Définition de LPID- OU LPIDO-

DÉFINITIONS - REMARQUE - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE - SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE -

Prononciation : vou-loir

DÉFINITIONS

1
Être en volonté de.
Vouloir ce que Dieu veut est la seule science Qui nous met en repos
de François de MALHERBE dans VI, 18
Qui veut également tout ce qu'on lui propose, Dans le secret du coeur souvent veut autre chose
de Pierre CORNEILLE dans Othon, v, 1
Ne veuillez pas vous perdre, et vous êtes sauvé
de Pierre CORNEILLE dans Poly. IV, 3
M. de Beaufort et Mme de Montbazon ne voulaient proprement rien à force de tout vouloir ; et ces sortes d'esprit assemblent toujours dans leurs imaginations des choses contradictoires
de Jean-François Paul de Gondi, cardinal de RETZ dans Mém. t. II, liv. III, p. 221, dans POUGENS
[Louis XIV] Voulant la paix, quoiqu'il fasse la guerre Avec succès, depuis plus de trente ans
de Jean de LA FONTAINE dans Poés. mêlées, LXXII
Célimène : Voulons-nous nous asseoir ? - Arsinoé : Il n'est pas nécessaire
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Mis. III, 5
Elle [une religieuse] sort quand elle veut ; mais elle ne le veut guère, parce qu'elle a principalement dans la tête de vouloir aller en paradis
de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de SÉVIGNÉ dans 322
La profonde obscurité du coeur de l'homme, qui ne sait jamais ce qu'il voudra, qui souvent ne sait pas bien ce qu'il veut
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Anne de Gonz.
Ô mon Dieu, dit-il, vous le voulez ; que votre volonté soit faite ; je me jette entre vos bras
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Louis de Bourbon.
Saint Thomas a dit que la volonté était naturellement réfléchissante sur elle-même, qu'on aimait à aimer, qu'on voulait vouloir
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans États d'orais. v, 5
Dès que l'âme veut que le bras soit mû, le bras est mû, quoiqu'elle ne sache pas seulement ce qu'il faut faire pour le remuer
de Nicolas MALEBRANCHE dans Rech. vér. II, I, 5
Laissez faire, ils ne sont pas au bout ; J'y vendrai ma chemise, et je veux rien ou tout
de Jean RACINE dans Plaid. I, 7
Moi, je ne veux rien ; c'est ma femme qui veut
de Philippe Néricault DESTOUCHES dans Fausse Agnès, I, 1
Puisque madame le veut, que Suzanne le veut, que vous le voulez vous-même, il faut bien que je veuille aussi
de Pierre Augustin Caron de BEAUMARCHAIS dans Mar. de Figaro, II, 20
Vous me donnez l'espérance d'un temps plus heureux ; je veux espérer
de LETOURNEUR dans Trad. de Cl. Harl. Lett. LXXXII
Nature : Absolument.
Si tout est fait pour nous, s'il ne faut que vouloir, Que n'employons-nous mieux ce souverain pouvoir ? Que ne régnons-nous sur nous-mêmes ?
de DESHOUL. dans t. I, p. 132
Et vous reconnaîtrez mes soins, si vous voulez
de Jean RACINE dans Andr. IV, 3
Encore une fois, il faut vouloir ; le célèbre curé de Saint-Sulpice voulut, et il bâtit sans aucun fonds un vaste édifice [Saint-Sulpice]
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Pol. et lég. Embell. de Paris.
On ne peut vouloir qu'en conséquence de ce qu'on sent ou de ce que l'on a senti
de Charles BONNET dans Ess. anal. âme. XI
J'ai toujours la puissance de vouloir, non la force d'exécuter
de Jean-Jacques ROUSSEAU dans Ém. IV.
Dès lors elle [l'âme] ne se borne plus à désirer ; elle veut ; car on entend par volonté, un désir absolu, et tel, que nous pensons qu'une chose désirée est en notre pouvoir
de Etienne Bonnot de CONDILLAC dans Traité sens. I, II, 9
Sémantique : Terme de turf. Comme il veut, exclamation que pousse souvent la foule au moment où le cheval gagnant va atteindre le poteau, et signifiant qu'il lui est facile de gagner sans effort.
Vouloir ou en vouloir, se dit, en termes de haras, d'une jument qui paraît disposée à souffrir l'étalon.
Tu l'as voulu, vous l'avez voulu, se dit par forme de reproche à quelqu'un qui a fait quelque faute contre laquelle il avait été prémuni.
Vous l'avez voulu ; vous l'avez voulu, Georges Dandin, vous l'avez voulu ; cela vous sied fort bien, et vous voilà ajusté comme il faut
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans G. Dand. I, 9
On dit : Je voudrais au lieu de : je veux, pour exprimer modestement son désir. Je voudrais vous entretenir en particulier.
Par une sorte de défi. Je voudrais bien voir qu'il osât l'entreprendre. Je voudrais bien voir cela.
Il ne sait ce qu'il veut, se dit d'un homme irrésolu, qui ne sait pas se décider.
Faire de quelqu'un ce qu'on veut, tout ce qu'on veut, avoir un grand empire sur ses sentiments, sur ses actions.
Un roi n'a qu'à vouloir ; on fait de cette nation-ci [la française] tout ce qu'on veut
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Dict. phil. Courtisan lettré.
Cet homme veut ce qu'il veut, il l'exige, il le veut fortement.
Sémantique : Familièrement. Que veux-tu, que voulez-vous (sous-entendu, qu'on dise, qu'on fasse) ? et signifiant il en est ainsi.
Que veux-tu, mon pauvre nourricier ? il faut bien obéir à notre maître
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Méd. malgré lui, I, 5
Que veux-tu ? mais, s'il faut ne te rien déguiser, Mon innocence enfin commence à me peser
de Jean RACINE dans Andr. III, 1
Que voulez-vous ? il a les préjugés de son pays, ceux de son parti et les siens propres
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Dial. XVI
Le comte : Je ne te reconnaissais pas, moi ; te voilà si gros et si gras.... - Figaro : Que voulez-vous, monseigneur ! c'est la misère
de Pierre Augustin Caron de BEAUMARCHAIS dans Barb. de Sév. I, 2
Dieu le veuille ! se dit pour marquer qu'on souhaite qu'une chose arrive ou qu'on en doute.
Il veut que cela soit, veuille Dieu, veuille diable, se dit d'un homme qui veut venir à bout de quelque chose à quelque prix que ce soit et par toutes sortes de moyens, justes ou injustes.
On dit dans le même sens : Veuille Dieu, veuille sa mère.
2
Vouloir, avec un nom de personne pour complément, avoir la volonté que la personne soit telle ou telle, ou qu'elle se présente. Je vous veux raisonnable.
Mascarille : Voulez-vous deux témoins qui me justifieront ? - Albert : Veux-tu deux de mes gens qui te bâtonneront ?
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Dép. amour. III, 10
Dieu vous voulait où vous êtes
de Françoise d'Aubigné, marquise de MAINTENON dans Lettre à Mme de Bouju, t. v, p. 267, dans POUGENS
Vouloir une femme, en désirer la possession.
Je sais que les ans lui mettront Comme à toi les rides au front, Et feront à sa tresse blonde Même outrage qu'à tes cheveux : Mais voilà comme va le monde, Je t'ai voulue, et je la veux
de François de MALHERBE dans IV, 16
3
Commander, exiger avec autorité.
Il a dit : Je le veux, désobéirez-vous ?
de Pierre CORNEILLE dans Cid, II, 1
Je veux moins de valeur et plus d'obéissance
de Jean RACINE dans Iphig. IV, 6
Sa fière autorité veut de la déférence
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Sémiram. I, 4
Je le veux, je le veux.... comme il dit çà, ce monsieur ! je le veux.... ah ! le roi dit bien : nous voulons
de COLLÉ dans Part. de chasse, III, 7
Obéissez, je le veux. - Ma foi, il a dit : je le veux, comme un homme qui y est habitué
de A. DUVAL dans Menuis. de Livonie, III, 3
4
Souhaiter, désirer.
Qu'est-ce que vous voulez, mon papa ? ma belle maman m'a dit que vous me demandez
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Mal. imag. II, 11
Je voudrais que toutes les âmes éloignées de Dieu fussent présentes à ce discours
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Anne de Gonzague.
Voulez-vous du public mériter les amours, Sans cesse en écrivant variez vos discours
de Nicolas BOILEAU-DESPRÉAUX dans Art p. I
Cependant, quand je veux oublier cet outrage, Et cacher à mon coeur cette funeste image, Vous osez à mes yeux rappeler le passé !
de Jean RACINE dans Mithr. IV, 4
Je viens vous rappeler qu'on me veut pour lord-maire
de Casimir DELAVIGNE dans Popularité, I, 8
Je voudrais m'emparer de toute la nature
de P. LEBRUN dans Marie Stuart, III, 1
5
Consentir à. Oui, je le veux bien. Il faut vouloir tout ce que vous voulez.
Veut-elle bien céder à la nécessité ?
de Pierre CORNEILLE dans Médée, III, 2
Je veux bien l'avouer, ces nouvelles m'étonnent
de Pierre CORNEILLE dans Hor. III, 5
Seigneur, voulez-vous bien vous en fier à moi ?
de Pierre CORNEILLE dans Nicom. IV, 3
Sémantique : Par civilité, veuille, veuillez, aie, ayez la bonté, la complaisance. Veuille me dire au plus tôt ce que tu penses de tout cela.
Veuillez vous souvenir Que les événements régleront l'avenir
de Pierre CORNEILLE dans Pomp. II, 4
Veuillez être discret, Et n'allez pas, de grâce, éventer mon secret
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Éc. des femmes, I, 6
Voulez-vous bien ? est quelquefois une formule impérative. Voulez-vous bien vous taire ? taisez-vous. Voulez-vous bien finir ? finissez.
Voulez-vous bien n'être pas joli comme ça !
de Pierre Augustin Caron de BEAUMARCHAIS dans Mar. de Fig. II, 6
Je veux bien a quelquefois une signification hautaine comme de supérieur à inférieur. Je veux bien que vous sachiez que vous n'avez rien à ordonner ici.
Si vous ne le savez, je veux bien vous l'apprendre
de Pierre CORNEILLE dans Nicom. II, 3
Anciennement, vouloir bien, ne pas craindre de.
[Condé, répondant à la harangue du président de Maisons, dit] qu'ayant appris de la bouche de la reine que Sa Majesté ne leur avait permis de s'assembler que pour le tarif et les rentes, il voulait bien leur dire qu'il ne souffrirait point leur désobéissance ni leurs entreprises
de Mme DE MOTTEVILLE dans Mém. à la date de 1648
Je quittai un mari qui m'aimait, pour me jeter entre les bras d'un jeune homme qui avait bien voulu depuis peu de temps me faire savoir que je lui étais devenue odieuse
de Paul SCARRON dans Nouvelles, l'Adultère innocent.
Cela [la perruque exprimée en vers] est dit en quatre vers que je veux bien vous écrire ici, afin que vous me mandiez si vous les approuvez
de Nicolas BOILEAU-DESPRÉAUX dans Lett. à Maucroix, 29 avril 1695
6
Il s'emploie pour marquer la concession que l'on fait, pour admettre hypothétiquement une chose.
Je vous que cette offense attaque votre gloire ; Mais qui l'osa commettre a pu ne pas le croire
de Jean de ROTROU dans Antig. IV, 6
Ils regorgent de biens et d'honneurs, je le veux
de Louis BOURDALOUE dans 1er avent, sur la récompense des saints
Qu'il soit doux, complaisant, officieux, sincère ; On le veut : j'y souscris, et suis prêt à me taire
de Nicolas BOILEAU-DESPRÉAUX dans Sat. IX
Mais je veux qu'on vous laisse une part dans la gloire : Que produit pour l'État cette noble victoire ?
de Casimir DELAVIGNE dans Vêpr. sicil. I, 2
Sémantique : Familièrement. Je veux bien que cela soit, je veux que cela soit, je suppose que cela soit, quoique je n'en convienne pas, ou quand cela serait vrai.
Si vous voulez, si vous l'admettez.
Quand on veut parler d'un grand conquérant, chacun pense à Alexandre ; ce sera donc, si vous voulez, ce même Alexandre qui nous fera voir la pauvreté des rois dans leurs conquêtes
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans la Vallière.
Le corps qui avait concentré dans ses mains tous les pouvoirs, manqua aux engagements qu'il avait pris avec ses sujets, ou, si l'on veut, avec ses esclaves
de Guillaume Thomas, abbé RAYNAL dans Hist. phil. IV, 31
Que voulez-vous qu'il ait dit... ? comment imaginez-vous qu'il ait pu dire.... ? Que voulez-vous, mon père, que j'aie fait ?
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Fourber. II, 3
7
Prétendre.
Chacun veut en sagesse ériger sa folie
de Nicolas BOILEAU-DESPRÉAUX dans Sat. IV
Cette inclination qu'on veut que vous ayez pour le jansénisme
de Françoise d'Aubigné, marquise de MAINTENON dans Lett. au card. de Noailles, 20 nov. 1702
Je ne sais ; il veut absolument Que j'aie eu quelque part à cet enlèvement
de BARON dans École des pères, IV, 2
Oui, grand Dieu, c'est en vain que l'humaine faiblesse Sans toi veut se parer du nom de la sagesse
de Louis RACINE dans la Grâce, I
Saviez-vous que c'est moi que ce couplet veut ridiculiser ?
de Stéphanie Félicité Ducrest de St-Albin, comtesse de GENLIS dans Théâtr. d'éduc. le Méchant par air, IV, 6
8
Vouloir de, avec un substantif pour complément, rechercher, accepter.
Je ne veux point d'un trône où je sois leur captive
de Pierre CORNEILLE dans Othon, III, 3
Vous avez dit qu'il était bien aisé de quitter le monde, quand le monde ne voulait plus de nous
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Avent, Afflictions.
Que le public veuille ou non veuille De tous les charmes qu'il accueille....
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Lett. en vers et en prose, 14
Si Mlle Gothon veut bien de monsieur, il n'y a pas à aller par quatre chemins
de CARMONTELLE dans Prov. la Guinguette, sc. 6
Je ne veux pas d'un monde où tout change, où tout passe
de Alphonse de LAMARTINE dans Médit. I, 18
Sémantique : Populairement. En veux-tu ? en voilà, abondamment, en grande quantité. C'était un bal magnifique : il y avait des glaces en veux-tu ? en voilà.
9
Demander un prix d'une chose qu'on veut vendre. Il veut cent mille francs de sa terre. Combien voulez-vous, que voulez-vous de votre voiture ?
10
Sémantique : Fig. Se dit des choses qui ont de l'autorité. La loi veut que.... La raison voulait qu'on prît ce parti.
Ce qu'il [Calvin] pouvait [dans la conjuration d'Amboise] ? rompre absolument l'entreprise, en la faisant déclarer au roi ou à la justice ; l'ordre des empires le veut ; la loi éternelle l'ordonne
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Déf. Var. 1er disc. 19
Le malheur, le bonheur a voulu que..., il est arrivé par malheur, par bonheur que....
Puisque mon malheur veut que je sois cette victime publique
de Jean-Louis GUEZ de BALZAC dans liv. I, lett. 5
Son bonheur voulut que les Turcs ne l'attaquassent pas dans ces funestes conjonctures
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Ann. Emp. Ferdinand II, 1634
11
Sémantique : Fig. Être d'un caractère à exiger l'emploi de (avec un nom de personne pour sujet). Il y a des enfants qui veulent être menés par la crainte.
Ils vous diront.... Qu'aux larmes, au travail le peuple est condamné, Et d'un sceptre de fer veut être gouverné
de Jean RACINE dans Athal. IV, 3
12
Sémantique : Fig. Demander, réclamer, avec un nom de chose pour sujet.
Un si rare service.... Veut l'honneur le plus rare et le plus éclatant
de Pierre CORNEILLE dans Hor. v, 2
Comme en un grand dessein et qui veut promptitude....
de Pierre CORNEILLE dans Sert. v, 6
Un intérêt pressant veut que je vous implore
de Jean RACINE dans Esth. II, 7
Et pour être approuvés De semblables projets veulent être achevés
de Jean RACINE dans Mithr. III, 1
Les ouvrages qui veulent être faits avec une certaine légèreté
de Jean-Jacques ROUSSEAU dans Conf. III
L'histoire de ses maux voudrait un long discours
de Jacques DELILLE dans Én. I
L'amitié ne veut pas qu'on tente l'impossible
de ARNAULT dans Oscar, I, 3
Il se dit, dans un sens analogue, des cas régis par une préposition, par un verbe, des modes exigés par une conjonction. Quoique veut le subjonctif. Ce verbe veut l'accusatif. Cette préposition veut l'ablatif.
13
Sémantique : Fig. Se prêter à, avec un nom de chose pour sujet. Cette machine ne veut pas marcher.
Ce n'est pas seulement la propriété d'avoir qu'on a attribuée à des êtres inanimés et à des idées abstraites, on leur a aussi attribué celle de vouloir ; on dit : Ce bois ne veut pas brûler ; cette clé ne veut pas tourner, etc.
de DUMARS. dans Trop. II, 1
14
Être disposé de manière à.
La disposition et la décoration de ces jardins [de Colbert à Sceaux] voulaient rappeler en petit ceux de Versailles
de J. DUMESNIL dans Histoire des amat. franç. t. II, p. 329
15
Vouloir du bien, vouloir du mal à quelqu'un, avoir de l'affection ou de la haine pour lui.
Peuple, qui me veux mal, et m'imputes à vice D'avoir....
de François de MALHERBE dans v, 4
C'est me vouloir du bien d'une étrange manière !
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Mis. IV, 3
L'amour par lequel on se veut du bien et on désire en général sa béatitude
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Préf. sur l'instr. past. de M. de Cambrai, VI, 71
Mlle d'Hamilton ne lui voulut aucun mal de la promptitude dont il obéissait au roi son maître
de Antoine HAMILTON dans Gram. 11
Le pauvre garçon est sensible, et on lui en veut du mal
de Pierre de MARIVAUX dans Pays. parv. 6e part.
Je me trouve bien confuse de voir que vous m'ayez tant aimée, vous qui devez me vouloir tant de mal
de Pierre de MARIVAUX dans Marianne, 4e part.
J'ai l'âme aimante, et je me suis toujours attaché aux gens, moins à proportion du bien qu'ils m'ont fait que de celui qu'ils m'ont voulu
de Jean-Jacques ROUSSEAU dans Conf. III
Sémantique : Particulièrement. Vouloir du bien à quelqu'un, être disposé à le protéger, à l'avancer.
J'honore sa valeur, j'estime sa personne, Et penche d'autant plus à lui vouloir du bien, Que, s'en voyant indigne, il ne demande rien
de Pierre CORNEILLE dans Héracl. I, 2
Je le gronde quelquefois ; mais je lui veux du bien
de GOLDONI dans Bourru bienfais. II, 2
Que le mal que je lui veux m'arrive, me puisse arriver, se dit pour exprimer qu'on est bien éloigné de souhaiter du mal à quelqu'un.
Je ne l'aime guère ; que le mal que je lui veux m'arrive !
de Stéphanie Félicité Ducrest de St-Albin, comtesse de GENLIS dans Théâtre d'éduc. la Lingère, I, 2
Sémantique : Fig. Vouloir du mal, vouloir mal à une chose, la condamner, en être irrité.
Je suis sotte, et veux mal à ma simplicité De conserver encor pour vous quelque bonté
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Mis. IV, 3
Que l'éclat de la plus belle victoire paraît sombre [à côté d'une mort chrétienne] ! qu'on en méprise la gloire et qu'on veut de mal à ces faibles yeux qui s'y sont laissé éblouir !
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Louis de Bourbon.
Se vouloir du bien, du mal, avoir de l'affection, de l'inimitié l'un pour l'autre.
Deux personnes qui se voulaient tant de bien
de Antoine HAMILTON dans Gram. 8
Je n'ai vu jamais aucun de ceux qui l'entouraient se vouloir du mal l'un à l'autre
de Jean-Jacques ROUSSEAU dans Confess. v.
Sémantique : Fig. Se vouloir mal de quelque chose, s'en faire des reproches.
Je l'aime et le dédaigne, et, n'osant m'attendrir, Je me veux mal des maux que je lui fais souffrir
de Pierre CORNEILLE dans Tite et Berén. I, 1
Laissez ; je me veux mal d'une telle faiblesse
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans D. Garc. II, 6
Je me veux mal de mort d'être de votre race
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Fem. sav. II, 7
Se faire bien vouloir, mal vouloir de quelqu'un, gagner son affection, s'attirer son inimitié.
16
Vouloir le bien de quelqu'un, vouloir lui être utile.
Le prétexte ordinaire de ceux qui font le malheur des autres, est qu'ils veulent leur bien
de VAUVENARGUES. dans Réfl. 160
17
En vouloir à quelqu'un, avoir contre lui un sentiment de rancune. Ne m'en veuille pas trop d'avoir agi sans te consulter.
Leur secte [des chrétiens] est insensée, impie et sacrilége.... Mais sa fureur ne va qu'à briser nos autels, Elle n'en veut qu'aux dieux, et non pas aux mortels
de Pierre CORNEILLE dans Poly. I, 3
Il faut que l'on en veuille à Mlle de Murçai à la poste, ou que son écriture indéchiffrable en veuille aux yeux des commis
de Françoise d'Aubigné, marquise de MAINTENON dans Lett. à Mme de Villette, 3 fév. 1682
Comme il [Hartsoeker] était accusé d'en vouloir toujours aux plus grands hommes, tels que MM. Huyghens, Leibnitz, Newton, il se justifie par en parler plus librement que jamais
de Bernard le Bouyer de FONTENELLE dans Hartsoeker.
Aristophane en voulait à Euripide ; il va dans cette pièce jusqu'à lui reprocher qu'il était fils d'une vendeuse d'herbes
de Bernard le Bouyer de FONTENELLE dans Rem. sur Aristoph.
Les anciens peignaient Jupiter prenant le tonnerre composé de trois flèches brûlantes dans la patte de son aigle, et le lançant sur ceux à qui il en voulait
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Dict. phil. Tonnerre.
En vouloir à la vie de quelqu'un, avoir formé le projet de le tuer.
Je ne suis plus son fils, s'il en veut à vos jours
de Pierre CORNEILLE dans Héracl. I, 4
Va, César est bien loin d'en vouloir à ta vie
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans M. de Cés. I, 3
En vouloir à, avec un nom de chose comme complément, être irrité contre cette chose, la condamner.
Voilà, mon père, comme agissent ceux qui n'en veulent qu'aux erreurs, et non pas aux personnes ; au lieu que vous, qui en voulez aux personnes plus qu'aux erreurs, vous trouvez que ce n'est rien de condamner les erreurs, si on ne condamne les personnes à qui vous les voulez imputer
de Blaise PASCAL dans Prov. XVIII
Elle [l'hérésie] n'en voulait d'abord parmi nous qu'aux abus prétendus du culte ; elle a depuis attaqué le culte lui-même
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Petit carême, Obstacles.
S'en vouloir, se reprocher un tort.
Non, laissez-moi, je m'en veux de vous avoir écouté si longtemps
de Louis-Benoît PICARD dans Collatéral, v, 2
En vouloir à, avoir des prétentions sur.
Cousine, il te connaît, et t'en veut tout de bon
de Pierre CORNEILLE dans le Ment. III, 5
Puisque Jason en veut à la toison dorée
de Pierre CORNEILLE dans Tois. d'or, IV, 1
Quand l'ennemi se présentant, Comme il en voulait à l'argent, Sur le mulet du fisc une troupe se jette
de Jean de LA FONTAINE dans Fabl. I, 4
Un certain drôle qui, dit-on, en veut à ma nièce
de Noël LEBRETON, sieur de HAUTEROCHE dans Cocher supposé, sc. 20
J'en veux à votre coeur, non pas à votre bourse
de MONTFLEURY dans Femme juge et partie, II, 2
Marton, quel est donc cet homme qui vient de me saluer si gracieusement, et qui passe sur la terrasse ? est-ce à vous à qui il en veut ?
de Pierre de MARIVAUX dans Fauss. confid. I, 6
Je sais bien qu'en amour il n'est pas mal d'avoir le consentement de la personne à qui on en veut
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans l'Ingénu, 5
En vouloir à, diriger une attaque sur.
D'autres disaient qu'on en voulait à quelque petite ville du pays de Trèves
de Paul PELLISSON dans Lett. hist. t. I, p. 402
Ouais ! il me semble que j'entends un chien qui aboie ; n'est-ce point qu'on en voudrait à mon argent ?
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans l'Av. I, 7
M. de Louvois est parti pour voir ce que les ennemis veulent faire : on dit qu'ils en veulent à Maestricht
de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de SÉVIGNÉ dans 293
Toujours la calomnie en veut aux gens d'esprit
de Jean-Baptiste Louis GRESSET dans le Méch. I, 2
En vouloir signifie aussi quelquefois chercher, désirer de rencontrer.
Je ne te cherchais pas, j'en voulais à ton maître
de Noël LEBRETON, sieur de HAUTEROCHE dans Esp. foll. v, 13
À qui en voulez-vous ? qui prétendez-vous attaquer ? et aussi, qui demandez-vous ? qui cherchez-vous ?
Êtes-vous de cette maison, ma bonne dame ? - Oui, monsieur ; à qui en voulez-vous, vous dis-je ?
de LAMOTTE dans Magnifique, II, 4
À qui en veut-il ? de qui se plaint-il ?
Sémantique : Fig.
Le bonheur en veut à..., la chance est pour.... Le bonheur en voulut à mon père ; Vardes tomba et fut désarmé
de Louis de Rouvroy, duc de SAINT-SIMON dans 10, 120
Le malheur lui en veut, la chance est contre lui.
Hélas ! la pauvre fille, le malheur lui en voulait, ce jour là
de Pierre de MARIVAUX dans Pays. parv. 1re part.
18
Vouloir dire, signifier. Que veut dire ce mot, ce procédé ? Equus veut dire en français cheval.
Entendre ce que parler veut dire, comprendre à demi-mot.
Que veut dire cet homme ? que prétend cet homme ? que demande-t-il ?
Que veut dire cela ? Que veut dire ceci ? s'emploie quelquefois pour marquer un simple étonnement.
Qu'est-ce que cela veut dire ? affirme un sentiment mêlé d'improbation.
Que veut dire cette clause ? elle ne signifie rien.
Que veulent dire ces vers ? on n'en comprend pas le sens.
19
Au XVIIe siècle, quand vouloir était suivi d'un verbe réfléchi, on mettait souvent le pronom personnel avant le verbe vouloir ; cela peut encore être employé.
Je me suis voulu jeter dans le hasard
de Pierre CORNEILLE dans Héracl. II, 2
Les examinateurs s'étant voulu écarter un peu de cette méthode
de Blaise PASCAL dans Prov. III
Et Mignot aujourd'hui s'est voulu surpasser
de Nicolas BOILEAU-DESPRÉAUX dans Sat. III
Comme cette affaire fit alors un fort grand bruit, et que les ennemis de Port-Royal s'en sont voulu prévaloir dans la suite contre ce monastère
de Jean RACINE dans Port-Royal, I
À propos de la paix de Ryswyk, ne trouvez-vous pas qu'elle est si glorieuse aux alliés et nommément au roi Guillaume, qu'on ne peut assez admirer que la France se soit voulu assujétir à une mortification si honteuse ?
de BAYLE dans Lett. à Constant, 14 nov. 1697
Dans ces cas, l'usage du XVIIe siècle était de ne pas faire accorder voulu, malgré la forme réfléchie.

REMARQUE

1
1. L'impératif est veuille, veuillons, veuillez. Cependant l'Académie dit : veux, voulons, voulez, quand on engage à avoir une volonté ferme. On en trouve en effet des exemples dans les auteurs modernes : Ne m'en veux pas (V. HUGO) ; Veux-le bien (COUSIN, Fragments, p. 211, 1833) ; Voulons le faire (BONIFACE, Gramm. n° 363) ; Voulez sortir (ID.). Ces exemples sont rapportés et condamnés par M. Jullien, Gramm. p. 117, qui recommande de dire : Ne m'en veuille pas, veuillez-le bien, veuillons le faire, veuillez sortir. C'est là, il ne peut y avoir de doute, le véritable impératif. Les autres formes sont récentes et à peine intelligibles.
2
2. M. Jullien dit : " Au présent du subjonctif le Dictionnaire de l'Académie donne voulions, vouliez. Je crois que c'est à tort. Fléchier, à la fin de son Traité des jeux de théâtre, écrit : Ne croyez que nous veuillions vous effrayer, Le grammairien Cl. Irson [XVIIe s.] n'admettait que ces formes. Régnier Desmarais remarquait que l'usage de voulions, vouliez, contraire à l'analogie, commençait à s'introduire, et, de fait, Mme de Sévigné emploie le plus souvent ces formes. Une épigramme de Piron (Oeuvres complètes, VI, p. 505) porte : Pourvu que vous m'en veuilliez croire. " La forme dont M. Jullien prend la défense est certainement la meilleure. Vouloir est un verbe où l'i, qui appartient au subjonctif roman, a modifié l'o, l'ou du radical (comme l'a dans vaille, de valoir) ; et c'est un barbarisme assez récent et désormais autorisé par l'usage que de dire voulions, vouliez ; mais c'est un meilleur usage de dire veuillions, veuilliez.
3
3. Molière a fait quelquefois voudriez de deux syllabes :
Mais le mal c'est.... que monsieur votre père Est un autre vilain qui ne vous laisse pas, Comme vous voudriez bien, manier ses ducats
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans l'Ét. I, 2

HISTORIQUE

1
Xe s.
Voldrent la veintre li Deo inimi [les ennemis de Dieu]
dans Eulalie
À ezo nos voldret concreidre li rex pagiens
dans ib.
[Elle] Volt lo seule [siècle] lazsier, si ruove krist
dans ib.
2
XIe s.
Kil [Qui le bétail] voldrad clamer emblet, e il volge doner wage....
dans Lois de Guill. 25
[Je vous donnerai] Teres e fiez tant cum vos en vuldrez
dans Ch. de Rol. v
Ademplir [je] voeill vostre comandement
dans ib. XXII
Mais li quens Guenes illoec ne volsist estre
dans ib. XX
Voillet o non, tut i laisset sun tens [sa vie]
dans ib. CIX
3
XIIe s.
Et Dieus pour quoi le consent [pourquoi Dieu y consent-il], Qu'il se veut [qu'on veuille] si bien mentir ?
dans Couci, IV
Quel guerredon ele me voudra rendre
dans ib. v
Et s'il est riens qui m'en puisse partir, Ne quier je [je ne demande pas] ja savoir, ne Diex le vueille !
dans ib. VIII
Je ne doi pas [à l'] amors grant mal vouloir
dans ib. IX
Ou veuil ou non, servir la [la servir] me convient
dans ib. XX
Ne me vout [voulut] pas Diex pour neiant doner Touz les soulaz qu'ai eüs en ma vie
dans ib. XXII
Du tort et de la honte me vorroie vengier
dans Sax. XVI
Li plus hardis des trois vossist [voudrait] estre à Paris
dans ib. XXIV
4
XIIIe s.
En cele nuit li empereres Alexis prist de son tresor quanqu'il en pot porter, et enmena de gent ce qu'il en pot mener et qui aler s'en vodrent avec lui
de Geoffroi de VILLEHARDOUIN dans LXXXIII
Si, comme Diex vout, [ils] desconfirent les Grieus, et les commencierent à abattre et à ocirre
de Geoffroi de VILLEHARDOUIN dans CXXXVII
Rien que la vielle vueille, [elle] ne li veut contredire
dans Berte, XI
Vueillez que cors et ame et quantque j'ai soit vo [vôtre]
dans ib. XXXII
Je veuil pour vous mon cor travailler et pener
dans ib. XLIII
Je veus par vostre amour ici en droit vouer....
dans ib. XLII
Mieus [je] voudroie estre morte, si me soit Diex sauvere [sauveur]....
dans ib. CXIII
Car certes el [l'Envie] ne vorroit mie, Que biens venist, neis [même] à son pere
dans la Rose, 258
Gars, pourquoi es-tu si hardis, Qui bien velz estre d'un garçon Dont j'ai mauvese soupeçon ?
dans ib. 3547
L'une veut d'un, l'autre veut d'autre ; Ce que fait l'une, ne fait l'autre
dans Contenance des femmes
5
XIVe s.
Et par consequent il lui veult très grans biens come à home
de Nicolas ORESME dans Éth. 242
Adont li bers Bertran hautement dit li a : En volez vous encores ? or ne me celez jà
dans Guesclin. 1808
6
XVe s.
Or veuille-je raconter et retourner aux messages d'Angleterre
de Jean FROISSART dans I, I, 65
[Son cheval] l'emporta, voulust ou non, droit en-my le logis des Anglois
de Jean FROISSART dans I, I, 91
Si escripsit devers messire Jean d'Armignac que à ce besoin il ne lui voulsist faillir
de Jean FROISSART dans II, II, 1
Là furent faits plusieurs chevaliers.... qui estre le volrent
de Jean FROISSART dans II, II, 58
Tous ceus faisoient du roi ce qu'ils vouloient, et le menoient et le demenoient ainsi comme il leur plaisoit
de Jean FROISSART dans II, III, 36
Et quand il fut assailly, alors il dit : que voulez-vous que je vous die ?
dans Jeh. de Saint. ch. 3
Puisque le cueur de moi avez, Le vostre fault que me laissiez ; Car sans cueur vivre ne pourroye ; Faictes en, comme vous vouldrez, Ma seule souveraine joye
de Charles D'ORLÉANS dans Bal. 2
Et le roy.... faisoit ce qu'on vouloit ; aussi estoit-il aucunement empesché de maladie
de Jean JUVÉNAL DES URSINS dans Charles VI, 1407
Aucuns ont voulu dire que ledit conte du Mayne avoit intelligence avec eulx
de Philippe de COMMINES dans I, 3
Le conte de Charolois vouloit dire que le roy ne les devoit rachapter [certaines villes], luy ramentevant combien il estoit tenu à sa maison durant qu'il estoit fugitif de son pere
de Philippe de COMMINES dans I, 12
7
XVIe s.
Je ne suis point voulu passer oultre jusques à ceste heure
de Marguerite de Navarre, dite aussi de Valois, ou d'Angoulême, reine de Navarre dans Lett. LVIII
Où est l'ami que tant bon on reclame, Qui pour l'ami voulust bailler son ame ?
de Clément MAROT dans I, 265
Compter vous vueil un debat qui m'esveille
de Clément MAROT dans I, 399
Chante qui veut, balle qui veut baller ; Ce seul plaisir seulement je vousisse....
de Clément MAROT dans II, 393
Balaam, vousist-il ou non, ne se peut tenir de dire que Dieu n'est pas semblable aux hommes, pour mentir
de Jean CALVIN dans Instit. 157
La raison le veult ainsi
de François RABELAIS dans Garg. I, 28
Si par nous eust esté pourté faveur à tes malvouluz
de François RABELAIS dans I, 31
Ce que j'en dy, ce n'est pas mal que je vous vueille....
de François RABELAIS dans Pant. III, 31
Un obstiné, qui une mesme chose Veutet deveut cent fois en un instant
de ST GELAIS dans 4
Nostre langue n'est tant irreguliere, qu'on voudroit bien dire
de Joachim DU BELLAY dans I, 11, verso.
Que pleust aux muses, pour le bien que je veux à nostre langue, que....
de Joachim DU BELLAY dans I, 35, recto.
Quasi touts desestimez et mal voulus
de Michel de MONTAIGNE dans IV, 24
Ceux à qui nous ne voulons point de bien
de Francois LANOUE, dit Lanoue Bras de Fer dans 74
Son auctorité le rendoit mal voulu, à cause qu'il estoit homme superbe
de Jacques AMYOT dans Thésée, 22
Ils estoient tous deux bien voulus de leurs semblables
de Jacques AMYOT dans Rom. 7
Ils sont plus tourmentés sans comparaison de leurs douleurs quand il veut pleuvoir, que lors qu'il fait beau temps
de Ambroise PARÉ dans IX, 5
Je suis de tel advis : me blasme de ceci, M'estime qui voudra, je le conseille ainsi
de Pierre de RONSARD dans 125

ÉTYMOLOGIE

1
Bourg. veloi ; wallon, voleur ; provenç. voler ; ital. volere ; du lat. fictif volere, dérivé de l'indicatif latin volo, je veux ; goth. viljan ; all. wollen ; angl. to will ; radical sanscr. var, vri, choisir.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1
4. Avec le prétérit indéfini de vouloir, et un que suivant, Mme de Sévigné a mis le verbe de la proposition subordonnée au prétérit indéfini du subjonctif : Elle n'a jamais voulu qu'il ait été saigné, 5 août 1671 ; Ils n'ont pas voulu que nous soyons partis plus tôt, 25 mai 1689. On dirait plutôt : qu'il fût saigné ; que nous partissions ; mais il n'y a rien à redire à ces phrases de Mme de Sévigné.

Synonymes de VOULOIR

Termes proches de VOULOIR

Phonétiquement proche de VOULOIR