L'oeuvre L'avare de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE

Ecrit par Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE

Date : 1668

Citations de "L'avare"

Pages 1

Utilisé pour le motCitation
ABOUCHERL'on doit l'aboucher avec vous
ACCOMMODÉ, ÉEJ'ai découvert sous main qu'elles ne sont pas fort accommodées
ACCOMMODEROn ne saurait aller nulle part où l'on ne vous entende accommoder de toutes pièces
ACCROIREJ'aurais assez d'audace pour faire accroire à votre père que....
ACCUEILLui faire tout le meilleur accueil qu'il vous sera possible
AILEVotre intendant qui m'a rogné les ailes
AIRPrendre l'air à sa fenêtre
AMITIÉLe capitaine prit amitié pour moi
ARIDEIl n'y a rien de plus aride que ses bonnes grâces
ASSORTISSANT, ANTETrois mousquets, avec les trois fourchettes assortissantes
AVANTAGEQui tirent avantage de leur obscurité
AVARICIEUX, EUSELa peste soit de l'avarice et des avaricieux !
AVISERCertains impertinents de laquais qui viennent provoquer les gens et les faire aviser de boire lorsqu'on n'y songe pas
BESOINAussi bien nous fera-t-il ici besoin pour apprêter le souper
BON, BONNESachez que j'ai le coeur trop bon pour me parer de quelque chose qui ne soit point à moi
BONTÉPoint de pitié officieuse ? point de secourable bonté ? point d'affection agissante ?
BONTÉElle a quelque bonté pour moi
BOUCHECela ferme la bouche à tout
BRIDEIl est bon de lui tenir un peu la bride haute
BRISÉESTu as l'audace d'aller sur mes brisées
BRONZELe ciel ne m'a point fait l'âme de bronze
BROUILLERQue nous brouilles-tu ici de ma fille ?
CACHEOn n'est pas peu embarrassé à inventer dans toute une maison une cache fidèle
CASSERS'il se casse quelque chose, je m'en prendrai à vous, et je le rabattrai sur vos gages
CASSETTEEt dans quoi est-ce que cet argent était ? Dans une cassette
CEQui peut-ce être ?
CEFigurez-vous quelle joie ce peut être que de relever la fortune d'une personne que l'on aime, que de donner adroitement quelques petits secours
CEConcevez quel déplaisir ce m'est de voir que par l'avarice d'un père....
CHARGEJe vous établis dans la charge de rincer les verres
CHARGERChargez-le comme il faut, monsieur, et rendez les choses bien criminelles
CHAUSSESJe vous dirai franchement que l'on n'est point plus ravi que de vous tenir au cul et aux chausses
CHÈRENous feras-tu bonne chère ?
CHEVETToujours de l'argent ! Voilà leur épée de chevet, de l'argent !
CHEVEUC'est une occasion qu'il faut prendre vite aux cheveux
CLAIR, CLAIREEn venant à vouloir voir clair aux effets de notre marquise
COLLATIONJe n'ai pas songé à vous donner un peu de collation avant de partir
COMMETTREJe vous commets au soin de nettoyer partout
COMPLAISANCEVous voyez comme je m'y prends et les adroites complaisances qu'il m'a fallu mettre en usage pour m'introduire à son service
COMPTEElle fait son compte d'aller faire un tour à la foire
CONCERTÉ, ÉESachez que, passant par ici pour aller chercher mon père, une aventure, par le ciel concertée, me fit voir la charmante Élise
CONCURRENCEUn fils qui veut entrer en concurrence avec son père
CONSÉQUENCECe procès m'est d'une conséquence tout à fait grande
CONSIDÉRABLEAh ! mon père, le bien n'est pas considérable, lorsqu'il est question d'épouser une honnête personne
CONSOMMÉ[Une femme] à laquelle il ne faudra ni table bien servie ni consommés exquis....
CONSTITUERJe vous constitue pendant le souper au gouvernement des bouteilles
CONSTITUERVouloir me constituer sa dot de toutes les dépenses qu'elle ne fera point
CONSTITUTIONÀ vous prendre depuis les pieds jusqu'à la tête [en évaluant tout votre habillement], il y aurait de quoi faire une constitution
CONTENTEMENTElle dit que ce n'est pas contentement pour elle que cinquante-six ans, et surtout elle est pour les nez qui portent des lunettes
CONTRATSur ce que son amant fit voir qu'il n'avait que cinquante-six ans, et qu'il ne prit point de lunettes pour signer le contrat
CONTREQui diantre peut aller là contre ?
CORRECTIONJe pense, sauf correction, qu'il a le diable au corps
CORRESPONDRELa fille correspond-elle à votre amour ?
COULERVoilà un traître, un scélérat, qui a violé tous les droits les plus saints, qui s'est coulé chez moi sous le titre de domestique, pour me dérober mon argent et pour me suborner ma fille
COUPJe crois que c'est monsieur votre cher intendant qui a fait le coup
COUPE-GORGEApprenez, maître Jacques, vous et vos pareils, que c'est un coupe-gorge qu'une table remplie de trop de viandes
COUSU, UEOui, de pareils discours et les dépenses que vous faites, seront cause qu'un de ces jours on me viendra couper la gorge, dans la pensée que je suis tout cousu de pistoles
CRIERVoilà qui crie vengeance au ciel
CRUIl est bien nécessaire d'employer de l'argent à des perruques, lorsque l'on peut porter des cheveux de son cru qui ne coûtent rien
CUL ou CUOn n'est point plus ravi que de vous tenir au cul et aux chausses
CURIEUX, EUSEElle n'est curieuse que d'une propreté fort simple
DAMOISEAUVoilà de mes damoiseaux fluets qui n'ont pas plus de vigueur que des poules
DANSOn m'assassine dans le bien, on m'assassine dans l'honneur
DANSN'allez pas pousser les choses dans les dernières violences du pouvoir paternel
DATEComment, pendard ! tu as l'audace d'aller sur mes brisées ? - C'est vous qui allez sur les miennes, et je suis le premier en date
DEVous devez rendre grâces au ciel de l'honnête homme de père qu'il vous a donné
DÉBITERTous ces blondins sont agréables et débitent fort bien leur fait
DÉBRAILLÉ, ÉELeurs perruques d'étoupes, leurs hauts-de-chausses tombants, et leurs estomacs débraillés !
DÉCOUVRIRTous les hommes sont semblables pour les paroles ; ce n'est que les actions qui les découvrent différents
DÉFÉRERCe ne sont point ici des choses où les enfants soient obligés de déférer aux pères
DÉGAGÉ, ÉEVoilà un corps taillé, libre et dégagé comme il faut
DÉLICATESSEIl ne lui faudra ni table bien servie, ni consommés exquis, ni orges mondés perpétuels, ni les autres délicatesses qu'il faudrait pour une autre femme
DEMANDEUR, EUSEIl aime l'argent plus que réputation, qu'honneur et que vertu ; et la vue d'un demandeur lui donne des convulsions
DÉMÊLERParmi mes confrères que je vois se mêler de beaucoup de petits commerces, je sais tirer adroitement mon épingle du jeu et me démêler prudemment de toutes les galanteries qui sentent tant soit peu l'échelle
DENIERVingt pistoles rapportent par année dix-huit livres six sous huit deniers, à ne les placer qu'au denier douze
DÉPARTIRTu ne t'es pas départi d'y prétendre ?
DÉPITJe me sens pour vous de la tendresse en dépit que j'en aie
DÉPOSITIONOui, voilà M. le commissaire qui a reçu sa déposition
DÉROBEROn m'a dérobé mon argent
DÉROBERPour aller ainsi vêtu il faut que vous me dérobiez
DÉROBERCet homme périt sur mer avec ses enfants et sa femme en voulant dérober leur vie aux persécutions
DÉTALERAllons, que l'on détale de chez moi
DÉTOURJe ne veux point chercher de détours et vous nier la chose
DEVANTRangez cela [une déchirure à un vêtement] du côté de la muraille, et présentez toujours le devant au monde
DEVOIROn oublie aisément les fautes des enfants lorsqu'ils rentrent dans le devoir
DIABLEJe pense, sauf correction, qu'il a le diable au corps
DIANTREQuelle diantre de cérémonie est-ce là ?
DIFFÉRENDJe veux bien aussi me rapporter à toi, maître Jacques, de notre différend
DIFFÉRENT, ENTETous les hommes sont semblables par les paroles, ce n'est que les actions qui les découvrent différents
DIRESuivant le dire d'un ancien
DONJe n'ai que faire de vos dons
DONNERVous donnez furieusement dans le marquis !
DONTEt principalement ma mère étant morte, dont on ne peut m'ôter le bien
DOTEt il s'engage à la prendre sans dot
DOUBLEAllons, ne vous faites point dire ce qu'il n'est point nécessaire d'entendre, et consentez, ainsi que moi, à ce double hyménée
DOUBLEIl n'y a point de monsieur maître Jacques pour un double
DOUCEURLes choses iront dans la douceur
DROGUEJe le crois bien ; voilà de belles drogues que des jeunes gens pour les aimer
Allons, monsieur, faites le dû de votre charge, et dressez-lui-moi son procès comme larron et comme suborneur
DUR, DURELe seigneur Harpagon est le mortel de tous les mortels le plus dur et le plus serré ; il n'est point de service qui pousse sa reconnaissance jusqu'à lui faire ouvrir les mains
EAUC'est lui qui me sauva de ce grand péril que vous savez que je courus dans l'eau
ÉCHAUFFERRetire-toi, te dis-je, et ne m'échauffe pas les oreilles
ÉCHAUFFERSi vous m'échauffez la tête, je vous ferai rire d'une autre sorte
ÉCHELLEJe sais me démêler prudemment de toutes les galanteries qui sentent tant soit peu l'échelle
EFFAROUCHERIl faut, si vous m'en croyez, n'effaroucher personne
EFFORTMais, Frosine, as-tu entretenu la mère touchant le bien qu'elle peut donner à sa fille ? lui as-tu dit qu'il fallait qu'elle s'aidât un peu, qu'elle fît quelque effort ?
ÉGARDL'inclination d'une fille est une chose où l'on doit avoir de l'égard
ÉLIRENous t'avons élu pour dire qui a raison de moi ou de ma fille
EMPÊCHÉ, ÉEDis-lui que je suis empêché et qu'il revienne une autre fois
EMPORTEROh ! ciel, je me serai trahi moi-même, la chaleur m'aura emporté
EMPRUNTERCeux qui empruntent sont bien malheureux
ENIl n'y a rien qu'on ne fasse avaler, lorsqu'on l'assaisonne en louanges
ENJ'espère retrouver mes parents ; j'en attends des nouvelles avec impatience
ENCENSERPour gagner les hommes, il n'est point de meilleure voie que de donner dans leurs maximes et encenser leurs défauts
ENDIABLÉ, ÉEC'est être bien endiablé après mon argent
ENDROITIl aime l'argent plus que réputation, qu'honneur et que vertu ; et la vue d'un demandeur lui donne des convulsions ; c'est le frapper par son endroit mortel
ENGAGEMENTUn engagement qui doit durer jusqu'à la mort ne se doit jamais faire qu'avec de grandes précautions
ENGAGERJe me suis engagé, maître Jacques, à donner ce soir à souper
ÉNORMITÉIl n'y a point de supplice assez grand pour l'énormité de ce crime ; et s'il demeure impuni, les choses les plus sacrées ne sont plus en sûreté
ENTR'AIMER (S')Je n'ai que trop de tendresse à rendre de petits services, quand je vois des gens qui s'entr'aiment en tout bien et en tout honneur
ENTREMETTEUR, EUSEVoici quelques articles qu'il a dictés lui-même à notre entremetteur, pour vous être montrés, avant que de rien faire
ENTREMETTRE (S')Ah ! ah ! c'est toi, Frosine ? que viens-tu faire ici ? - Ce que je fais partout ailleurs : m'entremettre d'affaires, me rendre serviable aux gens
ÉPARGNEPeut-on rien voir de plus cruel que cette rigoureuse épargne qu'on exerce sur nous, que cette sécheresse étrange où l'on nous fait languir ?
ÉPARGNEElle est nourrie et élevée dans une grande épargne de bouche
ÉPÉEToujours parler d'argent ! voilà leur épée de chevet
ESCLAVEUne aventure me fit voir la charmante Élise ; cette vue me rendit esclave de ses beautés
ESPRITSongez seulement à bien vous mettre dans l'esprit de mon père
ÉTATOù pouvez-vous donc prendre de quoi entretenir l'état que vous portez ?
ÉTRANGEVotre fils n'est pas si étrange que vous le dites, et il se met à la raison
ÊTRELui aurait-on appris qui je suis, et serais-tu pour me trahir ?
ÊTREIl n'est pas que vous ne sachiez quelques nouvelles de cette affaire
EXIGERJe vous crois trop raisonnable pour vouloir exiger de moi que ce qui peut m'être permis par l'honneur et la bienséance
EXTRÉMITÉIl n'y a point d'extrémité où je ne m'abandonne pour vous disputer sa conquête
EXTRÉMITÉC'est toi qui t'abandonnes à ces coupables extrémités ?
FAÇONCe ne sont plus rien que des idées ou des fantômes, des façons de chevaux
FAÇONMon Dieu, que de façons ! gardez la bague puisque monsieur le veut
FAIREOn n'a que faire d'avoir peur de trop charger la complaisance
FAIREJe proteste de ne prétendre rien à tous vos biens, pourvu que vous me laissiez celui que j'ai. - Non ferai, de par tous les diables
FAITBienheureux celui qui a tout son fait bien placé
FAQUINVous n'êtes pour tout potage qu'un faquin de cuisinier
FEINDRENous feignions à vous aborder, de peur de vous interrompre
FEMMEElle vit sous la conduite d'une bonne femme de mère qui est presque toujours malade
FERMELe ladre a été ferme à toutes les attaques
FESSE-MATHIEUMa foi, monsieur, ceux qui empruntent sont bien malheureux ; et il faut essuyer d'étranges choses lorsqu'on est réduit à passer, comme vous, par les mains des fesse-mathieux
FEUIl [le diamant] est fort beau, sans doute, et jette quantité de feux
FIÈVREQue la fièvre te serre, chien de vilain, à tous les diables
FILERValère : Ah ! monsieur maître Jacques, ne vous fâchez, je vous prie. - Maître Jacques, à part : Il file doux, je veux faire le brave, et, s'il est assez sot pour me craindre, le frotter quelque peu
FINFaites semblant de consentir à ce qu'il veut, vous en viendrez mieux à vos fins
FORCERJe ne veux point forcer ton inclination
FORTUNELe capitaine de vaisseau touché de ma fortune prit amitié pour moi
FORTUNEFigurez-vous quelle joie ce peut être que de relever la fortune d'une personne que l'on aime
FOUILLERAllons, rends-le-moi, sans te fouiller
FOUILLERJe vous dis que vous fouilliez bien partout, pour voir si je vous ai volé
FOURNEAUPlus un fourneau de brique avec deux cornues et trois récipients, fort utile à ceux qui sont curieux de distiller
FOURRERAh ! traître que tu es, où t'es-tu donc allé fourrer ?
FRANCHEMENTJe vous dirai franchement qu'on se moque partout de vous
FREDAINESi vous souhaitez que je perde le souvenir de votre dernière fredaine, je vous recommande surtout de régaler d'un bon visage cette personne-là
FROTTERJe veux faire le brave, et, s'il est assez sot pour me craindre, le frotter quelque peu
FURETERQui furettent de tous côtés pour voir s'il n'y a rien à voler
FURIEUSEMENTVous donnez furieusement dans le marquis
GAGES'il se casse quelque chose, je le rabattrai sur vos gages
GAGEREt moi je gage qu'il ne saurait être approuvé d'aucune personne raisonnable
GAGNERSon maintien honnête et sa douceur m'ont gagné l'âme
GAGNERMais, charmante Mariane, commençons, je vous prie, par gagner votre mère
GALANTERIEJe sais me démêler prudemment de toutes les galanteries qui sentent tant soit peu l'échelle
GALIMATIASqui songe à votre argent, dont vous me faites un galimatias ?
GARDENe voilà pas de mes mouchards qui prennent garde à ce qu'on fait ?
GAUCHESa taille est assez gauche
GIBIERAllons, que l'on détale de chez moi, maître juré filou, vrai gibier de potence
GODELUREAUCe sont de beaux morveux, de beaux godelureaux pour donner envie de leur peau
GORGEIl me tient, le scélérat, le poignard sur la gorge
GRATTERSes contrôles perpétuels sur le pain et le vin, le bois, le sel et la chandelle, ne sont rien que pour vous gratter et vous faire sa cour
GRIS, ISEN'est-elle pas rouge [la cassette] ? - Non, grise. - Hé oui, gris-rouge, c'est ce que je voulais dire
GUEUX, EUSETous ces blondins sont agréables.... la plupart sont gueux comme des rats
GUIGNERJ'ai guigné ceci [la cassette d'Harpagon] tout le jour
HABILLERLe monde aujourd'hui n'est plein.... que de ces imposteurs qui.... s'habillent insolemment du premier nom illustre qu'ils s'avisent de prendre
HARICOTIl faudra de ces choses dont on ne mange guère et qui rassasient d'abord ; quelque bon haricot bien gras....
HERBEAchetant cher, vendant à bon marché, et mangeant son blé en herbe
HERBEVous voyez qu'elle est grande ; mais mauvaise herbe croît toujours
HEURTERHeurter de front ses sentiments, c'est le moyen de tout gâter
HONNÊTETÉC'est après avoir connu l'honnêteté de ma flamme qu'elle m'a aidé à persuader votre fille de me donner sa foi et de recevoir la mienne
HONNEURJe vais faire pour vous, mon père, les honneurs de votre logis
HORSHors d'ici tout à l'heure et qu'on ne réplique pas ; allons, qu'on détale de chez moi
HUMEURNous joindrons après nos forces pour attaquer la dureté de son humeur
HYMENChercher dans l'hymen d'une douce et sage personne la consolation de quelque nouvelle famille
IDÉECe ne sont plus rien que des idées ou des fantômes, des façons de chevaux
IL, au singulier, ILS, au plurielOr sus, mon fils, savez-vous ce qu'il y a ? c'est qu'il faut songer, s'il vous plaît, à vous défaire de votre amour
IL, au singulier, ILS, au plurielIl est bien heureux qui peut avoir dix mille écus chez soi
IMPORTANCESi je prends un bâton, je vous rosserai d'importance
IMPOSTEURLe monde aujourd'hui n'est plein que.... de ces imposteurs qui.... s'habillent insolemment du premier nom illustre qu'ils s'avisent de prendre
IMPUDENT, ENTEVous êtes un sot, un maraud, un coquin et un impudent
INCLINATIONJe ne veux point forcer ton inclination
INTENDANTVoilà monsieur votre intendant qui vous fera bonne chère pour peu d'argent
JESi je vous ouvre mon coeur, peut-être serai-je à vos yeux bien moins sage que vous
JETERJe vous dirai franchement.... qu'on nous jette de tous côtés cent brocards à votre sujet
JEUNEVous n'avez de votre vie été si jeune que vous êtes, et je vois des gens de vingt-cinq ans qui sont plus vieux que vous
JEÛNEVous leur faites observer [à vos chevaux] des jeûnes si austères que ce ne sont plus rien que des idées ou des fantômes, des façons de chevaux
JEÛNEL'on dit que vous faites imprimer des almanachs particuliers où vous faites doubler les quatre-temps et les vigiles, afin de profiter des jeûnes où vous obligez votre monde
JOUERC'est que je joue ; et, comme je suis fort heureux, je mets sur moi tout l'argent que je gagne
JUGEPuisqu'il veut te choisir pour juge, je n'y recule point
JUIF, IVEComment diable ! quel juif, quel arabe est-ce là ? c'est plus qu'au denier quatre
JURÉ, ÉEAllons, que l'on détale de chez moi, maître juré filou, vrai gibier de potence
LADRELe ladre a été ferme à toutes mes attaques
LAITC'est une fille accoutumée à vivre de salade, de lait, de fromage et de pommes
LAITÉ, ÉELeur ton de poule laitée
LARDÉ, ÉEÀ quoi servent tous ces rubans dont vous voilà lardé ?
LETTRESouviens-toi de m'écrire ces mots [il faut manger pour vivre, et non pas vivre pour manger] ; je les veux faire graver en lettres d'or sur la cheminée de ma salle
LEURREQuand, ébloui de ce leurre, il aurait une fois consenti à ce qui vous touche, il importerait peu ensuite qu'il se désabusât
LIBREMENTIl n'y a plus autour de nous personne de suspect, et nous pouvons parler librement
LITIÈREJe ne vous dirai point qu'ils [vos chevaux] sont sur la litière ; les pauvres bêtes n'en ont point, et ce serait mal parler
LIVREVingt pistoles rapportent par année dix-huit livres six sous huit deniers, à ne les placer qu'au denier douze
LOUANGEIl n'y a rien de si impertinent et de si ridicule qu'on ne fasse avaler, lorsqu'on l'assaisonne en louanges
LUMIÈRECléante : Songe un peu, je te prie. - Marianne : Ouvre-nous des lumières
LUNETTESurtout elle est pour les nez qui portent des lunettes
MAÎTREQue veut dire ceci ? notre maître Simon [un usurier] qui parle à votre père !
MAÎTRESSE[Harpagon dit à sa fille en lui parlant de Marianne, qu'il veut épouser : ] Pour vous, ma fille,... préparez-vous à bien recevoir ma maîtresse qui vous doit venir visiter
MALADECe ne sont plus rien que des idées ou des fantômes, des façons de chevaux. - Les voilà bien malades ! ils ne font rien
MALGRACIEUX, EUSEMonsieur votre père, le plus malgracieux des hommes, m'a chassé dehors malgré moi
MALTRAITERMon Dieu, ne le maltraitez point ; je vois à sa mine qu'il est honnête homme, et que, sans se faire mettre en prison, il vous découvrira ce que vous voulez savoir
MANGEAILLEMonsieur a-t-il invité des gens pour les assassiner à force de mangeaille ?
MANGERQuand il y a à manger pour huit, il y en a pour dix
MARCHANDERQue veulent dire ces gestes-là ? - Nous marchandons, mon frère et moi, à qui parlera le premier ; et nous avons tous deux quelque chose à vous dire
MARIAGELe mariage peut nous faire peur à tous deux
MARIERJe crois, si je me l'étais mis en tête, que je marierais le Grand Turc avec la république de Venise
MARQUISVous donnez furieusement dans le marquis
MASQUEVous voyez sous quel masque de sympathie et de rapports de sentiments je me déguise pour lui plaire
MAXIMEPour gagner les hommes, il n'est point de meilleure voie que.... de donner dans leurs maximes, encenser leurs défauts, et applaudir à ce qu'ils font
MEFinissons auparavant votre affaire et me dites qui est celle que vous aimez
MÊLERFaut-il le demander ? et me voit-on me mêler de rien dont je ne vienne à bout ?
MENERIl y a de certains esprits.... qu'on ne mène qu'en tournant où l'on veut les conduire
MÉRITOIREEt je croirais, en le volant, faire une action méritoire
METTREC'est que je joue ; et, comme je suis fort heureux, je mets sur moi tout l'argent que je gagne
METTRESi vous êtes heureux au jeu, vous devriez en profiter, et mettre à honnête intérêt l'argent que vous gagnez
MIGNON, ONNEVoilà, ma belle mignonne, ma fille qui vient vous saluer
MOIAllons, monsieur, faites le dû de votre charge, et dressez-lui-moi son procès comme larron et comme suborneur
MOINSJe vais gager qu'en perruques et rubans il y a du moins vingt pistoles
MOLETPlus, un pavillon à queue, d'une bonne serge d'Aumale rose seche, avec le molet et les franges de soie
MONTERLe vin pur monte à la tête
MOQUER (SE)Je veux ce soir lui donner pour époux un homme aussi riche que sage ; et la coquine me dit au nez qu'elle se moque de le prendre
MORVEUX, EUSECe sont de beaux morveux, de beaux godelureaux, pour donner envie de leur peau
MORVEUX, EUSEQui se sent morveux, qu'il se mouche
MOUCHARDNe voilà pas de mes mouchards qui prennent garde à ce qu'on fait ?
MYSTÈREMais par quelle raison lui faire un mystère de votre amour ?
NETTOYERJe vous commets au soin de nettoyer partout
NOBLEVoulant dérober leur vie aux cruelles persécutions qui ont accompagné les désordres de Naples, et qui en firent exiler plusieurs nobles familles
NOMLe monde aujourd'hui n'est plein que.... de ces imposteurs qui ... s'habillent insolemment du premier nom illustre qu'ils s'avisent de prendre
OBLIGATIONJe t'en ai, je te l'avoue, toutes les obligations du monde
OBLIGERVous obligerez-vous à faire tous les frais de ces deux mariages ?
OCCASIONC'est une occasion qu'il faut prendre vite aux cheveux
OEILJe n'aurais rien à craindre, si tout le monde vous voyait des yeux dont je vous vois
OEILCe m'est un avis de tenir l'oeil plus que jamais sur toutes ses actions
OEILPour vous, ma fille, vous aurez l'oeil sur ce que l'on desservira, et prendrez garde qu'il ne s'en fasse aucun dégât
OIEPlus, un trou-madame et un damier, avec un jeu de l'oie, renouvelé des Grecs, fort propres à passer le temps lorsqu'on n'a que faire
ORSouviens-toi de m'écrire ces mots ; je les veux faire graver en lettres d'or sur la cheminée de ma salle
ORANGEJ'ai fait apporter ici quelques bassins d'oranges de la Chine, de citrons doux et de confitures
ORDREJe mettrai ordre que mon carrosse soit tout prêt pour vous mener à la foire
OREILLEJe ne doute point qu'il ne prêtât l'oreille à la proposition
OREILLERetire-toi, te dis-je, et ne m'échauffe pas les oreilles
OUVous pouvez choisir, ou de me donner Marianne, ou de perdre votre cassette
OUQui est plus criminel, à votre avis, ou celui qui achète un argent dont il a besoin, ou bien celui qui vole un argent dont il n'a que faire ?
OUTRAGEUX, EUSENe m'assassinez point, je vous prie, par les sensibles coups d'un soupçon outrageux
OUVERTUREJ'en avais fait à sa mère quelque peu d'ouverture
OUVRIRJe brûlais de vous parler pour m'ouvrir à vous d'un secret
PARERSachez que j'ai le coeur trop bon pour me parer de quelque chose qui ne soit point à moi
PARLERHarpagon : Je veux que tu me dises à qui tu parles quand tu dis cela. - La Flèche : Je parle.... je parle à mon bonnet
PARLEREt moi, je pourrais bien parler à ta barrette
PARLEREst-ce que vous croyez que je veux parler de vous ?
PAROLETous les hommes sont semblables par les paroles, et ce n'est que les actions qui les découvrent différents
PARTIEC'est vous qui devez vous rendre partie contre lui, et faire toutes les poursuites de la justice à vos dépens
PARTIEJe vous prends à partie pour me payer dix mille écus qu'il m'a volés
PASSEROui, j'en passerai par ce qu'il dira
PÂTEVous êtes d'une pâte à vivre jusques à cent ans
PATIBULAIREJe n'ai pas, Dieu merci, les inclinations fort patibulaires
PÂTIRJ'ai une tendresse pour mes chevaux qu'il me semble que c'est moi-même, quand je les vois pâtir ; je m'ôte tous les jours pour eux les choses de la bouche
PAUVREIl n'y a si pauvre esprit qui n'en fît bien autant
PAVILLONUn pavillon à queue d'une bonne serge d'Aumale rose sèche, avec le mollet et les franges de soie
PERRUQUEIl est bien nécessaire d'employer de l'argent à des perruques, lorsque l'on peut porter des cheveux de son cru qui ne coûtent rien ?
PERSÉCUTIONLes cruelles persécutions qui ont accompagné les désordres de Naples et qui en firent exiler plusieurs nobles familles
PERSONNEMonsieur est la personne qui veut vous emprunter les quinze mille livres dont je vous ai parlé
PERSONNEVous jugez bien que le choix d'une jeune personne tombera sur le fils plutôt que sur le père
PEULe peu de sûreté que j'ai vu pour ma vie à retourner à Naples
PEUJ'en avais fait à sa mère quelque peu d'ouverture
PIÈCEOn ne saurait aller nulle part où l'on ne vous entende accommoder de toutes pièces
PIEDCela me mettra sur pied, et je vous en serai éternellement obligée
PIEDOui, monsieur, je m'étais rendu ici pour vous attendre de pied ferme
PIQUETVa t'en l'attendre dans la rue, et ne sois point dans ma maison planté tout droit comme un piquet
PISTOLEUn de ces jours on me viendra chez moi couper la gorge, dans la pensée que je suis tout cousu de pistoles
PLAIREEt moi, ma petite fille, ma mie, je veux que vous vous mariiez, s'il vous plaît
PLUSQui est plus criminel, à votre avis, ou celui qui achète un argent dont il a besoin, ou bien celui qui vole un argent dont il n'a que faire ?
PORTERUn dieu qui porte les excuses de tout ce qu'il fait faire : l'amour
PORTEROù pouvez-vous donc prendre de quoi entretenir l'état que vous portez ?
PORTERComment, mon père, c'est vous qui vous portez à ces honteuses actions ?
PORTRAITJe lui ai fait un portrait de votre personne
POSÉ, ÉEIl faut avouer que le vôtre [père] animerait contre sa vilainie le plus posé homme du monde
POTAGEHé bien, il faudra.... quatre grands potages et cinq assiettes....
POTAGEPour tout potage, pour toute chose Que vous n'êtes, pour tout potage, qu'un faquin de cuisinier
POTENCEAllons, que l'on détale de chez moi, maître juré filou, vrai gibier de potence
POULEVoilà de mes damoiseaux fluets qui n'ont pas plus de vigueur que des poules
POUSSERN'allez point pousser les choses dans les dernières violences du pouvoir paternel
POUVOIRVous ne pouvez pas que vous n'ayez raison
PRENDRETous les magistrats sont intéressés à prendre cette affaire en main
PRENDREHarpagon : Allons, rends-le-moi sans te fouiller. - La Flèche : Quoi ? - Harpagon : Ce que tu m'as pris. - La Flèche : Je ne vous ai rien pris du tout
PRENDREElle se prend d'un air le plus charmant du monde aux choses qu'elle fait
PRÉTENDREJe proteste de ne rien prétendre à tous vos biens, pourvu que vous me laissiez celui que j'ai
PRÊTERDonner est un mot pour qui il a tant d'aversion, qu'il ne dit jamais, je vous donne, mais, je vous prête le bonjour
PROFITNe sois point dans ma maison, planté tout droit comme un piquet, à observer ce qui se passe, et faire ton profit de tout
PROTESTERJe proteste de ne prétendre rien à tous vos biens, pourvu que vous me laissiez celui que j'ai
QUARTIERUne jeune personne qui loge depuis peu en ces quartiers
QUATRE-TEMPSL'un dit que vous faites imprimer des almanachs particuliers où vous faites doubler les Quatre-Temps et les Vigiles, afin de profiter des jeûnes où vous obligez votre monde
QUEJe n'ai que faire de vos dons
QUEJ'ai une tendresse pour mes chevaux, qu'il me semble que c'est moi-même
QUEVous êtes donc brouillé avec lui, que vous ne lui parlez plus ? Comment voudriez-vous qu'ils [vos chevaux] traînassent un carrosse, qu'ils ne peuvent pas se traîner eux-mêmes ?
QUEHélas, suis-je en pouvoir de faire des résolutions ? et, dans la dépendance où je me vois, puis-je former que des souhaits ?
QUEDans le fond, je suis de votre sentiment, et vous ne pouvez pas que vous n'ayez raison
QUEIl n'est pas que vous ne sachiez quelques nouvelles de cette affaire
QUEL, QUELLEAllez, allez, vous pourrez avec eux [les médecins] avoir quel mal il vous plaira
QUEL, QUELLEQuelle réponse t'a-t-on faite ?
QUÊTELa violence de mon amour et les sévérités de son père me firent prendre la résolution de m'introduire dans son logis, et d'envoyer un autre à la quête de mes parents
QUOIHé bien ! qu'est-ce que cela, soixante ans ? voilà bien de quoi ! c'est la fleur de l'âge
RABATTRES'il se casse quelque chose, je m'en prendrai à vous, et le rabattrai sur vos gages
RAGECléante : L'affaire ne se fera point ? - La Flèche : Pardonnez-moi ; notre maître Simon, le courtier qu'on nous a donné, homme agissant et plein de zèle, dit qu'il a fait rage pour vous
RAGOÛTCe sont de beaux morveux, de beaux godelureaux, pour donner envie de leur peau ! et je voudrais bien savoir quel ragoût il y a à eux
RAISONVotre fils n'est pas si étrange que vous le dites, et il se met à la raison
RAISONNABLEMaître Jacques fait bien le raisonnable !
RAISONNABLESi je suis réduit avec vous à chercher tous les jours le secours des marchands, pour avoir moyen de porter des habits raisonnables
RAISONNEUR, EUSETu fais le raisonneur ! je te baillerai de ce raisonnement-ci [le menaçant d'un soufflet] par les oreilles
RANGERC'est une chose où tu m'obliges, par la soumission et le respect où tu te ranges
RAPPORTERJe veux bien aussi me rapporter à toi, maître Jacques, de notre différend
RATMon Dieu, tous ces blondins sont agréables et débitent fort bien leur fait ; mais la plupart sont gueux comme des rats
RAVIRVous êtes à ravir, et votre figure est à peindre
RECEVOIRAssurément ; cela ne reçoit point de contradiction
RECUEILLIRCe furent des corsaires qui nous recueillirent ma mère et moi sur un débris de notre vaisseau
RECULERHé bien ! oui, puis qu'il veut te choisir pour juge, je n'y recule point
REGAGNEROn peut tâcher de regagner cela sur autre chose
RÉGALERJe vous recommande surtout de régaler d'un bon visage cette personne-là
RELEVÉ, ÉEAvec leur ton de poule laitée, leurs trois brins de barbe relevés en barbe de chat....
RENGRÉGEMENTRengrégement de mal, surcroît de désespoir
RENOUVELÉ, ÉEUn trou-madame et un damier, avec un jeu de l'oie, renouvelé des Grecs, fort propres à passer le temps lorsque l'on n'a que faire
RENTREROn oublie aisément les fautes des enfants, lorsqu'ils rentrent dans leur devoir
RÉPLIQUESans dot ! ah ! il n'y a pas de réplique à cela ; on le sait bien ; qui diantre peut aller là contre ?
RESSUSCITERN'y a-t-il personne qui veuille me ressusciter, en me rendant mon cher argent ?
RÉTIF, IVEIl y a ....des tempéraments ennemis de toute résistance, des naturels rétifs que la vérité fait cabrer
RETRANCHERJe retranche mon chagrin aux appréhensions du blâme qu'on pourra me donner
RÉVÉRENCEEt moi, monsieur, que j'ai mon haut-de-chausse tout troué par derrière, et qu'on me voit, révérence parler....
RIENAllez demander aux médecins s'il y a rien de plus préjudiciable à l'homme que de manger avec excès
RIEUR, EUSESavez-vous bien, monsieur le rieur, que je ne ris pas moi ?
RINCERJe vous rétablis dans la charge de rincer les verres et de donner à boire
ROGNERSi je ne vous fais pas aussi bonne chère que je voudrais, c'est la faute de monsieur votre intendant qui m'a rogné les ailes avec les ciseaux de son économie
ROMPRELe traître assurément a reçu de l'argent de mes débiteurs pour me faire rompre le cou
ROMPREJ'en suis fâché, car cela rompt une pensée qui m'était venue dans l'esprit
ROSSERSi je prends un bâton, je vous rosserai d'importance
RUBANÀ quoi servent tous ces rubans dont vous voilà lardé depuis les pieds jusqu'à la tête ?
RUMINERQu'as-tu à ruminer ?
SAIGNERMais, Frosine, as-tu entretenu la mère touchant le bien qu'elle peut donner à sa fille ? lui as-tu dit qu'il fallait qu'elle s'aidât un peu, qu'elle fît quelque effort, qu'elle se saignât pour une occasion comme celle-ci ?
SAISONVous entrez maintenant dans la belle saison de l'homme
SAUF, AUVEJe pense, sauf correction, qu'il a le diable au corps
SAUVERPrends soin, je te prie, de m'en sauver le plus que tu pourras [des plats servis à table], pour le renvoyer au marchand
SÉCHERESSEPeut-on rien voir de plus cruel que cette rigoureuse épargne qu'on exerce sur nous, que cette sécheresse étrange où l'on nous fait languir ?
SECOURSFigurez-vous.... quelle joie ce peut être.... que de donner adroitement quelques petits secours aux modestes nécessités d'une vertueuse famille
SEMBLABLETous les hommes sont semblables par les paroles, et ce n'est que les actions qui les découvrent différents
SENTIMENTHeurter de front ses sentiments, c'est le moyen de tout gâter
SERRERQue la fièvre te serre, chien de vilain, à tous les diables !
SERVANTEJe suis très humble servante au seigneur Anselme ; mais, avec votre permission, je ne l'épouserai point
SERVIABLEQue viens-tu faire ici ? - Ce que je fais partout ailleurs : m'entremettre d'affaires, me rendre serviable aux gens
SERVIRQue nous servira d'avoir du bien, s'il ne nous vient que dans le temps que nous ne serons plus dans le bel âge d'en jouir ?
SÉVÉRITÉQue la violence de son amour et les sévérités de son père me firent prendre la résolution de....
SISi vous auriez de la répugnance à me voir votre belle-mère, je n'en aurais pas moins sans doute à vous voir mon beau-fils
SIGNEOh, que voilà bien, entre vos deux yeux, un signe de longue vie !
SOIXANTEEh bien ! qu'est-ce que cela, soixante ans ? voilà bien de quoi
SOLLICITERNe me refusez pas la grâce dont je vous sollicite
SONDEREnfin, j'ai voulu vous parler pour m'aider à sonder mon père sur les sentiments où je suis
SOT, OTTEElle a raison : à sot compliment il faut une réponse de même
SOUPÇONNe m'assassinez point, je vous prie, par les sensibles coups d'un soupçon outrageux
SOUQUENILLEQuitterons-nous nos souquenilles, monsieur ?
SOUSNe prétendez pas vous sauver sous cette imposture
SOUSCRIREVoyez si c'est votre dessein de souscrire à ce mariage
SUJETJe vous dirai franchement qu'on se moque partout de vous.... qu'on nous jette de tous côtés cent brocards à votre sujet
SUPPORTPuisque tu [cassette] m'es enlevée, j'ai perdu mon support, ma consolation, ma joie, tout est fini pour moi, et je n'ai plus que faire au monde
SUSOr sus, mon fils, savez-vous ce qu'il y a ? c'est qu'il faut songer, s'il vous plaît, à vous défaire de votre amour
TABLEApprenez.... que c'est un coupe-gorge qu'une table remplie de trop de viandes
TACHEVous savez bien, monsieur, qu'un des devants de mon pourpoint est couvert d'une grande tache de l'huile de la lampe
TEINTJamais je ne vous vis un teint si frais et si gaillard
TÊTELe vin pur monte à la tête
TOMBERSeigneur Harpagon, vous jugez bien que le choix d'une jeune personne tombera sur le fils, plutôt que sur le père
TORTAh ! ne me faites pas ce tort de juger de moi par les autres !
TOUCHERHarpagon : Hé dis-moi un peu, tu n'y as point touché [à une cassette] ? - Valère [croyant qu'on lui parle d'Élise] : Moi, y toucher ! ah ! vous lui faites tort aussi bien qu'à moi
TOURIl est à propos que je fasse un petit tour à mon argent
TOUSSERVotre fluxion ne vous sied point mal, et vous avez grâce à tousser
TOUT, TOUTEVous parlez devant un homme à qui tout Naples est connu
TRAINMon Dieu ! nous savons le train des enfants dont les pères se remarient, et de quel oeil ils ont coutume de regarder ce qu'on appelle belle-mère
TRAIREMon Dieu ! je sais l'art de traire les hommes
TRAITERMaître Jacques : Potages.... entrées.... - Harpagon : Que diable ! voilà pour traiter toute une ville entière
TRAVAILLe travail [pour des chevaux] ne sera pas grand, d'aller jusqu'à la foire
TRAVERSJe suis bien aise de vous dire cela, afin que vous n'alliez pas prendre les choses de travers, et vous imaginer que je dise que c'est moi qui ai dix mille écus
TRÉBUCHANT, ANTELe commissaire : En quelles espèces était cette somme ? - Harpagon : En bons louis d'or et pistoles bien trébuchantes
TRENTEElle a une aversion horrible pour le jeu, ce qui n'est pas commun aux femmes d'aujourd'hui ; et j'en sais une de nos quartiers qui a perdu, à trente et quarante, vingt mille francs cette année
TURC, URQUEIl est Turc là-dessus
TURQUERIEIl est Turc là-dessus, mais d'une turquerie à désespérer tout le monde
UN, UNEVoilà une belle merveille de faire bonne chère avec bien de l'argent ! c'est une chose la plus aisée du monde
UN, UNEEst-ce à votre cocher, monsieur, ou bien à votre cuisinier que vous voulez parler ? car je suis l'un et l'autre
VALOIRIl leur vaudrait bien mieux, les pauvres animaux [des chevaux], de travailler beaucoup, de manger de même
VALOIRLe tout ci-dessus mentionné valant loyalement plus de quatre mille cinq cents livres, et rabaissé à la valeur de mille écus par la discrétion du prêteur
VENU, UEMorbleu ! monsieur le nouveau venu, qui faites l'homme d'importance, ce n'est pas votre affaire
VIEVous n'avez de votre vie été si jeune que vous êtes, et je vois des gens de vingt-cinq ans qui sont plus vieux que vous
VIF, VIVEAvez-vous jamais vu, madame, un diamant plus vif que celui que vous voyez que mon père a au doigt ?
VIGILEL'un dit que vous faites imprimer des almanachs particuliers, où vous faites doubler les quatre-temps et les vigiles, afin de profiter des jeûnes où vous obligez votre monde
VILAIN, AINEJamais on ne parle de vous que sous les noms d'avare, de ladre, de vilain, et de fesse-mathieu
VILENIEIl faut convenir que le vôtre [père] animerait contre sa vilenie le plus posé homme du monde
VISAGEOh ! mon Dieu ! que vous vous portez bien, et que vous avez là un vrai visage de santé !
VIVRESuivant le dire d'un ancien, il faut manger pour vivre, et non pas vivre pour manger
VOILÀVoilà de mes damoiseaux flouets qui n'ont non plus de vigueur que des poules
VOILÀNe voilà pas de mes mouchards, qui prennent garde à ce qu'on fait ?
VOIRMettez-vous en ma place, et voyez ce que je puis faire
VOIRMaître Jacques : Elle est faite.... elle est faite comme une cassette. - Le commissaire : Cela s'entend ; mais dépeignez-la un peu, pour voir
VOLDix mille écus ; le vol est considérable !
VOLABLEComment diantre voulez-vous qu'on fasse pour vous voler ? êtes-vous un homme volable, quand vous renfermez toutes choses et faites sentinelle jour et nuit ?
VOLERJe ne veux point sans cesse devant moi un espion de mes affaires, un traître dont les yeux maudits assiégent toutes mes actions.... et furètent de tous côtés pour voir s'il n'y a rien à voler
VOLERAh ! qu'un homme comme cela mériterait bien ce qu'il craint ! et que j'aurais de joie à le voler !
VOLERCiel ! à qui désormais se fier ! il ne faut plus jurer de rien ; et je crois, après cela, que je suis homme à me voler moi-même
VOLEUR, EUSEAu voleur ! au voleur ! à l'assassin ! au meurtrier ! justice, juste ciel ! je suis perdu ; je suis assassiné !
VOULOIROuais ! il me semble que j'entends un chien qui aboie ; n'est-ce point qu'on en voudrait à mon argent ?

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