Définition de NIQUE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : ni-k'

DÉFINITIONS

1
Usité seulement dans cette locution : faire la nique à quelqu'un, lui témoigner moquerie et mépris par un certain signe de tête.
Son nez haut relevé semblait faire la nique à l'Ovide Nason....
Et dans la forêt se cachants, Firent la nique à ces méchants
de Paul SCARRON dans Typh. III
Sémantique : Fig.
Son esprit ulcéré gage, en sa passion, Que son teint fait la nique à la perfection
Ici le sujet héroïque Aux vers burlesques fait la nique
2
La mère Nique, sorte de démon, d'après une superstition populaire (Normandie, Laigle).

HISTORIQUE

1
XVe s.
Car quant vieulx est, chascun lui fait la nique ; Chacun le veut arguer et reprendre
de Eustache DESCHAMPS dans Son éducation.
Perrin Cohen fist au suppliant, en soi mocquant de lui, le niquet
2
XVIe s.
En la dixiesme [tapisserie] estoit depeinct le miracle d'Arques, où cinq ou six cents desconfortez... faisoyent la nique, et mettoyent en route par les charmes du Biarnois douze ou quinze mille rodomonts
dans Sat. Mém. les Tapisseries

ÉTYMOLOGIE

1
On le rapporte d'ordinaire à l'allemand nicken, faire un signe de tête ; mais Scheler recommande de préférence le hollandais nuk, suéd. nyck, danois nykke, malice, méchanceté.
Toutefois ce qui paraît donner l'avantage à la première étymologie, c'est qu'on trouve le verbe niquer avec le sens de branler la tête : Grignoit les dents, et maschoit ses levres, niquoit de la teste souvent
de Georges CHASTELAIN dans Expos. sur verité mal prise.

Synonymes de NIQUE

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