Définition de MAXIME

DÉFINITIONS - REMARQUE - SYNONYME - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : ma-ksi-m'

DÉFINITIONS

1
Proposition générale qui sert de règle.
Leurs maximes de feu et de sang assurent et fortifient la malice, quand elle est encore craintive et douteuse
N'écoutez point pour lui ces maximes cruelles
On ne peut trop louer trois sortes de personnes, Les dieux, sa maîtresse et son roi ; Malherbe le disait, j'y souscris quant à moi ; Ce sont maximes toujours bonnes
Pour gagner les hommes, il n'est point de meilleure voie que.... de donner dans leurs maximes, encenser leurs défauts, et applaudir à ce qu'ils font
Toutes les bonnes maximes sont dans le monde ; on ne manque qu'à les appliquer
Les sujets ont cessé de révérer les maximes de la religion quand ils les ont vues céder aux passions et aux intérêts des princes
Siècle vainement subtil, où l'on veut pécher avec raison, où la faiblesse veut s'autoriser par des maximes, où tant d'âmes insensées cherchent leur repos dans le naufrage de la foi
Aussi avait-il pour maxime, écoutez, c'est la maxime qui fait les grands hommes : que, dans les grandes actions, il faut uniquement songer à bien faire, et laisser venir la gloire après la vertu
Socrate donnait pour maxime qu'il fallait que chacun suivît la religion de son pays
Carthage tenait pour maxime de n'avoir que des troupes étrangères
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans ib. III, 6
C'était sa maxime que la raillerie ne convient pas à ceux qui sont élevés au-dessus des autres
Le vin au plus muet fournissant des paroles, Chacun a débité ses maximes frivoles, Réglé les intérêts de chaque potentat....
La ballade, asservie à ses vieilles maximes, Souvent doit tout son lustre au caprice des rimes
Mais si de vos flatteurs vous suivez la maxime
Après que vous aurez posé pour maxime qu'on peut violer les règles de la probité
Vous vous faites des maximes qui diminuent à vos yeux vos propres fautes
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Car. Tiédeur, 1
Ils [les Romains] vainquirent tous les peuples par leurs maximes ; mais, lorsqu'ils y furent parvenus, leur république ne put subsister
Je hais les mauvaises maximes encore plus que les mauvaises actions
On sait bien que tout homme qui pose des maximes générales entend qu'elles obligent tout le monde excepté lui
de Jean-Jacques ROUSSEAU dans ib. III, 22
Une maxime ou un principe est un jugement dont la vérité est fondée sur le raisonnement ou sur l'expérience
de Etienne Bonnot de CONDILLAC dans Art d'écrire, II, 9
Les maximes sont d'un grand usage en morale et en politique : elles expriment la profondeur de celui qui écrit, parce qu'elles supposent souvent beaucoup d'expérience, de réflexions fines et de grandes lectures
Les maximes d'État, les maximes que les politiques se faisaient pour le gouvernement et par lesquelles ils se mettaient souvent au-dessus des règles de la morale.
Le séjour de votre potentat Qui n'a que ses fureurs pour maxime d'État
2
Nature : Au plur. Titre donné à certains ouvrages de morale. Les Maximes de la Rochefoucauld.
Une maxime, une proposition qui appartient ou pourrait appartenir à un livre de maximes.
Je fis l'autre jour une maxime tout de suite sans y penser, et je la trouvai si bonne que je crus l'avoir retenue par coeur de celles de M. de la Rochefoucauld
Ce ne sont point des maximes que j'ai voulu écrire ; elles sont comme des lois dans la morale ; et j'avoue que je n'ai ni assez d'autorité, ni assez de génie pour faire le législateur
de Jean de LA BRUYÈRE dans Caract. Préface

REMARQUE

1
Au XVIIe siècle, quelques-uns faisaient maxime du masculin, d'après Marguerite Buffet, Observ. p. 191.

SYNONYME

1
MAXIME, SENTENCE. La maxime est une proposition importante qui sert de règle dans la conduite ; ce qui domine dans la signification de ce mot, c'est la grandeur, la force. La sentence est une proposition courte qui instruit et enseigne ; ce qui domine dans la signification de ce mot, c'est l'idée d'opinion, de manière de voir. Le malheur est le grand maître de l'homme, est une sentence ; Ne faites pas à autrui ce que vous ne voudriez pas qu'on vous fît, est une maxime. Mais c'est aussi, si l'on veut, une sentence ; de sorte que sentence est plus général que maxime ; il peut se dire là où maxime se dit, mais maxime ne peut pas se dire partout où l'on dit sentence.

HISTORIQUE

1
XVIe s.
Il [la Boëtie] avoit une maxime souverainement empreinte en son ame, d'obeyr et de se soubmettre très religieusement aux loix soubs lesquelles il estoit nay
de Michel de MONTAIGNE dans I, 221

ÉTYMOLOGIE

1
Lat. maxima, sous-entendu sententia, sentence très grande, générale (voy. MAXIMUM) ; cet emploi du superlatif appartient au latin du moyen âge, et encore assez récent.

Synonymes de MAXIME

Termes proches de MAXIME