L'oeuvre Sertorius de Pierre CORNEILLE

Ecrit par Pierre CORNEILLE

Date : 1662

Citations de "Sertorius"

Pages 1 - 2 >

Utilisé pour le motCitation
ABANDONEt de ses intérêts un si grand abandon
ABATTU, UEEt ma tête abattue ébranlerait la vôtre
ABATTU, UEVisage abattu
ABÎMEREn l'esclavage un autre hymen l'abîme
ABJECT, ECTEUn choix abject
ABOIUnissons ma vengeance à votre politique Pour sauver des abois toute la république
ABORDNotre abord le rend tout interdit
ABORDMais porter dès l'abord les choses à l'extrême
ABORDDès l'abord il sut vaincre
ABSOLU, UEOui sur tous mes désirs je me rends absolu
ACCABLEMENTEt je préférerais un peu d'emportement Aux plus humbles devoirs d'un tel accablement
ACCEPTERRenoncer à la gloire, accepter pour jamais L'infamie et l'horreur qui suivent les forfaits
ACCORDIl voudrait qu'un accord, avantageux ou non, L'affranchît d'un emploi qui ternit ce grand nom
ACCORDERAccordez le respect que mon trône vous donne Avec cet attentat sur ma propre personne
ACCORDERVous saurez accorder votre amour et ma gloire
ACCOUCHEREt la triste Émilie est morte en accouchant
ACCOUTUMERLa main qui vous opprime et que vous soutenez, Les accoutume au joug que vous leur destinez
ACHEVERPour briser en vainqueur cet hymen s'il s'achève
ACQUIS, ISESurtout ce privilége acquis aux grandes âmes
ACQUIS, ISEAssurez-vous sur moi, je vous suis tout acquise
ACTIONLe grand art de la guerre attend quelquefois l'âge ; Le temps y fait beaucoup ; si de mes actions Il vous a plu tirer quelques instructions....
ADIEUSous une autre couleur, lui faire mes adieux
ADMIRERVous formez des craintes que j'admire
ADOPTIF, IVELe droit de bourgeoisie à vos peuples donné Ne perd rien de son prix sur un front couronné ; Sous ce titre adoptif, étant ce que vous êtes, Je pense bien valoir une de mes sujettes
ADRESSE.... mais j'aurais tort d'instruire ton adresse
ADVERSAIREJe vous ai de la paix immolé l'adversaire
AFFABLELibéral, intrépide, affable et sans orgueil
AFFAIBLIRJe vous ai montré l'art d'affaiblir son empire
AFFERMIRFais-lui, fais-lui savoir le glorieux dessein De m'affermir au trône en lui donnant la main
AGIRLa force et la vengeance agiront à leur tour
AGRANDIRPuis-je oublier les soins d'agrandir votre empire ?
AGRANDIRSeigneur, qui des mortels eût jamais osé croire Qu'un nom à qui la guerre a trop fait applaudir, Dans l'ombre de la paix trouvât à s'agrandir ?
AGRÉERVous, madame, agréez pour votre grand héros Que ses mânes vengés goûtent un plein repos
AGUERRI, IEMes peuples aguerris sous votre discipline
AIDER[Vous] Aiderez aux Romains à faire essai d'un maître
AIGREURL'impérieuse aigreur de l'âpre jalousie
AIMABLEJ'ai cru honteux d'aimer quand on n'est plus aimable
AIMABLEEt quiconque peut tout, est aimable en tout temps
AIREt si d'une offre en l'air votre âme encor frappée Veut bien s'embarrasser du rebut de Pompée....
AIREt voyez cependant de quel air on m'écrit
ALARMERVous vous alarmez peu d'une telle menace
ALENTI, IENon que ma passion s'en soit vue alentie
ALLERNe m'apprendrez-vous point où vont ses sentiments ?
AMASSi c'est un sénat qu'un amas de bannis
AMASLeur fier amas de puissance et de gloire
ÂMEAinsi parlent, seigneur, les âmes soupçonneuses
ÂMEMais bien qu'il l'abandonne, il l'adore dans l'âme
AMENERQuels motifs jusqu'ici peuvent nous l'amener ?
AMI, IEJ'en obtiendrai pour fruit le nom de son amie, Je vous verrai, consul, m'en apporter les lois
AMORCEL'hymen où je prétends ne peut trouver d'amorces Au milieu d'une ville où règnent les divorces
AMORTI, IEL'inimitié qui règne entre nos deux partis N'y rend pas de l'honneur tous les droits amortis
AMOUREUX, EUSEIl rend de vos vertus les peuples amoureux
AMUSERIl veut que je l'amuse et ne veut rien de plus
ANÉANTI, IEDe notre république à Rome anéantie On y voit refleurir la plus noble partie
ANTIPATHIEÀ moins d'une secrète et forte antipathie
APPARENCEL'apparence t'abuse, il m'aime au fond de l'âme
APPASSi jamais une flamme eut pour vous quelque appas
APPLAUDIRTandis que de leur rang l'inutile fierté S'applaudit d'une vaine et fausse égalité
APPLIQUERTout mon coeur s'applique Aux soins de rétablir un jour la république
APPRENDREL'expérience nous a appris.... Mes exemples, un jour, ayant fait place aux vôtres, Ce que je vous apprends, vous l'apprendrez à d'autres
APPRÊTERCe grand pouvoir lui pèse, il s'apprête à le rendre
APPROFONDIREt la gloire qui suit vos plus nobles travaux, Ne fait qu'approfondir l'abîme de leurs maux
APPUISur ces deux grands appuis ma couronne affermie....
ÂPREâpre jalousie
ARBITREMais si de leur puissance ils vous laissent l'arbitre
ARBORERN'arboreront-ils point l'étendard de Pompée ?
ARDEURL'ardeur de voir de près un si fameux héros
ARDEURLe mien [coeur] savait vous rendre une ardeur mutuelle
ARMEJe n'ai pas cru devoir mettre les armes bas
ARMEUn bonheur si constant de nos armes décide....
ARMERMais s'arma-t-elle toute en faveur d'un proscrit ?
ARRACHÉ, ÉEJe vis par mes soldats mes aigles arrachées....
ARTLe grand art de la guerre attend quelquefois l'âge
ASILE ou ASYLEAssez d'autres États lui prêteront asile
ASILE ou ASYLEC'est un asile ouvert que mon pouvoir suprême
ASSASSINATPour cet assassinat, c'est de moi qu'on dispose
ASSASSINERMes ordres n'ont encore assassiné personne
ASSEMBLAGEC'était un grand guerrier, mais dont le sang ni l'âge Ne pouvaient avec vous faire un digne assemblage
ASSEZAssez d'autres États lui prêteront asile
ASSEZNous pouvons nous y faire un assez beau destin
ASSISTANCEC'est ainsi qu'elle parle et m'offre l'assistance De ce que Rome encore a de gens d'importance
ASSUJÉTIR et aussi ASSUJETTIREn assujettissant vous avez l'art de plaire
ASSURANCEAinsi par mon hymen vous avez l'assurance Que mille vrais Romains prendront votre défense
ASTREDe son astre opposé telle est la violence
ATTACHEMENT.... Je suis au-dessus de ces attachements
ATTACHERRome n'attache point le grade à la noblesse
ATTACHERMais elle-même, hélas ! de ce grand nom charmée, S'attache au bruit heureux que fait sa renommée
ATTACHERTout le mien [mon esprit] s'attachait aux périls de la paix
ATTENDREAttendez tout aussi de ma reconnaissance
ATTENTETout mon dessein n'était qu'une attente frivole
AUCUN, UNEAvez-vous entendu aucun discours qui vous fît croire... ? Ont-ils dans notre armée aucun commandement ?
AUCUN, UNEEt quand nous n'en craindrons aucuns ordres sinistres
AUDACEEt dans l'un ni dans l'autre [parti], aucun n'a pris l'audace D'assassiner son chef pour monter en sa place
AUTANTVotre intérêt m'arrête autant comme le mien
AVANTQu'a fait Mandonius, qu'a fait Indibilis, Qu'y plonger plus avant [sous le joug] leurs peuples avilis ?
AVANTMais avant que d'entrer dans ces difficultés
AVANTPour me justifier avant que vous rien dire
AVANTAGESi mon expérience en prend quelque avantage
AVECSi le coeur mieux ouvert ne met d'intelligence Votre établissement avecque ma vengeance
AVENIRQuant à l'avenir, Suivant l'occasion nous saurons y fournir
AVENIREt que sur mon tombeau ce grand titre gravé Montre à tout l'avenir que je l'ai conservé
AVEUSi vos promesses n'ont l'aveu de Viriate
AVEUJe crains que ce don n'ait jamais son aveu
AVEUCe franc aveu sied bien aux grands courages
AVEUGLERMais vous vous aveuglez au milieu du danger
AVISEt je suivrai l'avis que vous prendrez pour moi
AVOIRCe projet qui pour vous est tout brillant de gloire, N'aurait-il rien pour moi d'une action trop noire ?
AVOUÉ, ÉEDigne d'être avoué de l'ancienne Rome
BALANCELors qu'on fait des projets d'une telle importance, Les intérêts d'amour entrent-ils en balance ?
BALANCEVoilà ce qui retient mon esprit en balance
BALANCEMa reconnaissance Ne peut être sans honte un moment en balance
BALANCEREt que son propre sang, en faveur de ces lieux, Balance les destins et partage les Dieux
BANNI, IEJ aime en Sertorius ce grand art de la guerre Qui soutient un banni contre toute la terre
BANNIRMais, seigneur, étant seuls, je parle avec franchise ; Bannissant les témoins, vous me l'avez permise
BARBARIETour à tour la victoire auprès d'eux en furie A poussé le courroux jusqu'à la barbarie
BAS, BASSEUnissons-nous ensemble, et le tyran est bas
BAS, BASSEJe n'ai point cru devoir mettre les armes bas
BASSESSEVotre grand Marius naquit dans la bassesse
BATTRETant que le coeur me battra, tant que je vivrai, à ce mot en vain le coeur vous bat
BESOINMais porter dès l'abord les choses à l'extrême, Madame, et sans besoin faire des mécontents....
BIENBien camper, bien choisir à chacun son emploi
BIENMais bien qu'il l'abandonne, il l'adore dans l'âme
BLÂMERS'il les [ses voeux] pousse trop loin, moi-même je l'en blâme
BLESSERêtes-vous trop pour moi ? suis-je trop peu pour vous ? C'est m'offrir, et ce mot peut blesser les oreilles
BON, BONNE...J'ai d'assez bons yeux pour voir ce que je fais
BON, BONNEJe leur fais bonne guerre et n'en proscris pas un
BON, BONNENe nous brouillons point avec nos bons destins
BORDQuand nous sommes aux bords d'une pleine victoire....
BORNERSi vous m'aimez, seigneur, nos mers et nos montagnes Doivent borner vos voeux ainsi que nos Espagnes
BORNERSi votre amour trop prompt vient borner sa conquête
BOURGEOISIELe droit de bourgeoisie à vos peuples donné
BOUTFaut-il pousser à bout une reine obstinée ?
BRAS.... Voir tout ce que j'aime entre les bras d'autrui
BRIGUERJe me perdrai plutôt dans quelque affreux climat Qu'aller, tant qu'il vivra, briguer le consulat
BRIGUERTous vos rois à l'envi briguent votre hyménée
BRILLANT, ANTEBrillant éloge
BRILLANT, ANTEEn vain l'ambition .... D'un faux brillant d'honneur pare son noir ouvrage
BROUILLEREt ne nous brouillons point avec nos bons destins
BRUITEt je vous demandais quel bruit fait par la ville De Pompée et de moi l'entretien inutile
BRUITEt forcez-la sans bruit d'honorer d'autres lieux....
BRÛLERIl brûle d'être à Rome, afin d'en recevoir Du maître qu'il s'y donne et l'ordre et le pouvoir
BUTUn amour.... Qui n'aurait autre but que de se satisfaire
CALME.... Et rendre un heureux calme à nos divisions
CAMPAGNEOù nous forçons les siens de quitter la campagne
CAMPAGNEEncore une campagne, et nos seuls escadrons Aux aigles de Sylla font repasser les monts
CAMPERBien camper, bien choisir à chacun son emploi
CAPTIVER[Ils] trouvent le secret de captiver les sens
CÉDERNous n'avons point d'amis qui ne cèdent au nombre
CEPENDANTCependant qu'insensible à ce qu'elle a d'appas
CHAGRINJ'ai de l'ambition, et mon orgueil de reine Ne peut voir sans chagrin une autre souveraine
CHAÎNECette âme, d'avec soi tout à coup divisée, Reprend de ses remords la chaîne mal brisée
CHALEURLa reine avec chaleur saurait vous y servir
CHANCELANT, ANTECourroux chancelant
CHARMELe mérite a toujours des charmes éclatants
CHATOUILLÉ, ÉEEt chatouillé d'ailleurs par l'espoir qui le flatte
CHEMINMais puisque pour ôter l'Espagne à nos tyrans, Nous prenons, vous et moi, des chemins différents
CHER, CHÈRECar de son cher tyran l'injustice fut telle....
CHÈREMENTCela peut être encore, ils s'aimaient chèrement
CHEVEUJ'aime en lui ces cheveux tout couverts de lauriers
CHOSELes titres différents ne font rien à la chose
CIVILITÉSouffrez que je réponde à vos civilités
CLAIREMENTSi vous vous expliquiez un peu plus clairement
CLARTÉVous avez des clartés que mon insuffisance....
CLIMATDélivrez nos climats de cette vagabonde
CLIMATPour en donner l'exemple à cent climats divers
COLÈREMais que sert la colère où manque le pouvoir ?
COLOREREt pour en colorer l'emportement honteux
COMBLÉ, ÉEJe partage les maux dont je la vois comblée
COMMANDANT, ANTETout parti demande un commandant
COMMANDERJe veux bien un Romain, mais je veux qu'il commande
COMMENCERTant de précaution commence à me lasser
COMMERCELaissons, seigneur, laissons pour les petites âmes Ce commerce rampant de soupirs et de flammes
COMMUN, UNEJe n'ai pour ennemis que ceux du bien commun
CONCERTEROui, mais je ne vois pas encor de sûreté à ce que vous et moi nous avions concerté
CONCLURENous n'avons rien conclu, mais ce n'est pas ma faute
CONFÉRENCESans vouloir de lieu neutre à cette conférence
CONFÉRERIl veut de ces débats conférer avec moi
CONFESSERMais après tout, il faut le confesser, Tant de précaution commence à me lasser
CONFIDEMMENTJe vous en ai parlé tantôt confidemment
CONGÉIl ne lui permit pas de prendre congé d'elle
CONJONCTUREJugez ce qu'il faut craindre en cette conjoncture
CONNAÎTRESi vous m'aviez connu, vous l'auriez su prévoir
CONQUÉRIRC'est mon trône, c'est moi qu'on prétend conquérir
CONQUÊTEIls iront sans frayeur de conquête en conquête
CONQUÊTEDe ces mêmes forfaits vous serez la conquête
CONSEILLERJe veux lui conseiller de ne m'épouser pas
CONSIDÉRABLECe qu'on promet pour l'autre [partie] est peu considérable
CONSULTERCe ne sont pas les sens que mon amour consulte
CONSULTER.... C'est assez consulté ; Rendez-moi mes liens ou pleine liberté
CONTENT, ENTEJ'immolerai ma haine à mes désirs contents
CONTRAINDREJe dois donc me contraindre, et j'y suis résolu
CONTRAIREJ'ai vu, dans sa naissance et votre dignité, Pareille aversion et contraire fierté
CONTRE-TEMPSQuel honteux contre-temps de vertu délicate S'oppose au beau succès de l'espoir qui vous flatte ?
CONVERTI, IESa première flamme en haine convertie
CÔTÉTous mes voeux sont déjà du côté d'Aristie
COULEURSous une autre couleur lui faire ses adieux
COUPEt de Servilius l'astre prédominant Dissipa tout d'un coup ce bonheur étonnant
COUPABLEIl serait moins coupable à m'avoir moins aimée
COURIR[Ils] courent parmi la ville Émouvoir les soldats et le peuple imbécile
COURONNEQui sait porter une couronne, Quand il a prononcé, n'aime pas qu'on raisonne
COURSJe lui prête mon bras sans engager mon âme ; Je m'abandonne au cours de sa félicité, Tandis que tous mes voeux sont pour la liberté
COURSMais enfin ce héros, sujet au cours des ans, A trop longtemps vaincu pour vaincre encor longtemps
COUVRIRIls leur laissent à peine au bout de dix années, Pour se couvrir de nous, l'ombre des Pyrénées
CRÉATUREJe ne veux que le nom de votre créature
CRÉDITJe crois sur sa parole et lui dois tout crédit
CROIREEn croirez-vous cette lettre ? S'il en croit votre ardeur, je suis sûr du trépas ; Mais peut-être, madame, il ne l'en croira pas
CROIREJe crois sur sa parole, et lui dois tout crédit
CROÎTRE....Un si rare mérite Semble croître de prix quand par force on le quitte
CROYANCECeux dont il a gagné la croyance et l'appui
CRUEL, ELLEQuels reproches cruels ne nous ferons-nous pas ?
DAMERépondez-moi, seigneur, comme dame romaine
DEJe les suivis de rage et m'y rangeai comme eux
DÉBATIl veut sur nos débats conférer avec moi
DÉBRISEt cet asile ouvert aux illustres proscrits Réunit du sénat le précieux débris
DÉCLARERJ'allais me déclarer sans l'offre d'Aristie
DÉCOUVRIREn vain de mon regard l'ingénieux langage Pour découvrir mon coeur a tout mis en usage
DÉCOUVRIRDéjà je découvrais cette fameuse ville....
DEDANSEt laissons le dedans [le coeur] à pénétrer aux dieux
DÉDIREMais s'il se dédisait d'un outrage forcé
DÉDIREMais quand ce choix est fait, on ne s'en dédit plus
DÉFAIREIl défit trois préteurs, il gagna dix batailles
DÉFAIT, AITECe grand roi fut défait, il en perdit la vie
DÉFENDREEt qu'au lieu d'attaquer il a peine à défendre
DÉFENDREJ'ai cru honteux d'aimer quand on n'est plus aimable ; J'ai voulu m'en défendre, à voir mes cheveux gris
DÉFÉRENCEMais ce qui me surprend, C'est de voir que Pompée ait pris le nom de grand, Pour faire encore au vôtre entière déférence
DÉFÉRER.... Pour le peu de temps qu'il [ce grade] pourra vous durer, Il me coûtera peu de vous le déférer
DÉGAGERD'un choix abject son bras l'a dégagée
DEGRÉVous ne me donnez rien par cette haute estime Que vous n'ayez déjà dans le degré sublime
DÉGUISERÀ ne rien déguiser, Seigneur, ceux de sa suite en ont su mal user
DÉLICEJ'en fais toute ma gloire et toutes mes délices
DEMANDERJ'ai quelques intérêts Qui demandent ici des entretiens secrets
DÉMETTREIl s'est en plein sénat démis de sa puissance
DEMI, IEMais il n'en sait encor la grandeur qu'à demi
DÉPÔTDu droit de commander je ne suis point jaloux, Je ne l'ai qu'en dépôt et je vous l'abandonne
DERNIER, IÈRESi vos Romains ainsi choisissent des maîtresses, à vos derniers tribuns il faudra des princesses
DÉROBEREt je n'ai jamais su dérober mes succès
DÉSARMÉ, ÉEEt le front désarmé de ce regard terrible
DÉSAVANTAGEJ'apprends plus contre vous par mes désavantages [à la guerre]....
DESCENDREC'est avoir fait beaucoup que d'avoir jusque-là Fait descendre l'orgueil des héros de Sylla
DÉSERTÉ, ÉEJe vis en moins de rien Tout mon camp déserté pour repeupler le sien
DÉSHONORERDéshonorer sa famille.... Par un autre hymen vous me déshonorez
DÉSHONORERJe n'ose m'éblouir d'un peu de nom fameux Jusqu'à déshonorer le trône par mes voeux
DÉSIRÉ, ÉEPeutêtre nous touchons au moment désiré
DESSEINDans un si grand dessein rien n'est à négliger
DESSEINQue direz-vous, madame, Du dessein téméraire où s'échappe mon âme ?
DESSUSComme le vrai mérite a ses prérogatives Qui prennent le dessus des haines les plus vives
DESTINLe plus heureux destin surprend par les divorces, Du trop de confiance il aime à se venger
DESTINC'est dans votre festin Que ce soir, par votre ordre, on tranche son destin
DÉTESTABLELâche, tu viens ici braver encor des femmes, Vanter insolemment tes détestables flammes
DÉTOURMais certes le détour est un peu surprenant
DÉTRUIREPour vous je l'ai dompté, pour vous je l'ai détruit
DETTESi vous lui devez tant, ne me devez-vous rien ? Et lui faut-il payer vos dettes de mon bien ?
DEVINERJe reviens à Pompée, et pense deviner Quels motifs jusqu'ici peuvent nous l'amener
DEVOIRSi vous lui devez tant, ne me devez-vous rien ?
DIADÈMEPrenez le diadème et laissez-la [Rome] servir
DICTATEURDu nom de dictateur, du nom de général, Qu'importe, si des deux le pouvoir est égal ?
DICTATURESylla, si vous voulez, quitta la dictature
DIFFÉRENT, ENTELes titres différents ne font rien à la chose
DIFFÉRERDes amis d'Aristie assurons le secours, à force de promettre, en différant toujours
DIFFICILEDe si hautes leçons, seigneur, sont difficiles
DIFFICULTÉMais avant que d'entrer en ces difficultés, Souffrez que je réponde à vos civilités
DIGNEMENTUn exemple si grand dignement soutenu
DISCIPLINE...Ce peuple barbare Sous notre discipline est devenu romain
DISCORDMais leurs sanglants discords qui nous donnent des maîtres
DISPARAÎTREEt qui peut faire ainsi disparaître la reine ?
DISPENSERAdieu, dispensez-moi de parler là-dessus
DISPENSERComme assez près des murs il avait son escorte, Je me suis dispensé de le mettre plus loin
DISPOSERVous êtes maître ici, commandez, disposez
DISTRAIT, AITENos esprits étaient donc également distraits
DIVISÉ, ÉECette âme, d'avec soi tout à coup divisée, Reprend de ses remords la chaîne mal brisée
DIVISERLorsque deux factions divisent un empire
DIVISIONEt rendre un calme heureux à nos divisions
DIVORCEAvec les faux Romains elle [Rome] a fait plein divorce
DIVORCEL'hymen où je prétends ne peut trouver d'amorces Au milieu d'une ville où règnent les divorces
DOMPTÉ, ÉEEt nos voisins domptés m'apprenaient que sans lui Nos rois contre Sylla n'étaient qu'un vain appui
DONPourrais-je refuser les dons de votre main ?
DONNERIl brûle d'être à Rome, afin d'y recevoir Du maître qu'il s'y donne et l'ordre et le pouvoir
DONNERPlaignez-vous, haïssez, mais ne vous donnez pas, Demeurez en état d'être toujours ma femme
DOTVoyant ce que pour dot [l'appui d'un parti] Rome lui veut donner
DOUCEMENTL'amour de Perpenna le fera révolter ; Souffrez qu'un peu de temps doucement le ménage
DOUCEUR.... Vous seul refusez les douceurs de la paix
DRESSEREt dresser un tombeau témoin de son malheur, Qui le soit de sa gloire et de notre douleur
DROITSans doute un tel service aura droit de me plaire
DURERVous ne voyez donc pas qu'elle a peine à durer [ma haine] ?
ÉBLOUIRJe n'ose m'éblouir d'un peu de nom fameux
ÉBRANLEREt ma tête abattue ébranlerait la vôtre
ÉCLATJusqu'au dernier éclat poussez la frénésie
ÉCLATANT, ANTELe mérite a toujours des charmes éclatants
ÉCOUTERAh ! si vous écoutez cet injuste courroux
ÉCUEILEt voir leur fier amas de puissance et de gloire, Brisé contre l'écueil d'une seule victoire
EFFACERQuand j'aurai de ses maux effacé l'infamie
EFFACERDe leur plus haut rang la pompe la plus vaine S'efface au seul aspect de la grandeur romaine
EFFETSeigneur, voilà l'effet de ma reconnaissance
ÉGAL, ALEDu nom de dictateur, du nom de général, Qu'importe si des deux le pouvoir est égal ?
ÉGAL, ALEAllons donner votre ordre à des pompes funèbres, à l'égal de son nom illustres et célèbres
ÉGALEMENTNos esprits étaient donc également distraits
ÉGALITÉEt tous ces rois de nom en effet obéissent, Tandis que de leur rang l'inutile fierté S'applaudit d'une vaine et fausse égalité
EMBARRASUn autre hymen vous met dans le même embarras
EMBARRASSEROui, mais de cette nuit la suite m'embarrasse
EMBARRASSEREst-ce que vous voulez vous embarrasser de moi ? Et si d'une offre en l'air votre âme encor frappée, Veut bien s'embarrasser de rebut de Pompée
EMBRASSERÀ lui rendre service elle m'offre une voie Que tout mon coeur embrasse avec excès de joie
ÉMOUVOIR[Ils] courent parmi la ville Émouvoir le soldat et le peuple imbécile
ÉMOUVOIRViriate, il est vrai, pourra s'en émouvoir
EMPARER (S')Et je n'envierai plus le rang dont il s'empare
EMPÊCHERJe sais l'art d'empêcher les grands coeurs de faillir
EMPIREJ'ai cru devoir sur lui prendre ce haut empire
EMPORTERN'est-il aucune voie Par où je puisse à Rome emporter quelque joie ?
EMPORTERJ'apprends plus contre vous par mes désavantages Que les plus beaux succès qu'ailleurs j'aie emportés Ne m'ont encore appris par mes prospérités
EMPORTERMais, seigneur, je m'emporte, et l'excès d'un tel heur Me fait vous en parler avec trop de chaleur
EMPRESSEMENTJ'aimai votre tendresse et vos empressements
ENAllons en résoudre chez moi
ENCHAÎNÉ, ÉEEt qu'ensuite à l'envi mille autres hyménées De nos deux nations l'une à l'autre enchaînées Mêlent si bien le sang et l'intérêt commun....
ENCHAÎNERMais si vous m'enchaînez à ce que j'ai promis
ENCLOSJe n'appelle plus Rome un enclos de murailles Que ses proscriptions comblent de funérailles
ENDURCI, IEUn courroux implacable, un orgueil endurci
ENFANTSortez de mon esprit, ressentiments jaloux, Noirs enfants du dépit
ENFLAMMÉ, ÉETous pour Aristie enflammés de vengeance
ENFLERQu'importe de mon coeur, si je suis mon devoir, Et si mon hyménée enfle votre pouvoir ?
ENGAGERSi vous voulez ma main, n'engagez point la vôtre
ENGAGERJe lui prête mon bras sans engager mon coeur
ENGAGERAuprès d'un autre objet un autre amour l'engage
ENLEVERQuelque appui qu'aujourd'hui son crime vous enlève
ENNEMI, IE[Elle] ne redoutera point de puissance ennemie
ÉNORMITÉJ'en [de mes crimes] connais mieux que vous toute l'énormité
ENRICHIRNe vous plaignez plus, Si j'ose m'enrichir, seigneur, de vos refus
ENSEIGNEVous marcherez à Rome à communes enseignes
ENSEVELIRJe m'ensevelirai sous ma propre ruine
ENVELOPPÉ, ÉEEt l'exil d'Aristie enveloppé d'ennuis
ENVENIMER.... N'envenime point le cuisant souvenir, Que le commandement devrait m'appartenir
ENVI (À L')Et qu'ensuite à l'envi mille autres hyménées....
ENVIERDe votre lieutenant m'envieriez-vous le nom ?
ÉPANDREEt si l'erreur s'épand jusqu'en nos garnisons
ÉPARGNERÉpargnons des discours superflus
ESCLAVESylla peut en effet quitter sa dictature ; Mais il peut faire aussi des consuls à son choix, De qui la pourpre esclave agira sous ses lois
ESCLAVEIl est beau d'étaler cette prérogative Aux yeux du Rhône esclave et de Rome captive
ESSAIQue je fasse un essai de mon obéissance
ESTIMERPermettez, madame, que j'estime La grandeur de l'amour par la grandeur du crime
ÉTABLIREt, sous un faux espoir de nous mieux établir, Ce renfort accepté pourrait nous affaiblir
ÉTABLIRJe cherche à me venger, vous, à vous établir
ÉTENDARDN'arboreront-ils point l'étendard de Pompée ?
ÉTENDUECette haine a pour moi toute son étendue
ÉTONNANT, ANTEEt du consul Brutus l'astre prédominant Dissipa tout d'un coup ce honneurs ! étonnant
ÊTREEt je garde avec vous la même liberté Que si votre Sylla n'avait jamais été
ÉTUDEVotre exemple est partout une étude pour moi
EXACTITUDEEt quand l'obéissance a de l'exactitude, Elle voit que la gloire est dans la promptitude
EXCLU, UEExclu du consulat par l'hymen d'une reine
EXEMPLEMes exemples un jour ayant fait place aux vôtres
EXHALERQui pleure l'affaiblit [le ressentiment], qui soupire l'exhale
EXILSuivre en tous lieux, seigneur, l'exil de votre femme
EXPÉRIENCELa haute vaillance Dont je ne fais ici que trop d'expérience
EXPLIQUERDieux, souffrez qu'à mon tour avec vous je m'explique
EXTRÊMEMais porter dès l'abord les choses à l'extrême
FACE[Les morts] qui détruisent les partis et donnent une autre face aux affaires
FÂCHEUX, EUSEMais n'examinons point ces questions fâcheuses
FACILEIl se rendra facile à conclure une paix Qui faisait dès tantôt ses plus ardents souhaits
FACTIONLorsque deux factions divisent un empire
FAIREQuand je lui veux partout faire des ennemis
FAIRENotre gloire, il est vrai, deviendra sans seconde, Si nous faisons sans eux la liberté du monde
FAIREMais, seigneur, je m'emporte, et l'excès d'un tel heur Me fait vous en parler avec trop de chaleur
FAIREFaire bien ou mal, ou tout autre adverbe ou locution adverbiale avec de, avoir raison, tort de.... Ne ferions-nous pas mieux d'accepter le parti ?
FAIREEt doutant s'ils voudront se faire à l'esclavage
FAISCEAUSylla marche en public sans faisceaux et sans haches
FAUTENous n'avons rien conclu, mais ce n'est pas ma faute
FAUX, FAUSSEAvec les faux Romains elle a fait plein divorce
FÉCOND, ONDEEt rende notre Espagne en lauriers si féconde
FERQui veut tenir aux fers les maîtres de la terre
FERPour rentrer dans mes fers il brisera tes chaînes
FERMEC'est peut-être un dessein mal ferme que le sien
FERMÉ, ÉEIl [mon coeur] est si peu fermé que chacun y peut lire
FEUEt le feu mal éteint est bientôt rallumé
FIERTÉLa perte de Sylla n'est pas ce que je veux ; Rome attire encor moins la fierté de mes voeux
FIGURERJe m'étais figuré que de tels déplaisirs Pourraient ne me coûter que deux ou trois soupirs
FINIRJe vous rends Aristie et finis cette crainte Dont votre âme tantôt se montrait trop atteinte
FLANCElle porte en ses flancs un fruit de cet amour
FLÉCHIRIl aura peu de peine à fléchir son dédain
FLOTEt nous épargnerons ces flots de sang romain Que versent tous les ans votre bras et ma main
FOIRien n'est si dangereux que trop de bonne foi
FOIEt nous qui jugeons tout sur la foi de nos yeux
FONDN'est-ce point oublier ce qu'on vous doit d'honneur Que demander à voir le fond de votre coeur ?
FONDERMais j'ai vu dans votre âme ensuite une autre idée Sur qui mon espérance aussitôt s'est fondée
FORCEVenez, madame.... montrer.... La force qu'on vous fait pour me donner la main
FORCEL'esprit le mieux fondé n'a jamais trop de forces
FORCÉ, ÉEMais, s'il se dédisait d'un outrage forcé
FORCÉ, ÉEVous avez vu le reste et mes raisons forcées
FORMÉ, ÉENos Espagnols formés à votre art militaire
FORMERJe sais quelles tempêtes Cet ordre surprenant formera sur nos têtes
FORMERVous formez des craintes que j'admire
FORT, ORTEIl est assez nouveau qu'un homme de son âge Ait des charmes si forts pour un jeune courage
FORT, ORTEÀ moins d'une secrète et forte antipathie
FORTEMENTMais je vois son esprit fortement irrité
FORTUNÉ, ÉEEnfin il a poussé nos armes fortunées Jusques à vous réduire au pied des Pyrénées
FOURNIRDonnons ordre au présent ; et, quant à l'avenir, Suivant l'occasion nous y saurons fournir
FRANC, FRANCHECe franc aveu sied bien aux grands courages....
FRANCHISE.... seigneur, étant seuls, je parle avec franchise
FRÉNÉSIEJusqu'au dernier éclat pousser sa frénésie
FRISSONNERMais d'un si grand dessein tout mon coeur qui frissonne....
FRIVOLEMais pour vous mieux ôter cette frivole crainte
FRIVOLENe m'auriez-vous rempli que d'un espoir frivole ?
FROID, OIDEMais à ce froid accueil que je vous vois leur faire
FRUITElle porte en ses flancs un fruit de cet amour
FRUITVoyez quel prompt remède on y peut apporter, Et quel fruit nous aurons de la violenter
FRUITMais quel fruit pensez-vous en pouvoir recueillir ?
FUGITIF, IVESi pour briser les fers de son peuple captif Rome n'eût envoyé ce noble fugitif
GAGECes lettres de ma foi vous seront de bons gages
GAGNERDe toute votre Espagne il a gagné l'estime
GARANTIRAprès que ma couronne a garanti vos têtes
GARDEMaître absolu de tout, il change ici la garde
GARNISONEt si l'erreur s'épand jusqu'en nos garnisons....
GÊNEL'hymen où je m'apprête est pour vous une gêne !
GÊNERLui-même a quelque chose en l'âme qui le gêne
GÉNÉREUX, EUSEC'est une confiance de généreux à généreux, de Romain à Romain
GLACEEt je verrai toujours votre coeur plein de glace
GRÂCEJe voudrais comme vous faire grâce à son âge
GRÂCEJ'aurais peine, seigneur, à lui refuser grâce
GRADERome n'attache point le grade à la noblesse
GRANDEURPermettez, madame, que j'estime La grandeur de l'amour par la grandeur du crime
GRAVÉ, ÉEEt que sur mon tombeau ce grand titre gravé
GROSSIRL'impérieuse aigreur de l'âpre jalousie Dont en secret dès lors mon âme fut saisie Grossit de jour en jour
GROSSIRSes troupes malgré lui grossirent votre armée
GUERRELa guerre civile est le règne du crime
GUERREJe n'ai pour ennemis que ceux du bien commun, Je leur fais bonne guerre et n'en proscris pas un
HACHESylla marche en public sans faisceaux et sans haches
HAÏRJe hais quelquefois Et moins que je ne veux et moins que je ne dois
HALEINEDétruire tout l'espoir qui les tient en haleine, C'est les perdre....
HASARDERSi je hasarde trop de m'être déclarée, J'aime mieux ce péril que ma perte assurée
HAUT, AUTESous un si haut appui [celui de Rome], nos rois humiliés N'ont été que sujets sous le nom d'alliés
HAUT, AUTEJe le dis donc tout haut afin que l'on m'entende
HAUTAIN, AINEAvec des qualités, où votre âme hautaine Trouvera mieux de quoi mériter une reine
HÉRITERVous avez hérité ce nom de vos aïeux
HÉRITIER, IÈREJe ne veux d'héritiers que votre Rome, ou vous
HOMMEAh ! pour être Romain je n'en suis pas moins homme : J'aime, et peut-être plus qu'on n'a jamais aimé
HONTEUX, EUSEJ'ai cru honteux d'aimer quand on n'est plus aimable
HUMBLEPar de profonds respects, par d'humbles sacrifices
IDÉEL'autre femme est une pure idée de mon esprit
IDÉEDe pareils lieutenants n'ont de chefs qu'en idée
IDOLÂTRIEAinsi nous ferons voir l'amour de la patrie, Pour qui vont les grands coeurs jusqu'à l'idolâtrie
IMMOLERJ'immolerai ma haine à mes désirs contents
IMPITOYABLEQu'il n'attire sur nous d'impitoyables haines
IMPLACABLEUn courroux implacable, un orgueil endurci
IMPORTANCEC'est ainsi qu'elle parle et m'offre l'assistance De ce que Rome encore a de gens d'importance
IMPORTERN'importe, servons-la, méritons son amour
IMPORTEREt qu'importe, après tout, d'une autre ou d'Aristie ?
IMPORTERQu'importe de mon coeur si je fais mon devoir ?
IMPOSERPuisque Sertorius m'impose ce devoir
IMPRIMERImprimer du respect à toute l'Italie
INCONNU, UEMais que nous veut ce Romain inconnu ?
INDICESi vous rompez le coup, prévenez les indices ; Perdez Sertorius, ou perdez vos complices
INFAMIEQuand j'aurai de ses maux effacé l'infamie
INFIDÈLEDu moins mon infidèle est d'un rang au-dessous
INGRAT, ATEEt comme je n'ai point les sentiments ingrats
INGRAT, ATEEt mon silence ingrat a droit de me confondre
INGRATITUDEÀ tant de perfidie et tant d'ingratitude
INIMITIÉL'inimitié qui règne entre nos deux partis
INOUÏ, ïEIl est beau de tenter des choses inouïes
INQUIET, ÈTEL'ordre de son tyran et sa flamme inquiète Me pourront envier l'honneur de ma retraite
INQUIÉTEREt de quoi s'inquiète un coeur qui la méprise ?
INSENSIBLELe seul pour qui je tâche à le rendre visible [mon coeur] Ou n'ose en rien connaître ou demeure insensible
INSOLEMMENTLâche, tu viens ici braver encor des femmes, Vanter insolemment tes détestables flammes
INSTRUCTIONEt de mes actions S'il vous a plu tirer quelques instructions
INSTRUIREDis-lui.... Mais j'aurais tort d'instruire ton adresse
INSTRUIREEt ceux qu'aura ma mort saisis de mon emploi, S'instruiront contre vous, comme vous contre moi
INTERDIT, ITENotre abord le rend tout interdit
INTÉRESSÉ, ÉEAu seul bien de la cause elle est intéressée
INTÉRESSÉ, ÉEAdieu, seigneur, j'y suis la plus intéressée
INTÉRÊTMais à ce froid accueil que je vous vois leur faire, Il semble que pour tous sans aucun intérêt....
INTERPRÉTEEt si je puis jamais y joindre des leçons Dignes de vous apprendre à repasser les monts, Je suivrai d'assez près votre illustre retraite, Pour traiter avec lui [Sylla] sans besoin d'interprète
IRRÉPARABLEAuprès d'un tel malheur, pour nous irréparable....
JALOUX, OUSEDu droit de commander je ne suis point jaloux
JAMAISAdieu donc pour deux jours - Adieu pour tout jamais
JAUNISSANT, ANTED'un front ridé les replis jaunissants
JAVELOTSans lui voir en la main piques ni javelots
JETERNe vous jetez donc point, madame, en d'autres bras
JOIECeux dont il a gagné la croyance et l'appui Prendront-ils même joie à n'obéir qu'à lui ?
JOINDREJoindre nos étendards, c'est grossir son empire
JOINDREIl se voyait perdu, s'il ne vous eût pas joint
JOINDRENos rois lassés du joug et vos persécutés Avec tant de chaleur l'ont joint de tous côtés....
JOUGMon âme a secoué le joug de cent remords
LAISSERAffranchissons le Tage et laissons faire au Tibre
LANGAGEEn vain de mes regards l'ingénieux langage....
LASSERTant de précaution commence à me lasser
LASSERIl n'est pas encor temps que l'amitié se lasse
LE, LA, LESMais, seigneur, étant seul, je parle avec franchise ; Bannissant les témoins, vous me l'avez permise
LIBÉRAL, ALELibéral, intrépide, affable, magnanime
LIEUVous n'avez aucun lieu de rien examiner
LIEUTENANTSertorius : De votre lieutenant m'envierez-vous le nom ? - Pompée : De pareils lieutenants n'ont de chefs qu'en idée
LOI....Sertorius gouverne ces provinces, Leur impose tribut, fait des lois à leurs princes
LOIC'est mal vivre en Romain que prendre loi d'un homme
LOISIRJ'abuse trop, seigneur, d'un précieux loisir
LUSTREDeux lustres de guerre
MAGNIFIQUEQue je croirais lui faire un présent magnifique
MAINTENIR[Sertorius] Maintient de nos Romains le reste indépendant
MAÎTRELe temps est un grand maître, il règle bien des choses
MANIÈREAinsi pour estimer, chacun a sa manière
MANQUEROn m'a dit qu'Aristie a manqué son projet
MAXIMELe séjour de votre potentat Qui n'a que ses fureurs pour maxime d'État
MÉCONTENT, ENTEEn gouvernant le mieux on fait des mécontents
MEILLEUR, EURED'autres soins.... vous porteront ailleurs, Où vous pourrez trouver quelques destins meilleurs
MEILLEUR, EUREEt que de ses sujets la meilleure partie.... Ne tourne obstinément ses armes contre nous
MÉNAGERSi dans l'occasion je ménage un peu mieux L'assiette du pays et la faveur des lieux
MESURESylla, par politique, a pris cette mesure De montrer aux soldats l'impunité fort sûre

Pages 1 - 2 >