Définition de SERMONNER

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : sèr-mo-né

DÉFINITIONS

1
Terme familier Faire des remontrances ennuyeuses et hors de propos.
Il vient nous sermonner avec des yeux farouches
Vous m'avez brusquée, sermonnée, afin de m'engager à vous quitter
de Stéphanie Félicité Ducrest de St-Albin, comtesse de GENLIS dans Théât. d'éduc. la Curieuse, I, 1
Nature : Absolument. C'est un homme qui ne fait que sermonner.
Impersonnellement et au passif.
Mais c'est trop sermonné de vice et de vertu

HISTORIQUE

1
XIIe s.
Mais le jur de Noel, quant il out sermoné, De saint iglise aveit Robert del Broc sevré [retranché]
dans Th. le mart. 131
2
XIIIe s.
Moult fut Quenes preus, quant il s'en ala [à la croisade], De sermoner et la gent preecher
de HUES D'OISI dans Romancero, p. 104
Li chardonaus [le cardinal] qui de par l'apostole de Rome estoit, en sermona et en fist pardon à tous ceus qui en la bataille morroient
Renart, fet Primaut, que ce monte ? Ne m'alez pas ci sermonant
dans Ren. 3803
Renart ot que cil le sarmone, Et que moult bon conseil li done
dans ib. 13611
Faites ce qu'il sermonneront, Ne faites pas ce qu'il feront
dans la Rose, 11815
3
XIVe s.
Bertran, venez avant à ce heraut parler. - Or avant, dit Bertran, que veut il sermonner ?
dans Guesclin. 1595
4
XVIe s.
M. le curé estoit monté en chaire pour sermonner

ÉTYMOLOGIE

1
Sermon ; provenç. et espagn. sermonar ; ital. sermonare.

Synonymes de SERMONNER

Termes proches de SERMONNER