L'oeuvre Le malade imaginaire de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE
Ecrit par Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE
Date : 1673
Citations de "Le malade imaginaire"
Pages 1
Utilisé pour le mot | Citation |
À | Voilà un homme qui veut parler à vous |
ABANDON | Tu laisses aller tes affaires à l'abandon |
ACCOUTUMER | Allez, monsieur, on voit bien que vous n'avez pas accoutumé de parler à des visages |
AHEURTÉ, ÉE | De tout temps elle a été aheurtée à cela |
AMOUR | Allez, m'amour, et passez chez votre notaire, afin qu'il expédie ce que vous savez |
AUCUN, UNE | Il y en a d'aucunes qui prennent des maris seulement pour se tirer de la contrainte de leurs parents |
AUGURER | C'est par là que j'ai toujours bien auguré de sa judiciaire, qualité requise pour l'exercice de notre art |
BALANCER | Un homme qui ne balance aucune chose |
BEC | Monsieur, souffrez que je lui montre son bec jaune, et le tire d'erreur |
BÉJAUNE | Souffrez que je lui montre son béjaune, et le tire d'erreur |
BRADYPEPSIE | Je veux que vous tombiez dans la bradypepsie |
BRUTALITÉ | Un homme qui, avec une impétuosité de prévention, une raideur de confiance, une brutalité de sens commun et de raison, donne au travers des purgations et des saignées |
BUT | On ne parle pas comme cela de but en blanc |
ÇAMON | Çamon, ma foi, j'en suis d'avis |
CAPRISANT | [Le pouls] est duriuscule, pour ne pas dire dur, repoussant, et même un peu capricant |
CARNE | Je me suis donné un grand coup à la tête contre la carne d'un volet |
CAUTION | Ces choses-là sont un peu sujettes à caution |
CE | C'est m'honorer beaucoup de vouloir que je sois témoin d'une entrevue si agréable |
CHAMP | Votre maître de musique est allé aux champs, et voilà une personne qu'il envoie à sa place |
CHANTER | Ouais ! je ne croyais pas que ma fille fût si habile que de chanter ainsi à livre ouvert sans hésiter |
CHOISIR | Choisis d'épouser, dans quatre jours, monsieur ou un couvent |
CIRCULATEUR | J'ai, contre les circulateurs, soutenu une thèse.... |
CLYSTÈRE | De quoi vous mêlez-vous de vous opposer aux ordonnances de la médecine et d'empêcher monsieur de prendre mon clystère ? |
COEUR | Elle a eu l'effronterie de me dire que je ne suis point malade ; vous savez, mon coeur, ce qui en est |
COEUR | Vous n'aurez pas ce coeur-là |
COLLÉGE | Vous avez beau raisonner, monsieur est frais émoulu du collége, et il vous donnera toujours votre reste |
CONCÉDER | Madame, c'est avec justice que le ciel vous a concédé le nom de belle-mère, puisqu'on voit sur votre visage.... |
CONJOINT, OINTE | Tout l'avantage qu'homme et femme conjoints par mariage se peuvent faire |
CONSCIENCE | Mais, monsieur, mettez la main à la conscience, est-ce que vous êtes malade ? |
CONTRAINTE | Il y en a d'aucunes qui prennent des maris seulement pour se tirer de la contrainte de leurs parents |
CONTREFAIRE | N'y a-t-il point quelque danger à contrefaire le mort ? |
COQUIN, INE | Où est-ce donc que nous sommes, et quelle audace est-ce là à une coquine de servante de parler de la sorte devant son maître ? |
CORNER | Il faut que les oreilles m'aient corné |
CRACHER | Un homme incommode à tout le monde, malpropre, dégoûtant, sans cesse un lavement ou une médecine dans le ventre, mouchant, toussant, crachant toujours |
CREVER | Et que vous n'êtes point crevé de toutes les médecines qu'on vous a fait prendre |
CROQUIGNOLE | Au défaut de six pistoles, Choisissez donc sans façon D'avoir trente croquignoles Ou douze coups de bâton |
DE | Votre coquine de Toinette est devenue plus insolente que jamais |
DE | Il y en a d'aucunes qui prennent des maris seulement pour se tirer de la contrainte de leurs parents |
DE | Ma femme m'a dit que vous étiez fort honnête homme et tout à fait de ses amis, et je l'ai chargée de vous parler pour un testament que je veux faire |
DÉCRIER | J'avais songé en moi-même que ç'aurait été une bonne affaire de pouvoir introduire ici un médecin à notre poste, pour le dégoûter de son monsieur Purgon et lui décrier sa conduite |
DEMANDE | Est-ce que M. Purgon le connaît ? - La belle demande ! Il faut bien qu'il le connaisse, puisque c'est son neveu |
DEMANDER | Qu'est-ce que vous me voulez, mon papa ? ma belle maman m'a dit que vous me demandez |
DEMEURER | Que faire donc quand on est malade ? - Rien, mon frère ; il ne faut que demeurer en repos ; la nature d'elle-même, quand nous la laissons faire, se tire doucement du désordre où elle est tombée |
DEMEURER | Il faut demeurer d'accord, mon frère, qu'on peut aider la nature par de certaines choses |
DÉMONTER | Les vieilles cervelles se démontent comme les jeunes |
DENT | C'est que vous avez une dent de lait contre lui |
DÉPENDRE | Dans les choses qui dépendront de notre métier |
DÉTOUR | Ce n'est point à des avocats qu'il faut aller ; car ils sont d'ordinaire sévères et s'imaginent que c'est un grand crime que de disposer en fraude de la loi ; ce sont gens de difficultés et qui sont ignorants des détours de la conscience |
DEVANT | En passant par-devant la chambre d'Angélique |
DIRE | Ne vous ai-je pas recommandé de me venir dire d'abord tout ce que vous voyez ? |
DIRE | Argan à Louison : Prenez-y bien garde au moins ; car voilà un petit doigt qui sait tout, qui me dira si vous mentez |
DIRE | Je vous dirai, si vous voulez, pour vous désennuyer, le conte de Peau d'âne ou bien la fable du Corbeau et du Renard qu'on m'a apprise depuis peu |
DIRE | Ah ! mon papa, je vous demande pardon ; c'est que ma soeur m'avait dit de ne pas vous le dire |
DISTINGUO | Distinguo, mademoiselle ; dans ce qui ne regarde point sa possession, concedo ; mais dans ce qui la regarde, nego |
DIVERTIR | Cléante : J'ai cru vous divertir. - Argan : Les sottises ne divertissent point |
DIX | Quel âge croyez-vous bien que j'aie ? - Je crois que tout au plus vous pouvez avoir vingt-six ou vingt-sept ans. - Ah ! ah ! ah ! ah ! J'en ai quatre-vingt-dix |
DOIGT | Voilà mon petit doigt qui me dit quelque chose que vous avez vu et que vous ne m'avez pas dit |
DON | Tout l'avantage qu'homme et femme conjoints par mariage se peuvent faire l'un à l'autre, c'est un don mutuel entre vifs |
DONNER | Je ne donnerais pas un sou de notre métier |
DONNER | Vous avez beau raisonner, monsieur est frais émoulu du collége, et il vous donnera toujours votre reste |
DONNER | Un homme qui donne au travers des purgations et des saignées |
DONT | Comme ami de son maître de musique, dont j'ai obtenu le pouvoir de dire qu'il m'envoie à sa place |
DOUAIRE | Il y en a d'aucunes qui font du mariage un commerce de pur intérêt, qui ne se marient que pour gagner des douaires, que pour s'enrichir par la mort de ceux qu'elles épousent, et courent sans scrupule de mari en mari pour s'approprier leurs dépouilles |
DOUCEMENT | Doucement, monsieur, vous ne songez pas que vous êtes malade |
DOUX, DOUCE | Mon Dieu ! tout doux ; vous allez d'abord aux invectives ; est-ce que nous ne pouvons pas raisonner ensemble sans nous emporter ? |
DRELIN | Ma sonnette ne fait pas assez de bruit.... drelin, drelin, drelin |
DRÔLE | Cela est plaisant, oui, ce mot de mariage ; il n'est rien de plus drôle pour les jeunes filles |
DURIUSCULE | Il [le pouls] est duriuscule |
DYSPEPSIE | Je veux.... que vous tombiez dans la bradypepsie ; de la bradypepsie dans la dyspepsie ; de la dyspepsie dans l'apepsie |
ÉCORCHER | Il ne faut pas écorcher les malades |
EFFACER | La beauté passe, Le temps l'efface ; L'âge de glace Vient à sa place |
ÉGAYER | Ce monsieur Fleurant-là et ce monsieur Purgon s'égayent bien sur votre corps |
ÉGOSILLER (S') | Tu m'as fait égosiller, carogne |
EMBÉGUINÉ, ÉE | Est-il possible que vous serez toujours embéguiné de vos apothicaires et de vos médecins ? |
ÉMOULU, UE | Monsieur est frais émoulu du collége, et il vous donnera toujours votre reste |
ÉMOUVOIR | Il ne faut rien pour vous émouvoir en l'état où vous êtes |
EMPORTER | Mon Dieu ! tout doux ; vous allez d'abord aux invectives ; est-ce que nous ne pouvons pas raisonner ensemble sans nous emporter ? |
ENDORMIR | Votre belle-mère ne s'endort point, et c'est sans doute quelque conspiration contre vos intérêts où elle pousse votre père |
ENFANTIN, INE | On le voyait toujours doux, paisible et taciturne, ne disant jamais mot, et ne jouant jamais à tous ces petits jeux que l'on nomme enfantins |
ENGENDRÉ, ÉE | Que vous serez bien engendré ! |
ENGENDRER | Il est du tempérament qu'il faut pour engendrer |
ENTENDRE | C'est, mon père, que je connais que vous avez parlé d'une personne et que j'ai entendu une autre |
ÉPAULE | Vous avez un ridicule orgueil qui fait hausser les épaules |
ÉTENDRE | Étendez-vous là seulement ; il y aura plaisir à confondre votre frère ; voici madame ; tenez-vous bien |
ÊTRE | Ma foi, il n'est que de jouer d'adresse en ce monde |
EXORBITANT, ANTE | C'est une action exorbitante |
EXPÉDIENT | Il y a d'autres personnes [que les avocats] à consulter, qui sont bien plus accommodantes, qui ont des expédients pour passer doucement par-dessus la loi et rendre juste ce qui n'est pas permis |
EXPÉDIER | C'est de la meilleure foi du monde qu'il [un médecin] vous expédiera |
FAÇON | Hélas ! de la façon qu'il parle, serait-il bien possible qu'il ne dît pas vrai ? |
FAÇON | Il y en a d'autres qui font du mariage un commerce de pur intérêt.... ces personnes-là à la vérité n'y cherchent pas tant de façons, et regardent peu la personne |
FACULTÉ | Il aurait beau faire et beau dire, je ne lui ordonnerais pas la moindre petite saignée, le moindre petit lavement, et je lui dirais : Crève, crève, cela t'apprendra une autre fois à te jouer de la faculté |
FAIRE | Tu vois, Toinette, les desseins violents que l'on fait sur lui [sur mon coeur] |
FAIRE | Ai-je bien fait de la bile ? |
FAIRE | Je ne feindrai pas de vous dire que le hasard nous a fait connaître il y a six jours |
FAIT | Ce n'est point là, mon frère, le fait de votre fille, et il se présente un parti plus sortable pour elle |
FARDEAU | Me voilà délivrée d'un pesant fardeau [dit la femme d'Argan, en apprenant sa mort supposée] |
FARINE | Les prétendues découvertes de notre siècle touchant la circulation du sang, et autres opinions de même farine |
FAUTE | S'il vient faute de vous, mon fils, je ne veux plus rester au monde |
FÉCULENCE | J'ai à vous dire que je vous abandonne à votre mauvaise constitution, à l'intempérie de vos entrailles, à la corruption de votre sang, à l'âcreté de votre bile, et à la féculence de vos humeurs |
FENDRE | Ma mie, vous me fendez le coeur ! consolez-vous, je vous prie |
FER | Enfin, à force de battre le fer, il en est venu glorieusement à avoir ses licences |
FIDÈLE | Celle-ci est adroite, soigneuse, diligente, et surtout fidèle, et vous savez qu'il faut maintenant de grandes précautions pour les gens que l'on prend |
FIÉVROTTE | Je dédaigne de m'amuser à ce menu fatras de maladies ordinaires.... à ces fiévrottes |
FILET | Il semble, à vous entendre, que M. Purgon tienne dans ses mains le filet de vos jours, et que, d'autorité suprême, il vous l'allonge ou vous le raccourcisse comme il lui plaît |
FINESSE | Il y en a parmi eux [les médecins] qui sont eux-mêmes dans l'erreur populaire, dont ils profitent ; et d'autres qui en profitent sans y être ; votre monsieur Purgon, par exemple, n'y sait point de finesse ; c'est un homme tout médecin, depuis la tête jusqu'aux pieds |
FOUET | Il faut premièrement que vous ayez le fouet pour avoir menti |
FRAIS, FRAÎCHE | Monsieur est frais émoulu du collége |
FRUSTRER | Comment puis-je faire, s'il vous plaît, pour lui donner mon bien et en frustrer mes enfants ? |
GENS | Ce sont [les avocats] gens de difficultés |
GUÉRIR | Je ne vois rien de plus ridicule qu'un homme qui se veut mêler d'en guérir un autre |
HAPPER | Si je n'avais fait le brave, ils n'auraient pas manqué de me happer |
HÉLIOTROPE | Comme les naturalistes remarquent que la fleur nommée héliotrope tourne sans cesse vers cet astre du jour... |
HUMANITÉ | Ils [les médecins] savent pour la plupart de fort belles humanités, savent parler en beau latin |
HYDROPISIE | [Vous tomberez] de la dyssenterie dans l'hydropisie .... et de l'hydropisie dans la privation de la vie |
IGNORANT, ANTE | Ce sont gens de difficultés [les avocats] et qui sont ignorants des détours de la conscience |
IL, au singulier, ILS, au pluriel | Ma foi, il n'est que de jouer d'adresse en ce monde |
IMAGINATION | Tâtez-vous un peu, je vous prie, revenez à vous-même, et ne donnez point tant à votre imagination |
IMPÉTUOSITÉ | Un homme qui.... ne voit rien d'obscur dans la médecine, rien de douteux ni de difficile, et qui, avec une impétuosité de prévention.... donne au travers des purgations et des saignées |
INCLINATION | Elle a peut-être quelque inclination en tête |
INFIRME | Me voyant infirme et malade comme je le suis, je veux me faire un gendre et des alliés médecins |
INSINUATIF, IVE | Un petit clystère insinuatif, préparatif et rémollient |
INTEMPÉRIE | J'ai à vous dire que je vous abandonne à votre mauvaise constitution, à l'intempérie de vos entrailles, à l'âcreté de votre bile |
INTERMÈDE | Les comédiens ont fait un petit intermède de la réception d'un médecin, avec des danses et de la musique |
INTIME | Et, comme son ami intime, il m'envoie à sa place |
INVECTIVE | Mon Dieu ! tout doux : vous allez d'abord aux invectives ; est-ce que nous ne pouvons pas raisonner ensemble sans nous emporter ? |
JOUER | Ma foi, il n'est que de jouer d'adresse en ce monde |
JOUER | Avant que de chanter, il faut que je prélude un peu, et joue quelque pièce, afin de mieux prendre mon ton |
JOUER | Je le trouve bien plaisant d'aller jouer d'honnêtes gens comme les médecins |
JULEP | Plus, dudit jour, soir, un julep hépatique, soporatif et somnifère, composé pour faire dormir monsieur, trente-cinq sols |
LÂCHER | Et le soir, de petits pruneaux pour lâcher le ventre |
LÂCHER | Donnez-nous seulement six pistoles pour boire ; Nous allons vous lâcher |
LAISSER | Voilà une coutume bien impertinente qu'un mari ne puisse rien laisser à une femme dont il est aimé tendrement |
LAIT | Une prise de petit-lait clarifié et édulcoré, pour adoucir |
LA LA | La la, mon papa, ne pleurez point tant, je ne suis pas morte tout à fait |
LASSITUDE | Je sens parfois des lassitudes par tous les membres |
LAVEMENT | Que voulez-vous faire ?Prendre ce petit lavement-là : ce sera bientôt fait |
LECTEUR, TRICE | Je suis bien aise de voir votre amitié, et d'avoir entendu le beau panégyrique que vous avez fait de moi ; voilà un avis au lecteur qui me rendra plus sage à l'avenir |
LÉNIFIER | Une prise de petit lait clarifié et édulcoré pour adoucir, lénifier, tempérer et rafraîchir le sang de monsieur |
LÈSE | Un crime de lèse-faculté, qui ne se peut assez punir |
LICENCE | Enfin, à force de battre le fer, il en est venu glorieusement à avoir ses licences |
LIENTERIE | Je veux.... que vous tombiez.... de l'apepsie dans la lienterie.... de la lienterie dans la dyssenterie |
LIVRE | Plus une potion cordiale et préservative, composée avec douze grains de bézoard, sirop de limon et grenades, et autres, suivant l'ordonnance, cinq livres |
MAIN | Comme nous n'avons personne en main pour cela, j'ai résolu de jouer un tour de ma tête |
MALADE | Mais, monsieur, mettez la main à la conscience : est-ce que vous êtes malade ? |
MALADE | Est-il possible qu'on laisse comme cela un pauvre malade tout seul ? |
MAMAN | Qu'est-ce que vous me voulez, mon papa ? ma belle maman m'a dit que vous me demandez |
M'AMOUR | Il faut faire mon testament, m'amour, de la façon que monsieur dit |
MANCHOT, OTE | La belle opération, de me rendre borgne ou manchot |
MANIÈRE | Vous n'allez entendre chanter que de la prose cadencée, ou des manières de vers libres |
MASQUE | Ah ! ah ! petite masque, vous ne me dites pas que vous avez vu un homme dans la chambre de votre soeur |
MATIÈRE | Je suis médecin passager, qui vais de ville en ville.... pour chercher d'illustres matières à ma capacité |
MATIN | Aujourd'hui il est trop tard ; mais demain, de grand matin, je l'enverrai quérir |
MAUVAIS, AISE | J'ai ouï dire que monsieur était mieux, et je lui trouve bon visage. - Que voulez-vous dire avec votre bon visage ? monsieur l'a fort mauvais |
MÉDECIN | C'est un bon impertinent que votre Molière, avec ses comédies ; et je le trouve bien plaisant d'aller jouer d'honnêtes gens comme les médecins |
MÉDECIN | Votre monsieur Purgon, par exemple, n'y sait point de finesse : c'est un homme tout médecin depuis la tête jusqu'aux pieds |
MÊME | Je veux me faire un gendre et des alliés médecins ; ....afin d'être à même des consultations et des ordonnances |
MÉTIER | Monsieur Purgon, monsieur, m'a défendu de découvrir ma tête ; vous êtes du métier, et vous savez les conséquences |
MIÈVRE | Il n'a jamais été ce qu'on appelle mièvre et éveillé |
MOITIÉ | Quand il n'y aurait que votre barbe, c'est déjà beaucoup, et la barbe fait plus de la moitié d'un médecin |
MOMERIE | Je ne vois point de plus plaisante momerie, je ne vois rien de plus ridicule, qu'un homme qui se veut mêler d'en guérir un autre |
MONDE | Si vous n'y prenez garde, il prendra tant de soins de vous qu'il vous enverra dans l'autre monde |
MONTRER | Votre maître de musique est allé aux champs, et voilà une personne qu'il envoie à sa place pour vous montrer |
MOQUER (SE) | Ah, monsieur Fleurant, c'est se moquer, il faut vivre avec les malades |
MUSIQUE | Votre maître de musique est allé aux champs |
MUSIQUE | Où sont donc les paroles que vous dites ? il n'y a là que de la musique écrite |
NE | Mademoiselle, ne plus ne moins que la statue de Memnon rendait un son harmonieux lorsqu'elle venait à être éclairée des rayons du soleil, tout de même me sens-je animé d'un doux transport à l'apparition du soleil de vos beautés |
NÉCESSAIRE | Voir naître en nous l'un pour l'autre cette inclination si nécessaire à composer une union parfaite |
NEGO | Distinguo, mademoiselle ; dans ce qui ne regarde point sa possession, concedo ; mais dans ce qui la regarde, nego |
OPÉRER | Mon lavement d'aujourd'hui a-t-il bien opéré ? |
OPTIMÈ | Thomas Diafoirus : Cela a-t-il bien été, mon père ? - M. Diafoirus : Optimè |
ORDONNANCE | Taisez-vous, ignorante ; ce n'est pas à vous à contrôler les ordonnances de la médecine |
ORDRE | Je le dirai à monsieur Purgon, afin qu'il mette ordre à cela |
OSÉ, ÉE | Sera-t-il assez osé pour dire.... Il n'y a point de maladie si osée que de se jouer à la personne d'un médecin |
PAPA | Une petite larme ou deux, des bras jetés au cou, un mon petit papa mignon prononcé tendrement, sera assez pour vous toucher |
PAR | En passant par devant la chambre d'Angélique, j'ai vu un jeune homme avec elle qui s'est sauvé d'abord qu'il m'a vue |
PARLER | Parle bas ; tu viens m'ébranler tout le cerveau, et tu ne songes pas qu'il ne faut point parler si haut à des malades |
PARLER | Vous n'allez entendre chanter que de la prose cadencée ou des manières de vers libres, tels que la passion et la nécessité peuvent faire trouver à deux personnes qui disent les choses d'eux-mêmes et parlent sur-le-champ |
PARLER | Je dis que voilà un homme qui veut parler à vous |
PARTICULIER, ÈRE | Il ne peut lui donner leçon comme il faut s'ils ne sont en particulier |
PARTIE | Ce qui me plaît de M. Fleurant, mon apothicaire, c'est que ses parties sont toujours fort civiles |
PAS | N'avez-vous pas été là ? Ne m'avez vous pas appelée ? |
PASSAGER, ÈRE | Je suis médecin passager, qui vais de ville en ville |
PASSER | Personne ne sait encore cet accident-là, et je me suis trouvée ici toute seule : il vient de passer entre mes bras |
PASSER | Il y a d'autres personnes à consulter qui sont bien plus accommodantes, qui ont des expédients pour passer doucement par-dessus la loi |
PASSIONNER | Ne vous passionnez donc point |
PAUVRE | Mais, ma pauvre Toinette, crois-tu qu'il m'aime autant qu'il me le dit ? |
PERSONNE | Des manières de vers libres, tels que la passion et la nécessité peuvent faire trouver à deux personnes qui disent les choses d'eux-mêmes et parlent sur-le-champ |
PEU | Mais, mon oncle, il me semble que vous vous jouez un peu beaucoup de mon père |
PLAISIR | M. Purgon : Un clystère que j'avais pris plaisir à composer moi-même ! |
PLUS | Plus, dudit jour un bon clystère détersif, trente sols |
PLUS | Ne plus ne moins que la statue de Memnon rendait un son harmonieux lorsqu'elle venait à être éclairée des rayons du soleil, tout de même me sens-je animé.... |
PÔLE | Aussi mon coeur d'ores-en-avant tournera-t-il toujours vers les astres resplendissants de vos yeux adorables ainsi que vers son pôle unique |
POSSIBLE | Est-il possible que vous serez toujours embéguiné de vos apothicaires et de vos médecins ? |
POSTE | J'avais songé en moi-même que ç'aurait été une bonne affaire de pouvoir introduire ici un médecin à notre poste, pour le dégoûter de son monsieur Purgon |
POUE | Polichinelle, faisant semblant de tirer un coup de pistolet : Poue |
PRÉLUDER | Avant que de chanter, il faut que je prélude un peu |
PRENDRE | J'ai pris une, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit médecines |
PRENDRE | Comment ! que voulez-vous faire ? - Prendre ce petit lavement-là ; ce sera bientôt fait |
PRENDRE | Toinette : La tendresse paternelle vous prendra. - Argan : Elle ne me prendra point |
PRESSER | Diantre soit de votre impatience ! vous pressez si fort les personnes, que je me suis donné un grand coup à la tête contre la carne d'un volet |
PRÉTENDU, UE | Et demain le gendre prétendu me doit être amené par son père |
PRIER | Le mariage se fera dans quatre jours.... mandez-le un peu à son maître de musique, afin qu'il se trouve à la noce.... je vous y prie aussi |
PROCÉDER | Voulez-vous que nous procédions au testament ? |
PROCRÉER | Il est du tempérament qu'il faut pour procréer des enfants bien conditionnés |
PROLIFIQUE | Il possède en un degré louable la vertu prolifique |
PROPAGATION | Pour ce qui est des qualités requises pour le mariage et la propagation, je vous assure que, selon les règles de nos docteurs, il est tel qu'on le peut souhaiter |
PRUNEAU | Il m'ordonne du potage.... et le soir de petits pruneaux pour lâcher le ventre |
PURGATIF, IVE | Une bonne médecine purgative et corroborative, composée de casse récente avec séné levantin |
PURGATION | C'est un homme... qui... donne au travers des purgations et des saignées, et ne balance aucune chose |
QUE | Est-il possible que vous serez toujours embéguiné de vos apothicaires et de vos médecins ? |
QUE | Qu'est-ce que vous me voulez, mon papa ? ma belle maman m'a dit que vous me demandez |
QUITTE | Argan : Tu m'as fait égosiller. - Toinette : Et vous m'avez fait, vous, casser la tête ; l'un vaut bien l'autre : quitte à quitte, si vous voulez |
RAFRAÎCHIR | Pour humecter et rafraîchir les entrailles |
RAISONNANT, ANTE | Je vous trouve aujourd'hui bien raisonnante |
RATE | Ce qui marque une intempérie dans le parenchyme splénétique, c'est-à-dire la rate |
RECEVOIR | En recevant la robe et le bonnet de médecin, vous apprendrez tout cela |
RECOIN | Il poursuit un raisonnement jusque dans les derniers recoins de la logique |
RECONDUIRE | Les malades ne reconduisent pas |
REDONNER | Il fait tout ce qu'il peut pour se redonner cette vue dont il conserve nuit et jour une si chère idée |
REDRESSER | Quand un maître ne songe pas à ce qu'il fait, une servante bien sensée est en droit de le redresser |
REMBARRER | Une diablesse qui te rembarre et se moque de tout ce que tu peux lui dire |
REMBARRER | Je voudrais bien qu'il y eût ici quelqu'un de ces messieurs [les médecins] pour rembarrer vos raisonnements et rabaisser votre caquet |
REMÈDE | Argan : Tant pis pour lui [Molière], s'il n'a point recours aux remèdes. - Béralde : Il a ses raisons pour n'en point vouloir, et il soutient que cela n'est permis qu'aux gens vigoureux et robustes, et qui ont des forces de reste pour porter les remèdes avec la maladie |
REPOSER | Une potion anodine et astringente, pour faire reposer monsieur |
RÉSISTER | La coutume y résiste ; si vous étiez en pays de droit écrit, cela se pourrait faire |
RESTE | Vous avez beau raisonner ; monsieur est frais émoulu du collége, et il vous donnera toujours votre reste |
ROIDEUR ou RAIDEUR | Votre monsieur Purgon.... est un homme.... qui, avec une impétuosité de prévention, une roideur de confiance, une brutalité de sens commun et de raison, donne au travers des purgations et des saignées et ne balance aucune chose |
RUSÉ, ÉE | Voyez-vous la petite rusée ? oh ! çà, çà, je vous pardonne pour cette fois-ci, pourvu que vous me disiez tout |
SAC | Je ne voulais plus qu'une douzaine de médecines pour vider le fond du sac |
SALUER | Allons, saluez monsieur |
SALUER | Monsieur, je viens saluer, reconnaître, chérir et révérer en vous un second père |
SANG | N'aie point peur, je ne suis pas mort ; va, tu es mon vrai sang, ma véritable fille, et je suis ravi d'avoir vu ton bon naturel |
SAUVER | En passant par devant la chambre d'Angélique, j'ai vu un jeune homme avec elle, qui s'est sauvé d'abord qu'il m'a vue |
SCÉLÉRAT, ATE | Ah ! m'amour, vous la croyez ! c'est une scélérate ; elle m'a dit cent insolences |
SÉNÉ | Plus, du 25e, une bonne médecine purgative et corroborative, composée de casse récente avec séné levantin et autres, suivant l'ordonnance de M. Purgon, pour expulser et évacuer la bile de monsieur |
SEREIN | Et celui-ci [oreiller] pour vous garder du serein |
SERINGUE | Ensuite de quoi, toute l'assemblée, composée de huit porte-seringues, six apothicaires, vingt-deux docteurs.... |
SI | Comment, coquine, si je suis malade, si je suis malade, impudente ! |
SI | Ouais ! je ne croyais pas que ma fille fût si habile que de chanter ainsi à livre ouvert |
SIEN, SIENNE | Si vous avez le plaisir de quereller, il faut bien que de mon côté j'aie le plaisir de pleurer ; chacun le sien, ce n'est pas trop |
SON | Chacun, à ses périls et fortune, peut croire tout ce qu'il lui plaît |
SONNER | Drelin, drelin, drelin ! tout comme si je ne sonnais point ; chienne ! coquine ! |
SOUHAIT | Vous êtes servi à souhait : un médecin vous quitte, un autre le remplace |
SOULAGER | Lorsqu'un médecin vous parle d'aider, de secourir, de soulager la nature |
SUCCOMBER | Monsieur Purgon dit que je succomberais, s'il était seulement trois jours sans prendre soin de moi |
TACITURNE | On le voyait [un enfant] toujours doux, paisible et taciturne, ne disant jamais mot, et ne jouant jamais à tous ces petits jeux que l'on nomme enfantins |
TARDIF, IVE | Bon, disais-je en moi-même, les arbres tardifs sont ceux qui portent les meilleurs fruits |
THÈSE | Thomas Diafoirus, tirant de sa poche une grande thèse roulée, qu'il présente à Angélique : J'ai, contre les circulateurs, soutenu une thèse qu'avec la permission de monsieur, j'ose présenter à mademoiselle |
TON | Avant que de chanter, il faut que je prélude un peu et joue quelque pièce, afin de mieux prendre mon ton |
TOUT, TOUTE | Il lui disait tout-ci, tout-ça, qu'il l'aimait bien, et qu'elle était la plus belle du monde |
TOUT, TOUTE | Monsieur Fleurant, ce n'est pas tout que d'être civil, il faut être aussi raisonnable et ne pas écorcher les malades |
TOUT, TOUTE | Tout comme si je ne sonnais pas |
TRAIN | Puisque vous êtes en train, vous connaîtrez par là les sentiments que votre famille a pour vous |
TREMPÉ, ÉE | Et surtout de boire mon vin fort trempé |
TRESSAILLIR | Le seul mot de testament me fait tressaillir de douleur |
TROIS | Trois et deux font cinq, et cinq font dix, et dix font vingt |
VACHE | Ce monsieur Fleurant-là et ce monsieur Purgon s'égaient bien sur votre corps ; ils ont en vous une bonne vache à lait |
VENIR | S'il vient faute de vous, mon fils, je ne veux plus rester au monde |
VENTRE | Plus, dudit jour, un bon clystère détersif, composé avec catholicon double, rhubarbe, miel rosat et autres, suivant l'ordonnance, pour balayer, laver et nettoyer le bas-ventre de monsieur |
VIDER | Et je ne voulais plus qu'une douzaine de médecines pour vider le fond du sac |
VISAGE | [à l'apothicaire M. Fleurant] Allez, monsieur, on voit bien que vous n'avez pas accoutumé de parler à des visages |
VOTRE | Que voulez-vous dire avec votre bon visage ? Monsieur l'a fort mauvais |
VOULOIR | Qu'est-ce que vous voulez, mon papa ? ma belle maman m'a dit que vous me demandez |
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