Définition de PRINTEMPS

DÉFINITIONS - PROVERBES - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : prin-tan

DÉFINITIONS

1
Au sens astronomique, la première des saisons de l'année, qui commence du dix-neuf au vingt et un mars.
Le printemps est l'intervalle compris entre l'équinoxe du printemps et le solstice d'été
de LAPLACE dans Exp. I, 2
2
Au sens vulgaire et météorologique, saison qui commence vers février, et qui consiste dans l'adoucissement de la température.
Comme au printemps naissent les roses, Dans la paix naissent les plaisirs
de François de MALHERBE dans III, 2
Nous avons un fort aimable temps, plus d'hiver, une espérance de printemps qui vaut mieux que le printemps
de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de SÉVIGNÉ dans 26 févr. 1690
Que du Seigneur la voix se fasse entendre, Et qu'à nos coeurs son oracle divin Soit ce qu'à l'herbe tendre Est, au printemps, la fraîcheur du matin
de Jean RACINE dans Athal. III, 7
Pour nos climats, le printemps est moins une saison distincte qu'une lutte entre l'hiver et l'été, dont les chances décident en partie du sort de l'année
de RAMOND dans Inst. Mém. scienc. 1813, 1814, 1815, p. 154
Triste février, tout pluvieux et tout neigeux que tu es, toujours sens-tu le printemps
de FAURIEL dans Chants populaires de la Grèce moderne, t. II, p. 257
Deux saisons règlent toutes choses, Pour qui sait vivre en s'amusant : Au printemps nous devons les roses, à l'automne un jus bienfaisant
de Pierre Jean de BÉRANGER dans Printemps et aut.
Sémantique : Par extension.
Il [le riche] peut dans son jardin tout peuplé d'arbres verts Recéler le printemps au milieu des hivers
de Nicolas BOILEAU-DESPRÉAUX dans Sat. VI
3
Sémantique : Poétiquement. Année, mais seulement en parlant des années de la jeunesse.
J'ai vécu quatorze printemps Loin des bras qui m'ont repoussée
de SOUMET dans la Pauvre fille.
4
Sémantique : Fig. La jeunesse.
Aux pages l'on réveille une adresse guerrière.... afin qu'en passe-temps Un labeur vertueux anime leur printemps
de Abbé Mathurin RÉGNIER dans Sat. I
Il va traverser toute la Bretagne, comme si on était au printemps, et lui au printemps de sa vie
de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de SÉVIGNÉ dans 509
Le printemps dans sa fleur sur son visage est peint
de Nicolas BOILEAU-DESPRÉAUX dans Sat. X
Mlle de Saint-Germain dans le premier printemps de son âge
de Antoine HAMILTON dans Gramm. 4
Ô jours de mon printemps, jours couronnés de rose, à votre fuite en vain un long regret s'oppose
de André CHÉNIER dans Élég. XVI
Je ne suis qu'au printemps, je veux voir la moisson, Et, comme le soleil, de saison en saison, Je veux achever mon année
de André CHÉNIER dans la Jeune captive.
Que ma saison dernière Soit encore un printemps
de Pierre Jean de BÉRANGER dans Rog. B.
5
Printemps d'hôtellerie, mauvais tableau représentant les quatre saisons, qu'on trouvait souvent dans les hôtelleries.
Les coiffures hurluberlu m'ont fort divertie ; il y en a qu'on voudrait souffleter ; la Choiseul ressemblait, comme dit Ninon, à un printemps d'hôtellerie, comme deux gouttes d'eau ; la comparaison est excellente
de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de SÉVIGNÉ dans 1er avril 1671

PROVERBES

1
Jamais pluie dans le printemps ne passa pour un mauvais temps.
2
Une hirondelle ne fait pas le printemps.
Chios nous demeure infidèle, Mais l'absence d'une hirondelle Ne fait pas manquer le printemps
de P. LEBRUN dans Voy. de Grèce, VIII, 1

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Une sole arondele qui vieigne ne uns seus [seul] jors atemprés ne donent certaine enseigne dou printens
de Brunetto LATINI dans Trésor, p. 261
2
XVe s.
En la saison et ou [au] printemps d'esté, Ou [au] gentil mai, qui est si noble mois
de Eustache DESCHAMPS dans le Bois de Vinc.
3
XVIe s.
Une fleur ne fait pas le printemps
de Étienne PASQUIER dans Lett. t. III, p. 459

ÉTYMOLOGIE

1
Berry, pruntemps ; de prim ou prime, premier (voy. PRIME 1), et temps : le premier temps de l'année. Le sens étymologique se trouve, à l'historique, dans l'exemple d'E. Deschamps.

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