Définition de INVESTITURE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : in-vè-sti-tu-r'

DÉFINITIONS

1
Acte par lequel on investit quelqu'un d'un fief ou d'une dignité ecclésiastique.
Vous aviez promis de donner l'investiture du duché de Milan au plus jeune de mes trois fils
de François de Salignac de La Mothe FÉNELON dans Dial. des morts mod. Charles-Quint, François 1er.
Les papes n'avaient plus guère d'autre droit que de donner les investitures des royaumes
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Moeurs, 32
Louis XII avait donné pour l'investiture de Milan cent mille écus d'or à l'empereur Maximilien
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans ib. 113
Affaire ou querelle des investitures, longue et grave contestation qui s'éleva entre les empereurs et le saint-siége, vers 1074 et dans les siècles suivants, au sujet du droit d'investir les évêques.
2
Action d'investir une place ; on dit aujourd'hui, en ce sens, investissement.
On doit prendre de grandes précautions dans l'investiture d'une place où une armée composée de soldats expérimentés et déterminés à tout oser se trouve enfermée
de FOLARD dans Polybe, dans RICHELET
La situation [d'Ebernbourg] ni celle du pays ne demandaient point d'investiture, ni plus d'une attaque
de Louis de Rouvroy, duc de SAINT-SIMON dans 49, 71

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Et bien sacent [sachent] eskievin qu'il ne seient à nul si fait don d'iretage ne de rente, qu'on n'en mece [mette] souffisant envesture, par coi li eswars [les droits] de le [la] vile n'i soit amenris [amoindris]
de TAILLIAR dans Recueil, p. 449
2
XVIe s.
Le septieme jour qu'il aura commencé l'investiture de la place
de Vincent CARLOIX dans VII, 6
Pour luy annoncer l'investiture de son troisieme fils en ce sublime estat de vice-roy de France
de Vincent CARLOIX dans IV, 41

ÉTYMOLOGIE

1
Investir ; provenç. investitura ; espagn. investidura ; ital. investitura.

Synonymes de INVESTITURE

Termes proches de INVESTITURE