L'oeuvre Héraclius, empereur d'Orient de Pierre CORNEILLE

Ecrit par Pierre CORNEILLE

Date : 1646

Citations de "Héraclius, empereur d'Orient"

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Utilisé pour le motCitation
ABANDONMais je m'étonne fort de voir à l'abandon Du prince Héraclius les droits avec le nom
ABATTREEt j'abattrai d'un coup sa tête et son orgueil
ABUSQu'un si charmant abus serait à préférer A l'âpre vérité qui vient de m'éclairer !
ABUSEt semant de nos noms un insensible abus
ABUSERDites s'il me détrompe ou m'abuse en effet
ABUSERSors du trône et te laisse abuser comme moi
ACCEPTERJe t'adopte pour fils, accepte-moi pour père
ACCOUTUMERAh ! ma soeur, puisqu'enfin mon destin éclairci Veut que je m'accoutume à vous nommer ainsi....
ACIERMais l'acier des bourreaux fut plus prompt à trancher....
ACQUIS, ISEPrince digne en effet d'un trône acquis sans crime
ADMIRERAdmirez cependant quel malheur est le mien
ADMIRERAdmirez Que ces prisonniers même avec lui conjurés Sous cette illusion couraient à la vengeance
ADOPTERToutes les fois, tyran, qu'on se laisse adopter
AFINTu m'as laissé la vie, afin qu'elle te serve
AGIRAgis de ton côté, je la laisse avec toi
AGIRS'il s'agissait ici de le faire empereur
AIMERIl n'est plus temps d'aimer alors qu'il faut mourir
AIMEREt si tu n'aimes mieux que l'un ou l'autre meure
AJOUTERÀ ce fils supposé dont il me faut défendre, Tu parles d'ajouter un véritable gendre
ALLERJ'ai forcé ma colère à te prêter silence, Pour voir à quel excès irait ton insolence
ALLERLaisse aller tes soupirs, laisse couler tes larmes
ALLUMERIl présenta mon coeur aux yeux qui le charmèrent, Il prépara mon âme aux feux qu'ils allumèrent
AMASMille et mille douceurs y semblent attachées, Qui ne sont qu'un amas d'amertumes cachées
ÂMELe lâche ! il vous flattait lorsqu'il tremblait dans l'âme
AMI, IEToutes les fois, tyran, qu'on se laisse adopter, On veut une maison illustre autant qu'amie
AMITIÉQu'aisément l'amitié jusqu'à l'amour nous mène !
AMOUREUX, EUSEEt le peuple amoureux de tout ce qui me nuit....
APPARENCEL'apparence nous trompe, et je sais en effet....
APPESANTI, IEIl semble que de Dieu la main appesantie....
APPORTERQuelque soin qu'on apporte à.... Depuis plus de quatre ans vous voyez quelle adresse J'apporte à rejeter l'hymen de la princesse
APPROCHERAucun d'eux du tyran n'approche la personne
APPROCHERJ'approchais de quinze ans
APPUIJe sais qu'en ma prière il aurait peu d'appui
ÂPREQu'un si charmant abus serait à préférer à l'âpre vérité qui vient de m'éclairer
ARDEURJe sais bien que l'ardeur de venger vos parents....
ARRÊTJ'attends donc mon arrêt sans qu'on me le prononce
ARRÊTERMa bonté ne peut plus arrêter mon devoir
ARRÊTERQu'on arrête, dit-il ; le premier coup m'est dû
ARROGAMMENTOser arrogamment se vanter à mes yeux, D'être juste seigneur du bien de mes aïeux !
ARROGANT, ANTEÀ ce compte, arrogante, un fantôme nouveau Te donne cette audace et cette confiance
ASSASSINERLe coup mortel dont vous m'assassinez
ASSOCIERMon coeur pâme de joie, et mon âme n'aspire Qu'à vous associer l'un et l'autre à l'empire
ATTACHÉ, ÉEMille et mille douceurs y semblent attachées [à la couronne] Qui ne sont qu'un amas d'amertumes cachées
ATTACHERUn père à qui le sang l'attache
ATTENTEQui te donne, tyran, une attente si vaine ?
ATTENTERQui conserva le fils attente sur le père
AUCUN, UNEAucun n'ose pousser l'histoire plus avant
AUDACEEt l'audace impunie enfle trop un courage
AU-DESSUSJe suis trop au-dessus de cette indignité
AUPRÈSC'est passer trop longtemps pour traître auprès de lui
AUTANTAutant que sa fureur s'est immolé de têtes, Autant dessus la sienne il croit voir de tempêtes
AUTANTJe suis aimé d'Eudoxe autant comme je l'aime
AUTEURIl est l'unique auteur de nos meilleurs destins
AUTORISERSi vous m'y autorisez.... à ne vous rien cacher, son amour m'autorise
AUTREVous autres, suivez-moi
AUTRESans qu'autres que les deux qui vous parlaient là-bas De tout ce qu'elle a fait sachent plus que Phocas
AVANCERLe voici qui s'avance avecque Léontine
AVANTRégnez sur votre coeur avant que sur Byzance
AVECEt tu crois m'éblouir avec cet artifice ?
AVECEt puisque avecque moi tu veux le couronner
AVENTUREPuisque, sans votre aveu, toute mon aventure Passerait pour un songe ou pour une imposture
AVENTUREDans cette aventure, Des deux côtés en vain j'écoute la nature
AVENUESaisissez l'hippodrome avec ses avenues
AVERSIONEt les aversions entre eux deux mutuelles Les font d'intelligence à se montrer rebelles
AVISMais je ne veux d'avis que d'un coeur tout à moi
AVORTERDieu, pour le réserver à ses puissantes mains, Fait avorter exprès tous les moyens humains
BALANCERContre un tel attentat, rien n'est à balancer
BANDEIl faut donner un chef à votre illustre bande
BEAU ou BEL, BELLEJ'ai beau faire et beau dire afin de l'irriter
BÉNIRLe ciel daigne bénir votre sceptre et vos jours
BILLETMadame, dois-je croire un billet de Maurice ?
BON, BONNEEt quand même l'issue en pourrait être bonne
BON, BONNEIl est bon cependant de la faire saisir
BONHEURJ'ai craint un ennemi, mon bonheur me le livre
BOUTOn en fait revivre un au bout de vingt années....
BOUTSa vertu jusqu'au bout ne s'est pas démentie
BRILLANT, ANTELa plus belle couronne N'a que de faux brillants dont l'éclat l'environne
BROUILLERElle brouille tout notre sort
BRUITJ'ai fait semer ce bruit
BRUTALITÉEsprit lâche et grossier, quelle brutalité Te fait juger en moi tant de crédulité ?
BUTC'était là tout mon but
BUTTEÀ quels nouveaux malheurs m'expose-t-elle en butte ?
CAPTIVITÉD'un amour si parfait les chaînes sont si belles, Que nos captivités doivent être éternelles
CARACTÈREMadame, dois-je croire un billet de Maurice ? Voyez si c'est sa main, ou s'il est contrefait ; Vous en devez connaître encor le caractère
CENe pouvant être à moi, soyez à ce que j'aime
CENTENIERUn chétif centenier des troupes de Mysie
CEPENDANTEn sorte que le sien passe ici pour mon frère, Cependant que de l'autre il croit être le père
CERCUEILCe frère et ton espoir vont entrer au cercueil
CHAMPLe prince au champ de Mars, Chaque jour, chaque instant, s'offre à mille hasards
CHANCELERSoutiens ma haine qui chancelle
CHANGEREst-il donc vrai, madame ? et changeons-nous de sort ?
CHÂTEAUCependant Léontine, étant dans le château Reine de nos destins et de notre berceau
CHEMINEt prennent à l'empire un chemin éclatant
CHEMINEt trouver à l'empire un chemin glorieux
CHER, CHÈRELaisse-moi mon erreur, puisqu'elle m'est si chère
CHÉTIF, IVEUn chétif centenier des troupes de Mysie
CHOISIRDevine, si tu peux, et choisis, si tu l'oses ; L'un des deux est ton fils, l'autre ton empereur
CIVILITÉ.... Tant qu'on m'a laissée en quelque liberté, J'ai voulu me défendre avec civilité
COEURSeigneur, vous devez tout au grand coeur d'Exupère
COHORTEPouvions-nous le surprendre ou forcer les cohortes Qui de jour et de nuit tiennent toutes les portes ?
COINEnvoyez des soldats à chaque coin des rues
COMMENCERVous avez commencé tantôt d'y consentir
COMMUN, UNEJe ne m'oppose point à la commune joie
COMMUN, UNEMais pour moi qui, caché sous une autre aventure, D'une âme plus commune ai pris quelque teinture
COMPLICEEh bien, il va périr, ta haine en est complice
COMPTEÀ ce compte, arrogante, un fantôme nouveau Te donne cette audace et cette confiance
CONCEVABLESeigneur, un tel succès à peine est concevable
CONFIDENCEIl m'était échappé d'en faire confidence
CONFIRMÉ, ÉECe billet confirmé par votre témoignage
CONFONDREVa, je ne confonds point ses vertus et ton crime
CONFUS, USELa nature tremblante, incertaine, étonnée, D'un nuage confus trouble sa destinée
CONFUS, USEÀ mes confus regrets soyez donc moins sévère
CONFUSÉMENTPar un si grand bruit semé confusément
CONFUSIONJ'espère démêler cette confusion
CONGÉLe secret est à vous et je serais ingrat, Si sans votre congé j'osais en faire éclat
CONJECTURENon que de ma naissance il fasse conjecture
CONJONCTUREMais la soif de ta perte en cette conjoncture Me fait aimer l'auteur d'une belle imposture
CONJURÉ, ÉEJe fais d'Héraclius un chef de conjurés
CONNAISSANCEMadame, pour le moins, vous avez connaissance De l'auteur de ce bruit
CONNAÎTREDe tous trois ce désordre en un jour me fait naître Pour me faire mourir enfin sans me connaître
CONNIVERMais conniver en lâche à ce nom qu'on me vole, Quand un père à mes yeux au lieu de moi l'immole, Souffrir....
CONSEILUn généreux conseil est un puissant secours
CONSEILOu demain je ne prends conseil que de moi-même
CONSOLERQui que ce soit des deux, il doit se consoler De la mort d'un tyran qui voulait l'immoler
CONSTANT, ANTEDans leur juste haine animés et constants
CONTETu fais après cela des contes superflus
CONTEJugez par là combien ce conte est ridicule
CONTENT, ENTEAllons lui rendre hommage, et d'un esprit content Montrer Héraclius au peuple qui l'attend
CONTREDIREJ'approchais de quinze ans alors qu'empoisonnée Pour avoir contredit mon fatal hyménée, Elle mêla ces mots à ses derniers soupirs
CONTREFAIT, AITEMadame, dois-je croire un billet de Maurice ? Voyez si c'est sa main, ou s'il est contrefait
CONVIERL'honneur te le commande et l'amour t'y convie
COULEUREt tout ce qui pourra, sous quelque autre couleur, Autoriser ta haine et flatter ta douleur
COUPIl veut frapper le coup sans notre ministère
COUPIl n'a point pris le ciel ni le sort à partie, Point querellé le bras qui fait ces lâches coups
COUPERJe m'en consolerai quand je verrai Phocas Croire affermir son trône en se coupant le bras
COURHéraclius vivrait pour te faire la cour !
COURIREt dans cette entreprise il a bien su courir à la nécessité qu'il voyait de mourir
COURIRDe peur que l'ignorant [sa mort], ce peuple ne se flatte, N'attende encor ce prince et n'ait quelque raison De courir en aveugle à qui prendra son nom
COURIRCe péril extrême où, pour me secourir, Je vois votre grand coeur aveuglément courir
COURIRNon, il ne courra plus après l'ombre du frère, S'il voit monter la soeur sur le trône du père
COURONNELa plus belle couronne N'a que de faux brillants dont l'éclat l'environne
COURSDans le cours d'une seule journée Je suis Héraclius, Léonce et Martian
COUTUMESi c'est par instinct de nature Ou par coutume de m'aimer
COUVERT, ERTEEt lorsque sous mon nom il se livre à sa perte, Tiendrai-je sous le sien ma fortune couverte ?
COUVRIRUn adroit mensonge à couvrir le forfait
CRAINDREIl ne faut craindre rien quand on a tout à craindre
CRÉDITDonnez-vous à l'erreur encor quelque crédit ?
CRÉDULEÉcoute, père aveugle, et toi, prince crédule
CREUXQuand Maurice peut tout du creux de son cercueil
CRIEREt ne point écouter le sang de mes parents Qui ne crie en mon coeur que la mort des tyrans
CRIMEMais je tiendrais à crime une telle pensée
CROIREEn crois-tu mes soupirs ? en croiras-tu mes larmes ?
CROYANCEL'effet à tes discours ôte toute croyance
CURIEUX, EUSEVous êtes curieuse et voulez trop savoir
DANSEt mal sûr dans un trône où tu crains l'avenir
DAVANTAGEAdieu, madame, adieu, je n'ai pu davantage
DEQuelle reconnaissance, ingrate, tu me rends Des bienfaits....
DÉCOUVRIRCes indignes frayeurs vous ont trop découvert
DÉCOUVRIRVous avez beau chercher, vous ne le découvrirez pas.... Héraclius vient d'être découvert
DÉDIRE....Tu n'es donc point mon fils, Puisque si lâchement toujours tu t'en dédis
DÉDIREPensez-vous qu'il se laisse aisément détromper, Et qu'au premier moment qu'il vous verra dédire, Aux mains de son vrai maître il remettra l'empire ?
DÉFAIRESi tu prétends régner, défais-toi de nous deux
DÉFAUTMoi-même, à leur défaut je serai la conquête De quiconque à mes pieds apportera ta tête
DÉFENDREJ'ai voulu me défendre avec civilité
DÉFIERDe tous ses mouvements mon esprit se défie
DÉGAGERC'est assez dignement répondre à tes bienfaits Que d'avoir dégagé ton fils de tes forfaits
DEGRÉEt la mort que mes voeux s'efforcent de hâter Est l'unique degré par où j'y veux monter
DÉGUISERCe n'est plus avec vous qu'il faut que je déguise
DÉMÊLERJ'espère démêler cette confusion
DÉMENTIRLequel croire, Exupère, et lequel démentir ?
DÉMENTIREût-elle démenti ce billet de Maurice ?
DÉMENTIRSa vertu jusqu'au bout ne s'est point démentie
DEMEURERSans la valeur de ce jeune guerrier Martian demeurait ou mort ou prisonnier
DEMEURERAutrement si le sort demeure encor douteux....
DÉMONÔ ciel ! quel bon démon devers moi vous envoie, Madame ?
DÉPÊCHERC'est trop perdre de temps à souffrir ces discours ; Dépêche, Octavian
DÉPOUILLERAh ! c'en est trop enfin, et mon âme blessée Dépouille un vieux respect où je l'avais forcée
DERNIER, IÈRELe peuple aime Maurice ; en perdre ce qui reste Nous rendrait ce tumulte au dernier point funeste
DÉSABUSERJe t'aime encore assez pour te désabuser
DÉSAVOUERRends-moi mon fils, ingrat. - Il m'en désavouerait
DESCENDRETyran, descends du trône et fais place à ton maître
DESSEINVous savez les desseins de tout ce que j'ai fait
DESSEINSi tu faisais dessein de m'éblouir les yeux....
DÉTOURNERCe zèle sur mon sang détourna votre perte
DEVERSMais quel mauvais démon devers nous le conduit ?
DEVINERDevine si tu peux, et choisis si tu l'oses
DIFFICULTÉJ'ai besoin de conseil dans ces difficultés
DIGNECar c'en est une [trahison] enfin bien digne de supplice Qu'avoir d'un tel secret donné le moindre indice
DIGNEMENTC'est assez dignement répondre à tes bienfaits Que d'avoir dégagé ton fils de tes forfaits
DIGNITÉMadame, pour laisser toute sa dignité à ce dernier effort de générosité
DIREEt puisqu'aucun soupçon ne dit rien à Phocas, Soyez encor son fils et ne vous montrez pas
DISCERNEMENTNe vous exposez plus à ce torrent d'injures, Qui, ne faisant qu'aigrir votre ressentiment, Vous donne peu de jour pour ce discernement
DISCERNERIl s'élève un grand bruit, et mille cris confus Ne laissent discerner que vive Héraclius
DISPERSERLe seul bruit de ce prince au palais arrêté Dispersera soudain chacun de son côté
DISPOSERL'horreur d'un mal plus grand vous y doit disposer
DISPUTERMon nom seul est coupable, et, sans plus disputer, Pour te faire innocent tu n'as qu'à le quitter
DIVERS, ERSEOù vous eûtes trois ans la fortune diverse
DONTJe sais ce que je dois, madame, au grand service Dont vous avez sauvé l'héritier de Maurice
DOUBLEEt le sang par un double et secret artifice Parle en vous pour Phocas comme en lui pour Maurice
DOUCEMENTEt la haine à mon gré les fait plus doucement [les divorces] Que quand....
DOUX, DOUCE.... En ce grand bruit le sort nous est si doux Que nous n'avons encor rien à craindre pour vous
DROITLui qui n'a pour l'empire autre droit que ses crimes
DUR, DUREIl a le coeur plus dur, étant fils d'un tyran
ÉBRANLERLe peuple est ébranlé, ne perdons point de temps
ÉCHANGEVous en fîtes l'échange, et, prenant Martian, Vous laissâtes pour fils ce prince à ce tyran
ÉCHAPPERIl m'était échappé d'en faire confidence
ÉCLAIRCIRIl met tout en usage afin de s'éclaircir
ÉCLATLe secret est à vous, et je serais ingrat Si, sans votre congé, j'osais en faire éclat
ÉCLATERMais le plus sûr pour vous est que sa mort éclate
ÉCOUTERC'eût été démentir mon nom et ma naissance, Et ne point écouter le sang de mes parents, Qui ne crie en mon coeur que la mort des tyrans
EFFACERLéonce est effacé par le fils de Maurice
EFFETEt bientôt mes desseins auront un plein effet
EFFETJ'ai prononcé l'arrêt, il faut que l'effet suive
EFFORTJ'ai fait pour le fléchir un inutile effort
EFFORTPour moi, pour toi, pour lui, fais-toi ce peu d'effort
ÉGALERLa race de Léonce étant patricienne, L'éclat de ses vertus l'égalait à la mienne
ÉLEVERUn tumulte, dit-on, s'élève dans la place
ÉLEVERIl s'élève un grand bruit et mille cris confus
ÉLIREUn chétif centenier des troupes de Mysie, Qu'un gros de mutinés élut par fantaisie
ÉLOIGNERLe tyran, du palais nous a tous éloignés
ÉLOIGNERPour éviter l'inceste, Je n'ai qu'à m'éloigner de ce climat funeste
EMBRASSERMais il me traite en père, il me flatte, il m'embrasse
EMPIREQuiconque pour l'empire eut la gloire de naître
EMPLOIJe vais comme au supplice à cet illustre emploi
EMPOISONNÉ, ÉEJ'approchais de quinze ans alors qu'empoisonnée, Pour avoir contredit mon indigne hyménée
EMPORTERLe souvenir des siens, l'orgueil de sa naissance L'emporte à tous moments à braver ma puissance
EMPRESSEMENTEt je n'ai point pour lui ces doux empressements Qui d'un coeur paternel font les vrais mouvements
ENIl est en toi de perdre ou de sauver ton frère
ENQu'il me faut craindre en maître, ou me chérir en père
ENMaurice ne l'obtint qu'en gendre de Tibère
ENMes amis sont tous prêts, c'en est fait, il est mort
ENDURCIRIl faut agir de force avec de tels esprits, Seigneur ; et qui les flatte endurcit leur mépris
ENFERMERLe reste impatient, dans sa noble colère, Enferme la victime
ENRICHIRAinsi le ciel vous veut enrichir de ma perte [de ce que je perds]
ENSEVELI, IEEt de mille pensers mon esprit agité Paraît enseveli dans la stupidité
ENSEVELIRJe suis Héraclius, je suis fils de Maurice ; Sous ces noms précieux je cours m'ensevelir
ENTENDREMille cris aussitôt de tous côtés s'entendent
ENTREPRENDREEt lorsque contre vous il m'a fait entreprendre, La nature en secret aurait dû m'en défendre
ENVIEQu'aux honneurs de ta mort je dois porter envie !
ENVOYERJe ne m'oppose pas à la commune joie, Mais souffrez des soupirs que la nature envoie
ÉPARGNEREn perdant tous les miens, tu m'as seule épargnée
ÉPARS, ARSE.... Sa milice éparse à chaque coin de rue
ÉPREUVEÀ l'épreuve d'un sceptre il n'est point d'amitié
ERREURMais ne le laissez pas dans l'erreur davantage
ESSAYERJe vais près de Phocas essayer la prière
ESTIMERJ'honore sa vertu, j'estime sa personne
ETVous le devez haïr, et fût-il votre père
ÉTALERJ'ai voulu de Léonce étaler le courage
ÉTEINDREEt comme tous mes feux n'avaient rien que de saint, L'honneur les alluma, le devoir les éteint
ÉTONNERC'est de quoi s'étonner
ÉTRANGEParmi tant de malheurs mon bonheur est étrange
ÉTUDETandis qu'autour des deux tu perdras ton étude [à deviner lequel des deux est ton fils], Mon âme jouira de ton inquiétude
ÉVANOUIR (S')Qui croit les posséder [ces douceurs] les sent s'évanouir
EXAMINERAllons examiner pour ce coup généreux Les moyens les plus prompts et les moins dangereux
EXCÈSPour voir à quel excès irait ton insolence
EXCITERMais sais-tu sous quel nom ce fâcheux bruit s'excite ?
EXIGERCe n'est pas exiger grande reconnaissance Des soins que mes bontés ont pris de votre enfance
EXPLIQUERExplique, explique mieux le fond de ta pensée
EXPLIQUERPeut-être en vous par là s'explique la nature
FABLESa mort est trop certaine et fut trop remarquable Pour craindre un grand effort d'une si vaine fable
FAIBLELe faible souvenir en trois ans s'en perdit
FAIREIl veut publiquement Du prince Héraclius faire le châtiment
FANTAISIEUn chétif centenier des troupes de Mysie Qu'un gros de mutinés élut par fantaisie
FAVORISERC'est Martian en lui que vous favorisez
FERMEOui, je lui dois assez, seigneur, quoi qu'il en soit, Pour vous payer pour lui de l'amour qu'il vous doit ; Et je vous le promets, entier, ferme et sincère
FLATTERMaurice à quelque espoir se laissant lors flatter
FLOTTANT, ANTEQue de pensers divers ! que de soucis flottants !
FOIMa foi m'engage ailleurs aussi bien que la vôtre
FOIEt le mettre en état, dessous sa bonne foi, De régner en ma place ou de périr pour moi
FOIJe doutais qu'un secret n'étant su que de moi Sous un tyran si craint pût trouver tant de foi
FONDExplique, explique mieux le fond de ta pensée
FONDÉ, ÉEMon trône n'est fondé que sur des morts illustres
FORCEIl faut agir de force avec de tels esprits
FORCEOui, si sa cruauté s'obstine à votre perte, J'irai, pour l'empêcher, jusqu'à la force ouverte
FORCÉ, ÉEEt sans plus te parer d'une vertu forcée
FORCERPouvions-nous le surprendre, ou forcer les cohortes Qui de jour et de nuit tiennent toutes ses portes ?
FORMERAh Phocas ! ah, tyran ! Se peut-il que ton sang ait formé Martian ?
FORTIFIERFortifie, affermis ceux qu'ils auront séduits
FOUDREAh ! mon prince, ah ! madame, il vaut mieux vous résoudre Par un heureux hymen à dissiper ce foudre
FRANC, FRANCHELe coeur de Pulchérie est trop franc....
FRAPPERIl veut frapper le coup sans notre ministère
FRAPPERIl frappe, et le tyran tombe aussitôt sans vie
FRAPPERIls [ces noms] m'ont frappé l'oreille, ils m'ont blessé le coeur
FURIEN'a-t-il pas des mutins dissipé la furie ?
GAGNÉ, ÉEUn si grand ennemi ne peut être gagné
GARANT, ANTEVous me serez garant des hasards de la guerre
GARANTIRGarantissez ma soeur des fureurs de Phocas
GARDELaissez-la moi, seigneur, quelques moments en garde
GARDEAu lieu d'être en prison, je n'ai pas même un garde
GARDENous saisissons la porte et les gardes se rendent
GARDERDis-lui qu'il me les garde en la salle prochaine
GARDERGardez votre secret, je garderai le mien
GÊNEJe ne veux point d'un fils dont l'implacable haine Prend ce nom pour affront et mon amour pour gêne
GÊNERAgis de ton côté ; je la laisse avec toi, Gêne, flatte, surprends
GÉNÉROSITÉLa générosité suit la belle naissance
GLACESa prison a rendu le peuple tout de glace
GRAND, ANDEVous avez grand sujet d'appréhender pour elle
GRATITUDEMais pour vous expliquer toute ma gratitude
GRÉDe force ou de gré je veux me satisfaire
GROS, OSSEUn chétif centenier des troupes de Mysie Qu'un gros de mutinés élut par fantaisie
GROSSIRLa vapeur de mon sang ira grossir la foudre Que Dieu tient déjà prête à le réduire en poudre
GUERREVous portâtes soudain la guerre dans la Perse
HASARDJe ne me suis voulu jeter dans le hasard Que....
HASARDERMais elle m'empêchait de hasarder ma tête
HAUTAIN, AINENous verrons la vertu de cette âme hautaine
HÉRÉDITAIREL'empire était chez nous un bien héréditaire
HÉROSC'est du fils d'un tyran que j'ai fait ce héros
HEUREQue disiez-vous tout à l'heure ? Léontine : Depuis quand ? - Exupère : Tout à l'heure
HORREUREt délivre mes yeux de l'horreur de te voir
HORREURTrouvez-vous doux les noms de perfide et de traître ? - Je sais qu'aux généreux ils doivent faire horreur
HORREURQue la vertu du fils.... Vainque la juste horreur que vous avez du père
HUMAIN, AINEIl n'est moyen humain qui puisse la sauver
IDOLEAu premier imposteur.... Qui.... Voudra servir d'idole à son zèle charmé
IMAGINERL'esclave le plus vil qu'on puisse imaginer Sera digne de moi, s'il peut t'assassiner
IMPARFAIT, AITEJe ne laisserai pas mon ouvrage imparfait
IMPARFAIT, AITEEn ton fils Dieu n'a pas fait naître Un prince à ce point imparfait
IMPÉTUOSITÉMa haine n'aura plus d'impétuosité
IMPORTANCETrouvez bon qu'un secret d'une telle importance...
IMPOSERMais, quoi qu'à ces mutins elle puisse imposer, Demain ils la verront mourir ou t'épouser
IMPRESSIONEt comme notre sexe ose assez promptement Suivre l'impression d'un premier mouvement
IMPUISSANT, ANTEDeux princes impuissants à te récompenser
IMPUTEREt je m'imputais même à trop de vanité De trouver entre nous quelque inégalité
IMPUTERIls diront qu'on impute un faux nom à Léonce
INCESTUEUX, EUSEUn reste mal éteint d'incestueuse flamme
INCOMPATIBLETa vie avec la sienne est trop incompatible
INCORRUPTIBLEPour ton propre intérêt sois juge incorruptible
INÉGALITÉEt je m'imputais même à trop de vanité De trouver entre nous quelque inégalité
INESPÉRÉ, ÉELes biens inespérés que le ciel vous envoie
INFAMIEDe cette lâcheté l'infamie est trop grande
INSENSÉ, ÉEJe me plains seulement d'une aideur insensée
INSTINCTCe fier tyran qui me caresse, Montre pour moi tant de tendresse .... Que je ne saurais présumer Si c'est par instinct de nature Ou par coutume de m'aimer
INTELLIGENCEEt les aversions, entre eux deux mutuelles, Les font d'intelligence à se montrer rebelles
INTENTIONCe qui passe à vos yeux pour une perfidie, Cache une intention fort noble et fort hardie
INTÉRESSERVous savez à quel point l'affaire m'intéresse
INTIMIDERCe mot déjà vous intimide !
JOURQue pouvons-nous tous deux lorsqu'on tranche nos jours ?
JOURL'impératrice, à qui je dois le jour, Avait innocemment fait naître cet amour
JOURL'oeil le plus éclairé sur de telles matières Peut prendre de faux jours pour de vives lumières
JURERVotre perte est jurée
JUSQUE et JUSQUESEt celui dont le ciel pour un sceptre fait choix, Jusqu'à ce qu'il le porte, en ignore le poids
JUSTEVotre refus est juste et j'en sais les raisons
Et peut-être de là dépendent vos destins
LÂCHELe lâche ! il vous flattait lorsqu'il tremblait dans l'âme
LANGUEJe vous l'ai déjà dit, votre langue nous perd
LÉGER, ÈREQuoi !.... tu m'aurais fait changer ? J'aurais pour cette honte un coeur assez léger ?
LIBÉRALITÉTa libéralité me fait peine à comprendre, Tu parles de donner quand tu ne fais que rendre
LIBREMENTSuivis d'un gros d'amis nous passons librement Au travers du palais à son appartement
LIEUIl n'est aucun de nous à qui sa violence N'ait donné trop de lieu d'une juste vengeance
LIVRERJ'ai craint un ennemi, mon bonheur me le livre
LOUANGECouvert ou de louange ou d'opprobre éternel
LOURD, OURDEVa, d'un piége si lourd l'appât est inutile
LUMIÈREL'oeil le plus éclairé sur de telles matières Peut prendre de faux jours pour de vives lumières
LUSTREEt depuis quatre lustres Mon trône n'est fondé que sur des morts illustres
MAINMartian : Mais, madame, on peut prendre un vain titre d'époux.... - Pulchérie : Sus donc, qui de vous deux me prêtera la main ? Qui veut feindre avec moi ?
MAIN...prenez un époux des mains de Léontine
MAINMadame, dois-je croire un billet de Maurice ? Voyez si c'est sa main, ou s'il est contrefait
MAINLe stratagème d'Exupère avec toute son industrie a quelque chose un peu délicat et d'une nature à ne se faire qu'au théâtre où l'auteur est maître des événements qu'il tient dans sa main, et non pas dans la vie civile où les hommes en disposent selon leurs intérêts et leur pouvoir
MAINTENIRLe peuple pour miracle osera maintenir Que le ciel par son fils l'aura voulu punir
MÉCHANT, ANTELa méchante l'abuse aussi bien que Phocas
MENACERToi.... - Pulchérie : Ne menace point, je suis prête à mourir
MENÉEByzance ouvre, dis-tu, l'oreille à ces menées
MENERQu'aisément l'amitié jusqu'à l'amour nous mène ! C'est un penchant si doux qu'on y tombe sans peine
MÉPRENDRE (SE)Entre tant de vertus mon choix se peut méprendre
MÉRITEREt cette ressemblance, où son courage aspire, Mérite mieux que toi de gouverner l'empire
MIEUXJe te connais, Léonce, et mieux que tu ne crois
MINISTÈREIl veut frapper le coup sans notre ministère
MOIQu'il entre ; à quel dessein vient-il parler à moi ?
MONTRERMontrez-vous pour sauver ce héros du trépas, Mais montrez-vous en maître, et ne vous perdez pas
MOU, MOLLEEt tous mes voeux pour vous seront mols et timides
MUET, ETTEJe demeure à vos yeux muet d'étonnement
MÛRIRLaissez entre mes mains mûrir vos destinées, Et ne hasardez point le fruit de vingt années
MURMURERJe ne sais quoi pourtant dans mon coeur en murmure
MUTIN, INERégnez sur votre coeur avant que sur Bysance, Et, domptant comme moi ce dangereux mutin...
MUTINERIESon ordre excitait seul cette mutinerie
NAISSANCEJe crains de le haïr si j'en tiens la naissance
NAISSANCEMa naissance suffit pour régner après vous
NATUREL, ELLEMais tel est d'un tyran le naturel infâme
NEEt n'eût été Léonce, en la dernière guerre, Ce dessein avec lui serait tombé par terre
NÉ, NÉECette digne vertu de l'âme la mieux née
NEVEUAvant que d'y périr, s'il faut qu'il y périsse, Qu'il vous laisse un neveu qui le soit de Maurice
NOMMERNommez-moi par mon nom, puisque vous le savez
NONEt mon coeur, qui sans cesse en sa faveur se flatte, Cherche qui le soutienne et non pas qui l'abatte
NONLe secret n'en est su ni de lui, ni de lui [en montrant les deux princes] ; Tu n'en sauras non plus les véritables causes
NOURRITUREC'est du fils d'un tyran que j'ai fait ce héros, Tant ce qu'il a reçu d'heureuse nourriture Dompte ce mauvais sang qu'il eut de la nature
NOUVEAUTÉSurpris des nouveautés d'un tel événement
NUEIl semble à quelques-uns qu'il [Héraclius cru mort] doit tomber des nues
OBÉIRQui ne peut être aimé, se peut faire obéir
OBÉISSANCENous vous rendrons, seigneur, entière obéissance
OBSCURITÉMalgré l'obscurité de son illusion, J'espère démêler cette confusion
ODIEUX, EUSECruel à la princesse, odieux à moi-même
OEILJ'en réponds sur ma tête, et j'aurai l'oeil à tout
OFFRIRJamais l'occasion ne s'offrira si belle
OMBRECette feinte douceur, cette ombre d'amitié Vint de ta politique, et non de ta pitié
OMBREEt vous l'avez [le coeur] tous deux trop grand, trop magnanime Pour souffrir sans horreur l'ombre même d'un crime
OPPOSEROpposons la constance aux périls....
OPPOSERJe ne m'oppose point à la commune joie
OPPRIMERMais tel est d'un tyran le naturel infâme, .... S'il ne craint, il opprime, et s'il n'opprime, il craint
OREILLEByzance ouvre, dis-tu, l'oreille à ces menées
OREILLEVous n'avez pu savoir cette grande nouvelle, Sans la dire à l'oreille à quelque âme infidèle
OTAGEPour otage en ses mains ce tigre a votre vie
OUTRAGERQui se laisse outrager mérite qu'on l'outrage
OUVERT, ERTES'il voit qu'en sa faveur je marche à force ouverte
OUVRIRMaurice, à quelque espoir se laissant lors flatter, S'en ouvrit à Félix qui les vint visiter
PAREREt sans plus te parer d'une vertu forcée
PARLERVous êtes fille, Eudoxe, et vous avez parlé
PAROLEJe ris d'un désespoir qui n'a que des paroles
PARTMais allons, cher Léonce, admirant son courage, Tâcher de notre part à repousser l'orage
PARTAllez de votre part assembler vos amis
PARTIEIl n'a point pris le ciel, ni le sort à partie
PEINETa libéralité me fait peine à comprendre ; Tu parles de donner quand tu ne fais que rendre
PENCHANTQu'aisément l'amitié jusqu'à l'amour nous mène ! C'est un penchant si doux qu'on y tombe sans peine
PENCHERCar enfin c'est vers toi que penche la nature
PENCHEREt [je] penche d'autant plus à lui vouloir du bien, Que, s'en voyant indigne, il ne demande rien
PENSÉEQuand malgré ma fortune à vos pieds abaissée J'osai jusques à vous élever ma pensée
PENSERQue de pensers divers ! que de soucis flottants !
PERDREEt je perds mon trépas, Puisque, mourant pour lui, je ne le sauve pas
PERFIDEPerfide généreux, hâte-toi d'embrasser Deux princes impuissants à te récompenser
PÉRILÀ tout oser le péril doit contraindre
PERSONNEAucun d'eux du tyran n'approche la personne
PESERÀ quelque esprit léger ou de votre heur jaloux, à qui ce grand secret a pesé comme à vous
PIQUERJe sais trop qu'un tyran est sans reconnaissance, ....Et suis trop au-dessus de cette indignité Pour te vouloir piquer de générosité
PITIÉPrenez de votre sort tous deux quelque pitié
PLACETyran, descends du trône et fais place à ton maître
PLAISIRJ'écoute avec plaisir ces menaces frivoles
PLEIN, EINEEt bientôt mes desseins auront un plein effet
PLEIN, EINESi vous voulez calmer toute cette tempête, Il faut en pleine place abattre cette tête
PLUSEnfin, madame, il est temps de vous rendre ; Le besoin de l'État défend de plus attendre
POPULAIREElle-même a semé cette erreur populaire D'un faux Héraclius qu'elle accepte pour frère
PORTERVous portâtes soudain la guerre dans la Perse
POSSESSEURMadame.... Vous aurez en Léonce un digne possesseur
POUSSERMais pour toute nouvelle on dit qu'il est vivant ; Aucun n'ose pousser l'histoire plus avant
PREMIER, IÈREImpatient déjà de se laisser séduire Au premier imposteur armé pour me détruire
PRENDRETu prends, pour me toucher, un mauvais artifice
PRENDRESur l'ennemi commun [ils] sauront prendre leur temps
PRÉOCCUPÉ, ÉEDéjà préoccupé d'un autre Héraclius, Dans l'effroi qui le trouble il ne me croira plus
PRESQUEQu'on arrête, dit-il ; le premier coup m'est dû ; C'est lui qui me rendra l'honneur presque perdu
PRESSERLes indignes frayeurs dont je me sens presser...
PRÊTERJ'ai forcé ma colère à te prêter silence, Pour voir à quel excès irait ton insolence
PREUVEJ'admire chaque jour les preuves qu'il en donne [de sa vertu]
PRÉVALOIRQuand il se prévaudra de ce nom déjà pris
PRODUIREApprenez d'elle enfin quel sang vous a produit, Princes....
PROLONGERJ'ai prolongé de douze ans la durée de l'empire de Phocas....
PUBLIQUEMENTC'est par mes seuls conseils qu'il veut publiquement Du prince Héraclius faire le châtiment
PUNIREt je saurai punir, comme récompenser
PUNIRUn si grand ennemi ne peut être gagné, Et je te punirais de m'avoir épargné
QUEL, QUELLEVoilà quelle je suis et quelle je veux être
QUELQUEPrenez de votre sort tous deux quelque pitié
QUIQui se laisse outrager mérite qu'on l'outrage
QUOIHélas ! de quoi me sert ce dessein salutaire, Si pour en voir l'effet tout me devient contraire ?
RACELe trône où je me sieds n'est pas un bien de race
RACEJe te veux toujours voir, quoi que ta rage fasse, Craindre ton ennemi dedans ta propre race [ton propre fils]
RAISONC'est donc avec raison que je commence à craindre
RÉCITERPhocas, alarmé du bruit qui court qu'Héraclius est vivant, récite les particularités de sa mort, pour montrer la fausseté de ce bruit
RECONNAISSANCEQuelle reconnaissance, ingrate, tu me rends Des bienfaits répandus sur toi, sur tes parents !
RECOUVRER[Maurice] Tu recouvres deux fils pour mourir après toi, Et je n'en puis trouver pour régner après moi
RECUEILLIREt, comme il n'a semé qu'épouvante et qu'horreur, Il n'en recueille enfin que trouble et que terreur
REFUSEt le courroux du ciel, pour en purger la terre, Nous doit un parricide au refus du tonnerre
REFUSERVoilà tout mon souhait et toute ma prière ; M'en refuserez-vous ?
REGARDComme on pouvait dire que son fils était mort pour son regard
REGARDERLe sort d'Héraclius tout entier me regarde
REJETERIl vaut mieux la priver du rang qu'elle rejette
RENDREJ'ai rendu jusqu'ici cette reconnaissance à ces soins tant vantés d'élever mon enfance
RÉPONDREC'est à vous de répondre à son généreux zèle
RÉPONDREMais sachez que vos jours me répondront des siens
RÉPONDRERépondez-moi de vous, et je vous réponds d'elle
REPOSERReposez-vous sur moi, seigneur, de tout son sort
REPROCHERNe reproche donc plus à mon âme indignée Qu'en perdant tous les miens tu m'as seule épargnée
RÉSERVETon intérêt dès lors fit seul cette réserve ; Tu m'as laissé la vie afin qu'elle te serve
RÉSERVERQuand vous fîtes périr Maurice et sa famille, Il vous en plut, seigneur, réserver une fille
RÉSOLU, UERésolu de périr pour vous sauver la vie
RÉSOUDRERésous-la de t'aimer si tu veux qu'elle vive
RÉSOUDRERésolvez avec moi des moyens de sa perte ; La ferons-nous secrète, ou bien à force ouverte ?
RETARDERN'en parlons plus ; en vain votre amour me retarde
RÉUSSIRPar vous-même en ce trouble il pense réussir
RÉUSSIRSeigneur, ma diligence enfin a réussi
REVIVREOn en fait revivre un [fils de Maurice] au bout de vingt années
RIREMon âme jouira de ton inquiétude, Je rirai de ta peine
RUEEnvoyer des soldats à chaque coin des rues
RUINEQuel chemin Exupère a pris pour sa ruine !
SAINT, AINTEEt comme tous mes feux n'avaient rien que de saint, L'honneur les alluma, le devoir les éteint
SAISIREnvoyez des soldats à chaque coin des rues ; Saisissez l'Hippodrome avec ses avenues
SANSSépare tes présents, et ne m'offre aujourd'hui Que ton fils sans le sceptre ou le sceptre sans lui
SATISFAIREDe force ou de gré, je veux me satisfaire
SAVOIRJe ne sais quoi pourtant dans mon coeur en murmure
SCEPTREÀ l'épreuve d'un sceptre, il n'est point d'amitié
SEIGNEUROser arrogamment se vanter à mes yeux D'être juste seigneur du bien de nos aïeux
SEMEREt comme il n'a semé qu'épouvante et qu'horreur, Il n'en recueille enfin que trouble et que terreur
SÉPARERSépare tes présents, et ne m'offre aujourd'hui Que ton fils sans le sceptre, ou le sceptre sans lui
SERVIRHélas ! de quoi me sert ce dessein salutaire ?
SITombé-je dans l'erreur, ou si j'en vais sortir ?
SIGNEREt du sang du tyran signez cet hyménée
SIMPLICITÉEt j'en sais tel qui croit, dans sa simplicité, Que, pour punir Phocas, Dieu l'a ressuscité [Héraclius]
SINONSinon, j'en jure encore, et ne t'écoute plus, Son trépas dès demain punira ses refus
SINONEt l'un et l'autre enfin ne sont que même chose ; Sinon, qu'étant trahi je mourais malheureux, Et que, m'offrant pour toi, je mourrai généreux
SITÔTSitôt qu'il se connaît, il en veut à mes jours
SOINDe vous-même, seigneur, daignez mieux prendre soin
SOULEVERIl m'ôtera l'ardeur qui me fait soulever
STUPIDITÉJe perds une maîtresse en gagnant un empire ; Mon amour en murmure et mon coeur en soupire ; Et de mille pensers mon esprit agité Paraît enseveli dans la stupidité
SUBLIMELes dons que je vous fais, Ils ne font point de honte au rang le plus sublime
SUBTIL, ILESi tu n'as pas de ruse plus subtile....

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