Définition de OBSTINATION

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : ob-sti-na-sion ; en vers, de cinq syllabes ; au XVIe siècle, d'après Bèze, au XVIIe d'après Ménage,

DÉFINITIONS

1
Action de s'obstiner ; état de celui qui s'obstine.
Je sais quelle est l'humeur et l'esprit d'un chrétien ; Dans l'obstination jusqu'au bout il demeure
Mais, après les efforts de cette déférence, Si tu gardes encor la même violence, Peut-être saurons-nous apaiser autrement Les obstinations de ton emportement
Leur obstination s'irrite par les peines
Croyez-vous l'emporter par obstination ?
J'essayai de lui faire connaître mon motif ; mais ma justification accrut son doute, et il prit mes excuses pour une obstination
L'ignorance présomptueuse, qui est la mère de l'obstination
Commendon avait trop d'obstination et d'aigreur
de Esprit FLÉCHIER dans Commendon, IV, 7
On voyait [à Paris] des troupes de mendiants, sans religion et sans discipline, demander avec plus d'obstination que d'humilité
On a de la peine à comprendre l'obstination des anciens à croire que la mer Caspienne était une partie de l'Océan
Touchés des maux qu'enduraient les Français par leur obstination aux guerres civiles
de ANQUETIL dans Ligue, III, 146

HISTORIQUE

1
XIIe s.
Il layerent [laissèrent] lo parleir par la grant duresce et la grant obstination des homes k'il veoyent
de ST BERN. dans 527
2
XVe s.
Et en toutes ses entreprises n'y avoit point d'effect, et ne faisoit que perdre temps, gens et pays, par ses folles obstinations
de JEAN DE TROYES dans 1476
3
XVIe s.
L'ambition et l'obstination qui estoit en Lysander luy procedoit de la discipline et nourriture laconique
de Jacques AMYOT dans Lysand. 2

ÉTYMOLOGIE

1
Provenc. obstinatio ; esp. obstinacion ; ital. obstinazione ; du lat. obstinationem, de obstinare, obstiner.

Synonymes de OBSTINATION

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