Définition de CUEIL

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DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : a-keull ; ll mouillées

DÉFINITIONS

1
Action d'accueillir, réception que l'on fait à quelqu'un. Tout l'accueil qu'il lui fit, ce fut de lui tendre la main. Faire un brillant accueil à quelqu'un.
On ne sentait point en l'approchant ces inquiétudes secrètes que forme le succès douteux de l'accueil
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Dauphin.
Grand roi, faites leur bon accueil
de François de MALHERBE dans VI, 4
Penses-tu que, plus vieille, en la maison céleste Elle eût eu plus d'accueil ?
de François de MALHERBE dans VI, 18
L'accueil gracieux qu'il recevait de vous
de Pierre CORNEILLE dans Hor. I, 3
Et vos yeux la verront, par un superbe accueil, Immoler à vos pieds sa haine et son orgueil
de Pierre CORNEILLE dans M. de Pomp. IV, 3
Lui faire tout le meilleur accueil qu'il vous sera possible
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans l'Av. III, 5
Vous ne me dites rien ? quel accueil ! quelle glace !
de Jean RACINE dans Brit. II, 6
Quel est l'étrange accueil qu'on fait à votre père ?
de Jean RACINE dans Ph. III, 5
être d'un bon accueil à tout le monde
de Esprit FLÉCHIER dans Serm. II, 311
Elle m'a fait sentir à ce premier accueil Autant d'humanité qu'Assur avait d'orgueil
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Sém. II, 1
... je n'attendais pas l'accueil que je reçois
de CRÉB dans Rhad. I, 3
Faire accueil, se dit toujours en bonne part et signifie faire une réception civile et honnête.
A quel étrange office, amour, me réduis-tu ? De faire accueil au vice et chasser la vertu !
de Jean de ROTROU dans Vencesl. I, 2
Mon accueil, son accueil, leur accueil, signifie d'ordinaire l'accueil que je fais, qu'il fait, qu'ils font. Mais il s'est pris aussi quelquefois au sens passif pour l'accueil que je reçois, qu'il reçoit, qu'ils reçoivent.
Quoi que notre faible pouvoir En votre accueil ose entreprendre
de François de MALHERBE dans III, 1

HISTORIQUE

1
XIIe s.
Les douze pairs a mis en mal acuel
dans Rom. de Roncevaux dans DU CANGE, colligere
2
XIIIe s.
Mais que vous n'i soiez que troi ; Et soit avec vous Bel-acueil
dans la Rose, 15202
3
XVe s.
Quant plaisance lui monstrera à l'ueil Gente beauté pleine de doulx acueil
de Charles D'ORLÉANS dans I

ÉTYMOLOGIE

1
Accueillir ; provenç. acuelh. L'orthographe de ce mot est restée celle de l'ancienne langue où notre son eu était exprimé par ue ; ce qui l'a maintenue, ce qui a empêché que ue ne devînt eu comme dans les autres cas, ce fut la nécessité de laisser au c le son d'un k. Mais l'orthographe actuelle n'en demeure pas moins fautive, puisque la combinaison ue n'a plus le son de eu. On remédierait à cet inconvénient en écrivant acoeuil comme coeur, ou acoeil comme oeil.

Synonymes de ACCUEIL

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