Définition de CONSTANCE

DÉFINITIONS - SYNONYME - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : kon-stan-s'

DÉFINITIONS

1
Force morale par laquelle on garde l'empire sur soi-même.
Si la constance admirable avec laquelle cette princesse a soutenu ces calamités, ne surpassait de bien loin les crimes qui les ont causées
Nous croyons souvent avoir de la constance dans les malheurs, lorsque nous n'avons que de l'abattement ; et nous les souffrons sans oser les regarder, comme les poltrons se laissent tuer de peur de se défendre
Ma constance du moins règne encor sur mes yeux
Partout même constance Rend à tous mes efforts pareille résistance
Les faveurs que le roi lui avait faites attendrirent son coeur, mais n'ébranlèrent pas sa constance
de Esprit FLÉCHIER dans Panég. t. II, p. 448
Et sans perdre en adieux un reste de constance
Ce n'est point alors [à l'heure de la mort] le badinage qui sied bien, mais la constance
de Jean de LA BRUYÈRE dans XVI
Son âme sainte [de J. C.] perd devant eux toute sa constance à la vue de la mort
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Car. Pass.
Avoir la constance de, être assez ferme pour, et aussi assez dur pour.
Il eut la constance de le laisser pendant cinq ans s'appliquer sans relâche à rétablir sa fortune, détaché du monde et partageant sa vie entre son cabinet et le parloir d'Angélique
Sémantique : Par extension, insensibilité.
Ses yeux indifférents ont déjà la constance D'un tyran dans le crime endurci dès l'enfance
2
Persévérance, stabilité dans les goûts. Travailler avec constance.
Ce sont des affections qui nous inspirent des constances inébranlables
3
Durée de l'affection, surtout en parlant de l'amour.
Exemple infortuné d'une longue constance
La constance en amour est une inconstance perpétuelle, qui fait que notre coeur s'attache successivement à toutes les qualités de la personne que nous aimons

SYNONYME

1
CONSTANCE, FIDÉLITÉ. La constance suppose une sorte d'opiniâtreté et de courage, et ne suppose pas d'engagement. Fidélité suppose un engagement auquel on ne manque pas. On dit un amant heureux et fidèle, un amant malheureux et constant ; le premier est engagé, l'autre ne l'est pas, D'ALEMB.

HISTORIQUE

1
XIVe s.
Quand le roi se vit pris, si dit par grant constance : C'est Jehan de Valois, non pas le roi de France, Complainte sur la bataille de Poitiers
dans Bibl. des Chartes, 3e série, t. II, p. 262
2
XVIe s.
Tout cela se faict pour gaigner cet advantage d'avoir faict force à leur constance [courage]
de Michel de MONTAIGNE dans I, 242
Ces deux erreurs peuvent souffrir de la constance [persister]
de Michel de MONTAIGNE dans I, 395

ÉTYMOLOGIE

1
Provenç. et espagn. constancia ; ital. costanza ; du latin constantia (voy. CONSTANT).

Synonymes de CONSTANCE

Termes proches de CONSTANCE