Définition de MORGUER
Prononciation : mor-ghé
DÉFINITIONS
1
Faire la morgue à quelqu'un.Je pris vengeance de ceux qui m'avaient morgué autrefois, en les morguant tout de même
dans Francion, liv. VI, p. 232
Et, de son large dos morguant les spectateurs, Aux trois quarts du parterre [il] a caché les acteurs
La comédienne [une maîtresse de Charles II] est aussi fière que la duchesse de Portsmouth : elle la morgue, elle lui fait la grimace, elle l'attaque et lui dérobe souvent le roi
de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de SÉVIGNÉ dans 216
Guitaut m'écrit de Fontainebleau, où il est allé morguer la cour
de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de SÉVIGNÉ dans 437
Il faut s'y attendre, en prévenir les acteurs, ne se pas décourager, jouer la pièce avec un majestueux enthousiasme, bien morguer le public, et le traiter avec la dernière insolence
Sémantique : Fig.
Morguant la destinée et gourmandant la mort
de Abbé Mathurin RÉGNIER dans Sat. VI
2
Se morguer, Nature : v. réfl. Se faire la morgue l'un à l'autre.Là ils [les deux Simon] commencèrent tous deux à se morguer
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Philos. Ép. aux Rom. 7e imp.
HISTORIQUE
1
XVe s.Cet escuyer breton les alla morguer luy tout seul
dans Mém. s. D. G. ch. 28
2
XVIe s.Un homme si desdaigneux, si morguant, doibt estre plus habile
de Michel de MONTAIGNE dans IV, 47
ÉTYMOLOGIE
1
Morgue 1.