Définition de DAUBER

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : dô-bé

DÉFINITIONS

1
Frapper à coups de poing. Il a daubé vigoureusement celui qui l'avait insulté.
2
Sémantique : Fig. et familièrement, railler quelqu'un, mal parler de lui, l'injurier.
Je les dauberai tant en toutes rencontres, qu'à la fin ils se rendront sages
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Crit. de l'Éc. des f. 6
On m'a dit qu'on va le dauber, lui et toutes ses comédies, de la plus belle manière
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Impromptu, 3
Dans les visites qui sont faites Le renard se dispense et se tient clos et coi ; Le loup en fait sa cour, daube au coucher du roi Son camarade absent....
de Jean de LA FONTAINE dans Fabl. VIII, 3
À ce que je puis voir, vous daubez ma méthode
de MONTFLEURY dans Femme juge et partie, III, 2
Ridicule jamais ne fut si bien daubé
de Alexis PIRON dans Métrom. II, 1
Neutralement.
Comme sur les maris accusés de souffrance Votre langue en tout temps a daubé d'importance
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Éc. des f. I, 1
3
Mettre en daube, faire une daube.
4
Se dauber, Nature : v. réfl. Se battre. Ces écoliers se sont bien daubés.

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Papelart guilent moult de gent Por ce que daubé [garni] sont d'argent
dans Hist. de S. Leocade, ms. f° 31, dans LACURNE
2
XVIe s.
Frere Jan le daubba tant et trestant que je le cuydoys mort
de François RABELAIS dans Garg. IV, 16
L'un ne cherche que la paix ; l'autre daube, espoussette et estrille en toutes façons
de CHOLIÈRES dans Contes, t. I, Matinée 8
3
XVIIe s.
Un cavalier suedois, après qu'il lui eut [à Tilly] deschargé un coup de pistolet, lui dobba la teste du canon et faillit de l'assommer
dans le Soldat suédois, p. 80 (1633)

ÉTYMOLOGIE

1
Norm. dauber, prêter à usure ; génev. dauber, duper, tromper ; wallon, daubiner, taupiner, rosser ; angl. to daub, enduire, barbouiller ; de l'anc. allem. dubban, frapper, sens qui va avec toutes les significations, même celle de garnir, d'enduire ; car dubban est dans a-douber, qui, exprimant le coup donné au chevalier en l'armant, avait aussi pris le sens de munir, pourvoir. Dans les environs de Paris, on dit cela me daube, en parlant d'une douleur en un point du corps.

Synonymes de DAUBER

Termes proches de DAUBER

Phonétiquement proche de DAUBER