Définition de BOUTADE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : bou-ta-d'

DÉFINITIONS

1
Coup porté, saillie d'esprit ou d'humeur, caprice.
Pousser jusqu'à l'excès ma critique boutade
de Nicolas BOILEAU-DESPRÉAUX dans Sat. XI
M. de Richelieu et M. de Rohan étaient gens à boutades qui ne donnèrent pas peu d'affaires aux autres
de Louis de Rouvroy, duc de SAINT-SIMON dans 18, 210
Eh bien ! souperons-nous avant la promenade ? - Non, je jeûne ce soir. - D'où vient cette boutade ?
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Éc. des femmes, IV, 8
Vient-il de la province une satire fade, D'un plaisant du pays insipide boutade, Pour la faire courir on dit qu'elle est de moi
de Nicolas BOILEAU-DESPRÉAUX dans Ép. VI
Sémantique : Par extension, petite pièce de vers où l'on décharge sa mauvaise humeur sur les hommes et sur les choses. C'est une espèce de satire, mais courte, sans plan et sans prétention.
2
Ancienne danse.
Elles vous prient de ne plus tant danser la boutade et de choisir quelque danse plus grave comme les branles ou la pavane
de Vincent VOITURE dans Lett. 102

HISTORIQUE

1
XVIe s.
Je hazarde souvent des boutades de mon esprit, desquelles je me desfie
de Michel de MONTAIGNE dans IV, 64
Qui ne juge que ce sont boutées d'un courage eslancé hors de son giste ?
de Michel de MONTAIGNE dans II, 22

ÉTYMOLOGIE

1
Bouter. L'ancienne forme était boutée, qui fut longtemps usité seul ; boutade fut fait dans le XVIe siècle, d'après les formes espagnole et italienne.

Synonymes de BOUTADE

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