Définition de ROSSER

DÉFINITIONS - ÉTYMOLOGIE - SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE -

Prononciation : ro-sé

DÉFINITIONS

1
Sémantique : Terme familier. Battre quelqu'un violemment.
Si je prends un bâton, je vous rosserai d'importance
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans l'Av. III, 6
Je suis Mercure Qui, ne sachant que faire, ai rossé tant soit peu Celui dont j'ai pris la figure
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Amph. III, 10
Notre instinct nous porte d'abord à rosser notre frère qui nous chagrine, si nous sommes colères, et si nous nous sentons plus forts que lui
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Dict. phil. Instinct.
Vous, pages et varlets, Guerre aux vilains, et rossez-les
de Pierre Jean de BÉRANGER dans Carabas.
Nature : Absolument.
Ils ne payent point de gages, ils querellent, ils rossent quelquefois
de Jean-François REGNARD dans Sérénade, XI
2
Il se dit familièrement pour battre en bataille.
Quoi ! votre âme occupée à rosser le grave Moustapha....
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Lett. à Catherine II, 14 janv. 1772
Ceux-là ont pris Gaëte ; nous, on nous a rossés
de Paul Louis COURIER dans Lett. I, 161

ÉTYMOLOGIE

1
Prov. rossegar, arossar, rosser, que Raynouard tire de rossa, rosse ; ce paraît être en effet la vraie étymologie ; mais Diez s'y refuse, proposant diverses conjectures : le flamand rossen, passer l'étrille, un mot latin fictif ruptiare. Toutefois le provençal paraît montrer que le sens vrai est traiter comme un cheval.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1
ROSSER. Ajoutez : - HIST. XIIIe s.
Mais elo [la sainte Vierge] vint à moult bonne eure, Iriéement li [au diable] courut seure, D'une verge tant le bati, Que contre terre l'abati ; Tant l'a batu, tant l'a roissié, Pour peu ne l'a tout defroissié
de GAUTIER DE COINSY dans les Miracles de la sainte Vierge, p. 329, éd. abbé Poquet.

Synonymes de ROSSER

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Phonétiquement proche de ROSSER