L'oeuvre Zaïre de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE
Ecrit par François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE
Date : 1732
Citations de "Zaïre"
Pages 1
Utilisé pour le mot | Citation |
À | Pour languir aux déserts de l'antique Arabie |
ABAISSER | Une esclave chrétienne et que j'ai pu laisser Dans les plus vils emplois languir sans l'abaisser |
ABAISSER | Plutôt que jusque-là j'abaisse mon orgueil.... |
ABAISSER | Voudra - t- il qu'on s'abaisse à ces honteux moyens ? |
ABANDONNÉ, ÉE | Loin de ses parents, aux fers abandonnée |
ABHORRER | Je hais le monde entier, je m'abhorre moi-même |
ABOMINABLE | Fourbe abominable |
ACCABLÉ, ÉE | Lusignan, ce vieillard accablé de douleurs |
ACCOMPLIR | Promets au roi Louis, à l'Europe, à ton père, De ne point accomplir cet hymen odieux, Avant que le pontife ait éclairé tes yeux |
ACCOUTUMÉ, ÉE | Ma raison, chaque jour, s'y voit accoutumée |
ACHEVER | Parle, achève, ô mon Dieu ! Ce sont là de tes coups |
ACQUÉRIR | Quelle gloire il acquit dans ces tristes combats ! |
ACQUIS, ISE | Mes exploits près du roi parleront pour moi-même ; Il me rendra l'estime acquise à mon devoir |
ADMETTRE | .... Mon coeur, qui s'ignore, Peut-il admettre un Dieu que mon amant abhorre ? |
ADRESSÉ, ÉE | Je fixe ses regards à moi seul adressés |
AFFAIBLIR | .... Mes maux m'ont affaibli plus encor que mes ans |
AFFLIGER | Je viens de l'affliger, c'est à moi d'adoucir Le déplaisir mortel qu'elle a dû ressentir |
AFFREUX, EUSE | Il m'est affreux, seigneur, de vous déplaire |
AIDER | En quels lieux sommes-nous ? aidez mes faibles yeux |
AIMABLE | Aimable pitié |
AISÉ, ÉE | Sans doute il est aisé de s'en laisser troubler |
ALLER | Je m'en vais t'étonner : son superbe courage.... |
ALLIER | Dis-lui que je lui donne Celui que la naissance allie à sa couronne |
ALTÉRÉ, ÉE | Je vois ces fiers chrétiens, de rapine altérés |
ALTÉRER | Mais quel triste mélange altère ce bonheur ! |
AMERTUME | Il meurt dans l'amertume, et son âme incertaine Demande en soupirant si vous êtes chrétienne |
AMI, IE | D'une heure encore, ami, mon bonheur se diffère |
AMOUR | Si d'une égale amour votre coeur est épris |
ANATHÈME | L'eau du baptême Ne vous apporte point la mort et l'anathème |
ANÉANTI, IE | Le reste de la terre anéanti pour moi |
ANNONCER | Moins il peut souffrir Qu'on vous ose annoncer un Dieu qu'il doit haïr |
ANNONCER | Tout annonce le Dieu qu'ont vengé tes ancêtres |
APPAREIL | .... ont de ce grand hymen suspendu l'appareil |
ARDEMMENT | Je l'avouerai, mon coeur ne veut rien qu'ardemment |
ARDEUR | J'attends avec ardeur Cette eau sainte, cette eau qui doit guérir mon coeur |
ARIDE | Pour languir aux déserts de l'aride Arabie |
ARRACHER | Mes bienfaits, mon respect, mes soins, ma confiance Ont arraché de vous quelque reconnaissance |
ARRÊTER | Dans la première enceinte il arrête ses pas |
ARRÊTER | Non, c'est trop sur Zaïre arrêter un soupçon |
ART | L'art le plus innocent tient de la perfidie |
ASILE ou ASYLE | Et la cour de Louis est l'asile des rois |
ASSERVI, IE | Je vois à l'amour seul ma maîtresse asservie |
ASSERVIR | César asservit son pays.... Mon père asservit le Jourdain |
ATTACHÉ, ÉE | L'un à l'autre attachés depuis notre naissance |
ATTAQUÉ, ÉE | Votre coeur par un maître attaqué chaque jour |
ATTEINT, EINTE | De quel trouble nouveau tous mes sens sont atteints ! |
AURORE | Le jour qui vous éclaire est pour vous à l'aurore |
AVANTAGE | Le juste aussi bien que le sage Du crime et du malheur sait tirer avantage |
AVANT-COUREUR | .... Ces pleurs Du sang qui va couler sont les avant-coureurs |
AVEU | Dieu, reçois son aveu du sein de ton empire |
AVILIR | Moi, jaloux ! qu'à ce point ma fierté s'avilisse ! |
BAISSER | Tu pleures, malheureuse, et tu baisses les yeux |
BALANCER | Tu balançais son Dieu dans son coeur alarmé |
BAPTÊME | Répandre sur son front l'eau sainte du baptême |
BEAU ou BEL, BELLE | Un vieillard qui succombe au poids de ses années Peut-il troubler ici vos belles destinées ? |
BERCEAU | Je sortais du berceau.... |
BIEN | Cet hyménée Était un bien suprême à mon âme étonnée |
BIEN | Est-ce à moi que l'on parle ? ai-je bien entendu ? |
BIEN | De ce trait généreux serait-il bien capable ? |
BLANCHI, IE | Ce père des chrétiens Resserré loin de nous, blanchi dans les liens |
BLASPHÉMER | Ton Dieu que tu trahis, ton Dieu que tu blasphèmes |
BLESSÉ, ÉE | Ce malheureux amour dont votre âme est blessée |
BLESSER | Ah ! sans doute, l'horreur d'une action si noire Vous guérit d'un amour qui blessait votre gloire |
BRAS | Le dieu que vous servez vous adopta pour fille, Vous êtes dans ses bras, il parle à votre coeur |
BRÛLER | N'imputez qu'à ce feu qui brûle encor mon âme.... |
BRÛLER | Mon frère, ayez pitié d'une soeur égarée. Qui brûle, qui gémit, qui meurt désespérée |
BRÛLER | Près d'un amant qu'elle aime et qui brûle à ses pieds |
CACHOT | Dans un cachot affreux abandonné vingt ans, Mes larmes t'imploraient pour mes tristes enfants |
CALAMITÉ | Après ces jours de sang et de calamités |
CAPABLE | Apprenez qu'Orosmane est capable de tout |
CAPABLE | Trop capable déjà de sentir son malheur |
CARACTÈRE | Des chevaliers français tel est le caractère |
CE | C'est vous, digne Français, à qui je viens parler |
CE | Mais me voir à ce point trompé par ce que j'aime |
CÉLÉBRER | Lorsque de leur naissance on célébrait la fête |
CÉRÉMONIE | Le trône, les festins et la cérémonie, Tout est prêt |
CHARITABLE | J'honore, je chéris ces charitables lois, Ces lois qui, de la terre écartant les misères, Des humains attendris font un peuple de frères |
CHASSER | Chassez de vos regards la plainte et le reproche |
CHEVALIER | Des chevaliers français tel est le caractère |
CHUTE | Insensible à sa chute et grand dans ses misères |
CIMENTER | Nos communs ennemis cimentent ma puissance |
COLORER | Des raisons dont la flatteuse adresse à mes yeux éblouis colorant vos refus.... |
COMBATTRE | Je combattais, Seigneur, avec Montmorency |
COMMANDER | Tu veux commander seul à mes sens éperdus |
COMMUN, UNE | Qu'auraient donc de commun cette secte et ma flamme ? |
COMPAGNE | Compagnes d'un époux et reines en tous lieux |
COMPATIR | Qui ne sait compatir aux maux qu'on a soufferts ? |
CONCEVOIR | N'en aurions-nous conçu qu'une vaine espérance ? |
CONFIRMÉ, ÉE | Lorsque ta raison par l'âge confirmée.... |
CONFIRMER | Du dieu de Mahomet la puissance invoquée Confirme mes serments et préside à mes feux |
CONFONDU, UE | Esclave dans la foule où j'étais confondue.... |
CONNAISSANCE | Hélas ! De mes enfants auriez-vous connaissance ? |
CONNAÎTRE | Mais si la vérité par toi se fait connaître |
CONNAÎTRE | Guide-moi, Dieu puissant, je ne me connais pas |
CONSISTER | Et la félicité des coeurs tels que les nôtres Consiste à tout quitter pour le bonheur des autres |
CONTEMPLER | D'un oeil plus recueilli contemplant ma fortune |
CONTRAINTE | Libres sans déshonneur et sages sans contrainte |
CONTRÉE | Vous ne me parlez plus de ces belles contrées Où d'un peuple poli les femmes adorées Reçoivent cet encens que l'on doit à vos yeux |
CORROMPRE | Vous comprenez assez quelle amertume affreuse Corrompait de mes jours la durée odieuse |
CÔTÉ | Je veux voir à quel point une femme hardie Saura de son côté pousser la perfidie |
COUP | Quel coup vient nous confondre ! |
COURAGE | Un étranger, Fatime, un captif inconnu Promet beaucoup, tient peu, permet à son courage Des serments indiscrets pour sortir d'esclavage |
COURBÉ, ÉE | Et notre dernier roi, courbé du faix des ans |
COURS | Je voudrais que du ciel le barbare secours De mon sang dans mon coeur eût arrêté le cours |
COÛTER | Il pourra m'en coûter ; mais mon coeur s'y résout |
COUTUME | La coutume, la loi plia mes premiers ans à la religion des heureux Musulmans |
CRAINDRE | Craignant surtout qu'à rougir on l'expose |
CRÉANCE | Les soins qu'on prend de notre enfance Forment nos sentiments, nos moeurs, notre créance |
CRIMINEL, ELLE | Je mouille devant lui de larmes criminelles Ces lieux où tu m'as dit qu'il choisit son séjour |
CROIRE | Et j'en croyais trop tôt un déplaisir mortel |
CROIRE | Je me croirais haï d'être aimé faiblement |
CROISSANT | Le sort longtemps barbare Me fit quitter bientôt l'empire du croissant |
CROIX | Paris va révérer le martyr de la croix |
CROIX | Cette croix dont cent fois mes soins vous ont parée, Peut-être entre vos mains est-elle demeurée Comme un gage sacré de la fidélité Que vous deviez au Dieu que vous avez quitté |
CROYANCE | Je le vois trop ; les soins qu'on prend de notre enfance Forment nos sentiments, nos moeurs, notre croyance |
CRUELLEMENT | Cruellement blessé, mais trop fier pour me plaindre |
CULTE | Je lui dirai le culte où mon coeur est lié |
DANGEREUX, EUSE | Ce sexe dangereux qui veut tout asservir, S'il règne dans l'Europe, ici doit obéir |
DE | Qu'ils jugent en partant qui méritait le mieux, Des Français ou de moi, l'empire de ces lieux |
DE | Je me croirais haï d'être aimé faiblement |
DÉCHIRER | De quel ressouvenir mon âme est déchirée ? |
DÉGAGER | Je reviens dégager mes serments et les tiens |
DÉGUISEMENT | Par là, malgré la fraude et les déguisements, Vos yeux démêleront ses secrets sentiments |
DÉLIVRER | Le soudan, comme lui, gouverné par l'honneur, Croit en vous délivrant égaler son grand coeur |
DEMANDER | Je demande en tremblant une grâce de vous |
DÉMÊLER | Vos yeux démêleront ses secrets sentiments |
DÉMENTI, IE | Ordonne à mon courroux, à mes sens interdits Ces dédains affectés tant de fois démentis |
DÉMENTIR | Et je sens qu'à l'instant, prompte à me démentir, Je fais des voeux secrets pour n'en jamais sortir |
DÉMENTIR | Cette fierté qu'en nous soutient la modestie, Dans mon coeur à ce point ne s'est point démentie |
DEMEURER | Quoi ! madame, en vos mains elle [une croix] était demeurée ? |
DEPUIS | L'un à l'autre attachés depuis notre naissance |
DEPUIS | Il me fallut depuis gémir de votre absence |
DERNIER, IÈRE | Mon dernier fils, ma fille, aux chaînes réservés |
DÉROBER | Et je reprends ma gloire et ma félicité En dérobant mon sang à l'infidélité |
DÉROBER | Mes larmes malgré moi me dérobent sa vue |
DESCENDRE | Dieu tout-puissant, éclate en ta bonté, Fais descendre ta grâce en ce séjour profane |
DESCENDRE | La honte où je descends de me justifier |
DESCENDU, UE | Je vois la vérité dans ton coeur descendue |
DESCENDU, UE | Ce héros malheureux de Bouillon descendu.... |
DÉSESPÉRER | J'ai pu désespérer le coeur de son amant |
DÉSHONNEUR | [Les femmes de l'Occident] Libres sans déshonneur et sages sans contrainte |
DÉSIRER | On ne peut désirer ce qu'on ne connaît pas |
DESTIN | Connais-tu ton destin ? sais-tu quelle est ta mère ? |
DESTINÉE | Votre plus jeune fils, à qui les destinées Avaaient à peine encore accordé quatre années |
DÉTOURNER | Dieu, détourne de moi ces noirs pressentiments |
DEVOIR | Les chrétiens vous devraient une tête si chère |
DÉVORER | Le souvenir affreux dont l'horreur me dévore |
DICTER | Quoi ! ces affreux serments qu'on vient de te dicter.... |
DIEU | Du Dieu que nous servons le tombeau profané |
DIFFÉRER | Mon amant m'adorait et j'ai tout différé |
DIFFÉRER | D'une heure encore, ami, mon bonheur se diffère |
DIGNE | Dis-leur que j'ai donné la mort la plus affreuse à la plus digne femme, à la plus vertueuse |
DIGNE | Le plus froid mépris De vos caprices vains sera le digne prix |
DISCERNER | Vos yeux ont discerné les hommages du mien [coeur] |
DONC | Mais pourquoi donc ces pleurs, ces regrets, cette fuite ? |
DONT | Opprobre malheureux du sang dont vous sortez |
DORMIR | Tout dort, tout est tranquille ; et l'ombre de la nuit.... |
DOUTER | Il doute de sa fille et de ses sentiments |
DROIT | Leurs usages, leurs droits ne sont point mon exemple |
DU | Et notre dernier roi courbé du faix des ans |
EAU | J'allais moi-même Répandre sur son front l'eau sainte du baptême |
ÉCARTER | Ces lois qui de la terre écartant les misères.... |
ÉCLAIRCIR | Eh bien ! madame, il faut que vous m'éclaircissiez |
ÉCLAIRER | Lorsque ta raison par l'âge confirmée, Pour éclairer ta foi te prêtait son flambeau |
ÉCLAT | Que la foudre en éclats ne tombe que sur moi |
ÉCLAT | L'outrage et le danger Du malheureux éclat d'un amour passager |
ÉCLATER | Cet amour si puissant, ce charme de ma vie, Dans toute son ardeur n'avait point éclaté |
ÉCOUTER | Et si je n'écoutais que ta honte et ma gloire |
EFFRAYANT, ANTE | Quels regards effrayants vous me lancez, hélas ! |
ÉGALER | Tes maux vont égaler les maux où tu m'exposes |
ÉGALER | Je l'admirais moi-même, et mon coeur combattu S'indignait qu'un chrétien m'égalât en vertu |
ÉGARÉ, ÉE | Porte aux tiens ce poignard que mon bras égaré A plongé dans un sein qui dut m'être sacré |
ÉGARÉ, ÉE | Mon frère, ayez pitié d'une soeur égarée |
ÉLÈVE | Cet odieux chrétien, l'élève de la France |
ÉLEVER | Vous, seigneur ! ... ce sérail éleva votre enfance ? |
ÉMOTION | Et cette émotion dont son âme est remplie, A bientôt épuisé les forces de sa vie |
EMPLOYER | Vous pourriez de Zaïre employer la faveur |
ENCEINTE | Dans la première enceinte il arrête ses pas |
ENCENS | Les femmes adorées Reçoivent cet encens que l'on doit à vos yeux |
ENCHAÎNER | Quand Philippe à Bovine enchaînait la victoire |
ENCORE | Les premiers revers Qui frappèrent mes yeux à peine encore ouverts |
ENFER | Je reviendrai bientôt par un heureux baptême T'arracher aux enfers et te rendre à toi-même |
ENFERMÉ, ÉE | Au sérail des soudans dès l'enfance enfermée |
ENGAGER | Ah ! connaissez du moins l'erreur qui vous engage |
ENIVRÉ, ÉE | Mon âme enivrée Se remplit du bonheur de s'en voir adorée |
ENNUI | Ah ! que dis-tu ? pourquoi rappeler mes ennuis ? |
ENTENDRE | Tu pouvais de ses yeux entendre le langage |
ENTRAÎNER | Que tout chargé de fers à mes yeux on l'entraîne |
ENTRER | Qui sait si l'amour même entre dans ses douleurs ? |
ENTREVOIR | Dans l'espoir dont j'entrevois les charmes, Ne m'abandonnez pas, Dieu qui voyez mes larmes ! |
ENVAHI, IE | Vois ces murs, vois ce temple envahi par tes maîtres |
ENVIRONNER | Songe à ce bras puissant, vainqueur de tant de rois, à cet aimable front que la gloire environne |
ÉPERDU, UE | Je marche en frissonnant, mon coeur est éperdu.... |
ÉPERDU, UE | Tu veux commander seul à mes sens éperdus |
ÉPOUVANTÉ, ÉE | Je suis épouvanté de ce comble d'horreur |
ÉPUISÉ, ÉE | À t'en payer le prix ma fortune épuisée |
ÉPUISER | Viens épuiser mon flanc Du reste infortuné de cet auguste sang |
ERREUR | De ce soupçon jaloux écoutez-vous l'erreur ? |
ESCLAVE | J'eusse été près du Gange esclave des faux dieux, Chrétienne dans Paris, musulmane en ces lieux |
ÉTENDRE | La flamme dont brûla Sion désespérée S'étendit en fureur aux murs de Césarée |
ÉTERNEL, ELLE | Les ordres éternels D'un Dieu qui vous demande au pied de ses autels |
ÉTONNÉ, ÉE | Ah ! lisons : ma main tremble, et mon âme étonnée Prévoit que ce billet contient ma destinée |
EXCEPTÉ, ÉE | De ceux [captifs] qu'on peut te rendre il est seul excepté |
EXCÈS | Je veux avec excès vous aimer et vous plaire |
EXCUSER | Excuse les transports de ce coeur offensé |
EXEMPLE | Leurs usages, leurs droits, ne sont point mon exemple |
EXPIRÉ, ÉE | Et d'un père expiré j'apportais en ces lieux La volonté dernière et les derniers adieux |
FAIBLEMENT | Je me croirais haï, d'être aimé faiblement |
FAMILLE | Si vous ne voyez plus votre auguste famille, Le Dieu que vous servez vous adopte pour fille |
FAMILLE | Je vous revois enfin, chère et triste famille |
FARDEAU | Mon coeur peut-il porter, seul et privé d'appui, Le fardeau des devoirs qu'on m'impose aujourd'hui ? |
FAUX, FAUSSE | Cette grandeur Qu'on nomme si souvent du faux nom de bonheur |
FAUX, FAUSSE | Tranquille dans le crime et fausse avec douceur |
FAVEUR | Vous pourriez de Zaïre employer la faveur |
FAVEUR | Seigneur, s'il est ainsi, votre faveur est vaine ; Quel indigne soldat voudrait briser sa chaîne, Alors que dans les fers son chef est retenu ? |
FÉLICITÉ | Que vos félicités, s'il se peut, soient parfaites ! |
FERMETÉ | Mais j'ai la fermeté de savoir me contraindre |
FÉROCITÉ | Dans ta férocité, ton coeur impitoyable De ce trait généreux serait-il bien capable ? |
FIER | Je sais vous estimer autant que je vous aime, Et sur votre vertu me fier à vous-même |
FIXER | Sur les bords du Jourdain le ciel fixa nos pas |
FLAMBEAU | Lorsque ta raison, par l'âge confirmée, Pour éclairer ta foi te prêtait son flambeau |
FLAMME | Prisonnier avec moi dans Césarée en flamme |
FLANC | Barbare, il est trop vrai : viens épuiser mon flanc Du reste infortuné de cet auguste sang |
FLATTER | Mais ton orgueil ici se serait-il flatté D'effacer Orosmane en générosité ? |
FLATTEUR, EUSE | Quel espoir si flatteur, ou quels heureux destins De vos jours ténébreux ont fait des jours sereins ? |
FOI | Cet esclave chrétien Qui, sur sa foi, seigneur, a passé dans la France |
FOI | Martyr, ainsi que moi, de la foi de mes pères |
FORCE | Il donnera la force à vos bras languissants |
FORMÉ, ÉE | Je ne suis point formé du sang asiatique |
FORMER | Je le vois trop ; les soins qu'on prend de notre enfance Forment nos sentiments, nos moeurs, notre croyance |
FORT, ORTE | Mon amour est plus fort, plus grand que mes bienfaits |
FOURBE | Oh ! qu'il va me payer sa fourbe abominable ! |
FRÈRE | Ces lois qui, de la terre écartant les misères, Des humains attendris font un peuple de frères |
FRÈRE | Insensible à sa chute et grand dans ses misères, Il n'était attendri que des maux de ses frères |
FROID, OIDE | Je viens vous déclarer que le plus froid mépris De vos caprices vains sera le digne prix |
FRONT | Songe à ce bras puissant, vainqueur de tant de rois, à cet aimable front que la gloire couronne |
FUITE | Mais pourquoi donc ces pleurs, ces regrets, cette fuite ? |
FUMANT, ANTE | Lorsque les Sarrasins de carnage fumants Revinrent l'arracher à mes bras tout sanglants |
FUNESTE | Je voudrais des chrétiens voir l'heureuse contrée, Quitter ce lieu funeste à mon âme égarée |
FURIEUX, EUSE | Avez-vous dans le sein la cicatrice heureuse Du fer dont à mes yeux une main furieuse.... |
GARDER | Ah ! seigneur, ah ! du moins, gardez de jamais croire.... |
GÉMIR | Mon frère, ayez pitié d'une soeur égarée Qui brûle, qui gémit, qui meurt désespérée |
GÉMIR | Mais ne crois pas non plus que le mien [coeur] s'avilisse à souffrir des rigueurs, à gémir d'un caprice |
GÊNER | Le sérail d'un soudan, sa triste austérité, Ce nom d'esclave enfin, n'ont-ils rien qui vous gêne ? |
GÉNÉROSITÉ | ....Son orgueil se serait-il flatté D'effacer Orosmane en générosité ? |
GENOU | Les soudans qu'à genoux cet univers contemple |
GLACER | Vous me glacez de crainte en me parlant d'amour |
GLORIEUX, EUSE | Revoyant des Français le glorieux empire |
GOUVERNÉ, ÉE | Le soudan, comme lui gouverné par l'honneur.... |
GRAND, ANDE | Insensible à sa chute et grand dans ses misères |
GRAVER | L'instruction fait tout, et la main de nos pères Grave en nos faibles coeurs ces premiers caractères |
GUÉRIR | J'attends avec ardeur Cette eau sainte, cette eau qui peut guérir mon coeur |
HABITER | Que la terreur habite aux portes du palais |
HAÏ, ÏE | Je l'avouerai, mon coeur ne veut rien qu'ardemment ; Je me croirais haï d'être aimé faiblement |
HARDIESSE | À ce coupable excès porter la hardiesse ! |
HASARDER | Quoi ! regretter encor cette chaîne honteuse ! Hasarder la victoire ayant tant combattu ! |
HAUT, AUTE | Prends soin, du haut des cieux, d'une tête si chère |
HEUREUX, EUSE | Avez-vous dans le sein la cicatrice heureuse... ? |
HEUREUX, EUSE | Je voudrais des chrétiens voir l'heureuse contrée |
HEUREUX, EUSE | Je veux que tous les coeurs soient heureux de ma joie |
HEUREUX, EUSE | Je reviendrai bientôt par un heureux baptême, T'arracher aux enfers et te rendre à toi-même |
HONORER | Nérestan, Châtillon, et vous.... de qui les pleurs Dans ces moments si chers honorent mes malheurs |
HONTE | Et si je n'écoutais que ta honte et ma gloire |
HONTEUX, EUSE | Garde-toi de penser.... Que d'un maître absolu la superbe tendresse M'offre l'honneur honteux du rang de sa maîtresse |
HORREUR | Hélas ! le crime veille et son horreur me suit |
ICI | C'est ici le palais qu'ont bâti vos aïeux |
ICI | C'est ici la montagne où, lavant nos forfaits, Il [le Christ] voulut expirer sous les coups de l'impie ; C'est là que de sa tombe il rappela sa vie |
IDÉE | Moi qui, de tant de feux justement possédée, N'avais d'autre bonheur, d'autre soin, d'autre idée Que de t'entretenir, d'écouter ton amour ? |
IDOLÂTRIE | Cher Corasmin, je l'aime avec idolâtrie |
IGNORER | Et mon coeur qui s'ignore Peut-il admettre un Dieu que mon amant abhorre ? |
IGNORER | Je la laisse échapper ! je m'ignore moi-même |
IMPATIENT, ENTE | Jeune, impatient, léger, présomptueux |
IMPLORER | Dans un cachot affreux abandonné vingt ans, Mes larmes t'imploraient [ô Dieu], pour mes tristes enfants |
IMPORTUN, UNE | Ah ! chassons cette importune idée |
IMPOSANT, ANTE | Ce chrétien si vanté, qui remplissait Solyme De ce faste imposant de sa vertu sublime |
INCORRUPTIBLE | Rappeler des chrétiens le culte incorruptible |
INDIFFÉRENCE | Vous la verrez sans doute avec indifférence |
INDIGNE | Les éclaircissements sont indignes de moi |
INDIGNER | Je l'admirais moi-même, et mon coeur combattu S'indignait qu'un chrétien m'égalât en vertu |
INDISCRET, ÈTE | Un étranger, Fatime, un captif inconnu Promet beaucoup, tient peu, permet à son courage Des serments indiscrets pour sortir d'esclavage |
INFÂME | Ce secret qui pesait à son infâme coeur |
INFIDÉLITÉ | Et je reprends ma gloire et ma félicité En dérobant mon sang à l'infidélité |
INJURIEUX, EUSE | De mes transports jaloux l'injurieuse offense |
INJURIEUX, EUSE | Ne croyez pas non plus que mon honneur confie La vertu d'une épouse à ces monstres d'Asie, Du sérail des soudans gardes injurieux |
INONDER | Il ne reste que moi de ce sang glorieux Dont ton père et ton bras ont inondé ces lieux |
INQUIET, ÈTE | Vous vivez, vous calmez nos douleurs inquiètes |
INSENSIBLE | Insensible à sa chute et grand dans ses misères |
INSTRUCTION | L'instruction fait tout et la main de nos pères Grave en nos faibles coeurs les premiers caractères Que l'exemple et le temps nous viennent retracer, Et que peut-être en nous Dieu seul peut effacer |
INTÉRÊT | Eh bien ! quel intérêt si pressant et si tendre à ce vieillard chrétien votre coeur peut-il prendre ? |
INTRODUIRE | Au sérail, en secret, il allait s'introduire |
INVISIBLE | Je vois avec mépris ces maximes terribles Qui font de tant de rois des tyrans invisibles |
JADIS | Hélas ! de cette cour j'ai vu jadis la gloire |
JALOUX, OUSE | Moi jaloux ! qu'à ce point ma fierté s'avilisse ! |
JALOUX, OUSE | De ce soupçon jaloux écoutez-vous l'erreur ? |
JOIE | Je veux que tous les coeurs soient heureux de ma joie |
JOUIR | Chacun peut désormais jouir de mon aspect |
JUGER | Jugez-vous : répondez avec la vérité Que vous devez au moins à ma sincérité |
JUSTE | Un sentiment plus juste occupait tout mon coeur |
JUSTE | Il vaut mieux sur mes sens reprendre un juste empire |
LAISSER | Aux moeurs de l'Occident laissons cette bassesse |
LAISSER | Un regard de Zaïre aura pu l'aveugler : Sans doute il est aisé de s'en laisser troubler |
LANCER | Quels regards effrayants vous me lancez, hélas ! |
LANGAGE | Tu pouvais de ses yeux entendre le langage |
LANGUEUR | Je n'irai point, en proie à de lâches amours, Aux langueurs d'un sérail abandonner mes jours |
LANGUIR | Je vois de Mahomet ces lâches successeurs.... Sous un nom sans pouvoir languir dans Babylone |
LANGUIR | Ils n'abandonnent point leur fertile patrie Pour languir aux déserts de l'aride Arabie |
LAVER | C'est ici la montagne où, lavant nos forfaits, Il [Jésus] voulut expirer sous les coups de l'impie |
LE, LA, LES | Lusignan : M'ôter, par un seul mot, ma honte et mes ennuis, Dire, je suis chrétienne. - Zaïre : Oui, ....seigneur.... je le suis |
LÉGER, ÈRE | Cet odieux chrétien, l'élève de la France, Est jeune, impatient, léger, présomptueux |
LENT, ENTE | Que ces moments, grand Dieu, sont lents pour ma fureur ! |
LETTRE | Cette lettre, seigneur, à Zaïre adressée |
LEUR | Il est bien dur pour un coeur magnanime D'attendre des secours de ceux qu'on mésestime, Leurs refus sont affreux, leurs bienfaits font rougir |
LIBRE | Un entretien plus libre alors m'était permis |
LIEN | Resserré loin de nous, blanchi dans ses liens, [il] Gémit dans un cachot, privé de la lumière |
LIEN | Mais ce même héros, pour briser ses liens, Voudra-t-il qu'on s'abaisse à ces honteux moyens ? |
LIVRER | Tu vois mon sort, tu vois la honte où je me livre |
LUMIÈRE | Quelle lumière affreuse a passé dans mon coeur ? |
MAIN | L'instruction fait tout ; et la main de nos pères Grave en nos faibles coeurs ces premiers caractères |
MAISON | Et si je n'écoutais que la honte et ma gloire, L'honneur de ma maison, mon père, sa mémoire.... |
MALHEUREUX, EUSE | Ce malheureux amour dont votre âme est blessée |
MARQUE | Venez, prince, et montrez au plus grand des monarques De vos fers glorieux les vénérables marques |
MARTYR, YRE | Songe au moins, songe au sang qui coule dans tes veines !... C'est le sang des martyrs.... |
MASSACRER | Tigre altéré de sang, tu viens de massacrer Celle qui, malgré soi, constante à t'adorer.... |
MÉLANGE | Mais quel triste mélange altère ce bonheur ? |
MENACER | Ce tigre, encor farouche au sein de sa tendresse, Même en vous abordant, menaçait sa maîtresse |
MÉNAGER | Et prodigues d'un sang qu'ils devraient ménager |
MÉSESTIMER | Seigneur, il est bien dur, pour un coeur magnanime, D'attendre des secours de ceux qu'on mésestime |
MISÉRABLE | Misérable Zaïre ! Tu ne jouiras pas.... |
MODESTIE | Cette fierté qu'en nous soutient la modestie, Dans mon coeur à ce point ne s'est pas démentie |
MOEURS | Aux moeurs de l'Occident laissons cette bassesse |
MOINS | Songe au moins, songe au sang qui coule dans tes veines |
MOLLESSE | ....La mollesse est douce et sa suite est cruelle |
MOUILLER | Je mouille devant lui [Dieu] de larmes criminelles Ces lieux où tu m'as dit qu'il choisit son séjour |
MOYEN | Voudra-t-il qu'on s'abaisse à ces honteux moyens ? |
MUR | Quelle gloire il acquit dans ces tristes combats Perdus par les chrétiens sous les murs de Damas ! |
NAÏF, IVE | La nature naïve anime ses discours |
NAÎTRE | Le ciel m'a-t-il jamais permis de me connaître ? Ne m'a-t-il pas caché le sang qui m'a fait naître ? |
NE | Quel mortel fut jamais plus heureux que vous l'êtes ! |
NOBLE | Une pauvreté noble est tout ce qui me reste |
NOIRCEUR | Quel excès de noirceur ! |
NOMMER | Puisse cette grandeur qui vous est destinée, Qu'on nomme si souvent du faux nom de bonheur, Ne point laisser de trouble au fond de votre coeur ! |
NOUVEAU ou, devant une voyelle ou une h muette, NOUVEL, NOUVELLE | De quel trouble nouveau tous mes sens sont atteints ! |
NOUVEAU ou, devant une voyelle ou une h muette, NOUVEL, NOUVELLE | Il est vrai, dans l'horreur de ce péril nouveau ... |
OBJET | Cet objet que ma rage a privé de la vie |
OBSERVER | Mais parle ; tu pouvais observer son visage |
OBTENIR | Obtenez qu'avec lui je puisse revenir |
OCCUPER | Qu'un sentiment plus juste occupait tout mon coeur ! |
OEIL | Une autre aura des yeux, et va du moins connaître De quel prix mon amour et ma main devaient être |
OEUVRE | Je sais qu'il est indubitable Que, pour former oeuvre parfait, Il faudrait se donner au diable |
OFFENSANT, ANTE | Non, la reconnaissance est un faible retour, Un tribut offensant trop peu fait pour l'amour |
OFFRIR | Fatime, j'offre à Dieu mes blessures cruelles |
OMBRE | Dès que la nuit plus sombre Aux crimes des mortels viendra prêter son ombre |
ORDINAIRE | J'ai rempli d'un Français le devoir ordinaire |
ORGANE | Et quand ce saint pontife organe du Seigneur.... |
ORGUEIL | Plutôt que jusque-là j'abaisse mon orgueil, Je verrais sans pâlir les fers et le cercueil |
OTAGE | Je me rends prisonnier et demeure en otage |
ÔTER | Dissipez mes soupçons, ôtez-moi cette horreur, Ce trouble qui m'accable au comble du bonheur |
ÔTER | Ôtons-nous de ces lieux |
OUTRAGEANT, ANTE | Un amant qui ne vous connaît plus, Et qui, craignant surtout qu'à rougir on l'expose, D'un refus outrageant veut ignorer la cause |
PAIX | La paix de votre coeur augmente avec vos charmes |
PALAIS | C'est ici le palais qu'ont bâti vos aïeux |
PARÉ, ÉE | Le trône était tout prêt, le temple était paré |
PARENT | Parente de Louis, fille de Lusignan, Vous chrétienne et ma soeur, esclave d'un sultan ! |
PARLER | Et tu n'y peux rester sans renier ton père, Ton honneur qui te parle et ton Dieu qui t'éclaire |
PAROLE | Leur parole, leurs traits, De leur mère en effet sont les vivants portraits |
PARURE | Cette croix qui sur vous fut trouvée, Parure de l'enfance, avec soin conservée |
PASSER | Quelle lumière affreuse a passé dans mon coeur ! |
PASSER | Peut-être sa promesse a passé sa puissance |
PAYER | Ah ! qu'il va me payer sa fourbe abominable ! |
PÉRIR | [ô Dieu] J'ai vu tomber ton temple et périr ta mémoire |
PLEIN, EINE | C'est là ce Nérestan, ce héros plein d'honneur |
PLEUR | Voilà les premiers pleurs qui coulent de mes yeux |
PLI | Vos yeux démêleront ses secrets sentiments, Et des plis de son coeur verront tout l'artifice |
PLIÉ, ÉE | Ce bras [Dieu], qui rend la force aux plus faibles courages, Soutiendra ce roseau plié par les orages |
PLONGÉ, ÉE | Le sérail est plongé dans un profond silence |
POLI, IE | Depuis la régence d'Anne d'Autriche, ils [les Français] ont été le peuple le plus sociable et le plus poli de la terre |
POLI, IE | Vous ne me parlez plus de ces belles contrées Où d'un peuple poli les femmes adorées Reçoivent cet encens que l'on doit à vos yeux |
PORTER | Sous les murs du palais quelqu'un porte ses pas |
PORTER | À ce coupable excès porter sa hardiesse ! |
POUR | Je vais au roi des rois demander aujourd'hui Le prix de tous les maux que j'ai soufferts pour lui |
POUVOIR | Je viens me mettre en ton pouvoir |
PRÉSENT | Qui lui refuserait le présent de son coeur ? |
PRÉSOMPTUEUX, EUSE | Cet odieux chrétien, l'élève de la France, Est jeune, impatient, léger, présomptueux |
PRESSANT, ANTE | Eh bien ! quel intérêt si pressant et si tendre à ce vieillard chrétien votre coeur peut-il prendre ? |
PRIX | Je vais au roi des rois demander aujourd'hui Le prix de tous les maux que j'ai soufferts pour lui |
PRODIGUER | Aux malheureux chrétiens prodiguez mes largesses |
RAMPER | Je sais bien que cette profession [le commerce] est méprisée de nos petits-maîtres ; mais vous savez aussi que nos petits-maîtres et les vôtres sont l'espèce la plus ridicule qui rampe avec orgueil sur la surface de la terre |
RANGER | Si le ciel sous mes lois eût rangé la Syrie |
RANIMER | Dieu, ranime mes sens trop faibles pour ma joie ! |
RECEVOIR | Tiens, reçois ce billet a tous trois si fatal |
RECHERCHER | Je n'ai point recherché le trône et la grandeur |
REJOINDRE | Rejoins un malheureux à sa triste famille |
REMARQUER | Il soupirait.... ses yeux se sont tournés vers elle ; Les as-tu remarqués ? |
REMPLIR | Je remplis mes serments, mon honneur, mon devoir |
REMPLIR | Je ne vois qu'Orosmane ; et mon âme enivrée Se remplit du bonheur de s'en voir adorée |
REMPORTER | Reprends ta liberté, remporte tes richesses |
RENDRE | Je me rends prisonnier, et demeure en otage |
RENIER | Tu ne saurais marcher dans cet auguste lieu, Tu n'y peux faire un pas, sans y trouver ton Dieu ; Et tu n'y peux rester sans renier ton père, Ton honneur qui te parle, et ton Dieu qui t'éclaire |
REPRENDRE | Il devait délivrer dix chevaliers chrétiens, Venir rompre leurs fers, ou reprendre les siens |
REPRENDRE | Et je reprends ma gloire et ma félicité En dérobant mon sang à l'infidélité |
RÉPUBLIQUE | Vous êtes Anglais, mon cher ami, et je suis né en France ; mais ceux qui aiment les arts sont tous concitoyens ; les honnêtes gens qui pensent ont à peu près les mêmes principes, et ne composent qu'une république |
REQUINQUER (SE) | J'ai mon drame en public risqué, Et le parterre favorable, Au lieu de siffler m'a claqué.... Mais je ne suis pas requinqué Par un succès si désirable |
RESSERRÉ, ÉE | Depuis ce temps, ce père des chrétiens, Resserré loin de nous, blanchi dans ses liens, Gémit dans un cachot |
RESSORT | Sa joie en nous voyant, par de trop grands efforts, De ses sens affaiblis a rompu les ressorts |
RETARDÉ, ÉE | Leur liberté [de captifs], par moi trop longtemps retardée |
RETENU, UE | Quel indigne soldat voudrait briser sa chaîne, Alors que dans les fers son chef est retenu ? |
RETOUR | Je ne te parle point du sceptre qu'il me donne ; Non, la reconnaissance est un faible retour, Un tribut offensant, trop peu fait pour l'amour |
RÉUSSIR | On est assez sûr de réussir quand on parle aux passions des gens plus qu'à leur raison |
REVERS | Ce fut là le dernier de trente ans de revers |
RIVE | Le ciel porta vos pas aux rives de la France |
ROI | Je vais au roi des rois demander aujourd'hui Le prix de tous les maux que j'ai soufferts pour lui |
ROSEAU | Ce bras [de Dieu].... Soutiendra ce roseau plié par les orages |
ROUVRIR | Le sérail à ma voix pourra-t-il se rouvrir ? |
SAINT, AINTE | Ne pouvant la sauver, seigneur, j'allais moi-même Répandre sur son front l'eau sainte du baptême |
SANG | Songe au moins, songe au sang qui coule dans tes veines |
SEIN | ....Au sein d'une chrétienne il [Saladin] avait pris naissance |
SÉJOUR | Du séjour du trépas quelle voix me rappelle ? |
SEUL, EULE | Renvoyé dans Paris sur ma seule parole |
SI | Zaïre, vous m'aimez ? - Dieu ! si je l'aime, hélas ! |
SIFFLET | Même on m'avait pronostiqué Ce sifflet tant épouvantable, Avec quoi le public choqué Régale un auteur misérable |
SOLDAT | Moins instruit que fidèle, Je ne suis qu'un soldat, et je n'ai que du zèle |
SOLITAIRE | Ah ! c'est trop tôt chercher ce solitaire asile |
SOMBRE | Dès que la nuit plus sombre Aux crimes des mortels viendra prêter son ombre |
SOUDAN | Le sérail d'un soudan, sa triste austérité, Ce nom d'esclave, enfin, n'ont-ils rien qui vous gêne ? |
SOUHAITER | Je souhaite et je crains de rencontrer vos yeux |
SOUPÇONNEUX, EUSE | Quiconque est soupçonneux invite à le trahir |
SOURCE | Et cette émotion dont son âme est remplie A bientôt épuisé les sources de sa vie |
SUCCOMBER | Je me meurs.... je succombe à l'excès de ma rage |
SUIVRE | Des rois de l'Orient suivons l'antique usage |
SUPRÊME | Vole, et ne trahis point la volonté suprême D'un soudan qui commande et d'un ami qui t'aime |
SÛR, ÛRE | Mets en de sûres mains cette lettre cruelle |
SUSCITER | Dieu suscita le bras du puissant Saladin |
TENDRE | Toujours de vos bontés je vais m'entretenir, Chérir de vos vertus le tendre souvenir |
TENDRE | Zaïre est la première pièce de théâtre dans laquelle j'aie osé m'abandonner à toute la sensibilité de mon coeur ; c'est la seule tragédie tendre que j'aie faite |
TENDRE | Ma fille, tendre objet de mes dernières peines |
TENDU, UE | Tes frères, ces martyrs égorgés à mes yeux, T'ouvrent leurs bras sanglants tendus du haut des cieux |
TÉNÉBREUX, EUSE | Quel espoir si flatteur, ou quels heureux destins, De vos jours ténébreux ont fait des jours sereins ? |
TENIR | Un étranger, Fatime, un captif inconnu, Promet beaucoup, tient peu.... |
TENIR | L'art le plus innocent tient de la perfidie |
TOMBER | Lorsque du fier Anglais la valeur menaçante.... Satisfit en tombant aux lis qu'ils ont bravés |
TOMBER | J'ai vu tomber ton temple, et périr ta mémoire |
TOURNER | Tourne les yeux, sa tombe [de Jésus-Christ] est près de ce palais |
TOUT, TOUTE | Seule, loin de vous-même, et toute à mon ennui |
TRAHI, IE | Des chrétiens malheureux l'espérance est trahie |
TRAHIR | Quiconque est soupçonneux invite à le trahir |
TRAHIR | Penses-tu qu'en effet Zaïre me trahisse ? |
TRAVERS | Quoi ! ne voyez-vous pas toutes ses cruautés, Et l'âme d'un Tartare à travers ses bontés ? |
TRISTE | Le sérail d'un soudan, sa triste austérité |
VIE | Un pontife sacré viendra jusqu'en ces lieux Vous apporter la vie et dessiller vos yeux |
VIL, ILE | Une esclave chrétienne, et que j'ai pu laisser Dans les plus vils emplois languir sans l'abaisser |
VIOLENT, ENTE | Excuse les transports de ce coeur offensé ; Il est né violent, il aime, il est blessé |
VOIX | Et, lorsque la trompette et la voix de la guerre Du Nil au Pont-Euxin font retentir la terre |
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