L'oeuvre Andromaque de Jean RACINE

Ecrit par Jean RACINE

Date : 1667

Citations de "Andromaque"

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ÀMais enfin à l'autel il est allé tomber
ABAISSEREst-il juste après tout qu'un conquérant s'abaisse Sous la servile loi de tenir sa promesse ?
ABANDONNERPorte aux Grecs cet enfant que Pyrrhus m'abandonne
ABANDONNERDieux ! ne puis-je à ma joie abandonner mon âme ?
ABANDONNERElle me dédaignait, un autre l'abandonne
ABANDONNERAllons, à tes conseils, Phoenix, je m'abandonne
ABANDONNERVous vous abandonniez au crime en criminel
ABATTREChacun se disputait la gloire de l'abattre
ABATTU, UEDu vieux père d'Hector la valeur abattue Aux pieds de sa famille expirante à sa vue
ABHORRERHonteux d'avoir poussé tant de voeux superflus, Vous l'abhorriez : enfin, vous ne m'en parliez plus
ABORDVous ne m'attendiez pas, madame, et je vois bien Que mon abord ici trouble votre entretien
ABORDQui l'eût dit, qu'un rivage à mes yeux si funeste Présenterait d'abord Pilade aux yeux d'Oreste ?
ABRÉGERMais aussitôt ma main, à moi seule funeste, D'une infidèle vie abrégera le reste
ABSOLU, UEJe veux croire.... Que mes yeux sur votre âme étaient plus absolus
ABUSERJ'abuse, cher ami, de ton trop d'amitié
ABUSERJe vous abuserais si j'osais vous promettre Qu'entre vos mains, seigneur, il voulût le remettre
ACCABLÉ, ÉEVous pensez.... qu'un coeur, accablé de tant de déplaisirs, De son persécuteur ait brigué les soupirs ?
ACCABLERSous tant de morts, sous Troie, il fallait l'accabler
ACCABLERAssez et trop longtemps mon amitié t'accable
ACCABLERAmi, n'accable pas un malheureux qui t'aime
ACCEPTER.... puis-je espérer encore Que vous accepterez un coeur qui vous adore ?
ACCOMPLI, IEJ'étais né pour servir d'exemple à ta colère, Pour être du malheur un modèle accompli
ACCORDER.... je saurai peut-être accorder quelque jour Les soins de ma grandeur et ceux de mon amour
ACCORDERRéunissons trois coeurs qui n'ont pu s'accorder
ACHETERIl a par trop de sang acheté leur colère
ACHEVÉ, ÉEMa honte est confirmée et son crime achevé
ACHEVERL'amour achèverait de sortir de mon coeur
ACHEVERLe dessein en est pris, je le veux achever
ACHEVERHécube près d'Ulysse acheva sa misère
ACQUITTEREt n'ai-je pris sur moi le soin de tout l'État Que pour m'en acquitter par un assassinat ?
ADMIRERMais admire avec moi le sort dont la poursuite Me fait courir alors au piége que j'évite
ADORERAllez, en lui jurant que votre âme l'adore, Ä de nouveaux mépris l'encourager encore
ADOUCIREt déjà son courroux semble s'être adouci
ADRESSÉ, ÉECoup bien adressé.... une victime à moi seule adressée
ADRESSERLe seul [coeur] où mes regards prétendaient s'adresser
AGIRC'est lui qui de Pyrrhus fait agir le courroux
AGITÉ, ÉEDe soins plus importants je l'ai crue agitée
AH !Ah ! gardez-vous de le croire ! Ah ! que me dites-vous ? Ah ! si du fils d'Hector la perte était jurée
AILLEURSIl vous hait ; son âme ailleurs éprise....
AIMERJ'aime à voir que du moins vous vous rendiez justice
AIRCes gardes, cette cour, l'air qui nous environne, Tout dépend de Pyrrhus et surtout d'Hermione
ALARMEAh ! dissipez ces indignes alarmes
ALARMÉ, ÉEJe pensais en voyant sa tendresse alarmée....
ALARMERCet enfant dont la vie alarme tant d'États
ALLÉGUÉ, ÉEQuelle est cette rigueur tant de fois alléguée ?
ALLÉGUERN'alléguez point des droits que je veux oublier
ALLERJe ne condamne plus un courroux légitime, Et l'on vous va, seigneur, livrer votre victime
ALLERLeur haine va donner un père au fils d'Hector
ALLUMERVotre amour contre nous allume trop de haine
AMBASSADEVoilà donc le succès qu'aura votre ambassade
AMBASSADEURPar mes ambassadeurs mon coeur vous fut promis
ÂMESon âme ailleurs éprise
ÂMEChacun peut à son choix disposer de son âme
AMENERHélas ! qui peut savoir le destin qui m'amène ?
AMITIÉJe voue à votre fils une amitié de père
AMITIÉÔ Dieux ! tant de respects, une amitié si tendre, Que de raisons pour moi si vous pouviez m'entendre !
AMOURL'amour n'est pas un feu qu'on renferme en son âme ; Tout nous trahit
AMOURSur la foi d'une amour si saintement jurée
AMOURPour un fils jusqu'où va notre amour
AMOUREUX, EUSEIl poursuit seulement ses amoureux projets
ANIMERVoilà depuis un an le seul soin qui m'anime
APAISERMon coeur court après elle et cherche à s'apaiser
APPARENCEHermione, seigneur, au moins en apparence, Semble de son amant dédaigner l'inconstance
APPELERQuelquefois elle appelle Oreste à son secours
APPELERNos vaisseaux sont tout prêts et le vent nous appelle
APPORTERVotre rivale en pleurs Vient à vos pieds sans doute apporter ses douleurs
APPRENDREL'ingrate, qui mettait son coeur à si haut prix, Apprend donc à son tour à souffrir des mépris
APPUYÉ, ÉEElle n'est en ces lieux que trop bien appuyée
APPUYER....En vain sur leur faiblesse appuyaient leur défense
APRÈSPensez-vous qu'après tout ses mânes en rougissent ?
ARBITREMais parle.... de son sort qui t'a rendu l'arbitre ?
ARDENT, ENTEDans des ruisseaux de sang Troie ardente plongée
ARDEURTant de soins, tant de pleurs, tant d'ardeurs inquiètes
ARDEUREst-ce là cette ardeur tant promise à sa cendre ?
ARMERMa mère en sa faveur arma la Grèce entière
ARRACHERJe viens voir si l'on peut arracher de ses bras Cet enfant dont la vie alarme tant d'États
ARRÊTNon, ne révoquons point l'arrêt de mon courroux ; Qu'il périsse....
ARRÊTERVous ne prétendiez point m'arrêter dans vos fers
ARRÊTERJe ne m'arrêtai point à cette ardeur nouvelle
ARTIFICEJe ne viens point armé d'un indigne artifice....
ASPIREREt je ne puis songer Que Troie en cet état aspire à se venger
ASSASSINSoyons des ennemis et non des assassins
ASSERVI, IEQuoi ! votre âme à l'amour en esclave asservie
ASSEZEt d'abord je trouvai ses princes assemblés Qu'un péril assez grand semblait avoir troublés
ASSEZAssez et trop longtemps mon amitié t'accable
ASSIÉGERIl viole en un jour les droits des souverains, Ceux même des autels où ma fureur l'assiége
ASSOCIERÀ mes tourments je veux l'associer
ASSURÉ, ÉEVos yeux ne sont que trop assurés de lui plaire
ASSUREREnfin de tous les Grecs satisfaites l'envie, Assurez leur vengeance, assurez votre vie
ASSURERVainement à son fils j'assurais mon secours
ASSURERContre mon ennemi laisse-moi m'assurer
ASSURERSur les soins d'une mère on peut s'en assurer
ATTAQUEFaisons de notre haine une commune attaque
ATTEINT, EINTEJe sais de quel remords son courage est atteint
ATTENDREIl n'attend qu'un prétexte à s'éloigner de lui
ATTRAITLe destin d'Oreste Est de venir sans cesse adorer vos attraits
AUDACEVoilà ses yeux, sa bouche, et déjà son audace
AUJOURD'HUID'aujourd'hui seulement je jouis de ma gloire
AUJOURD'HUIJe ne l'ai point encore embrassé d'aujourd'hui
AUSSIQu'il périsse ; aussi bien il ne vit plus pour nous
AUSSIAussi bien ce n'est pas la première injustice Dont la Grèce d'Achille a payé le service
AUSTÈREAustère devoir
AUTANTEt mon coeur soulevant mille secrets témoins M'en dira d'autant plus que vous m'en direz moins
AUTEURJe le plains, d'autant plus qu'auteur de son ennui....
AVANTVos bontés, madame, Ont gravé trop avant ses crimes dans mon âme
AVEUGLEPuisque après tant d'efforts ma résistance est vaine, Je me livre en aveugle au transport qui m'entraîne
BAIGNERQue ... malgré la pitié dont je me sens saisir, Dans le sang d'un enfant je me baigne à loisir
BALANCERJe ne balance point, je vole à son secours
BANDEAUJe vous ceins du bandeau préparé pour sa tête
BAS, BASSEIl suffit que mon coeur me condamne tout bas
BATTREVous voyez que la mer en vient battre les murs
BEAU ou BEL, BELLEConduisez ou suivez une fureur si belle
BIZARREBizarre destin
BLESSUREVos regards vont rouvrir mes blessures
BONTÉAprès tant de bontés dont il perd la mémoire
BONTÉDe mes lâches bontés mon courage est confus
BOUCHEQue mon coeur démentait ma bouche à tout moment
BOUTJusqu'au bout il a poussé l'outrage
BRASVous veniez de mon front observer la pâleur Pour aller dans ses bras rire de ma douleur
BRASJe vous offre mon bras
BRAVÉ, ÉEIl semblait.... Que tous les Grecs bravés en leur ambassadeur, Dussent de son hymen relever la splendeur
BRAVERVous qui braviez pour moi tant de périls divers
BRIGUERAinsi de tous les Grecs je brigue le suffrage
BRILLEREt d'un oeil où brillaient sa joie et son espoir
BROUILLERPlus on veut les brouiller, plus on va les unir
BRÛLANT, ANTEDes peuples qui, dix ans, ont fui devant Hector, Qui cent fois, effrayés de l'absence d'Achille, Dans leurs vaisseaux brûlants ont cherché leur asile
BRÛLANT, ANTEEntrant à la lueur de nos palais brûlants
BRÛLÉ, ÉEBrûlé de plus de feux....
CACHERJe leur ai commandé de cacher mon injure
CACHER.... Je ne m'en cache point
CALMEEn ce calme trompeur j'arrivai dans la Grèce
CAUSEElle en mourra, Phénix, et j'en serai la cause
CECe n'est plus le jouet d'une flamme servile, C'est Pyrrhus, c'est le fils et le rival d'Achille
CECe n'est pas les Troyens, c'est Hector qu'on poursuit
CEIl peut, dans ce désordre extrême, Épouser ce qu'il hait, et perdre ce qu'il aime
CÉDERJe suivais mon devoir et vous cédiez au vôtre
CEINDREJe vous ceins du bandeau préparé pour sa tête
CENDREDussé-je après dix ans voir mon palais en cendre !
CENDREVotre Ilion encor peut sortir de sa cendre
CHACUN, CHACUNEChacun se disputait la gloire de l'abattre
CHAÎNEDu sang qui vous unit je sais l'étroite chaîne
CHAÎNEJe sais de quels serments je romps pour vous les chaînes
CHAÎNETu vis mon désespoir ; et tu m'as vu depuis Traîner de mers en mers ma chaîne et mes ennuis
CHAMPUn autre vous dirait que dans les champs troyens Nos deux pères sans nous formèrent ces liens
CHANCELERVotre haine chancelle
CHANGERPyrrhus m'a reconnu, mais sans changer de face
CHARGÉ, ÉEEt qu'il meure chargé de la haine publique
CHARGERQuoi ! votre amour se veut charger d'une furie ?
CHARMANT, ANTECharmant espoir
CHARMEPar quel charme, oubliant tant de tourments soufferts, Pouvez-vous consentir à rentrer dans ses fers ?
CHARMEElle pleure en secret le mépris de ses charmes
CHÂTIMENTVous voulez qu'un roi meure, et pour son châtiment Vous ne donnez qu'un jour, qu'une heure, qu'un moment
CHER, CHÈREHermione, seigneur, peut m'être toujours chère
CHER, CHÈREEt que, finissant là sa haine et nos misères, Il ne séparât point des dépouilles si chères
CHERCHERUn courroux qui ne cherche que moi
CHERCHERMon coeur court après elle et cherche à s'apaiser
CHOIXChacun peut à son choix disposer de son âme
COEURCoeur perfide
COEURCrois-tu.... Qu'Andromaque en son coeur n'en sera pas jalouse ?
COEURSans me faire payer son salut [le salut de mon fils] de mon coeur
COEURPuis-je espérer encore Que vous accepterez un coeur qui vous adore ?
COEURCoeur accablé de déplaisirs
COEURAu travers des périls un grand coeur se fait jour
COLÈREQui foule aux pieds pour vous vos vainqueurs en colère
COLÈREJe n'épargnerai rien dans ma juste colère
COLÈREMais, seigneur, s'il le faut, si le ciel en colère Réserve à d'autres yeux la gloire de vous plaire....
COMBATTREDe cent peuples pour lui combattre la rigueur
COMBATTU, UEOreste vous adore, Mais de mille remords son esprit combattu....
COMBIENCombien à vos malheurs ai-je donné de larmes !
COMBLE....Pour comble d'ennui, Mon coeur, mon lâche coeur s'intéresse pour lui
COMBLEIl est au comble de ses voeux
COMBLEAu comble des douleurs tu m'as fait parvenir
COMMANDERTon coeur.... Prévoit qu'il ne pourra commander à tes larmes
COMMEVoilà comme je crus étouffer ma tendresse
COMMIS, ISELe sort d'Andromaque est commis à ta foi
COMMUN, UNENos ennemis communs
COMMUN, UNEFaisons de notre haine une commune attaque
COMPLICENon je ne serai point complice de ses crimes
COMPTÉ, ÉEVous lui pourrez bientôt prodiguer vos bontés [à votre fils], Et vos embrassements ne seront plus comptés
COMPTERTu comptes les moments que tu perds avec moi
COMPTEREn combattant pour vous, me sera-t-il permis De ne vous point compter parmi mes ennemis ?
CONCEVOIRJe conçois vos douleurs
CONCLUREAvant qu'on eût conclu ce fatal hyménée
CONDAMNERJe ne vois que malheurs qui condamnent les dieux
CONDUIT, UITEQue ne peut l'amitié conduite par l'amour ?
CONDUITEAllez, de votre sort laissez-moi la conduite
CONFIERMais je l'ai vue enfin me confier ses larmes
CONFIRMÉ, ÉEMa honte est confirmée
CONFONDRELa victoire et la nuit, plus cruelles que nous, Nous excitaient au meurtre et confondaient nos coups
CONFONDREQu'ils confondent leur haine et ne distinguent plus Le sang qui les fit vaincre et le sang des vaincus
CONFONDREUn regard confondrait Hermione et la Grèce
CONFONDU, UEDu coup dont ma raison vient d'être confondue
CONFUS, USEToute la Grèce éclate en murmures confus
CONFUS, USEDe mes lâches bontés mon courage est confus
CONGÉDIERLe cruel ! de quel oeil il m'a congédiée !
CONJURÉ, ÉETous les Grecs conjurés fondaient sur un rebelle
CONNAÎTREJe crains de me connaître en l'état où je suis ; De tout ce que tu vois, tâche de ne rien croire ; Crois que je n'aime plus ; vante-moi ma victoire
CONQUÉRANTJe l'ai vu vers le temple où son hymen s'apprête, Mener, en conquérant, sa nouvelle conquête
CONQUÉRIRIl peut me conquérir à ce prix sans danger
CONQUÊTEHé bien, mes soins vous ont rendu votre conquête [en parlant de Pyrrhus]
CONSENTEMENTJe vous réponds déjà de son consentement
CONSENTIRJe puis me plaindre à vous du sang que j'ai versé, Mais enfin je consens d'oublier le passé
CONSENTIRS'il le faut, je consens qu'on lui parle de moi
CONSERVERCraignez.... Que dans votre sein ce serpent élevé Ne vous punisse un jour de l'avoir conservé
CONSIDÉRERConsidère, Phénix, les troubles que j'évite
CONSPIRERTout conspirait pour lui : Ma famille vengée, et les Grecs dans la joie, Nos vaisseaux tous chargés des dépouilles de Troie
CONSPIRERQui croirait en effet.... Qu'un peuple tout entier, tant de fois triomphant, N'eût daigné conspirer que la mort d'un enfant ?
CONSULTERJe n'ai pour lui parler consulté que mon coeur
CONSUMÉ, ÉEConsumé de regrets
CONTENT, ENTE.... Père, sceptre, alliés, Content de votre coeur, il met tout à vos pieds
CONTRAINDREPour moi, loin de contraindre un si juste courroux
CONTRAIREJ'ai songé comme vous qu'à la Grèce, à mon père, à moi-même, en un mot, je devenais contraire, Que je relevais Troie et rendais imparfait Tout ce qu'a fait Achille et tout ce que j'ai fait
CONVIERÀ le sauver enfin c'est moi qui vous convie
COUPPercé de tant de coups, comment t'es-tu sauvé ?
COUPMais il me faut tout perdre et toujours par vos coups
COUPGardez qu'avant le coup votre dessein n'éclate
COUPMettons, encore un coup, toute la Grèce en flamme
COUPABLESi je te hais, est-il coupable de ma haine ?
COURBERMais du haut de la porte enfin nous l'avons vue, Un poignard à la main sur Pyrrhus se courber, Lever les yeux au ciel, se frapper et tomber
COURIRMais parmi ces périls où je cours pour vous plaire
COURIRMon coeur court après elle
COURONNERQuoi ! de mes ennemis couronnant l'insolence J'irais attendre ailleurs une lente vengeance
COURONNERVoilà par quels exploits il sut se couronner
COURROUXJe ne condamne plus un courroux légitime
COURROUXMa fortune va prendre une face nouvelle, Et déjà son courroux semble s'être adouci
COURSHé quoi ! votre courroux n'a-t-il pas eu son cours ?
COURSDe mes inimitiés le cours est achevé
COURSJe te vis.... Toujours de ma fureur interrompre le cours
COÛTEROh ! mon fils ! que tes jours coûtent cher à ta mère !
COUVERT, ERTEBientôt nos amis Viendront couverts du sang que je vous ai promis
COUVERT, ERTEEt les feux mal couverts n'en éclatent que mieux
COUVRIRD'un voile d'équité couvrant mon injustice
CRAINDREDes soupirs qui craignaient de se voir repoussés
CRAINDRETant qu'il vivra, craignez que je ne lui pardonne
CRAINDREOn craint qu'il n'essuyât les larmes de sa mère
CRÉDULITÉPardonne, cher Hector, à ma crédulité
CRINos Grecs n'ont répondu qu'avec un cri de rage
CRIMEJe ne sais de tout temps quelle injuste puissance Laisse le crime en paix et poursuit l'innocence
CROIREJe fis croire et je crus ma victoire certaine
CROIREEt de mille remords son esprit combattu Croit tantôt son amour et tantôt sa vertu
CROIREM'en croirez-vous ? Lassé de ses trompeurs attraits, Au lieu de l'enlever, fuyez-la pour jamais
CROIRESi j'en crois leurs alarmes
CROIREVous croyez qu'un amant vienne vous insulter ? Il vous rapporte un coeur qu'il n'a pu vous ôter
CROIREQue croira-t-on de vous, à voir ce que vous faites ?
CROIREJe croirais ses conseils et je verrais Pyrrhus
CROIREMais, si je m'en croyais, je ne le verrais pas
CROÎTREAh ! laisse à ma fureur le temps de croître encore
CRUAUTÉQue je bénis, seigneur, l'heureuse cruauté Qui vous rend.... - Tu l'as vu comme elle m'a traité
CRUEL, ELLEJ'ai mendié la mort chez des peuples cruels
CRUEL, ELLEAh ! souvenir cruel
CRUEL, ELLEEt même en ce moment où ta bouche cruelle Vient si tranquillement m'annoncer le trépas
CRUEL, ELLEJe ne t'ai point aimé, cruel ? qu'ai-je donc fait ?
DAIGNERDaigne-t-elle sur nous au moins tourner les yeux ? Quel orgueil !
DESans me faire payer son salut de mon coeur
DEAnimé d'un regard, je puis tout entreprendre
DEJadis Priam vaincu fut respecté d'Achille
DÉBATTREJe l'ai vu dans leurs mains quelque temps se débattre
DÉCIDERDu Troyen et du Grec faites-le décider ; Qu'il songe qui des deux il veut rendre ou garder
DÉCLARERIl [Oreste] a parlé, madame, et Pyrrhus se déclare
DÉÇU, UEMalgré mes voeux, seigneur, honteusement déçus
DÉDAIGNERJ'ai dédaigné pour toi les voeux de tous nos princes
DÉDAIGNERElle me dédaignait, un autre l'abandonne
DÉFENSEIl n'a pour sa défense Que les pleurs de sa mère et que son innocence
DÉFENSESans gardes, sans défense, il marche à cette fête
DÉFIERJe défiais ses yeux de me troubler jamais
DÉGAGER.... J'ai couru partout où ma perte certaine Dègageait mes serments et finissait ma peine
DÉGAGERDégagez-vous des soins dont vous êtes chargé
DÉGUISERS'il faut ne te rien déguiser, Mon innocence enfin commence à me peser
DÉGUISERCe n'est point avec toi que mon coeur se déguise
DEMAINS'il ne meurt aujourd'hui, je puis l'aimer demain
DEMANDERFaut-il que mes soupirs vous demandent sa vie ?
DÉMENTIREt ne voyais-tu pas dans mes emportements Que mon coeur démentait ma bouche à tous moments ?
DÉMENTIRIl dément ses exploits et les rend superflus
DEMEURERDemeurons toutefois pour troubler leur fortune
DEMI, IEMa colère à ses yeux n'a paru qu'à demi
DÉPENDANCETrop instruit de ses droits, trop plein de sa naissance, Il ne saurait souffrir la moindre dépendance
DÉPENDANT, ANTENos coeurs n'étaient point faits dépendants l'un de l'autre
DÉPENDRECes gardes, cette cour, l'air qui nous environne, Tout dépend de Pyrrhus et surtout d'Hermione
DÉPENSJe défendrai sa vie aux dépens de mes jours
DÉPITCrois que dans son dépit mon coeur est endurci
DÉPITJe vous l'avais prédit qu'en dépit de la Grèce De votre sort encor vous seriez la maîtresse
DÉPLAIREIl vous aurait déplu s'il pouvait vous déplaire
DÉPLAIRES'ils sont d'un ennemi qui cherche à vous déplaire
DÉPLAISIRParmi les déplaisirs où mon âme se noie
DÉPLORABLEPrêt à suivre partout le déplorable Oreste
DÉPOUILLEAh ! s'il l'était assez [magnanime] pour nous laisser du moins Au tombeau qu'à ta cendre [ô Hector] ont élevé mes soins, Et que, finissant là sa haine et nos misères, Il ne séparât point des dépouilles si chères !
DEPUISMais qui sait si depuis Je n'ai point en secret partagé vos ennuis ?
DÉROBERJe l'ai vu dans leurs bras quelque temps se débattre, Tout sanglant à leurs coups vouloir se dérober
DÉSARMÉ, ÉE[Je pensais] Que son fils me la dût renvoyer désarmée
DÉSAVOUERVa faire chez tes Grecs admirer ta fureur ; Va, je la désavoue, et tu me fais horreur
DESCENDREPeutêtre dans nos ports le verrons-nous descendre
DÉSORDREIl peut dans ce désordre extrème Épouser ce qu'il hait et perdre ce qu'il aime
DESSEINVoulez-vous qu'un dessein si beau, si généreux....
DESSEINGardez qu'avant le coup votre dessein n'éclate
DESTINMais un heureux destin le conduit en ces lieux
DESTINPour savoir nos destins j'irai vous retrouver
DESTINÉEEt mes sanglantes mains sur moi-même tournées Aussitôt malgré lui joindront nos destinées
DESTINERHé bien ! filles d'enfer, vos mains sont-elles prêtes ?.... à qui destinez-vous l'appareil qui vous suit ?
DESTINERCe prince.... à qui même en secret je m'étais destinée
DÉTESTABLEVoilà de ton amour le détestable fruit
DÉTESTERDétestant ses rigueurs, rabaissant ses attraits, Je défiais ses yeux de me troubler jamais
DÉTOURNERMais toi, par quelle erreur veux-tu toujours sur toi Détourner un courroux qui ne cherche que moi ?
DÉTOURNERN'a-t-il point détourné ses yeux vers le palais ?
DEVANTAh ! devant qu'il expire....
DEVOIRJe conçois vos douleurs ; mais un devoir austère, Quand mon père a parlé, m'ordonne de me taire
DEVOIRFuyons.... Mais si l'ingrat rentrait dans son devoir
DEVOIRAndromaque elle-même, à Pyrrhus si rebelle, Lui rend tous les devoirs d'une veuve fidèle
DÉVORERLe chagrin me dévore
DIADÈMEIl l'épouse ; il lui donne, avec son diadème, La foi que vous venez de recevoir vous-même
DIGNEDigne objet de leur crainte
DIREEt mon coeur soulevant mille secrets témoins, M'en dira d'autant plus que vous m'en direz moins
DISPOSERChacun peut à son gré disposer de son âme
DISPOSERQuel spectacle pour elle aujourd'hui se dispose !
DISPUTERChacun se disputait la gloire de l'abattre
DISSIMULERDissimulez, seigneur, c'est tout ce que je veux
DISSIPERAh ! dissipez ces indignes alarmes, Il a trop bien senti le pouvoir de vos charmes
DONCÔ sort, voilà donc de tes coups ? Et je n'ai donc vaincu que pour dépendre d'elle ?
DONNERJ'ai voulu vous donner les moyens de me plaire
DONNERMalgré la juste horreur que son crime me donne
DONTDu coup dont ma raison vient d'être confondue
DOULEURLa douleur qui se tait n'en est que plus funeste
DOUTERIngrat, je doute encor si je ne t'aime point
DOUX, DOUCEEt tout ingrat qu'il est, il me sera plus doux De mourir avec lui, que de vivre avec vous
DROITLa Grèce a-t-elle encor quelque droit sur sa vie ?
DUQui n'apaisaient les dieux que du sang des mortels
ÉCARTERLa fureur des eaux Presque aux yeux de l'Épire écarta nos vaisseaux
ÉCHAPPERSeigneur, quelque Troyen vous est-il échappé ?
ÉCHAPPERAh ! qu'un seul des soupirs que mon coeur vous envoie, S'il s'échappait vers elle, y porterait de joie !
ÉCHAUFFERFigure-toi Pyrrhus, les yeux étincelants, Et de sang tout couvert échauffant le carnage
ÉCLAIRERQuoi ! j'étouffe en mon coeur la raison qui m'éclaire !
ÉCLATEt quoique d'un autre oeil l'éclat victorieux Eût déjà prévenu le pouvoir de vos yeux
ÉCLATIl doit au sang d'Hector tout l'éclat de ses armes
ÉCLATERToute la Grèce éclate en murmures confus
ÉCLATERDis-lui par quels exploits leurs noms ont éclaté !
ÉCLATERPour la veuve d'Hector ses feux ont éclaté
ÉCLATERCombien je vais sur moi faire éclater de haines !
ÉCOUTEREh bien, madame, hé bien, écoutez donc Oreste
ÉCOUTERPylade, je suis las d'écouter la raison
EFFACÉ, ÉELes exploits de son père effacés par les siens
EFFACERDis-lui.... Que ses ressentiments doivent être effacés
EFFETSa mort sera l'effet de l'amour d'Hermione
EFFORTVotre âme... croit qu'en moi la haine est un effort d'amour
ÉGARÉ, ÉENous l'avons rencontrée Qui courait vers le temple, inquiète, égarée
ÉLEVERLe tombeau qu'à sa cendre ont élevé mes soins
ÉLEVERIl s'élève en la mienne [âme] une secrète joie
ELLEJe trouvai du plaisir à me perdre pour elle
EMBRASSÉ, ÉEEnsanglantant l'autel qu'il tenait embrassé
EMBRASSERJ'allais, seigneur, pleurer un instant avec lui ; Je ne l'ai point encore embrassé d'aujourd'hui
ÉMOUVOIRSans doute à cet aspect sa rage s'est émue
EMPLOYERSans qu'elle employât une seule prière
EMPORTEMENTMais ne voyais-tu pas, dans mes emportements, Que mon coeur démentait ma bouche à tous moments ?
EMPORTERJe n'emporterai donc qu'une inutile rage ?
EMPORTERLa fureur m'emportait, et je venais peut-être Menacer à la fois l'ingrate et son amant
EMPRESSEMENTOu ne dois-je imputer qu'à votre seul devoir L'heureux empressement qui vous porte à me voir ?
EMPRUNTÉ, ÉEEt sans chercher ailleurs des titres empruntés, Ne vous suffit-il pas de ceux que vous portez ?
ENEn ce calme trompeur j'arrivai dans la Grèce
ENEt peut-être, après tout, en l'état où je suis
ENLe sort dont les arrêts furent alors suivis Fit tomber en mes mains Andromaque et son fils
ENQuoi, vous en [de lui] attendez quelque injure nouvelle ?
ENMais, c'en est trop, Cléone
ENCOURAGERAllons de tous les Grecs encourager le zèle
ENCOURAGERÀ de nouveaux mépris l'encourager encore
ENDURCI, IECrois que dans son dépit mon coeur est endurci
ENDURERVous qui sans désespoir ne pouviez endurer Que Pyrrhus d'un regard la voulût honorer
ENFANTAinsi la Grèce en vous trouve un enfant rebelle
ENFEREh bien, filles d'enfer, vos mains sont-elles prêtes ? Pour qui sont ces serpents....
ENFERMERMa flamme par Hector fut jadis allumée, Avec lui dans la tombe elle s'est enfermée
ENFLAMMÉ, ÉEHé quoi ! ce courroux enflammé Contre un ingrat....
ENFONCÉ, ÉETandis que dans son sein votre bras enfoncé Cherche un reste de sang que l'âge avait glacé
ENGAGÉ, ÉEFais-lui valoir l'hymen où je me suis rangée ; Dis-lui qu'avant ma mort je lui fus engagée
ENGAGERSi sous mes lois, Amour, tu pouvais l'engager
ENIVRERJe l'ai vu vers le temple où son hymen s'apprête S'enivrer en marchant du plaisir de la voir
ENLEVERÀ qui destinez-vous l'appareil qui vous suit ? Venez-vous m'enlever dans l'éternelle nuit ?
ENNEMI, IENon, Cléone, il n'est point ennemi de lui-même
ENNUISa mort avancera la fin de mes ennuis
ENSANGLANTER[Priam] Ensanglantant l'autel qu'il tenait embrassé
ENSEMBLEVous me haïssez plus que tous les Grecs ensemble
ENSEVELI, IESurtout je redoutais cette mélancolie Où j'ai vu si longtemps votre âme ensevelie
ENTRAÎNERJe me livre en aveugle au transport qui m'entraîne
ENTRAÎNER....Tant de prudence entraîne trop de soin
ENTREHermione, seigneur, arrêtera vos coups ; Ses yeux s'opposeront entre son père et vous
ENTREMISEQui croirait en effet qu'une telle entreprise Du fils d'Agamemnon méritât l'entremise ?
ENTRETENIRD'une guerre si longue entretenir le reste
ENTRETIENN'avons-nous d'entretien que celui de ses pleurs ?
ENTREVOIR....Grâce au ciel, j'entrevoi.... Dieux ! quels ruisseaux de sang coulent autour de moi !
ENVIERJe ne viens point ici par de jalouses larmes Vous envier un coeur qui se rend à vos charmes
ENVIERAllons, n'envions plus son indigne conquête
ENVOYEROn m'envoie à Pyrrhus, j'entreprends ce voyage
ENVOYERAh ! qu'un seul des soupirs que mon coeur vous envoie, S'il s'échappait vers elle, y porterait de joie !
ÉPAIS, AISSEMais quelle épaisse nuit tout à coup m'environne ?
ÉPARGNERJe n'épargnerai rien dans ma juste colère
ÉPERDU, UEEt quelle âme, dis-moi, ne serait éperdue Du coup dont ma raison vient d'être confondue ?
ÉPOUVANTERLe nom seul d'assassin l'épouvante et l'arrête
ÉPRIS, ISECar enfin il vous hait ; son âme ailleurs éprise....
ÉPROUVERPensez-vous avoir seul éprouvé des alarmes ?
ESCLAVETout cela part d'un coeur toujours maître de soi, D'un héros qui n'est point esclave de sa foi
ESPÉRANCEGrâce aux dieux, mon malheur passe mon espérance
ESPOIRMe cherchiez-vous, madame ? Un espoir si charmant me serait-il permis ?
ESPRITQuoi ! toujours Andromaque occupe votre esprit
ESSAYERPerdez un ennemi d'autant plus dangereux Qu'il s'essaîra sur vous à combattre contre eux
ETEt voilà que tout d'un coup.... Et véritablement on ne saurait nier que.... Et vous prononcerez un arrêt si cruel !
ETVous-même de vos soins craignez la récompense, Et que dans votre sein ce serpent élevé Ne vous punisse un jour de l'avoir conservé
ÉTATEt peut-être après tout en l'état où je suis Sa mort avancera la fin de mes ennuis
ÉTEINT, EINTELeur haine pour Hector n'est pas encore éteinte
ÉTENDUEDonner à ma haine une libre étendue
ÉTERNEL, ELLEVenez-vous m'enlever dans l'éternelle nuit ?
ÉTERNEL, ELLED'une éternelle paix Hermione est le gage
ÉTOUFFÉ, ÉESonge aux cris des vainqueurs, songe aux cris des mourants Dans la flamme étouffés, sous le fer expirants
ÉTOUFFERQuoi ! j'étouffe en mon coeur la raison qui m'éclaire....
ÊTREJe ne vous connais plus ; vous n'êtes plus vous-même
ÉTUDIÉ, ÉESans pitié, sans douleur, au moins étudiée
ÉVITERÉvite un malheureux, abandonne un coupable
EXCÈSMadame, je sais trop à quel excès de rage La vengeance d'Hélène emporta mon courage
EXCITERIl semblait que ma vue excitât son audace
EXÉCUTERVous pouvez justement vous flatter D'une mort que leurs bras n'ont fait qu'exécuter
EXEMPLE[Ô ciel] J'étais né pour servir d'exemple à ta colère
EXERCERMais que vos yeux sur moi se sont bien exercés !
EXPIERPartez, j'ai fait le crime et je vais l'expier
EXPIRERHector tomba sous lui, Troie expira sous vous
EXPLOITLes exploits de son père effacés par les siens
EXTRÊMEModérez donc, seigneur, cette fureur extrême
FACEPyrrhus m'a reconnu, mais sans changer de face ; Il semblait que ma vue excitât son audace
FACEOui, puisque je retrouve un ami si fidèle, Ma fortune va prendre une face nouvelle
FAIREJ'ai fait des malheureux sans doute, et la Phrygie Cent fois dans votre sang a vu ma main rougie
FAIREPour bien faire, il faudrait que vous le prévinssiez
FAMILLEJ'ai vu trancher les jours de ma famille entière
FAVEURLa Grèce en ma faveur est trop inquiétée
FAVORABLEPeut-être d'autres yeux me sont plus favorables
FAVORABLEPensez-vous qu'Hermione, à Sparte inexorable, Vous prépare en Épire un sort plus favorable ?
FERVous, pour porter des fers, elle, pour en donner
FERMERÀ tant d'attraits, amour, ferme ses yeux
FERMERCéphise, c'est à toi de me fermer les yeux
FERMERJ'en rends grâces au ciel, qui, m'arrêtant sans cesse, Semblait m'avoir fermé le chemin de la Grèce
FÉROCITÉToute la liberté que j'ai prise, ç'a été d'adoucir un peu la férocité de Pyrrhus
FEUEt les feux mal couverts n'en éclatent que mieux
FEUDe mes feux mal éteints je reconnus la trace
FIDÈLEOui, puisque je retrouve un ami si fidèle, Ma fortune va prendre une face nouvelle
FIER, IÈREEst-ce là, dira-t-il, cette fière Hermione ?
FIERTÉContre un amant qui plaît pourquoi tant de fierté ?
FIGURERFigure-toi Pyrrhus les yeux étincelants
FILLEEh bien, filles d'enfer, vos mains sont-elles prêtes ?
FINIRFinissant là sa haine et nos misères
FINIRJe sentis que ma haine allait finir son cours
FLAMMEEmbraser nos vaisseaux, Et la flamme à la main les suivre sur les eaux
FLAMMEMettons encore un coup toute la Grèce en flamme
FLAMMEMa flamme par Hector fut jadis allumée
FLATTER....Non, non, je le connais, mon désespoir le flatte
FLATTER.... Je vois ce qui la flatte : Sa beauté la rassure
FLATTERAvant que tous les Grecs vous parlent par ma voix, Souffrez que j'ose ici me flatter de leur choix
FOISi la foi dans son coeur retrouvait quelque place
FOIEt qui ne se serait comme moi déclarée Sur la foi d'une amour si saintement jurée ?
FOISHermione elle-même a vu plus de cent fois Cet amant irrité revenir sous ses lois
FORCEJ'en ai [de vos raisons] senti la force et connu l'équité
FORMERNos deux pères sans nous formèrent ces liens
FORMERTa haine a pris plaisir à former ma misère
FORTUNEDemeurons toutefois pour troubler leur fortune
FORTUNEMa fortune va prendre une face nouvelle
FORTUNEPardonnez à l'éclat d'une illustre fortune Ce reste de fierté qui craint d'être importune
FOULERQui foule aux pieds pour vous vos vainqueurs en colère
FRAPPERL'infidèle s'est vu partout envelopper, Et je n'ai pu trouver de place pour frapper
FRÉMIRSon nom seul fait frémir nos veuves et nos filles
FRISSONNERD'où vient que je frissonne ?
FRONTJe renvoie Hermione, et je mets sur son front, Au lieu de ma couronne, un éternel affront
FRONTSouvenez-vous qu'il règne, et qu'un front couronné....
FRUITAi-je enfin disposé du fruit de leurs exploits ?
FRUITLaisse-moi des périls dont j'attends tout le fruit
FUIRJe me vois réduit à chercher dans vos yeux une mort qui me fuit
FUMANT, ANTEOui, seigneur, lorsque au pied des murs fumants de Troie, Le sort.... Fit tomber en mes mains Andromaque et son fils
FUNÉRAILLESDois-je oublier Hector privé de funérailles ?
FUNESTEEt par un coup funeste Andromaque m'arrache un coeur qu'elle déteste
FUNESTEEt quoique mon courage Se fit de ce complot une funeste image
FUNESTEEt qu'est-ce que sa vue a pour vous de funeste ?
FUNESTEQuittez, quittez, seigneur, ce funeste langage
FUREURSongez-y bien, il faut désormais que mon coeur, S'il n'aime avec transport, haïsse avec fureur
FUREURCraignez de négliger Une amante en fureur qui cherche à se venger
FUREURTémoins de la fureur de mes derniers adieux
FUREURVenez, à vos fureurs [les fureurs des Euménides] Oreste s'abandonne
FURIEQuoi ! votre amour se veut charger d'une furie Qui vous détestera....
FURIEUX, EUSEEt là vous me verrez soumis ou furieux....
GAGECe fils que de sa flamme il me laissa pour gage
GAGNÉ, ÉEHermione gagnée Pour jamais de sa vue [de Pyrrhus] allait être éloignée
GAGNER....Et je ne puis gagner, dans son perfide coeur, D'autre rang que celui de son persécuteur
GARDERGardez de négliger Une amante en fureur qui cherche à se venger
GARDERGardez qu'avant le coup votre dessein n'éclate
GARDERSans doute ; c'est le prix que vous gardait l'ingrate
GÊNEREt le puis-je, madame ? Ah ! que vous me gênez !
GÉNÉREUX, EUSEQuoi ! faut-il qu'un dessein si grand, si généreux, Passe pour le transport d'un esprit amoureux ?
GENOUL'orgueilleuse m'attend encore à ses genoux
GLACERTandis que dans son sein votre bras enfoncé Cherche un reste de sang que l'âge avait glacé
GLISSERNos Grecs dispersés Se sont jusqu'à l'autel dans la foule glissés
GLOIREL'amour ne règle point le sort d'une princesse ; La gloire d'obéir est tout ce qu'on nous laisse
GRÂCEMais, de grâce, est-ce à moi que ce discours s'adresse ?
GRÂCES'il venait à mes pieds me demander sa grâce
GRÂCEGrâce aux dieux, mon malheur passe mon espérance
GRAVERMoi, je l'excuserais ! ah ! vos bontés, madame, Ont gravé trop avant ses crimes dans mon âme
GUÈRE ou GUÈRESCependant guère se construit avec plus : Seigneur, tant de grandeur ne nous touche plus guère
HAINECombien je vais sur moi faire éclater de haines !
HAÏRAh ! je l'ai trop aimé, pour ne point le haïr
HAÏR....il faut désormais que mon coeur, S'il n'aime avec transport, haïsse avec fureur
HAÏRExcuse un malheureux qui perd tout ce qu'il aime, Que tout le monde hait et qui se hait lui-même

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