Définition de SAINTEMENT
Prononciation : sin-te-man
DÉFINITIONS
1
D'une manière sainte.Et, saintement rebelle aux lois de la naissance, Une fois envers toi manquer d'obéissance
de Pierre CORNEILLE dans Poly. V, 5
Le cardinal de Bérulle, plein de l'esprit de l'Église et du sacerdoce, n'a formé sa congrégation [de l'Oratoire] que dans la vue de ce dessein [l'unité] ; et le P. François Bourgoing l'a toujours très saintement gouvernée dans cette même conduite
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Bourgoing.
Il avait résolu de vivre aussi saintement que je présume qu'il fût mort
de Esprit FLÉCHIER dans Turenne.
Il [le prélat] tire du manteau sa dextre vengeresse ; Il part, et, de ses doigts saintement allongés, Bénit tous les passants, en deux files rangés
de Nicolas BOILEAU-DESPRÉAUX dans Lutr. V
Ces fameux lévites.... De leurs plus chers parents saintement homicides
de Jean RACINE dans Athal. IV, 3
Sémantique : Ironiquement.
Elle [une dame qui s'était adonnée à la dévotion] a saintement oublié son mari, sa fille, son père et toute sa famille
de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de SÉVIGNÉ dans 5 août 1684
HISTORIQUE
1
XIVe s.Si li commanda [à une vestale absoute] le souverain prestre, que elle ne frequentast plus tielx [tels] jeux, et que elle se gouvernast des ores mes plus saintement que cointement
de Pierre BERCHEURE dans f° 90, verso.
ÉTYMOLOGIE
1
Sainte, et le suffixe ment ; prov. sanctamens, sanhtamen ; catal. santament ; espagn. et ital. santamente.