Définition de MORNE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : mor-n'

DÉFINITIONS

1
Qui a la tristesse peinte sur le visage, dans la contenance.
Le malheureux lion, languissant, triste et morne
....à ce discours je te trouve un peu morne
Tout un peuple suivait, morne, glacé d'horreur
2
Il se dit aussi des choses.
Ce morne et froid accueil me surprend à mon tour
[Des coursiers] L'oeil morne maintenant, et la tête baissée
Le morne et triste silence de l'Ingénu, ses yeux sombres, ses lèvres tremblantes, les frémissements de son corps....
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans l'Ingénu, 20
Morne clarté
de Marie-Joseph CHÉNIER dans Charles IX, V, 2
Morne effroi
de Marie-Joseph CHÉNIER dans Fénel. I, 1
Temps morne, temps obscur et couvert.
Couleur morne, couleur sombre, qui manque d'éclat.

HISTORIQUE

1
XIIe s.
À l'ostel s'en ala li huem [l'homme de] nostre seignur ; Si clerc furent vers li e murne e en irur
dans Th. le mart. 109
2
XIIIe s.
Et au pauvre [la dame] se fait et chiche et morne
de QUESNES dans Romancero, p. 86
[La femme] Une hore rit, autre hore est morne
dans la Rose, 3995
À joie et à déduit t'atorne ; Amors n'a cure d'omme morne
dans ib. 2188
3
XVIe s.
Quand on peint un tableau, on cache dessoubs les couleurs brusques et mornes, et met on au-dessus les guayes et claires
Un visage morne et contristé
de Michel de MONTAIGNE dans I, 270
Son oeil morne et transi

ÉTYMOLOGIE

1
Picard, mourme ; provenç. morn ; portug. morno ; du germanique : goth. maurnan, être triste ; anc. h. allem. mornan ; angl. to mourn.

Synonymes de MORNE

Termes proches de MORNE

Phonétiquement proche de MORNE