L'oeuvre L'impromptu de Versailles de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE
Ecrit par Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE
Date : 1663
Citations de "L'impromptu de Versailles"
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Utilisé pour le mot | Citation |
AFFAIRE | Pourquoi chercher à lui faire des affaires [des ennemis] ? |
AGRÉER | Elle a eu le bonheur d'agréer aux augustes personnes |
AIR | Les personnages qu'il représente sont des personnages en l'air |
APPARENCE | Pourvu qu'elles sauvent les apparences |
APPRÉHENDER | Mon Dieu ! qu'ils n'appréhendent rien ; je leur garantis le succès de leur pièce |
APPROBATION | Il est vrai que j'ai l'avantage de ne me point faire d'ennemis, et que tous mes ouvrages ont l'approbation des savants |
ASSEOIR | Les marquis tantôt se lèveront, tantôt s'assoiront, suivant leur inquiétude naturelle |
ATTENDRE | Les comédiens m'ont dit qu'ils l'attendaient sur la réponse |
ATTRAPER | Je n'ai attrapé de leur manière de réciter que ce qui m'a d'abord sauté aux yeux |
BAS, BASSE | Ces femmes qui regardent un chacun de haut en bas |
BONTÉ | Nous demandons, de grâce, encore un moment ; le roi a de la bonté ; et il sait bien que la chose a été précipitée |
BONTÉ | Nous allons le remercier des extrêmes bontés qu'il nous fait paraître |
BROUHAHA | Voilà ce qui attire l'approbation et fait faire le brouhaha |
CÉRÉMONIE | C'est une chose étrange qu'une petite cérémonie [le mariage] soit capable de nous ôter toutes nos belles qualités, et qu'un mari et un galant regardent la même personne avec des yeux si différents |
CÉRÉMONIE | Je suis un homme sans cérémonie |
CHARGER | Des personnes qui le chargeaient des mêmes choses que vous |
CHARITÉ | Une de ces personnes qui prêtent doucement des charités à tout le monde, de ces femmes qui donnent toujours le petit coup de langue en passant |
CHAUD, CHAUDE | Faites état de moi, monsieur, comme du plus chaud de vos amis |
CHEMIN | Nous ne prenons guère le chemin de nous rendre sages |
CHER, CHÈRE | Vous me faites perdre un temps qui nous est cher |
CIRCONFÉRENCE | Il faut un roi [de théâtre] qui soit gros et gras comme quatre ; un roi morbleu ! qui soit entripaillé comme il faut ; un roi d'une vaste circonférence et qui puisse remplir un trône de la belle manière |
COEUR | Une douceur fade qui fait mal au coeur |
COMÉDIEN, IENNE | C'est en quoi vous faites mieux voir que vous êtes une excellente comédienne, de bien représenter un personnage qui est si contraire à votre humeur |
COMPTE | Faites votre compte D'aller au Louvre accomplir mes souhaits |
CONTRE-CRITIQUE | Je ne prétends faire aucune réponse à toutes leurs critiques et à leurs contre-critiques |
CONTREFAISEUR, EUSE | Point de quartier à ce contrefaiseur de gens |
COUDOYER | Jetez-vous dans la foule et tranchez du notable, Coudoyez un chacun, point du tout de quartier ; Pressez, poussez, faites le diable |
COULEUR | Je vous trouve les lèvres d'un couleur de feu surprenant |
COUP | Pour vous, vous représentez une de ces personnes qui prêtent doucement des charités à tout le monde, de ces femmes qui donnent toujours le petit coup de langue en passant |
DAUBER | On m'a dit qu'on va le dauber, lui et toutes ses comédies, de la plus belle manière |
DÉCHIRER | Eh ! sans sortir de la cour, n'a-t-il pas encore vingt caractères de gens où il n'a point touché ? n'a-t-il pas, par exemple, ceux qui se font les plus grandes amitiés du monde et qui, le dos tourné, font galanterie de se déchirer l'un l'autre ? |
DÉMÊLER | Et qui fait les rois parmi vous ? Voilà un acteur qui s'en démêle parfois |
DÉMONIAQUE | Mais, aurait répondu le comédien, un roi qui s'entretient tout seul avec son capitaine des gardes parle un peu plus humainement et ne prend guère ce ton de démoniaque |
DENT | Ce sera donc du bout des dents qu'il y rira |
DERNIER, IÈRE | Ne me regardez pas, je suis du dernier laid aujourd'hui |
DESSEIN | Je te promets, marquis, qu'il fait dessein d'aller sur le théâtre rire avec tous les autres |
DOIGT | Le railleur sera raillé et il aura sur les doigts, ma foi |
ÉCLATER | Vous voudriez que je prisse feu d'abord contre eux, et qu'à leur exemple j'allasse éclater promptement en invectives et en injures |
EMPLOYER | Faites-moi la grâce de m'employer ; soyez persuadé que je suis entièrement à vous |
EN | Si j'avais été en votre place.... |
EN | Vous ne voulez pas faire en aller cet homme-là |
ENTRIPAILLÉ, ÉE | .... Il faut un roi qui soit gros et gras comme quatre ; un roi, morbleu ! qui soit entripaillé comme il faut ; un roi d'une vaste circonférence, et qui puisse remplir un trône de la belle manière |
ÉPAULER | C'est bien la moindre chose que nous devions faire que d'épauler de nos louanges le vengeur de nos intérêts |
ÉPUISER | Crois-tu qu'il ait épuisé dans ses comédies tout le ridicule des hommes ? |
ÉTAT | Faites état de moi, monsieur, comme du plus chaud de vos amis |
ÊTRE | À peine ai-je été les voir trois ou quatre fois, depuis que nous sommes à Paris |
FAÇON | Prenez bien garde, vous, à vous déhancher comme il faut, et à faire bien des façons |
FAÇONNIER, IÈRE | Je ne sais pas pourquoi vous m'avez donné ce rôle de façonnière |
FAIRE | Tu n'as que faire de railler |
FAIRE | Et qui fait les rois parmi vous ? |
FEMME | Ces femmes qui donnent toujours le petit coup de langue en passant |
FEU | Vous voudriez que je prisse feu d'abord contre eux |
FROTTER | Quelle foule ! je n'ai garde de m'y aller frotter, et j'aime mieux entrer des derniers |
GAGER | Je gage cent pistoles que c'est toi |
GAGER | Et si tu veux, nous gagerons, et verrons qui a raison des deux |
GAGEURE | Juge-nous un peu sur une gageure que nous avons faite |
GAIETÉ ou GAÎTÉ | Il m'attaque de gaieté de coeur pour se faire connaître de quelque façon que ce soit |
GALANTERIE | N'a-t-il pas ceux qui se font les plus grandes amitiés du monde, et qui, le dos tourné, font galanterie de se déchirer l'un l'autre ? |
GARDE | Prenez bien garde, vous, à vous déhancher comme il faut et à faire bien des façons |
GENS | Il y a là vingt gens qui sont fort assurés de n'entrer point |
GESTICULER | Vous devez prendre un air posé, un ton de voix naturel, et gesticuler le moins qu'il vous sera possible |
GRAS, ASSE | Vous moquez-vous ? il faut un roi qui soit gros et gras comme quatre |
GRATTER | Gratter du peigne à la porte De la chambre du roi |
GRONDER | Souvenez-vous bien de venir avec cet air qu'on nomme le bel air, peignant votre perruque, et grondant une petite chanson entre vos dents, la, la, la, la |
HUMAINEMENT | Il me semble qu'un roi qui s'entretient avec son capitaine des gardes parle un peu plus humainement et ne prend guère ce ton de démoniaque |
HUMEUR | De l'humeur dont je les connais |
HYSOPE ou HYSSOPE | Les comédiens et les auteurs, depuis le cèdre jusqu'à l'hysope, sont diablement animés contre lui |
IDÉE | C'est une idée qui m'avait passé une fois par la tête et que j'ai laissée là comme une bagatelle, une badinerie qui peut-être n'aurait pas fait rire |
IMPRIMER | Et pensez-vous que ce soit une petite affaire.... que d'entreprendre de faire rire des personnes qui nous impriment le respect ? |
JOUER | Vous jouez une pièce nouvelle aujourd'hui |
JOUER | Nous ne savons pas nos rôles ; et c'est nous faire enrager vous-même, que de nous obliger à jouer de la sorte |
JOUER | Vous voilà tous bien malades d'avoir un méchant rôle à jouer ! |
JOUER | Cela est bon pour toi ; mais pour moi, je ne veux pas être joué par Molière |
JUGER | Juge-nous un peu sur une gageure que nous avons faite |
LANGUE | Ces femmes qui donnent toujours le petit coup de langue en passant |
LONGUEUR | Allons donc, messieurs et mesdames, vous moquez-vous avec votre longueur ? |
MAINTENANT | Comme, dans toutes les comédies anciennes, on voit toujours un valet bouffon qui fait rire les auditeurs, de même, dans toutes nos pièces de maintenant, il faut toujours un marquis ridicule qui fasse rire les autres |
MALADE | Vous voilà tous bien malades d'avoir un méchant rôle à jouer |
MANQUEMENT | N'ai-je à craindre que le manquement de mémoire ? |
MARQUIS | Molière : Vous, prenez garde à bien représenter avec moi votre rôle de marquis. - Mlle Molière : Toujours des marquis ! - Molière : Oui, toujours des marquis ; que diable voulez-vous qu'on prenne pour un caractère agréable de théâtre ? |
MÉCHANT, ANTE | Vous voilà bien malade d'avoir un méchant rôle à jouer ! |
MONSIEUR | Ma foi, j'aurais joué ce petit monsieur l'auteur, qui se mêle d'écrire contre les gens qui ne songent pas à lui |
MOURIR | Tous ceux qui les voient meurent d'envie de les trouver belles |
NÉCESSAIRE | Le nécessaire : Messieurs, commencez donc |
OBSÉDER | Ces gens, dis-je, qui, pour services, ne peuvent compter que des importunités, et qui veulent qu'on les récompense d'avoir obsédé le prince dix ans durant |
OÙ | Eh ! sans sortir de la cour n'a-t-il pas [Molière] vingt caractères de gens où il n'a point touché ? |
OUÏR | Et voilà de quoi j'ouïs l'autre jour se plaindre Molière |
OUTRANCE | N'a-t-il pas ces adulateurs à outrance, ces flatteurs insipides qui n'assaisonnent d'aucun sel les louanges qu'ils donnent ? |
OUVRIR | D'autant mieux qu'ayant entrepris de vous peindre, ils vous ouvraient l'occasion de les peindre aussi |
PARAÎTRE | Nous allons tous le remercier des extrêmes bontés qu'il nous fait paraître |
PARLER | Il condamne toutes nos expressions élevées, et prétend que nous parlions toujours terre à terre ! |
PARMI | Vous devez vous remplir de ce personnage, marquer cet air pédant qui se conserve parmi le commerce du monde |
PAYER | Pour moi, j'y paierai de ma personne comme il faut |
PEINDRE | Contrefaire un comédien dans des rôles sérieux, c'est le peindre par des défauts qui sont entièrement de lui |
PEINTRE | Mais quand jouera-t-on le Portrait du peintre ? |
PERSONNAGE | Tous les personnages qu'il [Molière] représente sont des personnages en l'air |
PERSONNAGE | Pour moi, je vous déclare que je ne me souviens pas d'un mot de mon personnage |
PERSONNE | Je pense pourtant, marquis, que c'est toi qu'il joue dans la critique. - Moi ? Je suis ton valet ; c'est toi-même en propre personne |
PESTE | La peste m'étouffe, monsieur, si je le sais ! |
PIED | Ces femmes.... qui veulent conduire doucement les affaires qu'elles ont sur le pied d'attachement honnête |
PLAISANT, ANTE | Parbleu ! je te trouve plaisant de me donner ce qui t'appartient |
PORTRAIT | J'aurais eu besoin de les étudier davantage [les comédiens de l'Hôtel de Bourgogne] pour faire des portraits bien ressemblants |
POUR | Souffrez que j'interrompe pour un peu la répétition |
PRÉCIPITÉ, ÉE | Le roi a de la bonté, et il sait bien que la chose a été précipitée |
PRÉPARÉ, ÉE | Ils [les rois] veulent des plaisirs qui ne se fassent point attendre, et les moins préparés leur sont les plus agréables |
PROMENER | Ceux qui caressent également tout le monde, qui promènent leurs civilités à droite et à gauche, et courent à tous ceux qu'ils voient avec les mêmes embrassades et les mêmes protestations d'amitié |
QUITTE | J'en voudrais être quitte pour dix pistoles |
RÉCITER | Je n'ai attrapé de leur manière de réciter que ce qui m'a d'abord sauté aux yeux |
REDONNER | Ah ! monsieur, vous me redonnez la vie ! |
REGARDER | Les femmes qui... regardent un chacun du haut en bas |
REMPLIR | Il faut un roi qui soit gros et gras comme quatre ; un roi morbleu ! qui soit entripaillé comme il faut, un roi d'une vaste circonférence, et qui puisse remplir un trône de la belle manière |
REMPLIR | Vous faites le poëte, vous, et vous devez vous remplir de ce personnage |
RÉPÉTER | Puisque nous voilà tous habillés, et que le roi ne doit venir de deux heures, employons ce temps à répéter notre affaire, et voir la manière dont il faut jouer les choses |
RÉPÉTER | Songeons à répéter, s'il vous plaît |
RÉPÉTITION | Souffrez que j'interrompe pour un peu la répétition |
REPOUSSABLE | Et quand même l'huissier, à vos désirs inexorable, Vous trouverait en face un marquis repoussable, Ne démordez point pour cela |
REPRÉSENTER | Vouloir contrefaire un comédien dans un rôle comique, ce n'est pas le peindre lui-même, c'est peindre d'après lui les personnages qu'il représente |
RIPOSTE | Lorsqu'ils ont délibéré s'ils joueraient le Portrait du peintre, sur la crainte d'une riposte, quelques-uns d'entre eux n'ont-ils pas répondu.... |
RIRE | Je te promets, marquis, qu'il fait dessein d'aller sur le théâtre rire, avec tous les autres, du portrait qu'on a fait de lui. - Parbleu ! ce sera du bout des dents qu'il rira |
RÔLE | Nous ne savons pas nos rôles, et c'est nous faire enrager.... que de nous obliger à jouer de la sorte |
SATIRISÉ, ÉE | Je vous laisse à penser si tous ceux qui se croient satirisés par Molière, ne prendront pas l'occasion de se venger de lui |
SATIRISER | Cela lui apprendra à vouloir satiriser tout |
SAUTER | Je n'ai attrapé de leur manière de réciter que ce qui m'a d'abord sauté aux yeux |
SAVOIR | Le moyen de jouer ce qu'on ne sait pas |
SONGER | J'avais songé une comédie où il y aurait eu un poëte |
TERRE | Comment, cet impertinent ne veut pas que les femmes aient de l'esprit ! il condamne toutes nos expressions élevées, et prétend que nous parlions toujours terre à terre ! |
TÊTE | C'est une idée qui m'avait passé une fois par la tête |
TOUT, TOUTE | On m'a montré la pièce ; et, comme tout ce qu'il y a d'agréable sont effectivement les idées qui ont été prises de Molière.... |
TROUPE | J'avais songé une comédie où il y aurait eu un poëte... qui serait venu pour offrir une pièce à une troupe de comédiens nouvellement arrivés de la campagne |
TURLUPINADE | Chevalier, tu devrais faire prendre médecine à tes canons. - Comment ? - Ils se portent fort mal. - Serviteur à la turlupinade |
VENIR | C'était une affaire toute trouvée, et qui venait fort bien à la chose |
VÔTRE (LE) ou VÔTRE (LA) | Tenez-moi des vôtres, mon cher |
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