Définition de COUDOYER
Prononciation : kou-do-ié ; quelques-uns disent koudoi-ié
DÉFINITIONS
1
Heurter quelqu'un du coude. Il faut prendre garde de coudoyer les gens.Je coudoyai les plus proches pour me faire place
de D'ABLANCOURT dans Lucien, t. II, dans RICHELET
Jetez-vous dans la foule et tranchez du notable, Coudoyez un chacun, point du tout de quartier ; Pressez, poussez, faites le diable
J'ai trop de répugnance à coudoyer un mort
2
Sémantique : Fig.La décence même y babille, Et par la gaîté qui prend feu, Se laisse coudoyer un peu
de Pierre Jean de BÉRANGER dans Gourmands.
Le vieil arbre que l'âge ploie, Le donjon qu'un moulin coudoie
de Victor HUGO dans F. d'aut. 34
Sémantique : Fig. et familièrement. On n'est pas tous les jours coudoyé par un homme de génie, c'est-à-dire un homme de génie se rencontre rarement.
Sans être coudoyé par un Démosthène ou par un Cicéron
de Denis DIDEROT dans Essai sur Claude.
3
Se coudoyer, Nature : v. réfl. Se toucher l'un l'autre du coude. Nous étions si serrés à table, qu'il était impossible de ne pas se coudoyer.On s'arrête, on s'assied, on voit passer la foule Qui sur l'étroit degré se coudoie et se foule
de Alphonse de LAMARTINE dans Harm. III, 6
HISTORIQUE
1
XVIe s.À pied je me crotte jusques aux fesses, et les petites gens sont subjects par ces rues à estre chocquez et coudoyez, à faulte d'apparence
de Michel de MONTAIGNE dans IV, 278
ÉTYMOLOGIE
1
Coude.Synonymes de COUDOYER
- ACHOPPER
- APERCEVOIR
- ATTEINDRE
- BORDER
- BUTER
- COGNER
- CÔTOYER
- CROISER
- EFFLEURER
- FRISER
- FRÔLER
- HEURTER
- LONGER
- RASER
- RENCONTRER
- RETROUVER
- TAPER
- TOUCHER