Définition de GRAMMAIRE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : gra-mê-r' ; du temps de Molière, on prononçait gran-maire, comme on le voit par ces vers : Veux-tu t

DÉFINITIONS

1
L'art d'exprimer ses pensées par la parole ou par l'écriture d'une manière conforme aux règles établies par le bon usage. Les règles de la grammaire. Savoir, enseigner la grammaire.
....Quoi ! toujours malgré mes remontrances, Heurter le fondement de toutes les sciences, La grammaire qui sait régenter jusqu'aux rois, Et les fait, la main haute, obéir à ses lois !
La grammaire, du verbe et du nominatif, Comme de l'adjectif avec le substantif, Nous enseigne les lois
La grammaire, c'est-à-dire l'art d'écrire et de parler correctement, roule sur quatre principes : la raison, l'ancienneté, l'autorité, l'usage
Le célèbre Origène enseigna la grammaire pour avoir de quoi subsister
À la grammaire, nous devons la pureté du discours ; à la logique, la justesse du discours ; à la rhétorique, l'embellissement du discours ; quand finirais-je, si j'allais m'étendre sur ce sujet ?
de D'OLIVET dans Rem. sur Racine, § 100
Classes de grammaire, les classes de sixième, cinquième et quatrième dans les lycées ; la septième et la huitième se disent classes élémentaires.
Haute grammaire, étude spéciale des qualités qui caractérisent le style considéré dans ce qu'il a d'agréable ou de désagréable au lecteur ou à l'auditeur.
Grammaire générale, science raisonnée des principes communs à toutes les langues.
Grammaire comparée, étude comparative des différentes langues.
2
Livre où les règles du langage sont expliquées. La grammaire de Port-Royal. Indiquez-moi un bonne grammaire latine.
On ne doit pas oublier la grammaire générale et raisonnée de M. Arnauld, où l'on reconnaît le profond jugement et le génie sublime de ce grand homme
Qu'au lieu de travailler en corp à une grammaire, il fallait en donner le soin à quelque académicien qui, communiquant ensuite son travail à la compagnie, profitât si bien des avis qu'il en recevrait, que, par ce moyen, son ouvrage, quoique d'un particulier, pût avoir dans le public l'autorité de tout le corps
de D'OLIVET dans Hist. Acad. t. II, p. 63, dans POUGENS

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Or me respondez de gramaire, Savez rien de celui afere Que li maistres fait sa clerçons, Qant il lor prenent les Ieçons
dans Ren. 20920
2
XVe s.
Chouses cachées, chouses hors de memoire, Qui excedent et logique et granmoyre
dans Faifeu, p. 51, dans LACURNE
3
XVIe s.
Les alphabets des doigts et grammaires en gestes, et les sciences qui ne s'exercent et expriment que par iceulx
de Michel de MONTAIGNE dans II, 159
Oyez dire metonymie, metaphore, allegorie et autres tels noms de grammaire, semble il pas qu'on signifie quelque forme de langage rare et pellegrin ? ce sont tiltres qui touchent le babil de vostre chambriere
de Michel de MONTAIGNE dans I, 382

ÉTYMOLOGIE

1
Provenç. gramaira. Ce mot ne peut venir de grammatica, qui aurait donné gramaije ; comparez voyage de viaticum, piége de pedica, l'ancien adjectif domesche de domesticus. Il provient du bas-latin, gramma, lettre, avec la finale latine arius, aria ; c'est le grec traduit par, lettre.
Gramatique, qui s'est dit aussi, vient du latin : Dont [de trois sciences] la premiere est gramatique, qui est fondemenz et porte et entrée des autres sciences ; ele nos enseigne à parler et à lire et à escrire à droit, sanz vice de barbarisme et de soloecisme

Synonymes de GRAMMAIRE

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