qu'il a, le traître, empaumé son esprit, Qu'à ma suppression il s'est ancré chez elle
SUREt veulent, sur le pied de nous être fidèles, Que nous soyons tenus à tout endurer d'elles
SÛR, ÛREVenez, ce n'est pas là que je vous logerai, Et votre gîte ailleurs est par moi préparé ; Je prétends en lieu sûr mettre votre personne
SÛRETÉContre cet accident j'ai pris mes sûretés
TARTEEt, s'il faut qu'avec elle on joue au corbillon, Et qu'on vienne à lui dire à son tour, qu'y met-on ? Je veux qu'elle réponde : une tarte à la crème
TÂTERL'un l'autre ils s'accusaient de cette violence, Et sans lumière aucune, en querellant le sort, Sont venus doucement tâter si j'étais mort
TÉMÉRAIREEt, de quelque façon que vous tourniez l'affaire, Prendre femme est à vous un coup bien téméraire
TEMPÉRERUn certain Grec disait à l'empereur Auguste, Comme une instruction utile autant que juste, Que, lorsqu'une aventure en colère nous met, Nous devons avant tout dire notre alphabet, Afin que dans ce temps la bile se tempère
TEMPSÀ d'austères devoirs le rang de femme engage, Et vous n'y montez pas, à ce que je prétends, Pour être libertine et prendre du bon temps
TENIRTenez, tous vos discours ne me touchent point l'âme, Horace avec deux mots en ferait plus que vous
TENIRNous n'avons point voulu, de peur du personnage, Risquer à nous tenir ensemble davantage
TERREEt s'il faut, poursuivit la vieille charitable, Que votre cruauté lui refuse un secours, C'est un homme à porter en terre dans deux jours
TIRERJe pense qu'il vaut mieux que de sa propre bouche Je tire avec douceur l'affaire qui me touche
TOUCHEREt bien qu'elle me mette à deux doigts du trépas, On dirait à la voir qu'elle n'y touche pas
TOURUn bonheur continu rendrait l'homme superbe, Et chacun à son tour, comme dit le proverbe
TOURNERAinsi que je voudrai, je tournerai cette âme
TOUT, TOUTEC'est justement tout comme, La femme est en effet le potage de l'homme
TOUTE-PUISSANCEDu côté de la barbe est la toute-puissance
TRAITAh ! fortune, ce trait d'aventure propice Répare tous les maux que m'a faits ton caprice !
TRAITERCes honnêtes diablesses Se retranchent toujours sur leurs sages prouesses, Qui, pour un petit tort qu'elles ne vous font pas, Prennent droit de traiter les gens du haut en bas
TRAMEJe sais les tours rusés et les subtiles trames Dont pour nous en planter savent user les femmes
TRANCHERCar, tranchant avec moi par ces termes exprès....
TRIBULATIONSerait-il point, compère, à votre passion Arrivé quelque peu de tribulation ?
TRONCQui diable vous a fait aussi vous aviser, à quarante-deux ans, de vous débaptiser, Et d'un vieux tronc pourri de votre métairie [la Souche] Vous faire dans le monde un nom de seigneurie ?
TROPIl s'en est peu fallu que, durant mon absence, On ne m'ait attrapé par son trop d'innocence
TROUBLEOh ! que j'ai souffert durant cet entretien ! Jamais trouble d'esprit ne fut égal au mien
TYMPANISEREt, s'il faut que sur vous on ait la moindre prise, Gare qu'aux carrefours on ne vous tympanise
VÉRITÉ....il vaut bien mieux, à dire vérité, Que la femme qu'on a pèche de ce côté
VILAIN, AINEGardez-vous d'imiter ces coquettes vilaines, Dont par toute la ville on chante les fredaines
VINGTEt ma chute, aux dépens de quelques meurtrissures, De vingt coups de bâton m'a sauvé l'aventure
VIVANT, ANTEEt qu'il est aux enfers des chaudières bouillantes Où l'on plonge à jamais les femmes mal vivantes
VOULOIRVeuillez être discret, Et n'allez pas, de grâce, éventer mon secret
VOYAGEHé bien, Agnès, je suis de retour du voyage : En êtes-vous bien aise ?
YEt, pour se bien conduire en ces difficultés, Il y faut, comme en tout, fuir les extrémités

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