Définition de TACITURNE
Prononciation : ta-si-tur-n'
DÉFINITIONS
1
Qui est d'humeur à parler peu.On le voyait [un enfant] toujours doux, paisible et taciturne, ne disant jamais mot, et ne jouant jamais à tous ces petits jeux que l'on nomme enfantins
Il vaut mieux passer pour sérieuse que pour ridicule, et pour taciturne que pour imbécile
Il était guindé dans toutes ses allures, taciturne à donner des vapeurs, cependant un peu plus ennuyant quand il parlait
de Antoine HAMILTON dans Gramm. VII
On dit aussi : un esprit taciturne, un caractère taciturne.
Sémantique : Fig.
Souvent délivré du tourment De ces illusions nocturnes, Je considère au firmament L'aspect des flambeaux taciturnes
de SAINT-AMAND dans le Contemplateur.
Nature : Substantivement.
On ne croit plus que médiocrement Qu'un taciturne abonde en jugement
de Paul SCARRON dans Poés. div. Oeuv. t. VII, p. 173, dans POUGENS
Guillaume le Taciturne, ou, absolument, le Taciturne, se dit de Guillaume Ier, prince d'Orange, fondateur de l'indépendance des Provinces-Unies.
Nature : S. m. Membre d'une secte d'anabaptistes.
2
Qui rend taciturne.Pourquoi cette douleur si taciturne ?
de LETOURNEUR dans Trad. de Clar. Harlowe, lett. 83
HISTORIQUE
1
XVIe s.La lune celeste, laquelle.... rassemble ses rays argentines pour en enrichir la nuit taciturne
de J. LEMAIRE dans cité dans Revue de Vinstruction publique, 30 mars 1865, p. 827
Toutes les contrarietez s'y treuvent [en moi].... bavard, taciturne, laborieux, delicat....
de Michel de MONTAIGNE dans II, 7
ÉTYMOLOGIE
1
Lat. taciturnus, dérivé de tacere (voy. TAIRE).SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
1
Qui a le caractère du silence, qui ne laisse rien exprimer.Derrière ces clôtures taciturnes [en Algérie], ces portes massives comme des portes de citadelles, ces guichets barricadés avec du fer, il y a les deux grands mystères de ce pays-ci, la fortune mobilière et les femmes
de E. FROMENTIN dans Une année dans le Sahel, p. 33