Définition de OBLATION
Prononciation : o-bla-sion ; en vers, de quatre syllabes
DÉFINITIONS
1
Action par laquelle on offre quelque chose à la Divinité.Le duc son père avait fondé dans ses terres de quoi marier tous les ans soixante filles : riche oblation, présent agréable
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Anne de Gonz.
Aërius, prêtre arien, est noté dans les écrits des saints Pères comme l'auteur d'une nouvelle hérésie, pour avoir égalé la prêtrise à l'épiscopat, et avoir jugé inutiles les prières et les oblations que toute l'Église faisait pour les morts
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Hist. I, 11
Il [Jésus] fit à Dieu pour la première fois l'oblation solennelle de sa personne
de Louis BOURDALOUE dans Myst. Nativité de J. C. t. I, p. 7
Elle porte à l'Agneau sans tache immolé sur l'autel, des voeux sincères, des pensées pures, des affections spirituelles, l'oblation d'un coeur contrit et reconnaissant, et le sacrifice de ses passions détruites ou du moins humiliées
de Esprit FLÉCHIER dans Dauphine.
Sémantique : Par extension.
Plusieurs philosophes, méditant sur la royauté, ont considéré la monarchie héréditaire comme l'oblation d'une famille à la liberté publique ; tout doit être libre dans l'État, excepté cette famille
2
Sémantique : Particulièrement. Action du prêtre qui, avant de consacrer le pain et le vin, les offre à Dieu.L'oblation et la sanctification qui précèdent le sacrifice de la messe
Les anciennes liturgies qui contiennent la forme de cette oblation, tant en Orient qu'en Occident, sont entre les mains de tout le monde
3
Choses offertes à Dieu.Les intestins et les pieds ayant été auparavant lavés dans l'eau, le prêtre les brûlera sur l'autel pour être au Seigneur un holocauste et une oblation d'agréable odeur
de Isaac Louis Lemaistre de SACY dans Bible, Lévit. I, 9
Purifiez tous mes sens, afin que je vous sois présenté comme une oblation sainte et digne de vous
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Prépar. à la mort, 7
4
Ancien nom de l'hostie.HISTORIQUE
1
XIIe s.Lores receveras-tu oblatiuns e sacrifises
dans Liber psalm. p. 68
Si que jo n'ousse fait ma oblatiun
dans Rois, p. 43
2
XVe s.Et firent [les Gantois] par les eglises plusieurs processions et oblacions, en louant Dieu
de Jean FROISSART dans II, II, 150
3
XVIe s.Diane luy demandoit le sacrifice et oblation de sa fille
de Jacques AMYOT dans Pél. 38
ÉTYMOLOGIE
1
Lat. oblationem, de oblatum (voy. OBLAT).SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
1
Don ou aumône qu'on fait au prêtre, Journ. offic. 28 nov. 1876, p. 8752, 1re col.