L'oeuvre Satires de Abbé Mathurin RÉGNIER

Ecrit par Abbé Mathurin RÉGNIER

Date : 1608 à 1613

Citations de "Satires"

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MALOTRU, UEMais, c'est vous, malotru, qui faites le savant
M'AMOUREt moi : maudit soit-il, m'amour, qui le fera !
MANCHEIls tiennent à leur gré la fortune en la manche
MANGEROù tout apprivoisé je mangeais sur le poing
MANGERCroiriez-vous.... Que ma part, comme on dit, en fût déjà mangée ?
MANIERManier dextrement les desseins de nos princes
MANQUEL'homme le plus parfait a manque de cervelle
MAQUEREAU, ELLEDe son pédant qu'il fut, devint son maquereau
MAQUEREAU, ELLE[Ils] Peuvent mettre en papier leur dire par écrit.... Et rendre par leurs vers leur muse maquerelle
MARJOLETEntendre un marjolet qui dit avec mépris....
MARMOTTEREt semblaient, se plaignant, marmotter par dépit
MARRISSONPétrarque.... En eût de marrisson pleuré comme une vache
MATMon docteur de menestre [parasite] en sa mine altérée, Avait deux fois autant de mains que Briarée ; Et n'était, quel qu'il fût, morceau dedans le plat, Qui des yeux et des mains n'eût un échec et mat
MATELINEURIls sont matelineurs, prompts à prendre la chèvre
MATINÉEHa ! que c'est chose belle et fort bien ordonnée Dormir dedans un lit la grasse matinée
MATOIS, OISESouvent le plus matois ne passe que pour dupe
MATOUCependant, de dépit, il semble qu'on me tire Par la queue un matou qui m'écrit sur les reins Des griffes et des dents....
MAUGRÉERDe rage je maugrée et le mien et le vôtre
MAUSSADEDont la maussade mine Ressemble un de ces dieux des couteaux de la Chine [couteaux à tête de marmouset]
MÉCHANT, ANTECe sont de méchants vers
MÉCHANT, ANTEEt le surnom de bon me va-t-on reprochant, D'autant que je n'ai pas l'esprit d'être méchant
MÉDITERMéditant un sonnet, médite un évêché
MEMBREEt dans leurs antichambres [des grands], Le chapeau dans la main, nous tenir sur nos membres
MÊMEBien que mon bon démon souvent me dît le même
MÉMOIREEn mémoire aussitôt me tomba la Gascogne
MENACERBien que.... mon père.... ....Et de verges souvent mes chansons menaçât
MENERLa dame du logis me mène au lieu secret
MENESTREMon docteur de menestre en sa mine altérée Avait deux fois de mains autant que Briarée
MENTERIEJe n'ai point tant d'esprit pour tant de menterie, Je ne puis m'adonner à la cajolerie
MENU, UEEt sans historier le tout par le menu, Il me dit : vous soyez, monsieur, le bien venu
MÉPRISC'est le cours du marché des affaires humaines, Qu'encore qu'un chacun vaille ici-bas son prix, Le plus cher toutefois est souvent à mépris
MERCIMa nef est portée à la triste merci de la vague indomptée
MERCIVoici le grand merci que j'aurai de mes peines
MERCUREUn petit sac tout plein de poudre de mercure
MÈREEt ne m'émeus non plus, quand leur discours fourvoie, Que d'un conte d'Urgande et de ma mère l'oie
MESUREPlaindre son bois saisi pour n'être de mesure
MÉTAILEt fût-il de métail ou de bronze ou de roc
MÉTAMORPHOSEEt pense, en les voyant, voir la métamorphose, Où les centaures...
MÉTHODEEux tous seuls du bien dire ont trouvé la méthode
MÉTIERQuant à ceux du métier, ils ont de quoi s'ébattre
MÉTIEREncor faut-il finir par un tour du métier
MÉTIERPlus dru qu'une navette au travers d'un métier
METTREIl s'y met si avant que je crus que mes jours Devaient plus tôt finir que non pas son discours
METTREEt se mit aussitôt sur la cérémonie
MEURTRELe bon Jean crie au meurtre
MIPar force les chassant mi-morts de ses maisons
MIDICherchant en plein midi parmi le genre humain....
MIELEt d'un parler de miel se va préconisant
MIENLe ciel contre moi conjuré Voulut que s'accomplît cette aventure mienne
MIEUXQuand on est bien parée, on en est toujours mieux
MIGNON, ONNESi mignonne et si belle.... Que la beauté plus grande est laide auprès de vous
MIGNON, ONNEDu siècle les mignons, fils de la poule blanche
MILIEU.... Ce milieu, des vieux tant rebattu, Où l'on mit par dépit à l'abri la vertu
MILLEMille autres accidents bourreaux de notre vie
MINEMa foi ! les beaux habits servent bien à la mine
MINEJeanne, rongeant son frein, de mine s'apaisa
MINES'ils en sont accusés, ils feront bonne mine
MINEUR, EUREQui par fraude ont ravi les terres d'un mineur
MINOISIls ne lui eussent pas Prêté sur son minois quatre doubles ducats
MINUTERAvec un froid adieu je minute ma fuite
MINUTERMinutant me sauver de cette tyrannie
MIRACLEPour moi les huguenots pourraient faire miracle....
MIROIRLa clémence du roi, le miroir des monarques
MISÈRELe regret du passé, du présent la misère
MODENature qui sert un chacun à sa mode
MODEVoyez ce taffetas, la mode en est nouvelle
MODEJe lui fis à la mode un petit compliment
MOINSQue le plus et le moins y mette différence
MOINSQu'il offre à tout le moins quelque chose qu'on voie
MOLLEMENTCes femmes.... Dont l'oeil rit mollement avec afféterie
MONArdez, voire, c'est mon
MONDETous les soirs qui seront et qui furent au monde
MONDEDéjà monsieur le maître et son monde se lasse
MONDEFille qui sait son monde a saison opportune
MONNAIEQu'elle ferait pour moi de la fausse monnaie
MONTERMais cet autre à la fin se monte de parole
MONTREEt comme en une montre où les passe-volants... sont les plus insolents
MONUMENTCes rêveurs... ....veulent déterrer les Grecs du monument
MORDREDe rage, sans parler, je m'en mordais la lèvre
MORDREAinsi sur chaque auteur il trouve de quoi mordre
MORFONDU, UECourtisan morfondu, frénétique et rêveur, Portrait de la disgrâce et de la défaveur
MORGANT, ANTEPourvu qu'on soit morgant, qu'on bride sa moustache, Qu'on frise ses cheveux, qu'on porte un grand panache.... En ce temps d'aujourd'hui l'on n'est que trop savant
MORGUERMorguant la destinée et gourmandant la mort
MORTIFIÉ, ÉESon teint mortifié prêche la continence
MOTCependant leur savoir ne s'étend seulement Qu'à regratter un mot douteux au jugement
MOTSi je n'en disais mot, je n'en pensais pas moins
MOTUn jeune frisé.... Me vint prendre et me dit, pensant dire un bon mot : Pour un poëte du temps, vous êtes trop dévot
MOTEh bien, il parle livre ; il a le mot pour rire
MOUCHEQue la mouche des Grecs leurs lèvres emmielle
MOUEEusses-tu plus de feu, plus de soin et plus d'art.... que Jodelle.... L'on te fera la moue
MOULEFormons nos ouvrages Aux moules si parfaits de ces grands personnages
MOURANT, ANTEEt faisant des mourants et de l'âme saisie, Ils croient....
MOURIRLaissons-le discourir, Dire cent et cent fois : il en faudrait mourir !
MOURIR....Ce mal qui m'afflige au mourir
MOUSTACHEPourvu qu'on soit morgant, qu'on frise sa moustache
MOUTARDECependant il vaut mieux sucrer notre moutarde : L'homme pour un caprice est sot qui se hasarde
MOUTONOr, laissant tout ceci, [je] retourne à mes moutons
MOYENAvez-vous le moyen de faire cela ? Il n'est moyen qu'un homme à chacun puisse plaire
MULESes mules d'un côté, de l'autre son toquet
MUNIRNe se pouvant munir encontre tant de maux
MURMURERJeanne, non moins que Circe, entre ses dents murmure
MUSEMotin, la muse est morte, ou la faveur pour elle ; En vain dessus Parnasse Apollon on appelle ; En vain par le veiller on acquiert du savoir, Si fortune s'en moque....
MUSEAUQui casse le museau, qui son rival éborgne
MUSIQUEConcert extravagant de musique d'enfer
MUSSER (SE)Et dessous une aumusse, L'ambition, l'amour, l'avarice se musse
NAGE[Un potage] D'où les mouches à jeun se sauvaient à la nage
NASARDERJe suis là cependant comme un que l'on nasarde
NASARDER....Le ciel affrontant, je nasarde la lune
NAUFRAGENaufrage s'est dit pour naufragé : Je semble dépiter [braver], naufrage audacieux, L'infortune....
NERFEt bande de tes mains les nerfs de ton rebec
NET, ETTE,Claire comme un bassin, nette comme un denier
NET, ETTE,Desportes n'est pas net, Dubellay trop facile
NET, ETTE,Par le vrai Dieu ! que Jeanne était et claire et nette !
NEZJe me fusse plutôt laissé crucifier, Que de mettre le nez où je n'ai rien à faire
NEZEt fait au plus matois donner du nez en terre
NEZAvant jour dans la rue avec un pied de nez
NEZQue c'est pour leurs beaux nez que se font les ballets, Qu'elles sont le sujet des vers et des poulets
NEZIls croient qu'on leur doit pour rien la courtoisie, Mais c'est pour leur beau nez
NEZIl me regarde au nez, et riant me reproche...
NEZLes verrous ne faisaient aucun bruit ; On me riait au nez
NEZAvoir le nez de, avoir l'apparence, la réputation de.... Moi qui n'ai pas le nez d'être Jean qui ne peut
NIAIS, AISEDes niais, sans prier, je me mets en la place
NIDIls ont seuls ici-bas trouvé la pie au nid
NIQUESon nez haut relevé semblait faire la nique à l'Ovide Nason....
NIQUESon esprit ulcéré gage, en sa passion, Que son teint fait la nique à la perfection
NITOUCHETimide en son respect semblait sainte nitouche
NOCELes centaures.... Voulurent, chauds de reins, faire noces de chien
NOIXUne clef.... Qui tire à sa cordelle une noix d'arbalète
NOMEt ne prétends avoir.... Qu'un simple bénéfice et quelque peu de nom
NOMBREUX, EUSED'un vers nombreux.... Tu te fais un chemin à l'immortalité
NONMes jours Devaient plutôt finir que non pas son discours
NONCHALANCELes nonchalances sont ses plus grands artifices [de la beauté]
NONCHALANT, ANTESi l'autre est au rebours des lettres nonchalante....
NOTEPuis rechangeant de note, il montre....
NOTERVous ne savez point Ce qu'en mon manuscrit j'ai noté sur ce point
NOTERMais, monsieur, me dit-elle, aurez-vous point soupé ? Je vous pri', notez l'heure....
NOUVEAUTÉEn toute opinion je fuis la nouveauté
NU, NUELibrement te montrer à nu mes passions
OBJETElle [une âme pieuse] n'a d'autre objet que la voûte éthérée
OEILSon oeil tout pénitent ne pleure qu'eau bénite
OEILD'un autre oeil nous verrons les fières destinées
OEILComme elle a toujours l'oeil à la défiance
OEILL'homme voit par les yeux de son affection
OEILMal.... Qui vous tue à vue d'oeil et que l'on ne voit point
OEUVREIl faut faire de même, un oeuvre entreprenant
OFFICEL'un en titre d'office exerçait un brelan
OFFRANTEt comme au plus offrant débite la justice
OFFUSQUÉ, ÉELois.... Qui retiennent sous l'art la nature offusquée
OFFUSQUERL'éclat de tes vertus offusque tout savoir
OIEEt ne m'émeus non plus.... Que d'un conte d'Urgande et de ma mère l'oie
OMBRAGEROr afin que la laide, autrement inutile, Dessous le joug d'amour rendît l'homme servile, Elle ombragea l'esprit d'un morne aveuglement, Avecque le désir troublant le jugement
OMBRAGEROmbrageant sa chanson du voile d'une fable
OMBREComme s'il importait, étant ombres là-bas, Que notre nom vécût ou qu'il ne vécût pas
OMBREUX, EUSEDes renards et des loups les ombreuses retraites
ONC ou ONQUESEusses-tu plus de feu.... Que Jodelle n'eut onc, Desportes ni Ronsard
ONGUENTQuatre boîtes d'onguents, une d'alun brûlé
OPILÉ, ÉEJ'en perds le sentiment, du corps tout mutilé, Et durant quelques jours j'en demeure opilé
OPPORTUN, UNEFille qui sait son monde a saison opportune
ORÔ débile raison, où est ores ta bride ?
OROr ils parlent soldat, et ores citoyen
ORACLEPour moi, les huguenots pourraient faire miracles, Ressusciter les morts, rendre de vrais oracles, Que je ne pourrais pas croire à leur vérité ; En toute opinion je fuis la nouveauté
ORACLEPour oracle on tiendra cette croyance folle
ORACLEÊtre des étrangers pour oracle tenu
ORAISONFaisant mainte oraison, l'oeil au ciel, les mains jointes
ORDONNÉ, ÉEHa ! que c'est chose belle et fort bien ordonnée Dormir dedans un lit la grasse matinée !
ORDREAinsi sur chaque auteur il trouve de quoi mordre ; L'un n'a point de raison, et l'autre n'a point d'ordre
ORDREEt de se conserver elle mit si bon ordre....
OREILLEÀ qui l'ambition la nuit tire l'oreille
OSMoi, crotté jusqu'au cul, et mouillé jusqu'à l'os
OUÏRJ'oyais un de ces jours la messe à deux genoux
OUTILCependant outil, mais c'est en poésie et anciennement, a été dit par Régnier des instruments de musique : Laissons le luth, la lyre et les outils divers
OUVERT, ERTEAfin que son mystère.... Ne soit ouvert à tous, ni connu du vulgaire
OUVRIER, IÈREIl n'est, pour le vrai Dieu, jour ouvrier ni fête
OUVRIRIl savait comme on perd son bien par négligence, Qu'il faut ouvrir les yeux...
PAILLEUne vieille lanterne, un tabouret de paille
PAÎTREEt le corps ne se paît aux banquets de la Muse
PAIXSans pouvoir faire paix ou trêve avecque Dieu
PÂLIROr va, romps-toi la tête ; et de jour et de nuit Pâlis dessus un livre, à l'appétit d'un bruit Qui nous honore après que nous sommes sous terre
PANACHEQuand un jeune frisé, relevé de moustache, De galoche, de botte, et d'un ample panache
PANTIÈRE ou PANTENNEN'est pas de ces oiseaux qu'on prend à la pantière
PAPIER[Ils] Peuvent mettre en papier leur dire par écrit
PARAinsi, lorsque l'on voit un homme par la rue
PARANYMPHEEt, de coquin, faisant le prince revêtu, Bâtit un paranymphe à sa belle vertu
PARAPHRASER[Les gens qui] Contrôlent un chacun, et.... Veulent paraphraser dessus la fantaisie
PARAPHRASEREt sans paraphraser tes faits et tes louanges
PARDIEUPardieu, les plus grands clercs ne sont pas les plus fins
PARDONNÉ, ÉELe péché que l'on cache est demi-pardonné
PARDONNEROn dit que pardonner est une oeuvre divine
PAREIL, EILLEQu'un chacun doucement s'excuse à la pareille
PARESSEUX, EUSERude à qui le reprend, paresseux à son bien
PARFOISParfois on peut donner pour les galants attraire ; à ces petits présents je ne suis pas contraire
PARLEROre [tantôt] ils parlaient soldat, et ore citoyen
PARQUETDebout dans un parquet, à tort et à travers je vendrais mon caquet
PARTLaissez la mine à part, prenez garde à la somme
PARTQuand je suis à part moi, souvent je m'étudie
PARTIEt prenant, s'elle eût pu, le destin à parti
PARTIESans aller sur le pré, nous pouvons nous combattre, Nous montrant seulement de la plume ennemis ; En ce cas-là, du roi les duels sont permis ; Et faudra que bien fort ils fassent la partie, Si les plus fins d'entre eux s'en vont sans repartie
PARTIEL'on le prend à partie, Et chacun de son tort cherche la garantie
PARTIRAussi rien n'est parti si bien par la nature, Que le sens, car chacun en a sa fourniture
PARTIRPuis au partir de là vous disent....
PASSABLEIl dit.... Que Virgile est passable, encor qu'en quelques pages....
PASSADETalonne le genet et le dresse aux passades
PASSAGEGuettant à propos les fautes au passage
PASSE-TEMPSEt les doctes, à les lire amusés, n'ont d'autre passe-temps
PATELINLe pauvre tu détruis, la veuve et l'orphelin, Et ruines chacun avec ton patelin
PATENÔTREComme un singe fâché, j'en dis ma patenôtre
PATENÔTREEt quant aux courtisans, Je trouve, les mettant en même patenôtre, Que....
PATENÔTREJamais on ne lui vit aux mains de patenôtres
PATINEncore.... Qu'elle doive sa taille au bois de ses patins
PÂTIRMais je ne puis pâtir de me voir rejeté
PATTEMais quoi ! plus on se hâte, et moins avance-t-on ; Tout, comme par dépit, se trouvait sous ma patte : Au lieu de mon chapeau je prends une savate
PATTEQuatre ducats, Que j'eusse bien donnés pour sortir de sa patte
PÂTURERêvant comme un oison allant à la pâture
PAVILLONUn garde-robe gras servait de pavillon
PAYSAN, SANNECette prononciation, qui n'est plus qu'un provincialisme, était, au XVIIe siècle, reçue à côté de l'autre : Que le paysan recueille, emplissant à milliers Greniers, granges, chartis, et caves et celliers
PEAUTRELeur visage reluit de céruse et de peautre
PÉCHÉLe péché que l'on cache est demi-pardonné, La faute seulement ne gît en la défense : Le scandale, l'opprobre est cause de l'offense
PÉDANTAILLEUn poëte, un astrologue ou quelque pédantaille
PEIGNÉ, ÉEEt ceux-ci mal peignés devant les dames tremblent
PEINERPourquoi d'âme et de corps faut-il que je me peine ?
PEINTURESachez qui donne aux fleurs cette aimable peinture
PELÉ, ÉEEt rendit.... Tant de galants pelés
PÉNITENCECharles, de mes péchés j'ai bien fait pénitence
PÉNITENT, ENTELoin du monde elle fait sa demeure et son gîte ; Son oeil tout pénitent ne pleure qu'eau bénite
PENSÉEPolyenne pour lors me vint en la pensée
PENSEREt sans penser aux biens où le vulgaire pense
PERCHEEt de dormir sur pied comme un coq sur la perche
PERCLUS, USEEt croyez à frapper que je n'étais perclus
PERCLUS, USEAussi perclus d'esprit comme Pierre Dupuis
PÈREPères des siècles vieux, exemples de la vie, Dignes d'être admirés d'une honorable envie, Si quelque beau désir vivait encore en nous, Nous voyant de là-haut, pères, qu'en dites-vous ?
PERMETTRETa vertu.... te permet écouter les chansons
PERSONNAGEIl sut jusqu'à la fin jouer son personnage
PESERTout ceci ne me pèse et l'esprit ne me trouble
PÉTEUR, PETEUSE ou PÉTEUXL'un, avec prudence, au ciel s'impatronise, Et l'autre en fut chassé comme un péteux d'église
PHÉBUSQue, sans parler phébus, je ferai le discours De mon gîte....
PHILOSOPHERMais n'en déplaise aux vieux : ni leur philosopher Ni tant de beaux écrits qu'on lit en leurs écoles, Pour s'affranchir l'esprit ne sont que des paroles
PIEIls ont seuls ici-bas trouvé la pie au nid
PIÈCECet homme a la satire, il emporte la pièce
PIEDSoit de gens de cheval ou soit de gens de pied
PIEDIl réforme à son pied les humeurs de la cour
PINCEAUJe croirais faire tort à ce docteur nouveau, Si je ne lui donnais quelques traits de pinceau
PINCEROr, comte, pour finir, lis donc cette satire, Et vois ceux de ce temps que je pince sans rire
PINÇOTERLaissons-le discourir, sa barbe pinçoter
PIOLÉ, ÉEDe rubans piolés [ils] s'agencent proprement
PIOTLeur voyant de piot la cervelle échauffée
PIPÉEJe m'en allais rêvant, L'âme bizarrement de vapeurs occupée, Comme un poëte qui prend des vers à la pipée
PIPER[L'honneur] Nous fait suer le sang sous un pesant devoir, De chimères nous pipe, et nous veut faire accroire Qu'au travail seulement doit consister la gloire
PIPERIETout ce qu'on voit de lui n'est que sotte apparence, Piperie, artifice....
PIQUÉ, ÉETrop discret est Horace Pour un homme piqué
PIQUERC'est ce qui m'a contraint de librement écrire, Et, sans piquer au vif, me mettre à la satire
PIQUERCes gens à se piquer ardents
PISQui pis est, il pleuvait d'une telle manière....
PISSERÀ faux titre insolents et sans fruit hasardeux, Pissant au benoistier [bénitier] afin qu'on parle d'eux
PISSERIl semble en leurs discours hautains et généreux Que le cheval volant [Pégase] n'ait pissé que pour eux
PITUITELe sang d'un hydropique en pituite se change
PLAIREOui, j'écris rarement et me plais de le faire
PLANTERDepuis que la nature ici-bas m'a planté
PLANTERDevant moi justement on plante un grand potage
PLANTERNon, si j'étais de vous, je le planterais là
PLEURERPétrarque... En eût de marrison [de chagrin] pleuré comme une vache
PLEURERSon oeil tout pénitent ne pleure qu'eau bénite
PLUIEEt ne m'ont les destins, à mon dam trop constants, Jamais après la pluie envoyé le beau temps
PLUMEMais sitôt que je prends la plume à ce dessein
PLUMENous montrant seulement de la plume ennemis
PLUSPour vous, estimez plus qui plus vous donnera
PLUSÉtant là je furète aux recoins plus cachés
PLUSMoi qui dehors, sans plus, ai vu le châtelet
POÊLEJe tombai par malheur de la poêle en la braise
POËTECar, si ce n'est un poëte, au moins il le veut être
POIDSQue tout vivait en paix ; qu'il n'était point d'usures ; Que rien ne se vendait par poids ni par mesures
POIDSAu poids de la vertu je juge les défauts
POILEt comme notre poil blanchissent nos désirs
POINÇONSix douves de poinçon servaient d'ais et de barre
POINDREEt quand la faim les point
POINGLa pique dans le poing et l'estoc sur le flanc
POINGJà tout apprivoisé, je mangeais sur le poing
POINTCes femmes Parmi leur point coupé tendent leurs hameçons
POINTIls rangent leurs discours au point de l'intérêt
POINTUn autre, renfrogné, rêveur, mélancolique, Grimaçant son discours, semble avoir la colique, Suant, crachant, toussant, pensant venir au point, Parle si finement que l'on ne l'entend point
POINTQui soit de pauvre mine et qui soit mal en point
POINTQue Diogène aussi fut un fou de tout point....
POINTELe chaud élément Qui donne cette pointe au chaud entendement
POINTUREMon coeur tendre à l'amour en reçoit la pointure
POMMADEMonte un cheval de bois, fait dessus des pommades
PORTJ'aime le port de l'une et la taille de l'autre
PORTÉEJe sonde ma portée et me tâte le pouls
POSTEIls vont bizarrement en poste à l'hôpital
POSTÉRITÉLe juge sans reproche est la postérité
POTMais à tant d'accidents l'un sur l'autre amassés, Sachant qu'il en fallait payer les pots cassés
POTEt comme un pot pourri de frères mendiants
POTAGEDevant moi justement on plante un grand potage, D'où les mouches à jeun se sauvaient à la nage
POULEDu siècle les mignons, fils de la poule blanche, Ils tiennent à leur gré la fortune en la manche
POULSOu bien tâtant le pouls, le ventre et la poitrine
POULSJe sonde ma portée et me tâte le pouls
POUPÉEAvec son chaperon, sa mine de poupée
POURCHASSERC'est ce que ma muse en travaillant pourchasse
POURQUOIMême aux plus avancés demandant le pourquoi
POURQUOIEt qu'on ne s'enquiert plus s'elle a fait le pourquoi
POURRIREt l'estomac gâté pourrit tout ce qu'il mange
POURVU, UEUn gros âne pourvu de mille écus de rente
POUSSINIÈREQue font tous ces vaillants de leur valeur guerrière, Qui touchent du penser l'étoile poussinière ?
POUVOIRNos biens, comme nos maux, sont en notre pouvoir
PRÉAMBULEPour voir à quelle fin tendait son préambule
PRÊCHERSon teint mortifié prêche la continence
PRÊCHEURClergesse, elle fait jà la leçon aux prêcheurs
PRÉCONISERS'idolâtre, s'admire, et, d'un parler de miel, Se va préconisant cousin de l'arc-en-ciel
PREMIER, IÈRELa tête la première Me jeter du Pont-Neuf à bas dans la rivière
PRENDREPrenez tout, s'il se peut ; ne soyez jamais prise
PRENDREAlléguant maint exemple en ce siècle où nous sommes, Qu'il n'est rien si facile à prendre que les hommes
PRENDREPuisque Dieu le voulut, je pris le tout à gré
PRENDRETellement qu'à tout prendre, en ce monde où nous sommes....
PRÉSENTIl doit.... Mon service honorer d'un honnête présent
PRIERLa viande pourtant ne priait point les gens
PRIEREt prie Dieu qu'il nous garde en ce bas monde ici
PRINTEMPSAux pages l'on réveille une adresse guerrière.... afin qu'en passe-temps Un labeur vertueux anime leur printemps
PRISE....Forçant un château, tout est de bonne prise
PRISENi les honneurs perdus, ni la richesse acquise N'auront sur leur esprit ni puissance ni prise
PRIXLa louange est à prix, le hasard la débite
PRIXIl met à même prix les sages et les sots
PRIXEncore que chacun vaille ici-bas son prix
PROCÈSLors du mien et du tien naquirent les procès, à qui l'argent départ bon ou mauvais succès
PROCÈSEt contre mes défauts que j'intente un procès
PROCUREURCar et vous et vos vers vivez par procureur [après la mort du poëte]
PROFITFaites profit de tout et même de vos pertes
PROIECe roi [saint Louis] qui deux fois donna Sidon en proie à ses peuples françois
PROIEIl s'abandonne en proie aux soucis plus cuisants
PROPICECar en quelque façon les malheurs sont propices
PROPOSUn mot assez plaisant qui vient à mon propos
PROPREQu'ils ont comme leur propre en leur grange entassé !
PROSERCar s'ils font quelque chose, C'est proser de la rime et rimer de la prose
PRUD'HOMMEMais je ne m'aperçois que tranchant du prud'homme...
PUCELLES' [si] elle a force ducats, elle est toute pucelle
PURGERJe prétends t'obliger à purger tes défauts, tes vices corriger
PUTAINCes vers.... Que, comme enfants trouvés, ils soient fils de putains
QUANTMême aux plus avancés demandant le pourquoi, Il se mit sur le pied et sur le quant-à-moi
QUARTAINESi c'était mal de saint, ou de fièvre quartaine
QUATRAINÀ peine en aurait-on un quatrin à Venise
QUEQui n'a point de procès, au palais n'a que faire
QUEJe fais des vers qu'encor qu'Apollon les avoue, Dedans la cour peut-être on leur fera la moue
QUEIl me fit.... L'honneur que d'approuver mon petit jugement
QUEMais étant mauvais peintre ainsi que mauvais poëte, Et que j'ai la cervelle et la main maladroite
QUÉMAND, ANDEPlus que pauvre et quémande on voit la poésie
QUENAILLEEt renfermer dedans cent sortes de quenaille
QUIQui se contraint au monde, il ne vit qu'en torture
QUIPrendre garde qu'un qui ne heurte une diphthongue
QUIAPar hasard disputant, si quelqu'un lui réplique, Et qu'il soit à quia
QUILLEVous êtes, je vois bien, grand abatteur de quilles
QUINAUD, AUDEBien que maître Denis, savant en la sculpture, Fît-il avecq' son art quinaude la nature
QUINTAINELasse enfin de servir au peuple de quintaine
QUINZE-VINGTSEt que les Quinze-Vingts disent que je suis borgne
QUITTANCEMais de ce côté-là je leur donrois [donnerais] quittance, S'ils voulaient s'obliger d'épargner leurs amis
QUOIEt tel blâme en autrui ce de quoi je l'estime
QUOIVous devriez, ma fille, en l'âge où je vous voi, être riche, contente, avoir fort bien de quoi
QUOTIDIEN, IENNECicéron, il s'en tait, d'autant que l'on le crie Le pain quotidien de la pédanterie
RABOTERMais tant plus je me lime et plus je me rabote....
RACEComme nos citoyens de race désireux
RADOTERJe crois qu'à mon avis tout le monde radote
RAFFINERIls disent librement que leur expérience A raffiné les vers fantastiques d'humeur, Ainsi que les Gascons ont fait le point d'honneur
RAILLERIEJe tourne en raillerie un si fâcheux mystère
RAISONRonsard, fais m'en raison, et vous, autres esprits....
RAMPERIls [certains poëtes] rampent bassement, faibles d'inventions
RAPETASSERPolissant les nouveaux, les vieux rapetassant, Je fais des vers....
RÂTEAUUn râteau mal rangé pour ses dents paraissait
RAUQUEPouvez-vous endurer que ces rauques cigales Égalent leurs chansons à vos oeuvres royales ?
REBATTU, UEIl faut suivre un sentier qui soit moins rebattu
RECHIGNÉ, ÉETrois vieilles rechignées Vinrent à pas comptés....
RECHIGNERQui toujours rechignait et reprenait toujours
RÉCIPÉCe mal.... S'obstine aux récipés et ne se veut guérir
RECOINMe tapissant au recoin d'une porte
RÉCONFORTERAlors le loup s'enfuit, voyant la bête morte [tuée par le cheval qui lui avait dit de lire son nom écrit sur sa semelle], Et de son ignorance ainsi se réconforte
RECOUDREPour sa robe, elle fut autre qu'elle n'était Alors qu'Albert le Grand aux fêtes la portait ; Mais, toujours recousant pièce à pièce nouvelle, Depuis trente ans c'est elle, et si ce n'est pas elle
RECRU, UEIl n'est plus courtisan de la cour si recru, Pour faire l'entendu, qu'il n'ait....
REFAIT, AITEMarquis, tu n'en serais plus gras, ni plus refait
REFORCER (SE)Et toutes pour guérir se reforçaient de boire
RÉFORMERIl réforme à son pied les humeurs de la cour
REFRAINC'est toujours le refrain qu'ils font à leur ballade
REFRAPPERPersonne ne dit mot ; l'on refrappe plus fort
REFROGNÉ, ÉE ou RENFROGNÉ, ÉEUn autre renfrogné, rêveur, mélancolique
REFROIDIRCeci pourrait suffire à refroidir une âme
RÉGLÉMENTAu compas des grandeurs je ne juge le monde.... Pour être dans le ciel je n'estime les dieux, Mais pour s'y maintenir et gouverner de sorte Que ce tout en devoir réglément se comporte
RÉGLERMais moi qui ne me règle aux jugements des hommes
REGRATTERLeur savoir [de Malherbe et de son école] ne s'entend.... Qu'à regratter un mot douteux au jugement, Prendre garde qu'un qui ne heurte une diphthongue
REGRIMPERRegrimpant l'escalier je suis mon vieux dessein
REINOù les centaures.... Voulurent, chauds de reins, faire noces de chien
RELEVÉ, ÉETes écrits.... Qu'ils soient pleins, relevés, et graves à l'oreille
RELEVÉ, ÉEIl a des mots hargneux, bouffis et relevés, Qui du peuple aujourd'hui ne sont pas approuvés
RELEVERRelèvera sa grâce avec des artifices
RELEVERLa Muse.... De gloire et de renom relevait mon dessein
RELIEREt s'il lui plaît encor, qu'il me relie en veau
RELIMERDe la prose Que l'art lime et relime
RELUIREJ'étais chez une dame en qui.... Reluit, environné de la divinité, Un esprit aussi grand que grande est sa beauté
REMÂCHEREn remâchant un propos avalé
REMARQUEJ'entre dans ce beau lieu plus digne de remarque Que le riche palais....
REMETTREEnfin je me remets sur la cajolerie
REMIS, ISETout courtois il me suit, et d'un parler remis : Quoi, monsieur, est-ce ainsi qu'on traite ses amis ?
REMUGLE ou REMEUGLEPlus on pénètre en eux, plus on sent le remeugle
RENDREDès le premier essai mon courage se rend
RENFORCER[L'homme qui] Bâtit premièrement et villes et cités, De tours et de fossés renforça ses murailles
RENTEComme sur un bon fonds de rente et de recettes
REPAÎTRECes vieux contes d'honneur dont on repaît les dames
REPARLERIl vint à reparler dessus le bruit qui court
REPENTANCEQui gai fait une erreur, la boit à repentance
REPROCHEREt le surnom de bon me va-t-on reprochant, D'autant que je n'ai pas l'esprit d'être méchant
REPROCHERMoi.... Qui reproche souvent mes yeux et mes oreilles
RÉPROUVÉ, ÉE....chacun le fuit ainsi qu'un réprouvé
REQUÉRIRSelon que le requiert ou l'âge ou la santé
RÉSERVÉ, ÉEMacette.... Visite les saints lieux, se confesse souvent, A des cas réservés grandes intelligences, Sait du nom de Jésus toutes les indulgences
RESPECTTimide en son respect, semblait sainte Nitouche
RESSEMBLERDont la maussade mine Ressemble un de ces dieux des couteaux de la Chine [sorte de couteaux dont le manche était en forme de marmouset]
RETENU, UELe débauché se rit des sermons de son père, Et, dans vingt et cinq ans, venant à se changer, Retenu, vigilant, soigneux et ménager, De ces mêmes discours ses fils il admoneste
RETORDRE....Alizon qui retordant du fil....
RETOURAprès maint entretien, maints tours et maints retours
RETSQue Zéphire en ses rets surprend Flore la belle
RÊVASSEREt là, malgré mes dents, rongeant et ravassant
REVÊCHERevêche à mes raisons, il se rend plus mutin
RÉVEILLERIl n'est rien qui si fort nous réveille l'esprit
REVENUÀ la fin j'ai connu Que la fidélité n'est pas grand revenu
RÊVERLe soldat aujourd'hui ne rêve que la guerre
RÉVÉRENCEDepuis aux bons sergents j'ai porté révérence
RÉVÉRENCEEt faisant révérence à ma bonne fortune
RÊVERIEÉveiller son esprit troublé de rêverie
REVÊTU, UE....Quand un charlatan relève son langage Et, de coquin, faisant le prince revêtu....
RIENEt changeant en un rien sa colère en furie
RIENMa joie en moins d'un rien comme un éclair s'enfuit
RIMASSEUREt que ces rimasseurs.... n'approuvent....
RIMERS'ils font quelque chose, C'est proser de la rime, et rimer de la prose
RIMERPuis dessus le papier mes caprices je rime
RIRE...Il parle livre, il a le mot pour rire
RIRELe débauché se rit des sermons de son père
RISD'un ris de saint Médard il lui fallut répondre
ROBEMais chaque âge a son temps ; selon le drap la robe
ROGNERQue chacun taille, rogne et glose sur mes vers
ROGNEUX, EUSEDe qui l'esprit rogneux de soi-même se grate
ROGNONAyant, ainsi qu'un pot, les mains sur les rognons
ROGUEDe qui la mine rogue et le parler confus....
ROIL'avare, d'autre part, n'aime que la richesse, C'est son roi
ROIOù j'étais résolu.... De boire et de manger comme aux veilles des Rois
RÔLETSelon, ou plus ou moins, que dure le rôlet
ROMEUn banquier qui fait Rome ici pour six testons
ROMPRED'assez d'autres propos il me rompit la tête
ROMPU, UEDont le rabat est sale et la chausse rompue
RONDACHEQui casse le museau ; qui son rival éborgne ; Qui jette un pain, un plat, une assiette, un couteau ; Qui pour une rondache empoigne un escabeau
RONGER....j'étais résolu, faisant autant que trois, De boire et de manger comme aux veilles des Rois ; Mais, à si beau dessein défaillant la matière, Je fus enfin contraint de ronger ma litière
RONGERJeanne, rongeant son frein, de mine s'apaisa
ROSOYERDe la douce liqueur rosoyante du ciel
ROTONDE....Il montre sa rotonde ; Cet ouvrage est-il beau ?...
ROUEAujourd'hui gros, enflés, sur le haut de la roue....
RUBISOù maints rubis balais tous rougissants de vin....
RUTMais Jeanne tout en rut s'approche et me recherche
SABBATUn balai pour brûler en allant au sabbat
SACToujours le fond du sac ne vient en évidence
SADECes femmes.... Qui, gentes en habits et sades en façons....
SADINET, ETTEAutant qu'une plus blanche il aime une brunette ; Si l'une a plus d'éclat, l'autre est plus sadinette
SAFRANL'aurore s'ornant de safran et de roses
SAINT, AINTESi c'était mal de saint ou de fièvre quartaine
SAISONComme les paladins de la saison antique
SAMBIEU ou SAMBLEUQui brusquement eût dit avec une sambieu....
SANGLERMais pour l'heure présente ils sanglaient le mulet
SATIREC'est ce qui m'a contraint de librement écrire, Et, sans piquer au vif, me mettre à la satire
SAUPIQUETHa Dieu ! pourquoi faut-il que mon esprit ne vaille Autant que cil [Homère] qui mit les souris en bataille, Qui sut à la grenouille apprendre son caquet, Ou que l'autre [Virgile dans le Moreton] qui fit en vers un saupiquet ?
SAUTERLe coeur sautant de joie et triste d'apparence
SECRET, ÈTEJeanne que vous voyez, dont on ne parle point, Qui fait si doucement la simple et la discrète, Elle n'est pas plus sage, ains elle est plus secrète
SEINLa muse.... m'échauffant le sein De gloire et de renom relevait mon dessein
SEL....Je porte en Brouage du sel, Et mes coquilles vendre à ceux de Saint-Michel
SEMERL'on a beau faire bien et semer ses écrits De civette....
SENSL'autre tout hors du sens....
SENSChacun fait à son sens
SENS DESSUS DESSOUS et SENS DEVANT DERRIÈREJe crois qu'à mon avis tout le monde radote, Qu'il a la tête vide et sens dessus dessous
SEOIRJe m'approche, me sieds, et m'aidant au besoin....
SÉQUESTRECombien pour avoir mis leur honneur en séquestre Ont-elles....
SERF, ERVEÉtant serf du désir d'apprendre et de savoir
SERMONJeanne, ce temps pendant, me faisait un sermon
SERMONNERMais c'est trop sermonné de vice et de vertu
SERVICEPour être plus adroit à te faire service
SERVIETTEEntra, serviette au bras et fricassée en main
SERVIRFuyez ce qui vous nuit, aimez ce qui vous sert
SERVIRJ'imite les Romains ....à qui l'on permettait.... de reprendre et de dire Ce qu'ils pensaient servir pour le bien de l'empire
SERVITEURPardieu, monsieur, je vous suis serviteur
SEVRERL'honneur.... Qui trahit notre espoir, qui sèvre nos désirs
SI.... Si bien Qu'encor qu'elle ait des yeux, si ne voit-elle rien
SIDepuis trente ans, c'est elle, et si, ce n'est pas elle
SIFFLEREncore que.... Il méritast au Louvre estre chifflé des pages
SOIEje voudrais.... Que ceci fût de soie, et non pas d'étamine
SONDERIl faut.... Se sonder, s'exercer, avant que s'employer
SORNETTESans ce maudit honneur, ce conteur de sornettes
SORTEJ'entendis son propos qui fut de cette sorte....
SOT, OTTELa sage se sait vendre où la sotte se donne
SOUCIEt moi qui, jeune encore, en mes plaisirs m'égaie, Il faudra que je change et malgré que j'en aie, Plus soigneux devenu, plus froid et plus rassis, Que mes jeunes pensers cédent aux vieux soucis
SOUDRELe monsieur son pédant à son aide réclame, Pour soudre l'argument
SOUILLONOù le lit reposait aussi noir qu'un souillon
SOÛL, OÛLE[Messaline] Lasse, dis-je, et non soûle enfin s'est retirée
SOÛL, OÛLE...les centaures soûls au bourg Atracien....
SOÛLERIls [Minos et Tantale] mangeaient à sa table [de Jupiter], avalaient l'ambroisie, Et des plaisirs du ciel soûlaient leur fantaisie
SOÛLER.... Les soldats, ennemis de la paix, Qui de l'avoir d'autrui ne se soûlent jamais
SOULIEREt c'est là de par Dieu Où le soulier les blesse
SOUPEEt lui qui pour la soupe avait l'esprit subtil
SOUPIRERLe soldat tout ainsi pour la guerre soupire
SOUPLESSE[Il] A l'oeil toujours au guet pour des tours de souplesse
SOURCILLERQu'ils [tes écrits] fassent sourciller les doctes de merveille
SOURD, SOURDEQue diable ! à si bonne heure Vous frappez comme un sourd

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