L'oeuvre Lettres de Blaise PASCAL

Ecrit par Blaise PASCAL

Date : 1779

Citations de "Lettres"

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BÂTIMENTIl donne plus de peine au bâtiment d'une maison qu'à celui....
BLESSERSans blesser la charité et votre conscience mortellement
BOUCHEDes satisfactions si sensibles, que je ne te les pourrai dire de bouche
CHARGEIls espèrent le mettre bientôt dans les charges
CHAROGNENe considérons plus un corps comme une charogne infecte
COMMODITÉMa soeur devait vous en faire un récit plus exact à sa première commodité
COMMUN, UNEUn livre et un sermon, si communs qu'ils soient, apportent bien plus de fruit
COMMUNICATIONJ'aurais pour cela besoin de la communication de personnes savantes
CONDITIONNous connaissons des personnes de condition qui ont appréhendé des morts domestiques
CONDUITELa conduite dont Dieu s'est servi en cette rencontre
CONDUITEVoilà les admirables conduites de la sagesse de Dieu sur le salut des saints
CONNAÎTRELa première fois que je vis M. Rebours, je me fis connaître à lui.... je lui demandai permission de le revoir de temps en temps
CONSEILLERNous l'avons conseillé de bâtir
CONSOLATIF, IVEJe vous commencerai ce que j'ai à vous dire par un discours bien consolatif à ceux qui ont assez de liberté d'esprit pour le concevoir au fort de la douleur
CONTRIBUERJe souhaiterais néanmoins d'y contribuer quelque chose
COURONNEQuand je viens à penser que ces personnes [personnes d'une sainte vie] peuvent tomber et être au nombre malheureux des jugés, et qu'il y en aura tant qui tomberont de leur gloire et qui laisseront prendre à d'autres, par leur négligence, la couronne que Dieu leur avait offerte
COURONNEMENTSon sacrifice a reçu son couronnement
COURONNEMENTQuand je prévois la fin et le couronnement de son ouvrage [de Dieu] par les commencements qui en paraissent dans les personnes de piété
COURSC'est ce qui nous apprend parfaitement la dépendance perpétuelle où nous sommes de Dieu, puisque, s'il en interrompt tant soit peu le cours, la sécheresse survient nécessairement
COÛTERToutes ces accusations d'hérésie qui ne vous coûtent rien qu'à les avancer
CRÉATIONCeux que Dieu, par la régénération, a retirés gratuitement du péché (qui est le véritable néant, parce qu'il est contraire à Dieu, qui est le véritable être) pour leur donner une place dans son Église, après les avoir retirés gratuitement du néant au point de leur création pour leur donner une place dans l'univers
CROIREQuand les pères ont condamné Eutychès, parce qu'il ne croyait qu'une nature en Jésus-Christ, a-t-il dit que non et qu'il en croyait deux ?
CROIREDirez-vous qu'ils la reçoivent [cette constitution] extérieurement, mais que dans leur âme ils n'y croient pas ?
DÉFECTUOSITÉVoilà l'origine de l'horreur de la mort et la cause de sa défectuosité ; éclairons donc l'erreur de la nature par la lumière de la foi
DÉTACHERDans sa mort il s'est totalement détaché des péchés, et c'est en ce moment qu'il a été reçu de Dieu
DOMESTIQUE.... Nous connaissons des personnes de condition qui ont appréhendé des morts domestiques que Dieu a peut être détournées à leur prière, qui ont été cause ou occasion de tant de misères qu'il serait à souhaiter qu'ils n'eussent pas été exaucés
EFFETLes connaissances que nous acquérons de cette façon [par l'étude], aussi bien que leur continuation, ne sont qu'un effet de mémoire
EFFUSIONL'Église tient que le Père produit continuellement le Fils, et maintient l'éternité de son essence par une effusion de sa substance, qui est sans interruption aussi bien que sans fin
EMPORTERIl est juste que nous soyons affligés et consolés comme chrétiens, et que la consolation de la grâce l'emporte par-dessus les sentiments de la nature
ENDURCISSEMENTIl prenait mon refus [de me rendre à ses raisons] pour endurcissement
ÉQUIVOQUEToute cette entrevue se passe dans cette équivoque [l'un des interlocuteurs comprenant une chose, et l'autre une autre]
ESPÉRERJ'espérais d'avoir de quoi te satisfaire et répondre à tes dernières lettres
ÊTRELe péché qui est le véritable néant, parce qu'il est contraire à Dieu, qui est le véritable être
ÈVESaint Augustin nous apprend qu'il y a dans chaque homme un serpent, une Ève et un Adam : le serpent sont les sens et notre nature, l'ève est l'appétit concupiscible, et l'Adam est la raison
EXALTATIONSi nous envisageons cet événement [la mort de Pascal le père] non pas comme l'effet du hasard..., mais comme une suite indispensable, inévitable, juste, sainte, utile au bien de l'Église et à l'exaltation du nom et de la grandeur de Dieu
FILSIl a fallu qu'il [Jésus] ait passé par les souffrances pour entrer en sa gloire, et, quoiqu'il fût fils de Dieu, il a fallu qu'il ait appris l'obéissance
FINAinsi l'on voit que, dans les ténèbres du monde, on les suit [les choses] par un aveuglement brutal, que l'on s'y attache, et qu'on en fait la dernière fin de ses désirs ; ce qu'on ne peut faire sans sacrilége, car il n'y a que Dieu qui doive être la dernière fin, comme lui seul est le vrai principe
FRONDEVous me faites plaisir de me mander tout le détail de vos frondes
FUTILETous ces discours qu'ils [les philosophes] ont fondés sur ce faux principe sont si futiles....
FUTUR, UREL'homme est assurément trop infirme pour pouvoir juger sainement de la suite des choses futures
GARDEAussi nous donnerons-nous bien de garde de vous suivre en cela
HABITERNous savons que les corps saints sont habités par le Saint-Esprit jusqu'à la résurrection, qui se fera par la vertu de cet esprit qui réside en eux pour cet effet
HÂTERIl faut hâter, car il faut qu'elles [des religieuses] aient pour cela plusieurs années de profession
HÉRÉSIARQUEComme les hérésiarques sont punis en l'autre vie des péchés auxquels ils ont engagé leurs sectateurs dans lesquels leur venin vit encore
HÉRITERIl me semble que l'amour que nous avions pour mon père ne doit pas être perdu, et que nous devons principalement hériter de l'affection qu'il nous portait, pour nous aimer encore plus cordialement s'il est possible
HYPOSTATIQUELes saints Pères ont déclaré Nestorius hérétique, parce qu'il niait l'union hypostatique du Verbe avec l'humanité sainte et qu'il mettait deux personnes en Jésus-Christ
ICILe long temps qu'il y a que vous n'avez reçu de nouvelles de ces quartiers ici
IGNÉ, ÉEL'existence de cette matière ignée, si douteuse et si peu établie
IMMATÉRIALITÉLa manière dont il [le médecin Monjot] accorde en peu de mots l'immatérialité de l'âme avec le pouvoir qu'a la matière d'altérer ses fonctions et de causer le délire
IMMATÉRIALITÉJ'ai vu qu'il ne pouvait distinguer les dimensions d'avec la matière ni l'immatérialité d'avec le néant
IMMATÉRIEL, ELLECe que nous appelons espace vide est un espace ayant longueur, largeur et profondeur, immobile, capable de recevoir un corps de pareille longueur et figure ; et c'est ce qu'on appelle solide en géométrie, où l'on ne considère que les choses abstraites et immatérielles
IMMÉDIAT, ATEIl [Jésus-Christ] s'est offert par le Saint-Esprit.... sa sanctification a été immédiate de son oblation
INSOLIDITÉJe commence à voir que sa façon d'agir [du P. Noël] est bien différente de la mienne, parce qu'il produit ses opinions à mesure qu'il les conçoit ; mais leurs contrariétés propres suffisent pour en montrer l'insolidité
INSUPPORTABLECe n'est pas que je souhaite que vous soyez sans ressentiment ; le coup [la mort de Pascal le père] est trop sensible, il serait même insupportable sans un secours surnaturel
IRRÉCONCILIABLEQuand elle [la mort] en calme la dissension irréconciliable [de l'âme et du corps]
IRRÉSISTANCELa chose que nous exprimons par espace vide tient le milieu entre la matière et le néant, sans participer ni à l'un ni à l'autre ; il diffère du néant par ses dimensions ; et son irrésistance et son immobilité le distinguent de la matière
JALOUX, OUSEComme il [Dieu] est beaucoup plus jaloux de nos affections que de nos respects, il est visible qu'il n'y a point de crime qui lui soit plus injurieux ni plus détestable que d'aimer souverainement les créatures, quoiqu'elles le représentent
JOIELes joies temporelles couvrent les maux éternels qu'elles causent
JOINDREC'est proprement depuis ce temps (que M. de Saint-Cyran veut qu'on appelle le commencement de la vie), que nous devons nous considérer comme véritablement parents, et qu'il a plu à Dieu de nous joindre aussi bien dans son nouveau monde par l'esprit, comme il avait fait dans le terrestre par la chair
JUGÉ, ÉEQuand je viens à penser que ces personnes peuvent tomber et être au nombre malheureux des jugés
JUGEMENTJe plains la personne que vous savez.... c'est un petit jour du jugement, qui ne peut arriver sans une émotion universelle de la personne, comme le jugement général en causera une générale dans le monde
JUGERIl me semble que je les vois déjà [les personnes de piété] dans un de ces trônes où ceux qui auront tout quitté, jugeront le monde avec Jésus-Christ, selon la promesse qu'il en a faite
JUGERLe jugement général en causera une générale [émotion] dans le monde, excepté ceux qui se seront déjà jugés eux-mêmes
LANGAGEJésus-Christ a donné dans l'Évangile cette marque pour reconnaître ceux qui ont la foi, qui est qu'ils parleront un langage nouveau ; et en effet le renouvellement des pensées et des désirs cause celui des discours
LÉGER, ÈRESachez, dit-il [Jésus-Christ], que mon joug est doux et léger ; il n'est léger qu'à lui et à sa force divine
LEQUELDes pensées inutiles de l'avenir, auxquelles bien loin d'être obligé de m'arrêter, je suis au contraire obligé de ne m'y point arrêter
LIENOn ne sent pas son lien, quand on suit volontairement celui qui entraîne ; mais, quand on commence à résister et à marcher en s'éloignant, on souffre bien
LIMITEJe prie Dieu, lorsque je sens que je m'engage dans ces prévoyances, de me renfermer dans mes limites
LITTÉRAL, ALE....Le secret de l'Esprit de Dieu caché dans l'Écriture ; car il y a deux sens parfaits, le littéral et le mystique
LUMIÈREC'est [la véritable piété] une lumière si éclatante, qu'elle rejaillit sur tout ce qui lui appartient
MAL, ALEN'appelons mal que ce qui rend la victime de Dieu victime du diable
MAL, ALEOn se corrige quelquefois mieux par la vue du mal que par l'exemple du bien
MALÉDICTIONL'Eglise, hors laquelle il n'y a que malédiction
MARQUECela doit consoler ceux qui en sortent [des troubles], puisque, étant avertis que le chemin du ciel qu'ils cherchent en est rempli, ils doivent se réjouir de rencontrer des marques qu'ils sont dans le véritable chemin
MARQUERCette prédiction de la ruine du temple réprouvé me marque qu'il ne doit être laissé aucune passion du vieil homme
MARTYRENous savons que toutes les vertus, le martyre, les austérités et toutes les bonnes oeuvres sont inutiles hors de l'Église et de la communion du chef de l'Église, qui est le pape
MAUDIT, ITECes maudites maximes [des casuistes]
MÉDECINLe pouvoir et le vouloir sont tellement joints, que jamais l'homme n'a le pouvoir, si Dieu ne lui en donne le vouloir ; car qui peut prier comme il faut, si ce divin médecin ne nous inspire lui-même le commencement de ce désir ?
MÉDIATEMENTComme Dieu ne considère les hommes que par le médiateur Jésus-Christ, les hommes aussi ne devraient regarder ni les autres ni eux-mêmes que médiatement par Jésus-Christ
MÉDITATIONCette personne qui a assurément bien plus de vertu et de méditation que moi
MEILLEUR, EUREJ'essaye, autant que je puis, de ne m'affliger de rien, et de prendre tout ce qui arrive pour le meilleur
MENTIR....La persécution qui se prépare non-seulement contre les personnes (ce serait peu), mais contre la vérité ; sans mentir, Dieu est bien abandonné
MENTIRIls se servent comme ils doivent du mentiris impudentissime, c'est-à-dire que vous en avez menti, mon révérend père
MÉRITERCe ne sont ni les austérités du corps, ni les agitations de l'esprit, mais les bons mouvements du coeur qui méritent
MISÈREL'effroi que j'aurais de les voir [certaines personnes] en cet état éternel de misère
MONDELa mort délivre l'âme... de la concupiscence des membres, sans laquelle les saints ne viennent point dans ce monde
MONDEDès le moment que nous entrons dans l'Église, qui est le monde des fidèles et particulièrement des élus
MORALELe temps où nous sommes, où la corruption de la morale est aux maisons de sainteté et dans les livres des religieux et des religieuses
MORT, MORTEJ'ai appris d'un saint homme dans notre affliction qu'une des plus solides et plus utiles charités envers les morts est de faire les choses qu'ils nous ordonneraient s'ils étaient encore au monde
MORTNous savons que la vie, et la vie des chrétiens, est un sacrifice continuel qui ne peut être achevé que par la mort
MORTIFIERLa mort est nécessaire pour mortifier cette malheureuse racine [du péché], et c'est ce qui la rend souhaitable
MOURIRComme Jésus-Christ a souffert durant la vie mortelle, est mort à cette vie mortelle...
MOUVEMENTCes mouvements de l'horreur qui sont si naturels à l'homme [pour la mort]
MYSTIQUELe secret de l'Esprit de Dieu caché dans l'Écriture ; car il y a deux sens parfaits, le littéral et le mystique
MYSTIQUEDe peur qu'il [M. Périer] donne bien plus de soin et de peine au bâtiment d'une maison qu'il n'est pas obligé de faire, qu'à celui de cette tour mystique dont tu sais que saint Augustin parle dans une de ses lettres
NAISSANCESous prétexte qu'elle serait de moindre naissance
NONQuand il a fallu qu'il [Dieu] ait paru [dans l'incarnation], il s'est encore plus caché en se couvrant de l'humanité ; il était bien plus reconnaissable quand il était invisible, que non pas quand il s'est rendu visible
NOURRICEMalheur à celles qui sont enceintes ou nourrices en ce temps-là [lors de la désolation de Jérusalem] !
NOUVEAU ou, devant une voyelle ou une h muette, NOUVEL, NOUVELLETu mandes que nous t'avons écrit ce que tu nous écris ; je ne me souviens pas de t'en avoir parlé, et si peu que cela m'a été très nouveau
NOUVEAU ou, devant une voyelle ou une h muette, NOUVEL, NOUVELLEJe suis accoutumé à son zèle ; mais le vôtre m'est tout nouveau
NOUVEAU ou, devant une voyelle ou une h muette, NOUVEL, NOUVELLE" Notre vieil homme périt, dit saint Paul, et se renouvelle de jour en jour, " et ne sera parfaitement nouveau que dans l'éternité
NOUVEAU ou, devant une voyelle ou une h muette, NOUVEL, NOUVELLECe langage nouveau que produit ordinairement le coeur nouveau
NOUVEAUTÉCette nouveauté, qui ne peut déplaire à Dieu, comme le vieil homme ne peut lui plaire, est différente des nouveautés de la terre, en ce que les choses du monde, quelque nouvelles qu'elles soient, vieillissent en durant, au lieu que cet esprit nouveau se renouvelle d'autant plus qu'il dure davantage
OBÉISSANCESi le corps de l'homme fût mort et ressuscité pour jamais dans le baptême, on ne fût entré dans l'obéissance de l'Évangile que par l'amour de la vie
OBLATIONL'oblation et la sanctification qui précèdent le sacrifice de la messe
OBLIGÉ, ÉEJe vois bien que vous vous intéressez pour l'Église ; vous lui êtes bien obligée ; il y a seize cents ans qu'elle gémit pour vous
OBLIGERJe crois que la charité oblige tout le monde à croire un prêtre et un docteur qui rend raison de ce qui est caché dans son esprit et qui n'est connu que de Dieu
OBSTINATIONJ'essayai de lui faire connaître mon motif ; mais ma justification accrut son doute, et il prit mes excuses pour une obstination
ODOREREt Dieu a odoré et reçu l'odeur du sacrifice
OEUVRENous savons que toutes les vertus, le martyre, les austérités et toutes les bonnes oeuvres sont inutiles hors de l'Église et de la communion du chef de l'Église, qui est le pape
OMBRELa grandeur de la foi éclate bien davantage lorsque l'on tend à l'immortalité par les ombres de la mort
ÔTÉ, ÉEJe ne vous parlerai ici que de la conséquence que j'en tire [de la mort de Pascal le père], qui est, qu'ôtés ceux qui sont intéressés par les sentiments de la nature, il n'y a point de chrétien qui ne s'en doive réjouir
PAIXIl faut se résoudre à souffrir cette guerre [de la concupiscence et de l'amour de Dieu] toute sa vie ; car il n'y a point ici de paix
PAPEJe loue de tout mon coeur le petit zèle que j'ai reconnu dans votre lettre pour l'union avec le pape : le corps n'est non plus vivant sans le chef, que le chef sans le corps ; quiconque se sépare de l'un ou de l'autre n'est plus du corps, et n'appartient plus à Jésus-Christ
PARAÎTREIl y a si peu de personnes à qui Dieu se fasse paraître par ces coups extraordinaires...
PARLERToutes choses parlent de Dieu à ceux qui le connaissent
PARTICULIER, ÈRENous n'avons rien de particulier à te dire
PARTICULIER, ÈREJe n'importunerai pas Votre Majesté du particulier de ce qui compose cette machine [arithmétique]
PASSÉLe passé ne nous doit point embarrasser, puisque nous n'avons qu'à avoir regret de nos fautes ; mais l'avenir nous doit encore moins toucher, puisqu'il n'est point du tout à notre égard
PÉCHÉLa nature nous tente continuellement.... mais le péché n'est pas achevé, si la raison ne consent
PÉCHÉLa raison pour laquelle les péchés sont péchés, c'est seulement parce qu'ils sont contraires à la volonté de Dieu
PÉCHERJ'essaye autant que je puis de ne m'affliger de rien, et de prendre tout ce qui arrive pour le meilleur ; je crois que c'est un devoir, et qu'on pèche en ne le faisant pas
PEINEIl faut ces deux choses pour sanctifier, peines et plaisirs
PEINT, EINTECes effroyables guerres civiles et domestiques représentent si bien le trouble intérieur que sentent ceux qui se donnent à Dieu, qu'il n'y a rien de mieux peint
PÉNÉTRERLe voile de la nature qui couvre Dieu a été pénétré par plusieurs infidèles
PÉNITENT, ENTECe charme [du monde] les entraîne [ceux qui avaient fait pénitence], et, les faisant repentir de leur premier choix, les rend des pénitents du diable, selon la parole de Tertullien
PÉRI, IENe considérons plus son âme [d'un homme mort] comme périe et réduite au néant, mais comme vivifiée et unie au souverain vivant
PERSÉCUTIONC'est une chose qui fait trembler.... de voir la persécution qui se prépare.... contre la vérité
PETIT, ITEVoilà quelle est notre créance et la foi que nous professons ; et je crois qu'en voilà plus qu'il n'en faut pour aider vos consolations par mes petits efforts
PETIT, ITEJe plains la personne que vous savez, dans l'inquiétude... où je ne m'étonne pas de la voir ; c'est un petit jour du jugement
PLAINDRECes hérésiarques se sont-ils plaints de ce qu'on leur imposait ce qu'ils ne disaient pas ?
PLAISIRIl faut ces deux choses pour sanctifier, peines et plaisirs
PLEIN, EINELes préceptes chrétiens sont les plus pleins de consolation
PLÉNITUDE[La mort de Pascal père] un arrêt de sa providence [de Dieu] conçu de toute éternité pour être exécuté dans la plénitude de son temps, en telle année, en tel jour....
POURQUOIC'est pourquoi il [Jésus-Christ] a souffert et est mort pour sanctifier la mort et les souffrances, et que, comme Dieu et comme homme, il a été tout ce qu'il y a de plus grand et tout ce qu'il y a de plus abject
PRÉCEPTEEn vérité, les préceptes chrétiens sont les plus pleins de consolations ; je dis plus que les maximes du monde
PRENDREIls [les philosophes] ont été sous l'erreur qui a aveuglé tous les hommes dans le premier : ils ont tous pris la mort comme chose naturelle à l'homme
PRENDRESans lui [Dieu] nous ne pouvons rien faire, et ses plus saintes paroles ne prennent point en nous, comme il l'a dit lui-même
PRENDRENe nous en prenons pas à la dévotion, mais à nous-mêmes, et n'y cherchons du soulagement que par notre correction
PRÉORDONNÉ, ÉEQue tout ce qui est arrivé a été de tous temps présu et préordonné en Dieu
PRÉSENCEConsolons-nous [de la mort de notre père] en l'union de nos coeurs, dans laquelle il me semble qu'il vit encore, et que notre réunion nous rend en quelque sorte sa présence, comme Jésus-Christ se rend présent en l'assemblée de ses fidèles
PRÉSENT, ENTEJe te prie de croire qu'encore que je ne t'aie point écrit, il n'y a point eu d'heures que tu ne m'aies été présente
PRÉSENT, ENTELe présent est le seul temps qui est véritablement à nous
PRÉSU, UEQue tout ce qui est arrivé a été de tout temps présu et préordonné en Dieu
PRÉVOYANCELes prévoyances des besoins et des utilités que nous aurions de sa présence [Pascal le père]
PRÉVOYANCEEspérons en Dieu, et ne nous fatiguons pas par des prévoyances indiscrètes et téméraires
PRIVILÉGELa lettre de M. de Saint-Cyran, De la Vocation, imprimée sans approbation ni privilége
PROFANERPuisque, en tant que créatures, ils [les baptisés] doivent se tenir dans l'ordre des créatures et ne pas profaner le lieu qu'ils remplissent, et qu'en tant que chrétiens....
PROPOSLa parole d'une sainte est à propos sur ce sujet : qu'il ne faut pas....
PROPREJe n'entreprendrais pas de vous porter ce secours [consolations] de mon propre
PROVIDENCEQue toutes les créatures ne sont pas la première cause des accidents que nous appelons maux ; mais que, la providence de Dieu en étant l'unique et véritable cause, l'arbitre et la souveraine...
PUNIRComme les hérésiarques sont punis, en l'autre vie, des péchés auxquels ils ont engagé leurs sectateurs
PURGERLa crainte qu'il [le père de Pascal] ne languisse pour quelque temps dans les peines qui sont destinées à purger le reste des péchés de cette vie
QUASIQuasi sans exemple
QUEC'est pourquoi il [Jésus-Christ] a souffert et est mort pour sanctifier la mort et les souffrances, et que, comme Dieu et comme homme, il a été tout ce qu'il y a de grand et tout ce qu'il y a d'abject
QUOIJe trouve que je manque à faire plusieurs choses à quoi je suis obligé présentement
RAMASSERJe prie Dieu, lorsque je sens que je m'engage dans ces prévoyances, de me renfermer dans mes limites ; je me ramasse dans moi-même....
RAPPORTANT, ANTE....que l'amour pour soi-même serait fini et rapportant à Dieu
RAVIRNotre Seigneur a dit que.... le royaume de Dieu souffre violence, et que les violents le ravissent
REBUTSi on ne trouvait plus de douceur dans le mépris, dans la pauvreté, dans le dénûment et dans le rebut des hommes, que dans les délices du péché
RECEVOIRJe ne sais comment vous aurez reçu la perte de vos lettres ; je voudrais bien que vous l'eussiez prise comme il faut
RÉFUSIONIl me semble que l'amour que nous avions pour mon père ne doit pas être perdu, et que nous en devons faire une réfusion sur nous-mêmes, et que nous devons principalement hériter de l'affection qu'il nous portait, pour nous aimer encore plus cordialement s'il est possible
RELEVÉ, ÉENous avons ici la lettre de M. de Saint-Cyran de la Vocation, imprimée depuis peu ; elle est fort relevée
RELIGIEUX, EUSEIl s'est fait un miracle à une religieuse de Pontoise, qui, sans sortir de son couvent, a été guérie d'un mal de tête extraordinaire par une dévotion à la Sainte-Épine
RELIQUELes corps saints sont habités par le Saint-Esprit jusqu'à la résurrection.... c'est pour cette raison que nous honorons les reliques des morts
REMETTRETu ne dois pas craindre de nous remettre devant les yeux les choses que nous avons dans la mémoire, et qu'il faut faire rentrer dans le coeur
RENOUVELLEMENTLe renouvellement des pensées et des désirs cause celui des discours
REPASSERNous te prions qu'il n'y ait point de jour où tu ne le repasses [un conseil] en ta mémoire
RÉPONSEJ'avais dessein de te faire réponse sur la première lettre que tu m'écrivis
REPOSERLe Saint-Esprit repose invisiblement dans les reliques de ceux qui sont morts
REPRÉSENTERCe que je dis là, je le dis pour moi, et non pour cette personne.... je lui représente mon défaut pour l'empêcher d'y tomber
REPRÉSENTERCes effroyables guerres civiles et domestiques [lors de la ruine de Jérusalem] représentent si bien le trouble intérieur que sentent ceux qui se donnent à Dieu, qu'il n'y a rien de mieux peint
RÉSIDERNous savons que les corps saints sont habités par le Saint-Esprit jusqu'à la résurrection, qui se fera par la vertu de cet Esprit qui réside en eux pour cet effet
RÉSIDERIl [le péché] y réside [dans les hommes] toujours durant cette vie
RÉSOUDRENous te prions d'y penser, de t'en résoudre et de l'en conseiller....
RESSEMBLANCEQuelque ressemblance que la nature créée ait avec son créateur
RESSENTIMENTCe n'est pas que je souhaite que vous soyez sans ressentiment [de la mort de Pascal le père] ; le coup est trop sensible
RESSUSCITERLe corps et l'âme doivent souffrir, mourir, ressusciter, monter au ciel et seoir à la dextre
REVIVREPar cette pratique [en suivant les saints avis des personnes que nous avons perdues], nous les faisons revivre en nous en quelque sorte, puisque ce sont leurs conseils qui sont encore vivants et agissants en nous
ROIIl y a cette différence entre les rois de la terre et le roi des rois, que les princes ne rendent pas leurs sujets fidèles, mais qu'ils les trouvent tels ; au lieu que Dieu ne trouve jamais les hommes qu'infidèles, et qu'il les rend fidèles quand il le faut
RUINECette prédiction de la ruine du temple réprouvé, qui figure la ruine de l'homme réprouvé qui est en chacun de nous
SACRIFICEPour considérer ce que c'est que la mort, et la mort en Jésus-Christ, il faut voir quel rang elle tient dans son sacrifice continuel et sans interruption, et pour cela remarquer que dans les sacrifices la principale partie est la mort de l'hostie
SACRIFICEQue ces sacrifices particuliers [de nos affections] honorent et préviennent le sacrifice universel où la nature entière doit être consommée par la puissance de Jésus-Christ
SAINTETÉIl me semble que cela [l'annonce de la ruine de Jérusalem] prédit parfaitement le temps où nous sommes, où la corruption de la morale est aux maisons de sainteté, et dans les livres des théologiens et des religieux où elle ne devrait pas être
SANCTIFIERIl faut ces deux choses pour sanctifier, peines et plaisirs
SÉANCESa naissance [de Jésus-Christ], sa vie, sa mort, sa résurrection, son ascension, et sa présence dans l'eucharistie, et sa séance éternelle à la droite
SECRETIl [Dieu] ne sort [par les miracles] du secret de la nature qui le couvre que pour exciter notre foi à le servir avec d'autant plus d'ardeur que nous le connaissons avec plus de certitude
SELONNous devons travailler sans cesse à nous conserver cette joie qui modère notre crainte, et à conserver cette crainte qui modère notre joie, et, selon qu'on se sent trop emporter vers l'une, se pencher vers l'autre pour demeurer debout
SEOIRComme Jésus-Christ a souffert durant sa vie mortelle, est mort à cette vie mortelle, est ressuscité d'une nouvelle vie, est monté au ciel, et sied à la droite du Père, ainsi le corps et l'âme doivent souffrir, mourir, ressusciter, monter au ciel et seoir à la dextre
SÉPARERIl était juste de la haïr [la mort], quand elle séparait une âme sainte d'un corps saint ; mais il est juste de l'aimer, quand elle sépare une âme sainte d'un corps impur
SERVICESans mentir, Dieu est bien abandonné ; il me semble que c'est un temps où le service qu'on lui rend lui est bien agréable
SOUFFRANCEIl [Jésus-Christ] a souffert et est mort pour sanctifier la mort et les souffrances
SOUVERAIN, AINE,J'ai une vénération toute particulière pour ceux qui sont élevés au suprême degré, ou de puissance, ou de connaissances ; les derniers peuvent, si je ne me trompe, aussi bien que les premiers, passer pour des souverains
SPÉCIAL, ALENe considérons plus la mort comme des païens, mais comme les chrétiens, c'est-à-dire avec l'espérance, comme saint Paul l'ordonne, puisque c'est le privilége spécial des chrétiens
SUBSISTERDe sorte qu'au lieu que les rois ont une obligation insigne à ceux qui demeurent dans leur obéissance, il arrive, au contraire, que ceux qui subsistent dans le service de Dieu, lui sont eux-mêmes redevables infiniment
SUBSTANCEElle [une lettre] contenait en substance quelques particularités de la conduite de Dieu sur la vie et sur la maladie que je voudrais vous répéter ici
SUIVRESi nous suivons ce précepte et que nous envisagions cet événement [une mort] non pas comme un effet du hasard....
SUSCITERIls [les hommes pieux qui s'irritent contre les obstacles à la piété] croient rendre service à Dieu en murmurant contre les empêchements, comme si c'était une autre puissance qui suscitât leur piété et une autre qui donnât vigueur à ceux qui s'y opposent
TEMPLECette prédiction de la ruine du temple réprouvé
TEMPOREL, ELLELes afflictions temporelles couvrent les biens éternels où elles conduisent ; les joies temporelles couvrent les maux éternels qu'elles causent
TEMPSJ'y fus [j'y allai], à quelque temps de là
TENDRESSEUne jeune reine, dans laquelle se rencontrent ensemble l'avantage de l'expérience avec la tendresse de l'âge, le loisir de l'étude avec l'occupation d'une royale naissance....
TIRERQuelque sinistres qu'ils [les événements] nous paraissent, nous devons espérer que Dieu en tirera la source de notre joie, si nous lui en remettons la conduite
TOMBERAfin qu'ils ne tombent pas d'un si grand bonheur et d'un si grand honneur que Dieu leur a faits
TOUCHÉ, ÉEAvant que l'on soit touché, on n'a que le poids de sa concupiscence, qui porte à la terre
TOUT, TOUTEIl [Jésus-Christ] a été tout ce qu'il y a de grand et tout ce qu'il y a d'abject
TRANSIRJ'entre en une vénération qui me transit de respect envers ceux qu'il semble avoir choisis pour ses élus
TRAVERSLes chrétiens hérétiques l'ont connu [Dieu] à travers son humanité, et adorent Jésus-Christ
TRISTESSECette mauvaise tristesse dont saint Paul dit qu'elle donne la mort, au lieu qu'il y en a une autre qui donne la vie
TRÔNEIl me semble que je les vois déjà [les élus] dans un de ces trônes où ceux qui auront tout quitté jugeront le monde avec Jésus-Christ
TROUBLESaint Paul a dit que ceux qui entreront dans la bonne voie trouveront des troubles et des inquiétudes en grand nombre
VANITÉIl est certain que cette affaire-là était épineuse, et que, si la personne en sort, il y a sujet d'en prendre quelque vanité
VÉRIFICATIONLa vérification en est achevée [d'un miracle]
VERSC'est véritablement celle-là [l'acceptation que Dieu fait du sacrifice] qui couronne l'oblation ; mais elle est plutôt une action de Dieu vers la créature que de la créature envers Dieu
VERTUNous savons que toutes les vertus, le martyre, les austérités et toutes les bonnes oeuvres sont inutiles hors de l'Église et de la communion du chef de l'Église qui est le pape
VIENe quittons pas cet amour que la nature nous a donné pour la vie, puisque nous l'avons reçu de Dieu ; mais que ce soit pour la même vie pour laquelle Dieu nous l'a donné, et non pas pour un objet contraire
VIEIL ou VIEUX, VIEILLENotre vieil homme périt, dit saint Paul, et se renouvelle de jour en jour
VIEILLIRLes choses du monde, quelque nouvelles qu'elles soient, vieillissent en durant
VIOLENT, ENTENotre Seigneur a dit que, depuis la venue de Jean-Baptiste.... le royaume de Dieu souffre violence, et que les violents le ravissent
VIVANT, ANTEPar cette pratique [faire ce que les morts nous ordonneraient s'ils étaient encore de ce monde], nous les faisons revivre en nous en quelque sorte, puisque ce sont leurs conseils qui sont encore vivants et agissants en nous
VOCATIONIl ne faut pas examiner si on a vocation pour sortir du monde, mais seulement si on a vocation pour y demeurer
VOIESaint Paul a dit que ceux qui entreront dans la bonne voie, trouveront des troubles et des inquiétudes en grand nombre
VOILEIl [Dieu] est demeuré caché sous le voile de la nature qui nous le couvre, jusques à l'incarnation ; et, quand il a fallu qu'il ait paru, s'est encore plus caché en se couvrant de l'humanité
VOLONTÉL'essence du péché consistant à avoir une volonté opposée à celle que nous connaissons en Dieu
VOUÉ, ÉEIl était à Dieu ; sa vie était vouée à Dieu.... il a donc fait ce qu'il avait voué ; il a achevé l'oeuvre que Dieu lui avait donnée à faire

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