Définition de FRISSONNER

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : fri-so-né

DÉFINITIONS

1
Avoir le frisson. La fièvre va le prendre, il commence à frissonner.
Avoir le frisson parce qu'on est exposé au froid.
....Il n'en peut presque plus, Transi de froid, immobile, perclus, Claque des dents, se plaint, tremble et frissonne
de Jean de LA FONTAINE dans Orais.
2
Éprouver un léger tremblement, en parlant des choses. Les feuilles frissonnent.
3
Éprouver un frémissement d'émotion.
Mon âme cependant de colère frissonne
Mes esprits éperdus frissonnent de terreur
de Abbé Mathurin RÉGNIER dans Sonn. rel. I
Mais d'un si grand dessein tout mon coeur qui frissonne....
Cette pensée me fait frissonner
D'où vient que je frissonne ?
D'une secrète horreur je me sens frissonner
J'aime.... à ce nom fatal, je tremble, je frissonne
Éprouver un frémissement de terreur.
Avançons hardiment ; tout le corps me frissonne
de Pierre CORNEILLE dans l'Illus. com. II, 7
Hélas ! sans frissonner quel coeur audacieux Soutiendrait les éclairs qui partaient de vos yeux ?
Le récit, quand la nuit est noire, Fait frissonner les assistants
de Pierre Jean de BÉRANGER dans Ch. et laitière
Éprouver un frémissement d'admiration.
Ces tirades de Corneille qui font frissonner
Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.

HISTORIQUE

1
XVe s.
En mon pays suis en terre lointaine ; Lez un brasier friçonne tout ardent
de Charles D'ORLÉANS dans Ball. 107
2
XVIe s.
Toute frissonnante et d'une main mal assurée, elle appuya la pointe sur sa blanche poitrine
de Jacques YVER dans p. 542
Mon poil au chef se frissonne et se dresse
de Pierre de RONSARD dans 156
Nul d'entre nous ne se peult vanter, quelque voyage qu'il face à son souhait, qu'encore, au despartir de sa famille et de ses amis, il ne se sente frissonner le courage
de Michel de MONTAIGNE dans I, 269

ÉTYMOLOGIE

1
Frisson ; wallon, fruzi ; namur. frujî.

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