Définition de COUDOYER

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : kou-do-ié ; quelques-uns disent koudoi-ié

DÉFINITIONS

1
Heurter quelqu'un du coude. Il faut prendre garde de coudoyer les gens.
Je coudoyai les plus proches pour me faire place
de D'ABLANCOURT dans Lucien, t. II, dans RICHELET
Jetez-vous dans la foule et tranchez du notable, Coudoyez un chacun, point du tout de quartier ; Pressez, poussez, faites le diable
J'ai trop de répugnance à coudoyer un mort
2
Sémantique : Fig.
La décence même y babille, Et par la gaîté qui prend feu, Se laisse coudoyer un peu
de Pierre Jean de BÉRANGER dans Gourmands.
Le vieil arbre que l'âge ploie, Le donjon qu'un moulin coudoie
Sémantique : Fig. et familièrement. On n'est pas tous les jours coudoyé par un homme de génie, c'est-à-dire un homme de génie se rencontre rarement.
Sans être coudoyé par un Démosthène ou par un Cicéron
3
Se coudoyer, Nature : v. réfl. Se toucher l'un l'autre du coude. Nous étions si serrés à table, qu'il était impossible de ne pas se coudoyer.
On s'arrête, on s'assied, on voit passer la foule Qui sur l'étroit degré se coudoie et se foule

HISTORIQUE

1
XVIe s.
À pied je me crotte jusques aux fesses, et les petites gens sont subjects par ces rues à estre chocquez et coudoyez, à faulte d'apparence
de Michel de MONTAIGNE dans IV, 278

ÉTYMOLOGIE

1
Coude.

Synonymes de COUDOYER

Termes proches de COUDOYER