Définition de TISSURE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : ti-su-r'

DÉFINITIONS

1
Liaison de ce qui est tissu. La tissure de cette toile est inégale.
Ces variations viennent de ce que les pores et la tissure d'un corps ne sont jamais également distribués
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Feu, II, III, 8
Il [le crêpe anglais] comporte l'emploi de la soie de Bengale et de Chine, tandis que les plus belles soies de France forment la tissure de notre crêpe
dans Tarif des douanes, 1869, p. 152
2
Sémantique : Fig. La disposition, l'ordre de ce qui est comparé à un tissu.
La tissure de ce poëme [une tragédie]
de Pierre CORNEILLE dans Androm. argument.
L'ingénieuse tissure des fictions avec la vérité, où consiste le plus beau secret de la poésie
de Pierre CORNEILLE dans Poly. abrégé du mart.
Ô la belle chaîne, ô la sainte concorde, ô la divine tissure que nos nouveaux docteurs [les protestants] ont rompue !
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans VI, Vêture, 1
Je ne suis pas aussi content du fond de votre allégorie et de la tissure de l'ouvrage, que je le suis des beaux vers qui y sont répandus
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Lett. Cideville, 6 nov. 1733

HISTORIQUE

1
XVIe s.
Tant plus nous entrons en ce propos, et plus ces bons seigneurs draperont sur la tissure et tous à nos depens
de Marguerite de Navarre, dite aussi de Valois, ou d'Angoulême, reine de Navarre dans Nouv. XX
Je n'ayme point de tissure où les liaisons et les coustures paroissent
de Michel de MONTAIGNE dans I, 192
Ce debat les poussa à en croire de très doctes personnages, lesquels, ayant demandé de voir la tissure de l'oeuvre pour en bien juger, approuverent l'invention
de Théodore Agrippa D'AUBIGNÉ dans Tragiques, Préface

ÉTYMOLOGIE

1
Tisser, comme gravure de graver ; Maine, titure.

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