Définition de RANIMER

DÉFINITIONS - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : ra-ni-mé

DÉFINITIONS

1
Rendre à la vie.
La voix du Dieu vivant a ranimé ta cendre
de Jean RACINE dans Athal. IV, 6
.... Par nos regrets les ranimerons-nous ?
de Jean-François DUCIS dans Rom. IV, 1
2
Sémantique : Par extension, redonner de la vigueur, du mouvement.
Par tes conseils flatteurs tu m'as su ranimer
de Jean RACINE dans Phèdre, III, 1
L'esprit qui règne dans la lettre de Bruxelles du 25 de novembre, ranimerait le pauvre hibou [Voltaire], si quelque chose pouvait le ranimer
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Lett. Prince de Ligne, 13 déc. 1776
Et moi, quand le midi de ses feux bienfaisants Ranime par degrés mes membres languissants....
de Alphonse de LAMARTINE dans Médit. I, 24
Réveiller les sens, tirer de la langueur.
Sa vue a ranimé mes esprits abattus
de Jean RACINE dans Athal. II, 5
Dieu, ranime mes sens trop faibles pour ma joie !
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Zaïre, II, 3
Sémantique : Fig.
Il est bien plus aisé de modérer les excès de piété que de ranimer sa langueur et sa paresse
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Carême, Mort.
3
Redonner du courage.
M. de Montausier ranima les citoyens par sa présence [en une peste], les excitant à s'aider mutuellement par des offices réciproques
de Esprit FLÉCHIER dans Duc de Mont.
4
Donner plus d'activité, en parlant de choses intellectuelles et morales. La conversation tombait, il la ranima.
N'importe, en l'attendant, préparons sa victoire ; Dans l'esprit d'un rival ranimons sa mémoire
de Pierre CORNEILLE dans Tite et Bérén. I, 3
Renouvelons-le dans nous, ce désir si salutaire ; ne cessons point de le réveiller, de le ranimer par la fréquente méditation de l'importance infinie du salut
de Louis BOURDALOUE dans Pensées, t. I, p. 52
Je voudrais vous marquer ce zèle avec lequel Mme d'Aiguillon ranimait la charité en un siècle où elle est non seulement refroidie, mais presque éteinte
de Esprit FLÉCHIER dans Aiguillon.
Mais ne craignez-vous point que.... Je ne ranime encor ma satirique audace ?
de Nicolas BOILEAU-DESPRÉAUX dans Épigr. XXX
Pour exercer leur vertu, ou ranimer leur vigilance
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Carême, Lazare.
Il n'a remarqué de votre rêve que ce qui ranimait ses douleurs
de Jean-Jacques ROUSSEAU dans Hél. V, 10
Ranimer à, exciter à.
Mais craignez avec moi que ce choix ne ranime Cette haine mourante à quelque nouveau crime
de Pierre CORNEILLE dans Rod. III, 4
5
Donner plus de force, plus d'éclat, en parlant d'objets physiques. Ranimer le feu qui s'éteignait. L'arrivée de troupes fraîches ranima le combat. Ranimer les couleurs d'un tableau. La joie a ranimé son teint. Une pluie douce ranime les plantes.
6
Se ranimer, Nature : v. réfl. Revenir à la vie.
Ces ossements se rejoindraient et se ranimeraient pour me dire : Pourquoi viens-tu mentir pour moi qui ne mentis jamais pour personne ?
de Esprit FLÉCHIER dans Duc de Montaus.
Les morts se ranimant à la voix d'Élisée
de Jean RACINE dans Athal. I, 1
7
Sémantique : Fig. Reprendre de nouvelles forces, une nouvelle activité.
Aussitôt Télémaque, dont les forces étaient épuisées, commence à se ranimer
de François de Salignac de La Mothe FÉNELON dans Tél. XVI
Je sentirai mon coeur encor se ranimer
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Tancr. I, 1
Il se ranime à parler de son ancien temps, de ses amours, de ses campagnes, des combats où il s'est trouvé, du courage de ses compatriotes
de Jean-Jacques ROUSSEAU dans Hél. V, 2
Je ne sais par quel hasard une superstition de mon enfance s'est ranimée dans mon coeur
de Anne Staël-Holstein, dite Mme DE STAËL dans Corinne, XI, 1

ÉTYMOLOGIE

1
Re..., et animer.

Synonymes de RANIMER

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