L'oeuvre Polyeucte de Pierre CORNEILLE

Ecrit par Pierre CORNEILLE

Date : 1643

Citations de "Polyeucte"

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Utilisé pour le motCitation
NOMBRETandis que sa vertu succombe sous le nombre
NONJe parle de Néarque et non de votre époux
NOUVEAU ou, devant une voyelle ou une h muette, NOUVEL, NOUVELLEDe nouveau l'on combat et nous sommes surpris
NU, NUEAh ! regret qui me tue De n'avoir pas aimé la vertu toute nue !
OBÉISSANCEAu nom de cette aveugle et prompte obéissance Que j'ai toujours rendue aux lois de la naissance
OBJETÔ trop aimable objet qui m'avez trop charmé
OBJETAdieu, trop vertueux objet et trop charmant
OBSTINATIONJe sais quelle est l'humeur et l'esprit d'un chrétien ; Dans l'obstination jusqu'au bout il demeure
OBSTINERQue ferez-vous enfin si toujours il s'obstine ?
OCCASIONÀ chaque occasion de la cérémonie, à l'envi l'un et l'autre étalait sa manie
OEILCes pleurs, que je regarde avec un oeil d'époux
OEILSur mes pareils, Néarque, un bel oeil est bien fort ; Tel craint de le fâcher, qui ne craint pas la mort
OFFENSECette indigne mollesse et ces lâches défenses Sont des punitions qu'attirent mes offenses
OFFRIRDieu même a craint la mort. - Il s'est offert pourtant
OMBRAGEL'un conçoit de l'envie et l'autre de l'ombrage
OMBRAGETout vous nuit, tout vous perd, tout vous fait de l'ombrage
ONOn n'a tous deux qu'un coeur qui sent mêmes traverses
ORAGEAdieu, mais, quand l'orage éclatera sur vous, Ne doutez point du bras dont partiront les coups
ORDRECependant que Félix donne ordre au sacrifice
ORDRELeurs âmes à tous deux, d'elles-mêmes maîtresses, Sont d'un ordre trop haut pour de telles bassesses
ÔTERQu'on l'ôte de mes yeux, et que l'on m'obéisse
ÔTERIl m'ôte des périls que j'aurais pu courir
OUTRAGERTigre, assassine-moi du moins sans m'outrager
OUTRETigre altéré de sang, Décie impitoyable, Ce Dieu t'a trop longtemps abandonné les siens.... Encore un peu plus outre, et ton heure est venue
OUTREOutre qu'on doit rougir de s'en laisser surprendre
OUVERT, ERTEQui s'expose au péril veut bien trouver sa perte, Et, pour vous en parler avec une âme ouverte....
OUVERT, ERTEPauline a l'âme noble et parle à coeur ouvert
OUVERTUREIl ne paraît personne avec qui elle [Cléopatre] ait plus d'ouverture de coeur qu'avec cette Charmion
OUVRIRQuand elle [la mort] ouvre le ciel, peut-elle sembler dure ?
OUVRIREt Pauline s'ouvre avec Stratonice
PAIXVivez heureuse au monde, et me laissez en paix
PALMEMais dans ce temple enfin la mort est assurée. - Polyeucte : Mais dans le ciel déjà la palme est préparée
PARPolyeucte est chrétien parce qu'il l'a voulu
PARDONEt nous verrons bientôt son coeur inquiété Me demander pardon de tant d'impiété
PAREIL, EILLED'une fureur pareille ils courent à l'autel
PAREIL, EILLESa résolution a si peu de pareilles
PARLERIl est ce que tu dis, s'il embrasse leur foi ; Mais il est mon époux, et tu parles à moi
PARMIParmi ce grand amour que j'avais pour Sévère, J'attendais un époux de la main de mon père
PARMIParmi ce grand amour que j'avais pour Sévère
PAROLEJe lui tiendrai parole, et ne veux plus le voir
PARTDieu fait part au besoin de sa force infinie
PASSAGER, ÈREIls n'aspirent enfin qu'à des biens passagers
PASSEREn sa faveur déjà la ville se rebelle, Et ne peut voir passer par la rigueur des lois Sa dernière espérance et le sang de ses rois
PASSIONL'illustre Grotius a mis sur la scène la passion même de Jésus-Christ et l'histoire de Joseph, et le savant Buchanan a fait la même chose de celle de Jephté et de la mort de saint Jean-Baptiste
PAYERNéarque a payé son forfait
PEINEIl rappelle un amour à grand'peine banni
PEINEHélas ! qu'avez-vous fait de cette amour parfaite Que vous me souhaitiez et que je vous souhaite ? S'il vous en reste encor, n'êtes-vous point jaloux Qu'à grand'peine chrétien, j'en montre plus que vous ?
PENDU, UEEt les glaives qu'il tient pendus Sur les plus fortunés coupables Sont d'autant plus inévitables Que leurs coups sont moins attendus
PERCERJ'en verse [des larmes], et plût à Dieu qu'à force d'en verser Ce coeur trop endurci se pût enfin percer !
PÈRE.... Un père est toujours père ; Rien n'en peut effacer le sacré caractère
PÉRIRJ'ai de l'ambition, mais plus noble et plus belle : Cette grandeur périt, j'en veux une immortelle
PERSÉCUTERIls [les chrétiens] font des voeux pour nous qui les persécutons
PERSÉCUTERNon, non ; persécutez, Et soyez l'instrument de nos félicités : Celle d'un vrai chrétien n'est que dans les souffrances
PERSÉVÉRANCEAvez-vous cependant une pleine assurance D'avoir assez de vie ou de persévérance ?
PERSISTERDans son aveuglement pensez-vous qu'il persiste ?
PERSISTERS'il persiste à demeurer chrétien....
PERSONNEJe chéris sa personne, et je hais son erreur
PEUTout votre sang est peu pour un bonheur si doux !
PEUPauline : C'est peu de me quitter, tu veux donc me séduire ? - Polyeucte : C'est peu d'aller au ciel, je vous y veux conduire
PIEDAllons mettre à ses pieds cette haute fortune
PIERREAllons briser ces dieux de pierre et de métal
PITOYABLEJ'entre en des sentiments qui ne sont pas croyables, J'en ai de violents, j'en ai de pitoyables.... J'aime ce malheureux....
PLAIREMais il est aveuglé. - Mais il se plaît à l'être
PLEIN, EINEAvez-vous cependant une pleine assurance D'avoir assez de vie ou de persévérance ?
PLEURERJe reconnais Néarque, et j'en pleure de joie
PLONGÉ, ÉEPauline sans raison dans la douleur plongée
PLUSEt l'heur de vous revoir lui semblera plus doux, Plus elle aura pleuré pour un si cher époux
PLUSMais, malgré ma bonté, qui croît plus tu l'irrites
PLUSDans une heure au plus tard vous essuierez ses larmes
POLITIQUEPeut-être qu'après tout ces croyances publiques Ne sont qu'inventions de sages politiques
PORTEAveugles pour la terre, ils aspirent aux cieux, Et croyant que la mort leur en ouvre la porte....
PORTERMais cette amour si ferme et si bien méritée Que tu m'avais promise et que je t'ai portée
PORTERJe porte un coeur sensible, et vous l'avez percé
POSSÉDÉ, ÉESaintes douceurs du ciel, adorables idées, De vos sacrés attraits les âmes possédées Ne conçoivent plus rien qui les puisse émouvoir
POSSÉDERIl possédait mon coeur, mes désirs, ma pensée
POSSÉDERMon coeur.... N'ose déplaire aux yeux dont il est possédé
POUDREOn m'aurait mis en poudre, on m'aurait mis en cendre Avant que....
POURQUOISans vous en affliger, présumez avec moi Qu'il est plus à propos qu'il vous cèle pourquoi
POURRI, IEAllons fouler aux pieds ce foudre ridicule Dont arme un bois pourri ce peuple trop crédule
POUSSERDans un tel entretien il [un amant] suit sa passion, Et ne pousse qu'injure et qu'imprécation
POUSSERJaloux des bons desseins qu'il tâche d'ébranler, Quand il ne les peut rompre, il pousse à reculer
POUVOIRVoilà notre pouvoir sur les esprits des hommes
PRATIQUEJe sais des gens de cour quelle est la politique ; J'en connais mieux que lui la plus fine pratique
PRATIQUERPour donner plus de dignité à l'action, j'ai fait Félix gouverneur d'Arménie, et ai pratiqué un sacrifice public afin de rendre l'occasion plus illustre
PRÉCIPITERLa faveur que pour lui je vous avais offerte, Au lieu de le sauver, précipite sa perte
PRÉCIPITERIl [Dieu] ne commande point que l'on s'y précipite [dans la mort]
PRENDREMon coeur en prend par force une maligne joie
PRÉSAGEUn songe vous fait peur ? - Ses présages sont vains
PRESSANT, ANTEL'occasion, Néarque, est-elle si pressante ?
PRÉSUMERQui n'appréhende rien présume trop de soi
PRÊTERÔ sort.... Reprenez la faveur que vous m'avez prêtée, Et rendez-moi la mort que vous m'avez ôtée
PRÊTERCher Néarque, pour vaincre un si fort ennemi, Prête du haut du ciel la main à ton ami
PRIVILÉGEQuand le crime d'État se mêle au sacrilége, Le sang ni l'amitié n'ont plus de privilége
PROCHEAlbin l'a rencontré dans la proche campagne
PROGRÈSIl ne faut point douter que des commencements si merveilleux ne soient soutenus par des progrès encore plus étonnants
PROPICELe destin, aux grands coeurs si souvent mal propice
PROPOSPrésumez avec moi Qu'il est plus à propos qu'il vous cèle pourquoi
PROPOSERVu les peines qui y étaient proposées à ceux de la religion, et les honneurs promis à ceux du parti contraire
PUISSANCEAdieu, vos pleurs sur moi prennent trop de puissance
PUNITIONCette indigne mollesse et ces lâches défenses Sont des punitions qu'attirent mes offenses
PURGER[Le baptême] Qui lave nos forfaits dans une eau salutaire, Et qui, purgeant notre âme et dessillant nos yeux, Nous rend le premier droit que nous avions aux cieux
QUALITÉDaignez considérer le sang dont vous sortez, Vos grandes actions, vos rares qualités
QUERELLERSe sont-ils querellés ?
QUITrop rigoureux effets d'une aimable présence, Contre qui mon devoir a trop peu de défense
QUIMais j'ai tort d'en parler à qui ne peut m'entendre
RAGEMais voyez que sa mort mettra ce peuple en rage
RALLUMERIl rallume en son coeur déjà quelque espérance
RAVALERCe n'est qu'une pièce de théâtre que je lui présente, mais qui l'entretiendra de Dieu ; la dignité de la matière est si haute, que l'impuissance de l'artisan ne la peut ravaler
RAVALERQu'à des pensers si bas mon âme se ravale !
REBELLEJamais à ses désirs mon coeur ne fut rebelle
REBELLER (SE)Je dois vous avertir en serviteur fidèle, Qu'en sa faveur déjà la ville se rebelle
RECEVOIRMais, pour en recevoir le sacré caractère [du baptême] Qui lave nos forfaits dans une eau salutaire....
RÉCLAMERNe les réclamez pas, Ces dieux dont l'intérêt demande son trépas
REFROIDI, IEVotre ardeur vous séduit ; mais, quoi qu'elle vous die, Quand vous la sentirez une fois refroidie....
REFUGEIl [Dieu] sera votre juge : Vous ne trouverez point devant lui de refuge
REGRETJe vous quitte à regret ; Mais enfin il le faut
REINETant qu'ils ne sont qu'amants, nous sommes souveraines, Et jusqu'à la conquête ils nous traitent de reines ; Mais après l'hyménée ils sont rois à leur tour
RELÂCHESouffre un peu de relâche à mes esprits troublés, Et ne m'accable point par des maux redoublés
REMERCIERDe quoi remercier qui ne me donne rien ?
REMIS, ISEPour venger un affront tout semble être permis, Et les occasions tentent les plus remis
REMPLIRNous remplissons le ciel de tous nos empereurs
REMPLIRSaintes douceurs du ciel, adorables idées, Vous remplissez un coeur qui vous peut recevoir
RENDREAu nom de cette aveugle et prompte obéissance Que j'ai toujours rendue aux lois de la naissance
RENDREAux dépens de Néarque il doit se rendre sage
RENTRERLe zèle de vos dieux rentre en votre courage
RÉPONDREEt ne dédaigne pas de m'instruire en ta foi, Ou toi-même à ton Dieu tu répondras de moi
REPRENDREÔ sort.... Reprenez la faveur que vous m'avez prêtée
REPRODUIRECette injuste frayeur sans cesse reproduit L'image des malheurs que j'ai vus cette nuit
RÉSIGNERPossesseur d'un trésor dont je n'étais pas digne, Souffrez avant ma mort que je vous le résigne
RÉSOLU, UEAinsi, de vos désirs toujours reine absolue, Les plus grands changements vous trouvent résolue
RÉSOUDREMinturnus.... agite cette question ... et résout en ma faveur
RÉSOUDRELes chrétiens n'ont qu'un Dieu, maître absolu de tout, De qui le seul vouloir fait tout ce qu'il résout
RESSAISIRLa crainte de mourir et le désir de vivre Ressaisissent une âme avec tant de pouvoir
RESTEDans l'âme il hait Félix et dédaigne Pauline, Et, s'il l'aima jadis, il estime aujourd'hui Les restes d'un rival trop indignes de lui
RETENU, UEEt la foudre qui va partir, Toute prête a crever la nue, Ne peut plus être retenue Par l'attente du repentir
RÉTRIBUTIONC'est à cette extraordinaire et admirable piété, madame, que la France est redevable des bénédictions qu'elle voit tomber sur les premières armes de son roi ; les heureux succès qu'elles ont obtenus en sont les rétributions éclatantes
RÉVEILUn songe.... Qui d'un amas confus des vapeurs de la nuit Forme de vains objets que le réveil détruit
RÉVOLTEJe crains ce dur combat et ces troubles puissants Que fait déjà chez moi la révolte des sens
RIDICULEAllons fouler aux pieds ce foudre ridicule
RIENJe ne vous compte à rien le nom de mon époux
RIREFélix, dans la prison j'ai triomphé de toi, J'ai ri de ta menace
RIVAL, ALEComme entre deux rivaux la haine est naturelle
ROMPREIl faut rompre ce coup qui me serait fatal
ROMPRE....Ce qu'on diffère est à demi rompu
ROMPREJaloux des bons desseins qu'il tâche d'ébranler, Quand il [le démon] ne les peut rompre, il pousse à reculer
RUSEAinsi du genre humain l'ennemi vous abuse : Ce qu'il ne peut de force, il l'entreprend de ruse
RUSEAprès m'avoir montré cette soif du baptême, Pour opposer à Dieu l'intérêt de Dieu même, Vous vous joignez ensemble ! ah ! ruses de l'enfer !
SACRIFIERLa victime est choisie, et le peuple à genoux ; Et pour sacrifier on n'attend plus que vous
SACRILÉGEC'est l'ennemi commun de l'État et des dieux.... Un traître, un scélérat, un lâche, un parricide, Un sacrilége impie, en un mot un chrétien
SAINTEMENTEt, saintement rebelle aux lois de la naissance, Une fois envers toi manquer d'obéissance
SANGN'écoutez point pour lui ces maximes cruelles : En épousant Pauline il s'est fait votre sang
SANGEt quand nos vieux héros avaient de mauvais sang, Ils eussent, pour le perdre, ouvert leur propre flanc
SATISFAIRELe sang de Polyeucte a satisfait leurs rages
SAUVERSauvez-vous d'une vue à tous les deux funeste
SAVOIRVous maudirez peut-être un jour cette victoire Qui tient je ne sais quoi d'une action trop noire
SAVOIRUn je ne sais quel charme encor vers vous m'emporte
SCÈNEL'illustre Grotius a mis sur la scène la Passion même de Jésus-Christ
SECRETMais Cérès Éleusine et la bonne déesse Ont leurs secrets comme eux à Rome et dans la Grèce
SECTELeur secte [des chrétiens] est insensée, impie et sacrilége
SÉJOURMais si dans ce séjour de gloire et de lumière Ce Dieu tout juste e bon peut souffrir ma prière
SENTIMENTTémoignes-tu pour moi les moindres sentiments ?
SENTIROn n'a tous deux qu'un coeur qui sent mêmes traverses
SENTIRJe ne hais point la vie et j'en aime l'usage, Mais sans attachement qui sente l'esclavage
SÉPULTUREAllons à nos martyrs donner la sépulture
SERVITEURJe dois vous avertir, en serviteur fidèle, Qu'en sa faveur déjà la ville se rebelle
SISi peu que j'ai d'espoir ne luit qu'avec contrainte
SIÈCLETu vois, ma Stratonice, en quel siècle nous sommes
SIEN, SIENNEAinsi ce rang est sien, cette faveur est sienne, Et je n'ai rien enfin que d'elle je ne tienne
SIGNELà bientôt il montra quelques signes de vie
SOIQu'il fasse autant pour soi comme je fais pour lui
SOIFAprès m'avoir montré cette soif du baptême
SOLDATNos princes ont-ils eu des soldats plus fidèles [que les chrétiens] ?
SOMBREQue son visage est sombre et plein d'émotion !
SONGEUn songe en notre esprit passe pour ridicule, Il ne nous laisse espoir, ni crainte, ni scrupule ; Mais il passe dans Rome avec autorité Pour fidèle miroir de la fatalité
SONGEJe sais ce qu'est un songe et le peu de croyance Qu'un homme doit donner à son extravagance, Qui d'un amas confus des vapeurs de la nuit Forme de vains objets que le réveil détruit
SONGERPauline, sans raison, dans la douleur plongée, Craint et croit déjà voir ma mort qu'elle a songée
SORTEst-ce lui qui naguère aux dépens de sa vie Sauva des ennemis votre empereur Décie, Qui leur tira mourant la victoire des mains, Et fit tourner le sort des Perses aux Romains ?
SORTEEncore impunément nous souffrons en tous lieux, Leur dieu seul excepté [des chrétiens], toutes sortes de dieux
SORTILÉGELeur secte [des chrétiens] est insensée, impie et sacrilége, Et dans son sacrifice use de sortilége
SORTIRVous sortez du baptême, et ce qui vous anime, C'est sa grâce qu'en vous n'affaiblit aucun crime
SORTIRDaignez considérer le sang dont vous sortez
SOUFFRIRSouffrez que votre fille embrasse vos genoux
SOUFFRIRNéarque : Il suffit, sans chercher, d'attendre et de souffrir. - Polyeucte : On souffre avec regret quand on n'ose s'offrir
SOUFFRIRIls [les chrétiens] souffrent sans murmure et meurent avec joie
SOULAGEMENTFaibles soulagements d'un malheur sans remède
SOULAGERÀ raconter ses maux souvent on les soulage
SOUPÇONNERLes autres, mieux avertis de notre artifice [dans l'invention dramatique], soupçonnent de fausseté tout ce qui n'est pas de leur connaissance [dans une pièce tirée de l'histoire]
SOUPIRER[Honneurs, plaisirs] Ainsi n'espérez pas qu'après vous je soupire ; Vous étalez en vain vos charmes impuissants
SOUVERAIN, AINE,Et sur mes passions ma raison souveraine
SOUVERAIN, AINE,Tant qu'ils [les hommes] ne sont qu'amants, nous sommes souveraines
SPECTACLEAu spectacle sanglant d'un ami qu'il faut suivre....
STATUEDu plus puissant des dieux nous voyons la statue Par une main impie à leurs pieds abattue
SUBSISTERPour subsister en cour c'est la haute science
SUCÉ, ÉECe n'est point une erreur avec le lait sucée, Que, sans l'examiner, son âme ait embrassée
SUCREPortez à vos païens, portez à vos idoles Le sucre empoisonné que sèment vos paroles
SURLe martyrologe romain en fait mention sur le 12 de février
SÛRETÉM'étant fait cet effort, j'ai fait ma sûreté
SURPRISEUne femme d'honneur peut avouer sans honte Ces surprises des sens que la raison surmonte
SUS-ORBITAIREQuand un homme une fois a droit de nous haïr, Nous devons présumer qu'il cherche à nous trahir : Toute son amitié nous doit être suspecte
TARDDans une heure au plus tard vous essuierez ses larmes
TARIRC'est trop verser de pleurs, il est temps qu'ils tarissent
TÉMOIGNERAdorez-le [Dieu] dans l'âme, et n'en témoignez rien
TÉMOINHélas ! cette vertu, quoique enfin invincible, Ne laisse que trop voir une âme trop sensible ; Ces pleurs en sont témoins
TÉMOINJe vous aime, Le ciel m'en soit témoin, cent fois plus que moi-même
TEMPÊTERC'est en vain qu'il tempête et feint d'être en fureur
TEMPLETous les monstres d'Égypte ont leur temple dans Rome
TENDREQui ne serait touché d'un si tendre spectacle ?
TENDRESSELes tendresses de l'amour humain y font [dans Polyeucte] un si agréable mélange avec la fermeté du divin, que sa représentation a satisfait tout ensemble les dévots et les gens du monde
TENDU, UEEt, s'il avait affaire à quelque maladroit, Le piége est bien tendu
TENIRAu nom de l'empereur dont vous tenez la place
TENIRNéarque : Je tiens leur culte impie [des païens]. - Polyeucte : Et je le tiens funeste
TENIROn les [chrétiens] tient pour sorciers dont l'enfer est le maître
TENTEREt les occasions tentent les plus remis
TERRESe jetant à ces mots sur le vin et l'encens, Après en avoir mis les saints vases par terre
TERREAllez, honneurs, plaisirs qui me livrez la guerre : Toute votre félicité, Sujette à l'instabilité, En moins de rien tombe par terre
TIENEt la loi des chrétiens T'ordonne-t-elle ainsi d'abandonner les tiens ?
TIREREst-ce lui qui naguère aux dépens de sa vie Sauva des ennemis votre empereur Décie, Qui leur tira mourant la victoire des mains, Et fit tourner le sort des Perses aux Romains ?
TIREREt, loin de le tirer de ce pas hasardeux, Ma bonté ne ferait que nous perdre tous deux
TISSUREL'ingénieuse tissure des fictions avec la vérité, où consiste le plus beau secret de la poésie
TITREEt qu'à titre d'esclave il commande en ces lieux
TOMBERToute votre félicité, Sujette à l'instabilité, En moins de rien tombe par terre
TOMBERC'est à cette extraordinaire et admirable piété, madame, que la France est redevable des bénédictions qu'elle voit tomber sur les premières armes de son roi
TORRENTCe mot aurait suffi sans ce torrent d'injures
TOURSi vous avez pu tout sur moi, sur mon amour, Que je puisse sur vous quelque chose à mon tour !
TOURMENTEREt depuis tant de temps que nous les tourmentons [les chrétiens], Les a-t-on vus mutins ? les a-t-on vus rebelles ?
TOURNERQui leur tira mourant la victoire des mains, Et fit tourner le sort des Perses aux Romains
TOUT, TOUTEIl [Dieu] est toujours tout juste et tout bon....
TOUTEFOISCe malheur toutefois sert à croître sa gloire
TRAHIRQui trahit tous nos dieux aurait pu vous trahir
TRAHIREt, mettant différence entre ces deux coupables, J'ai trahi la justice à l'amour paternel
TRAHISONEt jamais ma raison N'avoua de mes yeux l'aimable trahison
TRAITS'il part malgré vos pleurs, c'est un trait de prudence
TRAITERVous traitez mal, Pauline, un si rare mérite
TRAITERIl traitait de mépris les dieux qu'on invoquait
TRANCHEREt toujours la fortune, à me nuire obstinée, Tranche mon espérance aussitôt qu'elle est née
TRANCHERTranchant du généreux, il croit m'épouvanter
TRANSPORTÉ, ÉEEt soudain l'empereur, transporté de plaisir....
TRÉBUCHERJe flattais ta manie, afin de t'arracher du honteux précipice où tu vas trébucher
TRISTEPauline : Voilà quel est mon songe. - Stratonice : Il est vrai qu'il est triste
TRISTE....La crainte Dont en ce triste jour tu me vois l'âme atteinte
TRÔNEAujourd'hui dans le trône, et demain dans la boue
TROUPEAU...Je crains des chrétiens les complots et les charmes, Et que sur mon époux leur troupeau ramassé Ne venge tant de sang que mon père a versé
TUERIl se dit des peines mortelles que cause l'amour Fuyez un ennemi qui sait votre défaut, Qui le trouve aisément, qui blesse par la vue, Et dont le coup mortel vous plaît quand il vous tue
TYRANNISERMa raison, il est vrai, dompte mes sentiments ; Mais, quelque autorité que sur eux elle ait prise, Elle n'y règne pas, elle les tyrannise
USAGEJe ne hais point la vie, et j'en aime l'usage
USAGEIl met tout en usage, et prière et menace
VANTEREt bien ! à vos dépens vous verrez que Sévère Ne se vante jamais que de ce qu'il peut faire
VÉHÉMENT, ENTEElle [la grâce] agit pleinement, Et tout semble possible à son feu véhément
VENIRCet effort généreux de votre amour parfaite Vient-il à mon secours, vient-il à ma défaite ?
VENIREncore un peu plus outre, et ton heure est venue
VERREToute votre félicité.... En moins de rien tombe par terre, Et, comme elle a l'éclat du verre, Elle en a la fragilité
VERTULa vertu la plus ferme évite les hasards
VIEVous n'avez pas la vie ainsi qu'un héritage
VIEAvez-vous cependant une pleine assurance D'avoir assez de vie ou de persévérance ?
VIESi toutefois, après ce coup mortel du sort, J'ai de la vie assez pour chercher une mort
VIGUEURMais cette même grâce en moi diminuée.... Agit aux grands effets avec tant de langueur, Que tout semble impossible à son peu de vigueur
VIOLENTEROn l'a violenté pour quitter l'échafaud
VIVREMes crimes, en vivant, me la pourraient ôter [la vie céleste]
VOEUIls [les chrétiens] font des voeux pour nous qui les persécutons
VOICIMais le voici qui vous dira le reste
VOIRJe sais que de Néarque il doit voir le supplice
VOLLe vol, l'assassinat, et tout ce qu'on déteste
VOLONTAIREPlus elle [la mort] est volontaire, et plus elle mérite
VOLUPTÉSource délicieuse, en misères féconde, Que voulez-vous de moi, flatteuses voluptés ?
VOMIRIci dispensez-moi du récit des blasphèmes qu'ils ont vomis tous deux contre Jupiter mêmes
VOULOIRNe veuillez pas vous perdre, et vous êtes sauvé
VOULOIRLeur secte [des chrétiens] est insensée, impie et sacrilége.... Mais sa fureur ne va qu'à briser nos autels, Elle n'en veut qu'aux dieux, et non pas aux mortels
VRAISEMBLANCECes deux conversions [de Félix et de Pauline, dans Polyeucte], quoique miraculeuses, sont si ordinaires dans les martyres, qu'elles ne sortent point de la vraisemblance
YIci l'honneur m'oblige, et j'y veux satisfaire
YJe vois ce qu'il prétend auprès de l'empereur ; De ce qu'il me demande il m'y ferait un crime

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