Définition de DOUER

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : dou-é

DÉFINITIONS

1
Sémantique : Terme de droit. Assigner un douaire à celle qu'on épouse.
Je dis que le futur peut, comme bon lui semble, Douer la future
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Éc. des f. IV, 2
2
Dans le langage général, gratifier, accorder, en parlant de Dieu, de la nature, des génies, des fées. La nature l'a doué d'heureuses facultés.
On ne saurait dire si Ésope eut sujet de remercier la nature ou bien de se plaindre d'elle ; car, en le douant d'un très bel esprit, elle le fit naître difforme et laid de visage
de Jean de LA FONTAINE dans Vie d'Ésope
Malheureuse, les dieux ont-ils doué tes pleurs De ces charmes puissants qui fléchissent les coeurs ?
de DESFONTAINES dans

HISTORIQUE

1
XIIe s.
Toute sa terre nequident [néanmoins] m'a donée ; De Ribemont iert [sera] ma feme doée
dans Raoul de C. 224
2
XIIIe s.
Veullez que vostre mere m'ame de s'amour doe
dans Berte, XXXIII
Li enfant de le [la] premiere feme emportent le [la] moitié dont lor mere fu douée
de Philippe de BEAUMANOIR dans XIII, 2
Li prestres fet dire à l'omme quant il espouse [célèbre le mariage] : Du douaire qui est devisés entre mes amis et les tiens, te deu
de Philippe de BEAUMANOIR dans ib.
Trop pou [peu] fu de tiex [tels] hommes, ne de si bien doez, Puis que Diex fu por nous en sainte croix cloez
de Jean Chopinel, dit Jean DE MEUNG dans Test. 103
3
XVe s.
Raporter la besongne en tel point que la pucelle soit tenue de vous regracier, et qu'elle puisse avoir occasion de vous aymer, et vous douer de son gent corps
dans Perceforest, t. II, f° 8
4
XVIe s.
Icy chez luy, où par devote emprise Fonda, bastit, et doua ceste eglise
de Clément MAROT dans III, 246

ÉTYMOLOGIE

1
Provenç. et espagn. dotar ; ital. dotare ; du latin dotare, de dos, dotis, dot (voy. DOT).

Synonymes de DOUER

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