L'oeuvre Les femmes savantes de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE
Ecrit par Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE
Date : 1672
Citations de "Les femmes savantes"
Utilisé pour le mot | Citation |
À | Et ne vous laissez pas séduire à vos bontés |
ABANDONNER | Un nombre de mots.... Que mutuellement nous nous abandonnons |
ABSOLU, UE | Vous le prenez là d'un ton bien absolu |
ACCOMMODER | L'idée Que j'ai sur le papier en prose accommodée |
ACCOUCHER | Que votre esprit accouche enfin de ce que.... Le sort de ce sonnet a droit de vous toucher ; Car c'est dans votre cour que j'en viens d'accoucher |
ADMETTRE | En vous le produisant, je ne crains pas le blâme D'avoir admis chez vous un profane, madame |
ADMIRABLEMENT | Ces deux adverbes joints font admirablement |
ADORABLE | Dans les bouts-rimés, je vous trouve adorable |
AFFAIRE | Vénus, Saturne et Mars, dont je n'ai point affaire |
AFFAIRE | J'ai bien affaire de lui, je me soucie bien de lui ! J'ai bien affaire de tout cela ! Leur savoir à la France est beaucoup nécessaire, Et des livres qu'ils font la cour a bien affaire ! |
AISE | Vous en parlez bien à l'aise |
AJUSTER | Mon hymen ajustait vos affaires |
ALARME | Des projets de mon coeur ne prenez point d'alarme |
ALTÉRÉ, ÉE | Un tel discours n'a rien dont je sois altéré |
AMARANTE | Ne dis plus qu'il [ce beau carrosse] est amarante ; Dis plutôt qu'il est de ma rente |
AMENDE | Va, va-t'en faire amende honorable au Parnasse.... |
AMI, IE | Nul n'aura de l'esprit hors nous et nos amis |
AMOUR | Vous ne pouvez aimer que d'une amour grossière |
AMUSEMENT | Henriette, entre nous, est un amusement, Un voile ingénieux, un prétexte, mon frère, à couvrir d'autres feux dont je sais le mystère |
APOSTROPHER | Un pédant qu'à tout coup votre femme apostrophe Du nom de bel esprit |
APPAS | Ce noeud n'a-t-il pas des appas ? |
APPAS | Mais l'argent, dont on voit tant de gens faire cas, Pour un vrai philosophe a d'indignes appas |
APPLIQUER | À vous remettre bien je me veux appliquer |
APPUYER | Vous daignerez appuyer sa demande |
ASSURER | Pour mon coeur, vous pouvez vous assurer de lui |
ATTAQUER | On souffre aux entretiens ces sortes de combats, Pourvu qu'à la personne on ne s'attaque pas |
ATTIRAIL | Vous ne pouvez aimer que d'une amour grossière, Qu'avec tout l'attirail des noeuds de la matière |
AU, AUX | On souffre aux entretiens ces sortes de combats |
AU-DESSUS | Vous êtes au-dessus d'une telle faiblesse |
AVANT | Et je le connaissais avant que l'avoir vu |
BAISER | Je vaux bien que de moi l'on fasse plus de cas, Et je baise les mains à qui ne me veut pas |
BALANCE | Rien n'a retenu son esprit en balance |
BALLADE | La ballade, à mon goût, est une chose fade ; Ce n'en est plus la mode ; elle sent son vieux temps |
BALLE | Allez, rimeur de balle, opprobre du métier ! |
BARBE | Je m'en vais être homme à la barbe des gens |
BARBOUILLER | Pour avoir employé neuf à dix mille veilles à se bien barbouiller de grec et de latin |
BEAU ou BEL, BELLE | Nous l'avons en dormant, madame, échappé belle |
BEAUCOUP | Leur savoir à la France est beaucoup nécessaire |
BESOIN | Laissez-moi, j'aurai soin De vous encourager, s'il en est de besoin |
BIAIS | J'ai donc cherché longtemps un biais de vous donner La beauté que les ans ne peuvent moissonner |
BOSSE | Ce beau carrosse Où tant d'or se relève en bosse |
BOURGEOIS, OISE | Est-il de petits corps un plus lourd assemblage, Un esprit composé d'atomes plus bourgeois ? |
BRIDE | Retenir la bride aux efforts du courroux |
BRIMBORION | M'ôter, pour faire bien, du grenier de céans, Cette longue lunette à faire peur aux gens, Et cent brimborions dont l'aspect importune |
BROCART | À juger d'une jupe ou de l'air d'un manteau Ou des beautés d'un point ou d'un brocart nouveau |
BRUIT | Mon Dieu, vous en parlez, mon frère, bien à l'aise, Et vous ne savez pas comme le bruit me pèse |
BUTIN | Se charger l'esprit d'un ténébreux butin |
BUTTE | Et l'on t'y voit partout être en butte à ses traits |
CACOPHONIE | Et les moindres défauts de ce grossier génie Sont ou le pléonasme ou la cacophonie |
CADRER | Les livres cadrent mal avec le mariage |
CAUSE | A cause qu'elle manque à parler Vaugelas |
CE | Ce sont charmes pour moi que ce qui part de vous |
CE | Armande : Ainsi donc à leurs voeux vous me sacrifiez ? - Philaminte : Ce ne sera point vous que je leur sacrifie |
CÉANS | Je n'aime point céans tous vos gens à latin |
CERTAIN, AINE | Ces certains savants-là peuvent, à les connaître, Valoir certaines gens que nous voyons paraître. - Oui, si l'on s'en rapporte à ces certains savants ; Mais on n'en convient pas chez ces certaines gens |
CHAGRINER | Son monsieur Trissotin me chagrine et m'assomme |
CHANGE | Mon coeur court-il au change ? |
CHANTER | ... Mon congé cent fois me fût-il hoc, La poule ne doit point chanter devant le coq |
CHAUD, CHAUDE | Ma femme bien souvent a la tête un peu chaude |
CHIEN, CHIENNE | Me voilà bien chanceuse ! Hélas ! l'on dit bien vrai : Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage |
CHOIR | Nous l'avons, en dormant, madame, échappé belle ; Un monde près de nous a passé tout du long, Est chu tout au travers de notre tourbillon |
CHOIX | Mon choix sera suivi, c'est un point résolu |
CHU, CHUE | Un monde.... Est chu tout au travers de notre tourbillon |
CLAQUEMURER | Que vous jouez au monde un petit personnage, De vous claquemurer aux choses du ménage ! |
CLARTÉ | Je consens qu'une femme ait des clartés de tout |
CLARTÉ | Aspirez aux clartés qui sont dans la famille, Et vous rendez sensible aux charmantes douceurs Que l'amour de l'étude épanche dans les coeurs |
CLOUER | Sans clouer de l'esprit à ses moindres propos |
COEUR | J'en ai le joie au coeur Par le chagrin qu'aura ce lâche déserteur |
COEUR | J'aime mieux renoncer à tout cet embarras, Et ne veux point d'un coeur qui ne se donne pas |
COEUR | ... Vous vous troublez beaucoup ; Mon coeur n'est point du tout ébranlé de ce coup |
COIN | Il peut tenir son coin parmi les beaux esprits |
COLÈRE | .... Ma femme est terrible avecque son humeur ; Du nom de philosophe elle fait grand mystère, Mais elle n'en est pas pour cela moins colère |
COLLET | ... Oh ! sollicitude à mon oreille est rude ; Il pue étrangement son ancienneté. - Il est vrai que le mot est bien collet monté |
COMMUN, UNE | Faites, faites paraître une âme moins commune |
COMPAGNIE | Et mon âme et mon corps marchent de compagnie |
COMPAGNON | Le notaire : Moi ! si j'allais, madame, accorder vos demandes, Je me ferais siffler de tous mes compagnons |
COMPLIMENT | On vous en devait bien au moins un compliment |
COMPTE | Oui ; mais j'y suis blessée et ce n'est pas mon compte De souffrir dans mon sang une pareille honte |
CONGÉ | L'on me donne aujourd'hui mon congé |
CONGRÛMENT | Faut-il qu'avec les soins qu'on prend incessamment, On ne te puisse apprendre à parler congrûment ? |
CONNAÎTRE | À connaître un pourpoint d'avec un haut-de-chausse |
CONSTAMMENT | Instruire ains les gens à porter constamment de pareils accidents |
CONTENT, ENTE | La constante hauteur de sa présomption, Cette intrépidité de bonne opinion, Cet indolent état de confiance extrême Qui le rend en tout temps si content de lui-même |
CONTESTATION | La contestation est ici superflue, Et de tout point chez moi l'affaire est résolue |
CONTRAIGNANT, ANTE | Non, non, je ne veux point à votre passion Imposer la rigueur d'une explication ; Je ménage les gens, et sais comme embarrasse Le contraignant effort de ces aveux en face |
CONTRECARRER | Et dès ce soir je veux, Pour la contre-carrer, vous marier tous deux |
CONTRE-SENS | Qui parle d'offenser grand'mère ni grand-père ? - .... Grammaire [qui se prononçait alors comme grand'mère] est prise à contre-sens par toi |
CONVIER | Et ce déchaînement aujourd'hui me convie à faire une action qui confonde l'envie |
COQ | ... Mon congé cent fois me fût-il hoc, La poule ne doit pas chanter devant le coq |
COQUIN, INE | Comment vous avez peur d'offenser la coquine ! Vous lui parlez d'un ton tout à fait obligeant |
CORPS | Il est riche en vertu, cela vaut des trésors ; Et puis, son père et moi n'étions qu'un en deux corps |
CORPS | Le corps, cette guenille, est-il d'une importance, D'un prix à mériter seulement qu'on y pense ? |
CÔTÉ | Quand sur une personne on prétend se régler, C'est par les beaux côtés qu'il lui faut ressembler |
COUP | Vous vous troublez beaucoup ! Mon coeur n'est point du tout ébranlé de ce coup |
COURT, COURTE | Et moi, pour trancher court toute cette dispute |
CREUX, CREUSE | Ma foi, si vous songez à nourrir votre esprit, C'est de viande bien creuse, à ce que chacun dit |
CREVER | Pour moi, je ne vois pas ces exemples fameux. - Moi, je les vois si bien qu'ils me crèvent les yeux |
CUISINE | Et Malherbe et Balzac, si savants en bons mots, En cuisine peut-être auraient été des sots |
DE | Et traitant de mépris les sens et la matière, à l'esprit, comme nous, donnez-vous tout entière |
DE | Diantre de.... au diable soit.... Diantre soit de la folle avec ses visions ! A-t-on rien vu d'égal à ses préventions ? |
DÉBARRASSÉ, ÉE | Il n'est rien de plus beau que ces tendres pensées, Du commerce des sens si bien débarrassées |
DÉCHAÎNEMENT | Et ce déchaînement aujourd'hui me convie à faire une action qui confonde l'envie |
DÉCHARGER | Il faut qu'enfin j'éclate, Que je lève le masque, et décharge ma rate |
DÉCLINER | Voilà qui se décline : ma rente, de ma rente, à ma rente |
DÉCOUVRIR | Souffrez pour vous parler, madame, qu'un amant Prenne l'occasion de cet heureux moment, Et se découvre à vous de la sincère flamme.... |
DÉFAIRE | De ces chimères-là vous devez vous défaire |
DÉGOÛTANT, ANTE | Ne concevez-vous point ce que, dès qu'on l'entend, Un tel mot [mariage] à l'esprit offre de dégoûtant ? |
DEMANDE | Vous raillez ; ce n'est pas Henriette qu'il aime. - .... Vous me voyez, ma soeur, chargé par lui D'en faire la demande à son père aujourd'hui |
DÉNIER | Le ciel m'a dénié cette philosophie |
DENT | Je veux, je veux apprendre à vivre à votre mère ; Et, pour la mieux braver, voilà, malgré ses dents, Martine que j'amène et rétablis céans |
DÉPÊCHER | Dépêchez.... faites tôt, et hâtez nos plaisirs |
DÉPITÉ, ÉE | Mais à l'offre des voeux d'un amant dépité, Trouvez-vous, je vous prie, entière sûreté ? |
DÉTERMINER | Et cet homme est monsieur, que je vous détermine [ordonne] à voir comme l'époux que mon choix vous destine |
DÉTRUIRE | Quel mal vous ai-je fait, madame, et quelle offense, Pour armer contre moi toute votre éloquence, Pour me vouloir détruire, et prendre tant de soin De me rendre odieux aux gens dont j'ai besoin ? |
DIABLERIE | ....Avec toute sa diablerie Il faut que je l'appelle et mon coeur et m'amie |
DIANTRE | Diantre soit de la folle avec ses visions ! |
DIEU | Dieu vous gard', mon frère |
DIGNE | Et toutes les hauteurs de sa folle fierté Sont dignes tout au plus de ma sincérité |
DIRE | De pas mis avec rien tu fais la récidive, Et c'est, comme on t'a dit, trop d'une négative |
DIRE | Il est fort enfoncé dans la cour, c'est tout dit ; Et la cour, comme on sait, ne tient pas pour l'esprit |
DIRE | Faites-la sortir, quoi qu'on die, De votre riche appartement |
DISCOURIR | .... ne parlons plus de querelle : c'est fait ; Discourons d'autre affaire |
DISCOURS | Que ce discours grossier terriblement assomme ! |
DOCTEUR | Vous devriez brûler tout ce meuble inutile, Et laisser la science aux docteurs de la ville |
DOCTEUR | Et les femmes docteurs ne sont point de mon goût |
DONNER | Descartes, pour l'aimant, donne fort dans mon sens |
DONNER | Nous donnions chez les dames romaines, Et tout le monde là parlait de nos fredaines |
DOT | Je sais qu'avec mes voeux vous me jugez capable De vous porter en dot un bien considérable |
DRAGON | Pour peu que l'on s'oppose à ce que veut sa tête, On en a pour huit jours d'effroyable tempête ; Elle me fait trembler dès qu'elle prend son ton ; Je ne sais où me mettre, et c'est un vrai dragon |
ÉCHAPPER | Nous l'avons en dormant, madame, échappé belle |
ÉCHAUFFER | Qu'elle ne vienne pas m'échauffer les oreilles |
ÉCHO | Mais je ne puis du tout approuver sa chimère, Et me rendre l'écho des choses qu'elle dit |
ÉCLATER | .... il faut qu'enfin j'éclate, Que je lève le masque et décharge ma rate |
EMPLOI | Le ciel, dont nous voyons que l'ordre est tout-puissant, Pour différents emplois nous fabrique en naissant |
EMPLOYER | Vous daignerez vous employer pour moi |
EN | Touchez à monsieur dans la main, Et le considérez désormais, dans votre âme, En homme dont je veux que vous soyez la femme |
ENCENS | Aux encens qu'elle donne à son héros d'esprit |
ENCOURAGER | J'aurai soin De vous encourager, s'il en est de besoin |
ENDORMI, IE | Votre prudence est endormie |
ENFANT | Va-t'en, ma pauvre enfant |
ENFIN | Enfin pour son époux j'ai fait choix de Clitandre |
ENFONCÉ, ÉE | Il est fort enfoncé dans la cour, c'est tout dit ; La cour, comme l'on sait, ne tient pas pour l'esprit |
ENTÊTEMENT | J'aime la poésie avec entêtement |
ENTRE | Allez, c'est se moquer ; votre femme, entre nous, Est, par vos lâchetés, souveraine sur vous |
ENTRETIEN | On souffre aux entretiens ces sortes de combats, Pourvu qu'à la personne on ne s'attaque pas |
ENVOYER | Pour dresser le contrat elle envoie au notaire |
ÉPANCHÉ, ÉE | Que partout de leur nom la gloire est épanchée |
ÉPILOGUER | .... Et pourquoi, s'il vous plaît, Lui bailler un savant qui sans cesse épilogue ? |
ÉPOUSER | Et sur les questions qu'on pourra proposer, Faire entrer chaque secte et n'en point épouser |
ÉPURÉ, ÉE | Pourvu que ses transports, par l'honneur éclairés, N'offrent sur mes autels que des voeux épurés |
ÉQUIVOQUE | Ces sources d'un amas d'équivoques infâmes Dont on vient faire insulte à la pudeur des femmes |
ESPRIT | Ah ! certes, le détour est d'esprit, je l'avoue |
ESSAI | Pour détromper ma soeur, et lui faire connaître Ce que son philosophe à l'essai pouvait être |
ESTIME | En quelle estime est-il, mon frère, auprès de vous ? - D'homme d'honneur, d'esprit, de coeur et de conduite |
ESTIMER | Son monsieur Trissotin me chagrine et m'assomme, Et j'enrage de voir qu'elle estime un tel homme |
ESTROPIER | Va, va-t'en faire amende honorable au Parnasse D'avoir fait à tes vers estropier Horace |
ÉTABLISSEMENT | C'est un hymen qui fait votre établissement |
ÉTAGE | Mon Dieu ! que votre esprit est d'un étage bas ! |
ÉTAT | Afin de lui faire connaître Quel grand état je fais de ses nobles avis |
ÊTRE | Je ne souffrirais point, si jétais que de vous, Que jamais d'Henriette il pût être l'époux |
EUH ! | Quoi ! L'avez-vous surprise [la servante] à n'être pas fidèle ?- C'est pis que tout cela. - Pis que tout cela ! - Pis ! - Comment ! Diantre, friponne ! euh ! a-t-elle commis ?.... |
EXEMPLE | Vous avez notre mère en exemple à vos yeux |
EXPOSER | Exposez-moi, de grâce, à moins d'ignominie, Et ne me rangez pas à l'indigne destin De me voir le rival de monsieur Trissotin |
FABRIQUER | Le ciel, dont nous voyons que l'ordre est tout-puissant, Pour différents emplois nous fabrique en naissant |
FACE | Je ménage les gens et sais comme embarrasse Le contraignant effort de ces aveux en face |
FÂCHEUX, EUSE | Rien n'use tant l'ardeur de ce noeud qui nous lie, Que les fâcheux besoins des choses de la vie |
FAIRE | Et de cette union de tendresse suivie Se faire les douceurs d'une innocente vie |
FAIRE | Ces deux adverbes joints font admirablement |
FAIRE | Il ne fait pas bien sûr, à vous le trancher net, D'épouser une fille en dépit qu'elle en ait |
FAIT, AITE | On est faite d'un air, je pense, à pouvoir dire Qu'on n'a pas pour un coeur soumis à son empire |
FAIT | Et ce n'est pas mon fait que les choses d'esprit |
FATRAS | Et se charger l'esprit d'un ténébreux butin De tous les vieux fatras qui traînent dans les livres |
FAUX-FUYANT | Ce subtil faux-fuyant mérite qu'on le loue |
FÊTE | Et de vous marier vous osez faire fête ? |
FI | Ah ! quel honteux transport ! fi ! tout cela n'est rien |
FIDÈLE | Quoi ! l'avez-vous surprise à n'être pas fidèle ? |
FIERTÉ | De maltraiter l'asile et blesser les bontés Où je me suis sauvé de toutes vos fiertés |
FIGURE | Jusques à sa figure [à deviner quelle était sa figure] encor la chose alla, Et je vis, par les vers qu'à la tête il nous jette, De quel oeil il fallait que fût fait le poëte |
FIGURE | Chacun fait ici-bas la figure qu'il peut |
FIGURE | Le corps avec l'esprit fait figure, mon frère ; Mais, si vous en croyez tout le monde savant, L'esprit doit sur le corps prendre le pas devant |
FIGURE | Bélise : Je vois où doucement veut aller la demande, Et je sais sous ce nom [le nom d'Henriette] ce qu'il faut que j'entende ; La figure est adroite ; et, pour n'en point sortir.... Je dirai qu'Henriette à l'hymen est rebelle |
FILLE | .... Je lui veux faire aujourd'hui connaître Que ma fille est ma fille, et que j'en suis le maître Pour lui prendre un mari qui soit selon mes voeux |
FOI | Ne soyez pas, ma soeur, d'une si bonne foi |
FORT, ORTE | Le paradoxe est fort |
FOU ou FOL, FOLLE | Voulez-vous que je dise ? il faut qu'enfin j'éclate, Que je lève le masque et décharge ma rate ; De folles on vous traite, et j'ai fort sur le coeur.... |
FOULE | Il te met dans la foule ainsi qu'un misérable |
FREDAINE | Et tout le monde là parlait de nos fredaines ; Nous faisions des jaloux.... |
FRÊLE | La beauté du visage est un frêle ornement |
FRÉQUENTER | Sans doute, et je le vois qui fréquente chez nous |
FRIPIER, IÈRE | Allez, fripier d'écrits, impudent plagiaire |
FUTILITÉ | De cette indigne classe où nous rangent les hommes De borner nos talents à des futilités |
FUTUR, URE | Mettez-vous donc d'accord, et d'un jugement mûr Voyez à convenir entre vous du futur |
GALAMMENT | Et surtout quand les vers sont tournés galamment |
GALANT, ANTE | ....Nous n'avions alors que vingt-huit ans, Et nous étions, ma foi, tous deux de verts galants |
GÂTER | Pour moi je ne tiens pas, quelque effet qu'on suppose, Que la science soit pour gâter quelque chose |
GAUSSER (SE) | Et nous voyons que d'un homme on se gausse, Quand sa femme chez lui porte le haut-de-chausse |
GLACE | Toujours à vous louer il a paru de glace |
GOURMER | Qu'ils s'accordent entre eux ou se gourment, qu'importe ? |
GOÛT | Les femmes docteurs ne sont pas de mon goût |
GOUVERNER | Il a reçu du ciel certaine bonté d'âme Qui le soumet d'abord à ce que veut sa femme ; C'est elle qui gouverne ; et, d'un ton absolu, Elle dicte pour loi ce qu'elle a résolu |
GRÂCE | Clitandre auprès de vous me fait son interprète, Et son coeur est épris des grâces d'Henriette |
GRAMMAIRE | ....Quoi ! toujours malgré mes remontrances, Heurter le fondement de toutes les sciences, La grammaire qui sait régenter jusqu'aux rois, Et les fait, la main haute, obéir à ses lois ! |
GRAVITÉ | De ta chute, ignorant, ne vois-tu pas les causes, Et qu'elle vient d'avoir du point fixe écarté Ce que nous appelons centre de gravité ? |
GREC, ECQUE | Il a des vieux auteurs la pleine intelligence, Et sait du grec, madame, autant qu'homme de France |
GREDIN, INE | Il semble à trois gredins dans leur petit cerveau, Que, pour être imprimés et reliés en veau, Les voilà, dans l'État, d'importantes personnes |
GRENIER | Vous devriez.... M'ôter, pour faire bien, du grenier de céans, Cette longue lunette à faire peur aux gens |
GRIMAUD | Allez, petit grimaud, barbouilleur de papier |
GROSSIER, IÈRE | Que ce discours grossier terriblement assomme ! |
GUENILLE | Philaminte : Le corps cette guenille est-il d'une importance, D'un prix à mériter seulement qu'on y pense ? - Chrysale : Oui, mon corps est moi-même ; et j'en veux prendre soin.... Guenille, si l'on veut ; ma guenille m'est chère |
GUEUSER | Pour moi, je ne vois rien de plus sot à mon sens, Qu'un auteur qui partout va gueuser des encens |
HAI | Bélise : Moi-même. - Ariste : Hai, ma soeur ! - Bélise : Qu'est-ce donc que veut dire ce hai ? |
HAUSSER | Nos pères sur ce point étaient gens bien sensés, Qui disaient qu'une femme en sait toujours assez, Quand la capacité de son esprit se hausse à connaître un pourpoint d'avec un haut-de-chausse |
HAUT, AUTE | La grammaire qui sait régenter jusqu'aux rois, Et les fait, la main haute, obéir à ses lois |
HAUT, AUTE | Et ce qui m'a vingt fois fait tomber de mon haut, C'est de vous voir au ciel élever des sornettes Que vous désavoueriez si vous les aviez faites |
HAUT-DE-CHAUSSES ou HAUT-DE-CHAUSSE | ....et nous voyons que d'un homme on se gausse Quand sa femme chez lui porte le haut-de-chausse |
HÉROS | Aux encens qu'elle donne à son héros d'esprit |
HIER | Oui, hier il me fut lu dans une compagnie |
HOC | .... Mon congé cent fois me fût-il hoc, La poule ne doit pas chanter avant le coq |
HOMMAGE | Je crains d'être fâcheux par l'ardeur qui m'engage à vous rendre aujourd'hui, madame, mon hommage |
HOMME | Il entend raillerie autant qu'homme de France |
HONNEUR | Faisons bien les honneurs au moins de notre esprit |
HONNEUR | Je tiens son alliance à singulier honneur |
HÔPITAL | Souviens-toi de ton livre et de son peu de bruit. - Et toi de ton libraire à l'hôpital réduit |
HORS | Nul n'aura de l'esprit, hors nous et nos amis |
HUMEUR | Mon père est d'une humeur à consentir à tout ; Mais il met peu de poids aux choses qu'il résout |
IDOLE | Et de n'entrevoir point de plaisirs plus touchants Qu'une idole d'époux et des marmots d'enfants |
IL, au singulier, ILS, au pluriel | Son coeur, pour se livrer, à peine devant moi S'est-il donné le temps d'en recevoir la loi |
IL, au singulier, ILS, au pluriel | Chacun fait ici-bas la figure qu'il peut, Ma tante ; et bel esprit, il ne l'est pas qui veut |
IMPAYABLE | C'est à mon sentiment un endroit impayable |
IMPERTINEMMENT | Vous donnez sottement vos qualités aux autres. - Fort impertinemment vous me jetez les vôtres |
IMPORTUNER | Trissotin : Peut-être que mes vers importunent madame. - Henriette : Point ; je n'écoute pas |
IMPROPRIÉTÉ | Elle a.... insulté mon oreille Par l'impropriété d'un mot sauvage et bas Qu'en termes décisifs condamne Vaugelas |
IMPUDENT, ENTE | Impudente ! appeler un jargon le langage Fondé sur la raison et sur le bel usage ! |
INFATIGABLE | De leurs vers fatigants lecteurs infatigables |
INHABILE | Riches, pour tout mérite, en babil importun, Inhabiles à tout, vides de sens commun |
INHÉRENT, ENTE | La beauté du visage est un frêle ornement.... Mais celle de l'esprit est inhérente et ferme |
INSINUER | De faire entrer chez vous le désir des sciences, De vous insinuer les belles connaissances |
INSOLENCE | Elle a, d'une insolence à nulle autre pareille, Après trente leçons insulté mon oreille Par l'impropriété d'un mot sauvage et bas Qu'en termes décisifs condamne Vaugelas |
INSTANCE | Et notre plus grand soin, notre première instance Doit être à le nourrir [l'esprit] du suc de la science |
INSTANCE | Et son amour même m'a fait instance De presser les moments d'une telle alliance |
INSTINCT | Si le vôtre [esprit] est né propre aux élévations Où montent des savants les spéculations, Le mien est fait, ma soeur, pour aller terre à terre.... Ne troublons point du ciel les justes règlements, Et de nos deux instincts suivons les mouvements |
INTELLIGENCE | Il a des vieux auteurs la pleine intelligence |
INTERPRÉTE | Clitandre auprès de vous me fait son interprète |
INTERPRÉTE | Tant que vous vous tiendrez aux muets interprètes |
INTRÉPIDITÉ | La constante hauteur de sa présomption, Cette intrépidité de bonne opinion, Cet indolent état de confiance extrême Qui le rend en tout temps si content de soi-même |
ITHOS | On voit partout chez vous l'ithos et le pathos |
JALOUX, OUSE | Nous faisions des jaloux |
JARGON | Tout ce que vous prêchez est, je crois, bel et bon ; Mais je ne saurais, moi, parler votre jargon |
JOCRISSE | Si j'avais un mari, je le dis... Je ne l'aimerais point s'il faisait le jocrisse |
JOUER | Que vous jouez au monde un petit personnage ! |
JUSTICE | Si le siècle rendait justice aux beaux esprits |
LÂCHER | Avez-vous à lâcher encore quelque trait ? |
LAISSER | Vos odes ont un air noble, galant et doux, Qui laisse de bien loin votre Horace après vous |
LANGAGE | Je vis de bonne soupe et non de beau langage ; Vaugelas n'apprend point à bien faire un potage |
LANGUE | Pour la langue on verra dans peu nos règlements, Et nous y prétendons faire des remuements |
LATIN, INE | Je n'aime point céans tous vos gens à latin |
LECTEUR, TRICE | De leurs vers fatigants lecteurs infatigables |
LICENCE | Ils vous l'ont dit [qu'ils vous aimaient] ? - Aucun n'a pris cette licence |
LIVRE | Vos livres éternels ne me contentent pas ; Et, hors un gros Plutarque à mettre mes rabats, Vous devriez brûler tout ce meuble inutile, Et laisser la science aux docteurs de la ville |
LIVRE | Et je veux, si jamais on engage ma foi, Un mari qui n'ait point d'autre livre que moi |
LOI | La grammaire, qui sait régenter jusqu'aux rois, Et les fait, la main haute, obéir à ses lois |
LOUÉ, ÉE | Le ciel en soit loué ! - J'en ai la joie au coeur |
LUMIÈRE | Et sur cette matière, Il pourra nous donner une pleine lumière |
LUNE | Vous devriez.... Ne point aller chercher ce qu'on fait dans la lune, Et vous mêler un peu de ce qu'on fait chez vous |
LUNETTE | Vous devriez... M'ôter, pour faire bien, du grenier de céans Cette longue lunette à faire peur aux gens |
MADAME | Quelque secours puissant qu'on permette à ma flamme, Mon plus solide espoir, c'est votre coeur, madame [Henriette, la jeune fille] |
MAIGRE | C'est une fille propre aux choses qu'elle fait, Et vous me la chassez pour un maigre sujet |
MAIN | La grammaire qui sait régenter jusqu'aux rois Et les fait, la main haute, obéir à ses lois |
MAÎTRE | Je n'aurais pas l'esprit d'être maître chez moi ? |
MAÎTRE | Ma plume t'apprendra quel homme je puis être. - Et la mienne saura te faire voir ton maître |
MAL, ALE | Je me veux mal de mort d'être de votre race |
MARAUD, AUDE | .... Quoi ! je vous vois, maraude ? Vite, sortez, friponne, allons, quittez ces lieux, Et ne vous présentez jamais devant mes yeux |
MARCHANDER | Sans la marchander davantage [la fièvre], Noyez-la de vos propres mains |
MARIER | Les sens n'ont point de part à toutes mes ardeurs, Et ce beau feu ne veut marier que les coeurs |
MARIER | Mariez-vous, ma soeur, à la philosophie |
MARMOT | Et de n'entrevoir point de plaisirs plus touchants Qu'une idole d'époux et des marmots d'enfants |
MATÉRIEL, ELLE | Que ce discours grossier terriblement assomme ! Et quelle indignité, pour ce qui s'appelle homme, D'être baissé sans cesse aux soins matériels, Au lieu de se hausser vers les spirituels ! |
MATIÈRE | Mais le vide à souffrir me semble difficile ; Et je goûte bien mieux la matière subtile |
MATIÈRE | Nous saurons toutes deux imiter notre mère : Vous, du côté de l'âme et des nobles désirs ; Moi, du côté des sens et des grossiers plaisirs ; Vous, aux productions d'esprit et de lumière ; Moi, dans celles, ma soeur, qui sont de la matière |
ME | C'est une fille propre aux choses qu'elle fait, Et vous me la chassez pour un maigre sujet |
MENACER | On me menace, Si je ne sors d'ici, de me bailler cent coups |
MÉNAGE | Que vous jouez au monde un petit personnage, De vous claquemurer aux choses du ménage ! |
MENER | Vous... Et vous faites mener en bête par le nez |
MÉPRIS | Et traitant de mépris les sens et la matière |
MÉPRIS | J'ai souffert sous leur joug cent mépris différents |
MÉRITE | Et l'on peut pour époux refuser un mérite Que pour adorateur on veut bien à sa suite |
MERVEILLE | Au reste, il fait merveille en vers ainsi qu'en prose, Et pourrait, s'il voulait, vous montrer quelque chose |
MÉTHODE | Je vois que dans le monde on suit fort ma méthode, Et que le mariage est assez à la mode |
METTRE | Et, pour ne vous point mettre aussi dans le propos |
MEUBLE | Vos livres éternels ne me contentent pas ; Et, hors un vieux Plutarque à mettre mes rabats, Vous devriez brûler tout ce meuble inutile |
MEUBLÉ, ÉE | Mais nous voulons montrer à de certains esprits.... Que de science aussi les femmes sont meublées |
MIE | Il faut que je l'appelle et mon coeur et ma mie |
MODÉRATION | Et vous faites voir Des modérations qu'on ne peut concevoir |
MOI | Je le savais bien, moi, que vous l'épouseriez |
MOLLESSE | N'avez-vous point de honte avec votre mollesse ? Et se peut-il qu'un homme ait assez de faiblesse Pour laisser à sa femme un pouvoir absolu ? |
MORALE | Hé ! doucement, ma soeur ; où donc est la morale Qui sait si bien régir la partie animale ? |
MORT | Je me veux mal de mort d'être de votre race |
MOT | Et Malherbe et Balzao, si savants en beaux mots |
MOT | Ils ne m'ont jamais dit un mot de leur amour |
MYSTÈRE | Du nom de philosophe elle fait grand mystère, Mais elle n'en est pas pour cela moins colère |
MYSTÈRE | Du nom de philosophe elle fait grand mystère, Mais elle n'en est pas pour cela moins colère |
NE | Et je veux, si jamais on engage ma foi, Un mari qui n'ait pas d'autre livre que moi, Qui ne sache A ne B, n'en déplaise à madame |
NÉ, NÉE | Philaminte : à notre impatience offrez votre épigramme. - Trissotin : Hélas ! c'est un enfant tout nouveau-né, madame |
NÉGATIF, IVE | De pas mis avec rien tu fais la récidive, Et c'est, comme on t'a dit, trop d'une négative |
NET, ETTE, | Et j'avouerai tout haut d'une âme franche et nette.... |
NET, ETTE, | Il ne fait pas bien sûr, à vous le trancher net, D'épouser une fille en dépit qu'elle en ait |
NIGAUD, AUDE, | Et de tout votre bien revêtir un nigaud Pour six mots de latin qu'il leur fait sonner haut |
NOTER | Je noterai cela, madame, dans mon livre |
NOURRIR | ....Notre plus grand soin, notre première instance Doit être à le nourrir [l'esprit] du suc de la science |
NOUVEAU ou, devant une voyelle ou une h muette, NOUVEL, NOUVELLE | Philaminte : Le brutal ! - Armande : Et vingt fois, comme ouvrages nouveaux, J'ai lu des vers de vous qu'il n'a point trouvés beaux |
OBSTACLE | Je vous estime autant qu'on saurait estimer ; Mais je trouve un obstacle à vous pouvoir aimer |
OEIL | Trissotin : Pour moi, je ne vois pas ces exemples fameux. - Clitandre : Moi, je les vois si bien qu'ils me crèvent les yeux |
OEIL | Faire aller son ménage, avoir l'oeil sur ses gens, Et régler la dépense avec économie |
OFFENSANT, ANTE | Mais l'offensante aigreur de chaque repartie |
OFFENSER | Hé ! mon Dieu ! tout cela n'a rien dont il s'offense |
OPINION | La constante hauteur de sa présomption, Cette intrépidité de bonne opinion |
ORAISON | Pour rompre toute loi d'usage et de raison Par un barbare amas de vices d'oraison |
OREILLE | Approchez et venez de toutes vos oreilles Prendre part au plaisir d'entendre des merveilles |
OREILLE | Ce sont repas friands qu'on donne à mon oreille |
OREILLE | Dites-lui ma pensée, et l'avertissez bien Qu'elle ne vienne pas m'échauffer les oreilles |
ÔTER | Vous devriez brûler tout ce meuble inutile.... M'ôter, pour faire bien, du grenier de céans Cette longue lunette à faire peur aux gens |
ÔTER | Ôtez-moi votre amour, et portez à quelque autre Les hommages d'un coeur aussi cher que le vôtre |
OU | Voyez, est-ce, madame, ou ma faute, ou la vôtre ? Mon coeur court-il au change, ou si vous l'y poussez ? Est-ce moi qui vous quitte, ou vous qui me chassez ? |
OÙ | Et l'hymen d'Henriette est le bien où j'aspire |
OUI | Ariste : Et son coeur est épris des grâces d'Henriette. - Chrysale : Quoi ? de ma fille ? - Ariste : Oui ; Clitandre en est charmé |
OUI | Chrysale : Notre soeur est folle, oui. - Ariste : Cela croît tous les jours |
OUI | Ah ! ce oui se peut-il supporter ? |
OUVRIR | C'est à quoi j'ai songé, Et je vous veux ouvrir l'intention que j'ai |
PAGE | Il faut se relever de ce honteux partage, Et mettre hautement notre esprit hors de page |
PÂMER | On se sent à ces vers jusques au fond de l'âme Couler je ne sais quoi qui fait que l'on se pâme |
PAPIER | Un pédant dont on voit la plume libérale D'officieux papiers fournir toute la halle |
PAR | Pour moi, par un malheur, je m'aperçois, madame, Que j'ai, ne vous déplaise, un corps tout comme une âme |
PARAÎTRE | Et les soins où je vois tant de femmes sensibles Me paraissent aux yeux des pauvretés horribles |
PARLER | Et voilà qu'on la chasse avec un grand fracas, à cause qu'elle manque à parler Vaugelas |
PARSEMÉ, ÉE | Ce sont petits chemins tout parsemés de roses |
PARTI | Prenez-vous son parti contre moi ? |
PARTI | Et, si votre parole à Clitandre est donnée, Offrez-lui le parti d'épouser son aînée |
PARTIE | Hé, doucement, ma soeur ! où donc est la morale Qui sait si bien régir la partie animale Et retenir la bride aux efforts du courroux ? |
PARTIE | Je vois votre chagrin, et que, par modestie, Vous ne vous mettez point, Monsieur, de la partie |
PAS | L'esprit doit sur le corps prendre le pas devant |
PASSER | Nous avons vu de vous des églogues d'un style Qui passe en doux attraits Théocrite et Virgile |
PATHOS | On voit partout chez vous l'ithos et le pathos |
PAUVRE | Philaminte : Comment ! vous avez peur d'offenser la coquine ! Vous lui parlez d'un ton tout à fait obligeant ! - Chrysale : Moi ? point ; allons, sortez. (D'un ton plus doux) Va-t'en, ma pauvre enfant |
PAUVRETÉ | Et les soins où je vois tant de femmes sensibles, Me paraissent aux yeux des pauvretés horribles |
PÉDAGOGUE | .... Et pourquoi, s'il vous plaît, Lui bailler un savant qui sans cesse épilogue ? Il lui faut un mari, non pas un pédagogue |
PÉDANT | Si vous le voulez prendre aux usages du mot, L'alliance est plus forte entre pédant et sot |
PÉDANT | Je vis dans le fatras des écrits qu'il nous donne Ce qu'étale en tous lieux sa pédante personne |
PÉDANTERIE | L'esprit du monde y vaut, sans flatterie, Tout le savoir obscur de la pédanterie |
PEINER | Il faut se trop peiner pour avoir de l'esprit |
PENDRE | Je veux être pendu si je vous aime |
PERDRE | Et les premières flammes S'établissent des droits si sacrés sur les âmes, Qu'il faut perdre fortune et renoncer au jour, Plutôt que de brûler des feux d'un autre amour |
PERMETTRE | Permettez-moi, monsieur Trissotin, de vous dire Avec tout le respect que votre nom m'inspire |
PÉRONNELLE | Taisez-vous, péronnelle ; Allez philosopher tout le saoûl avec elle |
PERSONNAGE | Que vous jouez au monde un petit personnage De vous claquemurer aux choses du ménage ! |
PHILOSOPHE | Pour détromper ma soeur, et lui faire connaître Ce que son philosophe à l'essai pouvait être |
PHILOSOPHE | ....à votre fille aînée On voit quelque dégoût pour les noeuds d'hyménée ; C'est une philosophe enfin ; je n'en dis rien |
PHILOSOPHE | Qu'il a bien découvert son âme mercenaire ! Et que peu philosophe est ce qu'il vient de faire ! |
PIÈCE | Il est vrai que l'on sue à souffrir ses discours, Elle y met Vaugelas en pièces tous les jours |
PIQUANT, ANTE | De mots piquants partout Dorante vous outrage |
PITIÉ | Il est vrai que ce sont des pitiés : Toute construction est par elle [Martine] détruite ; Et des lois du langage on l'a cent fois instruite |
PLACE | Il n'est plus temps, madame, une autre a pris la place |
PLAIRE | Et pour n'avoir personne à sa flamme contraire, Jusqu'au chien du logis il s'efforce de plaire |
PLURIEL, ELLE | Je n'est qu'un singulier, avons est un pluriel |
POIDS | Mon père est d'une humeur à consentir à tout ; Mais il met peu de poids aux choses qu'il résout |
POLAIRE | On y sait comment vont lune, étoile polaire, Vénus, Saturne et Mars, dont je n'ai point affaire |
PORCELAINE | A-t-elle, pour donner matière a votre haine, Cassé quelque miroir ou quelque porcelaine ? |
PORTE | De borner nos talents à des futilités, Et nous fermer la porte aux sublimes clartés |
PORTER | Vous me jugez capable De vous porter en dot un bien considérable |
POT | J'aime bien mieux, pour moi, qu'en épluchant ses herbes, Elle accommode mal les noms avec les verbes, Et redise cent fois un bas et méchant mot, Que de brûler ma viande, ou saler trop mon pot |
POTAGE | Je vis de bonne soupe et non de beau langage ; Vaugelas n'apprend point à bien faire un potage |
POUR | On est faite d'un air, je pense, à pouvoir dire Qu'on n'a pas pour un coeur soumis à son empire |
POURPOINT | Nos pères sur ce point étaient gens bien sensés, Qui disaient qu'une femme en sait toujours assez, Quand la capacité de son esprit se hausse à connaître un pourpoint d'avec un haut-de-chausse |
POURVOIR | Et je crois qu'il est bon de pourvoir Henriette |
POUVOIR | Je vois bien que j'ai tort, mais je n'y puis que faire |
PRENDRE | Cléonte et Lycidas ont pris femme tous deux |
PRENDRE | Je réponds de ma femme, et prends sur moi l'affaire |
PRENDRE | À le bien prendre au fond, elle n'est pas si bête |
PRENDRE | Si vous le voulez prendre aux usages du mot, L'alliance est plus grande entre pédant et sot |
PRENDRE | Et vous devez, en raisonnable époux, être pour moi contre elle, et prendre mon courroux |
PRENDRE | Bien lui prend de n'être pas de verre |
PRÊT, ÊTE | Si c'est vous offenser, Mon offense envers vous n'est pas prête à cesser |
PRÉTEXTE | Henriette, entre nous, est un amusement, Un voile ingénieux, un prétexte, mon frère, à couvrir d'autres feux dont je sais le mystère |
PRISE | Souvent nous en étions aux prises ; Et vous ne croiriez point de combien de sottises.... |
PROCÈS | Et sur son méchant goût lui faisant son procès |
PRODUCTION | Le défaut des auteurs, dans leurs productions, C'est d'en tyranniser les conversations |
PRODUIRE | Voici l'homme qui meurt du désir de vous voir ; En vous le produisant, je ne crains point le blâme D'avoir admis chez vous un profane, madame |
PROMPT, OMPTE | Par un prompt désespoir souvent on se marie, Qu'on s'en repent après tout le temps de sa vie |
PROPOS | Et, pour ne vous point mettre aussi dans le propos |
PROVERBE | De proverbes traînés dans les ruisseaux des halles |
PUER | ....Ah ! sollicitude à mon oreille est rude ; Il pue étrangement son ancienneté |
PURETÉ | Cette pureté Où du parfait amour consiste la beauté |
QUALITÉ | Vous donnez sottement vos qualités aux autres |
QUE | Si le choix est si beau, que ne le prenez-vous ? |
QUE | Par un prompt désespoir souvent on se marie, Qu'on s'en repent après tout le temps de sa vie |
QUI | Nous chercherons partout à trouver à redire, Et ne verrons que nous qui sachent bien écrire |
RABAT | Hors un gros Plutarque à mettre mes rabats |
RAGAILLARDIR | Cela ragaillardit tout à fait mes vieux jours, Et je me ressouviens de mes jeunes amours |
RAILLER | Votre petit esprit se mêle de railler |
RAISONNEMENT | Raisonner est l'emploi de toute ma maison, Et le raisonnement en bannit la raison |
RANG | Mais j'aimerais mieux être au rang des ignorants, Que de me voir savant comme certaines gens |
RANGER | Et je veux nous venger, toutes tant que nous sommes, De cette indigne classe où nous rangent les hommes |
RANGER | Et ne me rangez pas à l'indigne destin De me voir le rival de monsieur Trissotin |
RATE | Il faut qu'enfin j'éclate, Que je lève le masque et décharge ma rate |
RAVALER | [La raison] Soumettant à ses lois la partie animale, Dont l'appétit grossier aux bêtes nous ravale |
RÉCIDIVE | De pas mis avec rien tu fais la récidive ; Et c'est, comme on t'a dit, trop d'une négative |
RÉCRIER (SE) | ...Il a tort en effet, Et vous vous êtes là justement récriée |
RECULER | Si je me défends, ce n'est qu'en reculant |
RÉGENTER | La grammaire, qui sait régenter jusqu'aux rois, Et les fait, la main haute, obéir à ses lois |
RÉGION | Habitez, par l'essor d'un grand et beau génie, Les hautes régions de la philosophie |
RÉGLER | Faire aller son ménage, avoir l'oeil sur ses gens, Et régler la dépense avec économie |
RÉGLER | Quand sur une personne on prétend se régler, C'est par les beaux côtés qu'il faut lui ressembler |
REGRET | Je suis fort redevable à vos feux généreux.... ....Et j'ai regret, monsieur, de n'y pouvoir répondre |
RELÂCHER | Ne vous relâchez pas ; et faites bien en sorte D'empêcher que sur vous ma mère ne l'emporte |
REMETTRE | À vous remettre bien je me veux appliquer |
REMUEMENT ou REMÛMENT | Pour la langue, on verra dans peu nos règlements, Et nous y prétendons faire des remuements |
RENDRE | À prudence endormie il faut rendre les armes |
REPARTIE | Mais l'offensante aigreur de chaque repartie Dont vous... |
RÉPLIQUER | Je l'ai dit, je le veux, ne me répliquez pas |
RÉPONDRE | Cet obligeant amour a de quoi me confondre ; Et j'ai regret, monsieur, de n'y pouvoir répondre |
RESSEMBLER | Quand sur une personne on prétend se régler, C'est par les beaux côtés qu'il lui faut ressembler |
RESTER | Il n'est pour le vrai sage aucun revers funeste ; Et, perdant toute chose, à soi-même il se reste |
RESTITUER | Va, va restituer tous les honteux larcins Que réclament sur toi les Grecs et les Latins |
RETOUR | L'amour, dans son transport, parle toujours ainsi ; Des retours importuns évitons le souci ; Rien n'use tant l'ardeur de ce noeud qui nous lie Que les fâcheux besoins des choses de la vie |
RETRAITE | Et, si tous mes efforts ne me donnent à vous, Il est une retraite [couvent] où notre âme se donne, Qui m'empêchera d'être à toute autre personne |
RÉVÉRER | Ils [mes amants] m'ont su révérer si fort jusqu'à ce jour, Qu'ils ne m'ont jamais dit un mot de leur amour |
RICHE | Il est riche en vertus, cela vaut des trésors |
RIEN | Martine : Et tous vos biaux dictons ne servent pas de rien. - Bélise : De pas mis avec rien tu fais la récidive, Et c'est, comme on t'a dit, trop d'une négative |
RIEN | Un pédant qu'à tout coup votre femme apostrophe Du nom de bel esprit et de grand philosophe, D'homme qu'en vers galants jamais on n'égala, Et qui n'est, comme on sait, rien moins que tout cela ! |
RIEN | Et sa morale faite à mépriser le bien Sur l'aigreur de sa bile opère comme rien |
RIME | Remettons ce discours pour une autre saison ; Monsieur n'y trouverait ni rime ni raison |
RIMER | C'est par l'honneur qu'il [Trissotin] a de rimer à latin, Qu'il a sur son rival emporté l'avantage |
RIMEUR | Allez, rimeur de balle, opprobre du métier |
RIRE | Cet indolent état de confiance extrême, Qui le rend en tout temps si content de soi-même, Qui fait qu'à son mérite incessamment il rit |
RÔT | L'un me brûle mon rôt en lisant quelque histoire ; L'autre rêve à des vers quand je demande à boire |
RUDE | ....Sollicitude à mon oreille est rude |
RUISSEAU | De proverbes traînés dans les ruisseaux des halles |
SAGE | Elle se rendra sage ; allons, laissons-la faire |
SAGE | À tous événements le sage est préparé |
SAISON | Remettons ce discours pour une autre saison ; Monsieur n'y trouverait ni rime ni raison |
SALE | Mais le plus beau projet de notre académie.... C'est le retranchement de ces syllabes sales Qui dans les plus beaux mots produisent des scandales |
SAVANT, ANTE | Mais j'aimerais mieux être au rang des ignorants, Que de me voir savant comme certaines gens |
SAVOIR | On se sent, à ces vers, jusques au fond de l'âme Couler je ne sais quoi qui fait que l'on se pâme |
SAVOIR | Et l'on sait tout chez moi, hors ce qu'il faut savoir |
SCIENCE | Et, c'est mon sentiment qu'en faits, comme en propos, La science est sujette à faire de grands sots |
SECONDER | Chrysale : Secondez-moi bien tous. - Martine : Laissez-moi, j'aurai soin De vous encourager |
SEL | Il [un sonnet] est de sel attique assaisonné partout, Et vous le trouverez, je crois, d'assez bon goût |
SEMBLER | Il semble à trois gredins dans leur petit cerveau, Que, pour être imprimés et reliés en veau, Avec leur plume ils font les destins des couronnes |
SENS | Les sens n'ont point de part à toutes leurs ardeurs, Et ce beau feu ne veut marier que les coeurs |
SENS | Riches, pour tout mérite, en babil important, Inhabiles à tout, vides de sens commun |
SENS DESSUS DESSOUS et SENS DEVANT DERRIÈRE | Vous devriez.... Ne point aller chercher ce qu'on fait dans la lune, Et vous mêler un peu de ce qu'on fait chez vous, Où nous voyons aller tout sens dessus dessous |
SENSIBLE | En voilà pour tuer une oreille sensible |
SENTIR | La ballade, à mon goût, est une chose fade ; Ce n'en est plus la mode, elle sent son vieux temps |
SERVI, IE | Et j'ai des serviteurs, et ne suis point servi |
SERVICE | Me voilà bien chanceuse ! hélas ! l'on dit bien vrai : Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage, Et service d'autrui n'est pas un héritage |
SERVITEUR | Et j'ai des serviteurs et ne suis point servi |
SEUL, EULE | Hé bien ! nous nous verrons seul à seul chez Barbin |
SEXE | C'est faire à notre sexe [aux femmes] une trop grande offense, De n'étendre l'effort de notre intelligence Qu'à juger d'une jupe ou de l'air d'un manteau, Ou des beautés d'un point, ou d'un brocart nouveau |
SIFFLER | Si j'allais, madame, accorder vos demandes [changer le style officiel des notaires], Je me ferais siffler de tous mes compagnons |
SINGULIER, IÈRE | Cette fermeté d'âme, à vous si singulière |
SOI | Ce sont choses, de soi, qui sont belles et bonnes |
SOIN | Il n'est soins empressés, devoirs, respects, services Dont il ne nous ait fait d'amoureux sacrifices |
SOLÉCISME | Le moindre solécisme en parlant vous irrite ; Mais vous en faites, vous, d'étranges en conduite |
SOLIDE | Quelques secours puissants qu'on promette à ma flamme, Mon plus solide espoir, c'est votre coeur, madame |
SOLLICITUDE | ... Philaminte : Ah ! sollicitude à mon oreille est rude ; Il pue étrangement son ancienneté |
SON | La ballade, à mon goût, est une chose fade ; Ce n'en est plus la mode, elle sent son vieux temps |
SORNETTE | Et ce qui m'a vingt fois fait tomber de mon haut, C'est de vous voir au ciel élever des sornettes Que vous désavoueriez si vous les aviez faites |
SORTE | On souffre aux entretiens ces sortes de combats, Pourvu qu'à la personne on ne s'attaque pas |
SORTIE | Vous êtes satisfaite, et la voilà partie ; Mais je n'approuve point une telle sortie |
SOT, OTTE | Et c'est mon sentiment qu'en faits comme en propos La science est sujette à faire de grands sots |
SOTTEMENT | Vous donnez sottement vos qualités aux autres |
SOUCIER | Eh ! qui vous dit, monsieur, que l'on ait cette envie, Et que de vous enfin si fort on se soucie ? |
SOUPE | Je vis de bonne soupe et non de beau langage ; Vaugelas n'apprend point à bien faire un potage |
SOUTENIR | Quoi ! vous la soutenez ? - En aucune façon. - Prenez-vous son parti contre moi ? - Mon Dieu ! non |
STOÏCIEN, IENNE | La morale a des traits dont mon coeur est épris ; Et c'était autrefois l'amour des grands esprits ; Mais aux stoïciens je donne l'avantage, Et je ne trouve rien de si beau que leur sage |
STYLE | Nous avons vu de vous des églogues d'un style Qui passe en doux attraits Théocrite et Virgile |
SUBSTANCE | La substance qui pense y peut être reçue ; Mais nous en bannissons la substance étendue |
SUBTIL, ILE | Mais le vide à souffrir me semble difficile, Et je goûte bien mieux la matière subtile |
SUBTILISÉ, ÉE | Il n'est rien de plus beau.... Que.... ces tendres pensées Du commerce des sens si bien débarrassées ; Mais ces amours pour moi sont trop subtilisés ; Je suis un peu grossier comme vous m'accusez |
SUC | L'esprit doit sur le corps prendre le pas devant ; Et notre plus grand soin, notre première instance Doit être à le nourrir du suc de la science |
SUER | Il est vrai que l'on sue à souffrir ses discours |
SUITE | Les suites de ce mot [mariage], quand je les envisage, Me font voir un mari, des enfants, un ménage ; Et je ne vois rien là, si j'en puis raisonner, Qui blesse la pensée et fasse frissonner |
SUJET | C'est une fille propre aux choses qu'elle fait, Et vous me la chassez pour un maigre sujet |
SUPPLICE | Vous voulez que toujours je l'aie à mon service Pour mettre incessamment mon oreille au supplice |
SÛR, ÛRE | Mais savez-vous.... Qu'il ne fait pas bien sûr, à vous le trancher net, D'épouser une fille en dépit qu'elle en ait |
T | Ainsi, n'ayant au coeur nul dessein pour Clitandre, Que vous importe-t-il qu'on y puisse prétendre ? |
TEMPÊTE | Pour peu que l'on s'oppose à ce que veut sa tête, On en a pour huit jours d'effroyable tempête ; Elle me fait trembler dès qu'elle prend son ton |
TENIR | Henriette me tient sous son aimable empire |
TENIR | Cet empire que tient la raison sur les sens Ne fait pas renoncer aux douceurs des encens |
TENIR | Je puis fermer les yeux sur vos flammes secrètes, Tant que vous vous tiendrez aux muets interprètes |
TERCET | Enfin les quatrains sont admirables tous deux ; Venons-en promptement aux tiercets, je vous prie |
TERME | Elle a.... insulté mon oreille Par l'impropriété d'un mot sauvage et bas Qu'en termes décisifs condamne Vaugelas |
TERRE | Le mien [esprit] est fait, ma soeur, pour aller terre à terre |
TERRIBLE | Et ma femme est terrible avecque son humeur |
TÊTE | Pour peu que l'on s'oppose à ce que veut sa tête |
TÊTE | Ce vulgaire dessein [vous marier] vous peut monter en tête ? |
TÊTE | Ma femme bien souvent a la tête un peu chaude |
TIERCET | Venons-en promptement aux tiercets, je vous prie |
TON | Elle me fait trembler dès qu'elle prend son ton; Je ne sais où me mettre, et c'est un vrai dragon |
TÔT | Armande : Dépêchez. - Bélize : Faites tôt, et hâtez nos plaisirs |
TOUCHER | ôtez ce gant ; touchez à monsieur dans la main |