Définition de FUNESTE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : fu-nè-st'

DÉFINITIONS

1
Qui porte malheur et désolation avec soi.
Et c'est toujours prudence, en un péril funeste, D'offrir une moitié pour conserver le reste
de Pierre CORNEILLE dans Toison d'or, I, 2
Ce qu'il y avait de plus funeste, est que....
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Hist. III, 5
Passons chez Octavie, et donnons-lui le reste D'un jour autant heureux que je l'ai cru funeste
de Jean RACINE dans Brit. V, 3
Et par un coup funeste Andromaque m'arrache un coeur qu'elle déteste
de Jean RACINE dans Andr. IV, 5
Mais qui rend à vos yeux cet hymen si funeste ?
de Jean RACINE dans Bérén. I, 3
Vous ne démentez point une race funeste, Oui, vous êtes le sang d'Atrée et de Thyeste
de Jean RACINE dans Iph. IV, 4
Le naufrage et la mort sont moins funestes que les plaisirs qui attaquent la vertu
de François de Salignac de La Mothe FÉNELON dans Tél. I
Sur un rocher désert, l'effroi de la nature, Circé, pâle, interdite et la mort dans les yeux, Pleurait sa funeste aventure
de Jean-Baptiste ROUSSEAU dans Cantate, Circé.
Des impressions funestes qu'il a faites sur les esprits par de spécieuses calomnies
de Jean-François MARMONTEL dans Mém. X
Le coup funeste, le coup qui donne la mort.
Cet homme qui, à l'exemple de sa famille, cultivait les lettres et les armes et dont l'esprit égalait la valeur, reçoit le coup funeste qu'il avait tant cherché
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Mél. litt. Élog. fun. offic.
Funeste à. Ce jour m'est bien funeste.
Combien il en paraît [d'hommes] dans l'histoire, à qui leur audace a été funeste !
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Reine d'Anglet.
Je voudrais des chrétiens voir l'heureuse contrée, Quitter ce lieu funeste à mon âme égarée
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Zaïre, V, 3
2
Triste et douloureux. Je fis les plus funestes réflexions.
Si les devoirs de la nature nous appellent auprès de nos parents quand ils meurent, nous nous retirons d'auprès d'eux quand ils sont morts, afin de nous épargner ce funeste spectacle
de Pierre CORNEILLE dans Exam. d'Oed.
Et quoique mon courage Se fit de ce complot une funeste image
de Jean RACINE dans Andr. V, 3
Et qu'est-ce que sa vue a pour vous de funeste ?
de Jean RACINE dans Andr. II, 1
Vous verrai-je toujours, renonçant à la vie, Faire de votre mort les funestes apprêts ?
de Jean RACINE dans Phèdre, I, 3
Quittez, quittez, seigneur, ce funeste langage
de Jean RACINE dans Andr. II, 2

HISTORIQUE

1
XIVe s.
Sa famille estoit funeste et douloureuse pour cause de la mort de son frere
de Pierre BERCHEURE dans f° 44, verso.

ÉTYMOLOGIE

1
Lat. funestus, de même radical que funus, funérailles, et qui signifie proprement souillé par la mort.

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