Définition de EMPRESSEMENT

DÉFINITIONS - REMARQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : an-prè-se-man

DÉFINITIONS

1
Action de s'empresser.
Malgré l'empressement d'un curieux désir, Il faut, pour lui parler, attendre son loisir
de Pierre CORNEILLE dans Illus. com. I, 1
Ses douces conversations [de sa soeur Bénédicte] rétablirent dans le coeur de la princesse Anne ce que d'importuns empressements en avaient banni
Ou ne dois-je imputer qu'à votre seul devoir L'heureux empressement qui vous porte à me voir ?
Quels empressements Vous dérobent si tôt à nos embrassements ?
Tout succède, madame, à mon empressement
de Jean RACINE dans ib. III, 3
Qui croirait que l'empressement pour les spectacles.... les repas.... les ballets.... couvrissent.... des passions si vives et des affaires si sérieuses ?
de Jean de LA BRUYÈRE dans VIII
Un homme qui ne témoignait aucun empressement
L'on aura assez d'empressement à servir l'État pourvu que....
Cet homme s'avançait avec empressement
Ces soins et ces empressements à cultiver l'estime des hommes
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Car. Tiédeur, 2
Les soins, les intrigues, les empressements pour s'élever, le chagrin vif et profond de se voir devancé
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Carême, Confession.
Ainsi cette vivacité sur votre gloire, ces empressements à être distingué du côté de l'estime
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Car. Fautes légères.
Des assujettissements et des ennuis mortels dont il faut même se faire un empressement et un mérite
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Prof. rel. Serm. 4
Dans l'empressement d'être utile, elle avait oublié de se chausser
2
Actions témoignant qu'on s'empresse.
Et je n'ai point pour lui ces doux empressements Qui d'un coeur paternel font les vrais mouvements
J'aimai votre tendresse et vos empressements
Il le faut bien payer de la même monnaie, Répondre comme on peut à ses empressements
L'ingrat est-il touché de mes empressements ?
Je ne mérite plus ces doux empressements
de Jean RACINE dans phèd. III, 4

REMARQUE

1
1. On dit également l'empressement de faire quelque chose et l'empressement à faire quelque chose.
2
2. Camus, évêque de Belley, dans une sorte de dissertation placée à la suite de son roman d'Alcine, sous le titre d'Issue aux censeurs, cite le mot empressement comme un terme contesté ; le roman est de 1625.

ÉTYMOLOGIE

1
Empresser.

Synonymes de EMPRESSEMENT

Termes proches de EMPRESSEMENT