Définition de TACITE
Prononciation : ta-si-t'
DÉFINITIONS
1
Qui n'est point formellement exprimé, mais qui est sous-entendu ou qui se peut sous-entendre.Que cette proposition, qu'il n'y a rien de certain, n'est pas si absolument affirmative, qu'elle ne contienne en soi une tacite exception d'elle-même
de LA MOTHE LE VAYER dans Vertu des païens, II, Pyrrhon.
Et par conséquent point de frais, non plus que de contributions tacites à titre de présents....
de VAUBAN dans Dîme, p. 161
L'art de se contrefaire et de se cacher n'est souvent que l'aveu tacite de nos vices
Il est assez bizarre... que je n'aie pas en France la permission tacite de prouver que Louis XIV était un grand homme
Il y a un pacte tacite qu'on nous fera du bien, et que, tôt ou tard, nous [parasites] rendrons le mal pour le bien qu'on nous aura fait
de Denis DIDEROT dans Neveu de Rameau.
L'extrême étonnement que nous marquons d'une bonne action, est un aveu tacite que nous serions incapables de la faire
de Stéphanie Félicité Ducrest de St-Albin, comtesse de GENLIS dans Ad. et Th. t. I, p. 105, dans POUGENS
Tacite reconduction, voy. RECONDUCTION.
2
Au sens latin, muet ; latinisme inusité.J'espère que votre bénignité trouvera aussi agréables mes tacites images [dessins au frontispice de Virgile], comme lui sont les facondes louanges de qui les sait faire
de POUSSIN dans Lett. 10 avril 1641
HISTORIQUE
1
XVIe s.Son langaige tenoit plus de la reprimande que d'une remonstrance, entremeslée d'un tacite courroux
de Vincent CARLOIX dans II, 14
ÉTYMOLOGIE
1
Lat. tacitus, de tacere, taire. On disait taisible ; tacite n'est venu qu'au XVIe siècle.