L'oeuvre Le mariage de Figaro, ou La folle journée de Pierre Augustin Caron de BEAUMARCHAIS
Ecrit par Pierre Augustin Caron de BEAUMARCHAIS
Date : 1784
Citations de "Le mariage de Figaro, ou La folle journée"
Pages 1
Utilisé pour le mot | Citation |
BRIGANDEAU | Chérubin : Oh ! que oui, j'oserai ; tu prends sa place auprès de monseigneur, moi celle du comte auprès de toi ; le plus attrapé, c'est Figaro. - Figaro : Le brigandeau ! |
CAMÉRISTE | Il vous manquait de vous adresser, sans respect pour votre marraine, à sa première camariste |
CAVALIER, IÈRE | Mon cavalier, répondrez-vous à mes questions ? |
CHATOUILLEUX, EUSE | Pour un monsieur si chatouilleux, qu'avez-vous trouvé de gai à certain soufflet de tantôt ? |
COMMANDER | Répondez-vous à mes questions ? - Oh ! qui pourrait m'en exempter, monseigneur ? vous commandez à tout ici hors à vous-même |
COMPOSER | Il faut que votre sexe ait fait une étude bien réfléchie de l'art de se composer pour réussir à ce point |
COPULATIF, IVE | Je soutiens, moi, que c'est la conjonction copulative et.... - Je soutiens, moi, que c'est la conjonction alternative ou |
COQUIN, INE | C'est un bon tour que de faire épouser ma vieille gouvernante au coquin qui fit enlever ma jeune maîtresse |
DAME | Dame ! oui, je lui dis tout.... hors ce qu'il faut lui taire |
DE | Et de trois [bourses] ; celle-ci fut rude à arracher |
DÉCHANTER | Marceline : Il n'arrive jamais que pour nuire. - Figaro : Je m'en vais le faire déchanter |
DÉFAIT, AITE | Vous rougissiez, vous pleuriez, votre visage était défait.... d'honneur, il l'est encore |
DÉFAITE | Va, mon pauvre Figaro, n'use pas ton éloquence en défaites ; nous avons tout dit |
DÉFINIR | On ne sait comment définir le comte ; il est jaloux et libertin |
DÉLAISSÉ, ÉE | Je suis la pauvre comtesse Almaviva, la triste femme délaissée que vous n'aimez plus |
DEMANDEUR, EUSE | Que peut requérir la demanderesse ? mariage, à défaut de payement |
DÉPÊCHE | J'avais quelque envie de t'emmener à Londres, courrier de dépêches |
DESTRIER | J'errais de plaine en plaine Au gré du destrier |
DÉTOURNER | Antonio : Il n'y a que moi qui prends soin de votre jardin ; il y tombe un homme, et vous sentez que ma réputation en est effleurée. - Suzanne à Figaro : Détourne, détourne. - Figaro : Tu boiras donc toujours |
DEVOIR | Brid'oison : Mais si tu dois et que tu ne payes pas...? - Figaro : Alors, monsieur voit bien que c'est comme si je ne devais pas |
DÉVORER | N'est-ce pas Double-Main le greffier ? - Oui, c'est qu'il mange à deux râteliers. - Manger ! je suis garant qu'il dévore |
DIABLE | La nuit est noire en diable |
DIANTRE | Diantre soit des femmes qui fourrent des épingles partout ! |
DIVULGATION | Effrayons d'abord la Suzanne sur la divulgation des offres qu'on lui fait |
DROIT, DROITE | Cent fois je t'ai vu marcher à la fortune, et jamais aller droit |
DUÈGNE | Marceline : C'est une si jolie personne que madame. - Suzanne : Eh mais, assez pour désoler madame. - Marceline : Surtout bien respectable. - Suzanne : C'est aux duègnes à l'être. - Marceline, outrée : Aux duègnes ! aux duègnes ! |
ENFILER | Le comte à part : Il veut rester ; j'entends.... Suzanne m'a trahi. - Figaro : Je l'enfile et le paye en sa monnaie |
ENFLÉ, ÉE | C'est ce gros enflé de conseiller |
ENRAGÉ, ÉE | Bavard enragé, laissez-nous |
ÉPOUSÉE | Et Suzanne mon épousée, où croyez-vous qu'elle soit ? |
ESPIÈGLE | Eh bien, espiègle, vous n'applaudissez pas ? |
ÉTRIPER | Bon ! c'est Pédrille ; es-tu tout seul ? - Arrivant de Séville à étripe-cheval |
FAÇON | La comtesse : Quoi ! Suzon, il voulait te séduire ? - Suzanne : Oh que non ; monseigneur n'y met pas tant de façon avec sa servante ; il voulait m'acheter |
FIER, IÈRE | À moins qu'on ne l'écorche vif, je prédis qu'il mourra dans la peau du plus fier insolent.... |
FIL | Un homme qui saute par la fenêtre, et l'autre après qui avoue.... le fil m'échappe.... il y a là dedans une obscurité |
FILLETTE | C'est un billet doux qu'une fillette aura glissé dans sa main en passant |
FLAGORNER | Es-tu un prince pour qu'on te flagorne ? |
FLAMBÉ, ÉE | Et voilà ma comédie flambée, pour plaire aux princes mahométans |
FOND | Il est aisé de voir que goddam est le fond de la langue |
FORCER | Tenez, tenez, le voilà qui court la plaine et force un lièvre qui n'en peut mais |
FORME | La forme, voyez-vous, la forme ! tel rit d'un juge en habit court qui tremble au seul aspect d'un procureur en robe |
FOUETTER | Pour tirer parti des gens de ce caractère, il ne faut qu'un peu leur fouetter le sang ; c'est ce que les femmes entendent si bien |
GAGNER | Pourquoi non ? la rage de sauter peut gagner, voyez les moutons de Panurge |
GALOP | Un temps de galop jusqu'à la ferme |
GARDER | Ah ! monseigneur ! mon cher monseigneur ! vous voulez m'en donner.... à garder ? |
GARNEMENT | Oh, le petit garnement ! aussi leste que joli |
GAUCHERIE | J'ai fait une gaucherie en éloignant Basile |
GERMAIN, AINE | La politique, l'intrigue, volontiers ; mais, comme je les crois un peu germaines, en fasse qui voudra |
GNIAN, GNIAN | Chante-t-il ? - Oh ! madame, je suis si tremblant. - Et gnian, gnian, gnian, gnian, gnian ; dès que madame le veut, modeste auteur ! je vais l'accompagner |
GODDAM | Diable ! c'est une belle langue que l'anglais ; il en faut peu pour aller loin ; avec goddam, en Angleterre, on ne manque de rien.... les Anglais, à la vérité, ajoutent par-ci par-là quelques autres mots en conversant ; mais il est bien aisé de voir que goddam est le fond de la langue |
GOUFFRE | Dans un gouffre allumé, Suzon, oui, je m'y jetterais plutôt que de lui nuire |
GOURDE | Je me suis donné contre la grille une si fière gourde à la main, que je ne peux plus remuer ni pied ni patte de ce doigt-là |
GOURMETTE | Ce matin, comptant partir, j'arrangeais la gourmette de mon cheval ; il a donné de la tête, et la bossette m'a effleuré le bras |
GRAIN | Avec un grain de caprice tu seras la plus agaçante maîtresse |
GREC, ECQUE | Qu'il s'avise de parler latin, j'y suis grec, je l'extermine |
GRINGALET | M'est avis que c'était plutôt.... comme qui dirait le gringalet de page |
GRIS, ISE | Il est gris dès le matin |
HABIT | Tel rit d'un juge en habit court, qui tremble au seul aspect d'un procureur en robe |
HOCHET | Aux enfants tout sert de hochet |
HORREUR | Basile : De toutes les choses sérieuses, le mariage étant la plus bouffonne, j'avais pensé.... - Suzanne : Des horreurs |
HORS | Vous commandez à tout ici hors à vous-même |
HUMILIER | Tenez, monseigneur, n'humilions pas l'homme qui nous sert bien, crainte d'en faire un mauvais valet |
IMPLIQUER | Que peut requérir la demanderesse ? mariage à défaut de payement ; les deux impliqueraient |
IMPOSANT, ANTE | Ah ! Suzon, qu'elle est noble et belle, mais qu'elle est imposante ! |
INFERNAL, LE | C'est encore ce page infernal ! |
INSIDIEUX, EUSE | Insidieux valet ! vous entendez fort bien que ce n'est pas le danger qui m'inquiète, mais le motif |
INTRIGUE | Dans le vaste champ de l'intrigue, il faut savoir tout cultiver, jusqu'à la vanité d'un sot |
JALOUSIE | Suzanne : Pourquoi tant de jalousie ? - La comtesse : Comme tous les maris, ma chère, uniquement par orgueil |
JALOUX, OUSE | Libertin par ennui, jaloux par vanité |
JARRETIÈRE | Et la jarretière de la mariée, l'aurons-nous ? |
JETER | Il est un moyen de jeter en dedans cette légère porte |
JONCHER | Forcé de parcourir la route où je suis entré sans le savoir, je l'ai jonchée d'autant de fleurs que ma gaieté me l'a permis |
JOUER | Voyons venir, et jouons serré |
JOUTER | Il m'a fallu déployer plus de science et de calculs pour subsister seulement, qu'on n'en a mis depuis cent ans à gouverner toutes les Espagnes ; et vous voulez jouter ! |
JUGEUR | Ajoutez-y le pédantesque abus de ces autres grands mots, décence et bonnes moeurs, qui donnent un air si important, si supérieur, que nos jugeurs de comédies seraient désolés de n'avoir pas à les prononcer sur toutes les pièces de théâtre |
LANGUE | Elle a converti son docteur, cette fine langue dorée |
LE, LA, LES | Le comte : Rosine ! - La comtesse : Je ne la suis plus cette Rosine que vous avez tant poursuivie |
LOUCHE | Pourquoi faut-il qu'il y ait toujours du louche en ce que tu fais ? |
MACHINER | S'il machinait quelqu'autre intrigue, il faudrait tout recommencer |
MAIN | Pas plus de page que sur ma main ; voilà le paquet |
MAL, ALE | La comtesse : Si quelqu'un entrait ? - Suzanne : Est-ce que nous faisons du mal donc ? |
MARCHANDER | Et vive la jalousie ! elle ne vous marchande pas |
MATERNELLEMENT | Et vous, ma mère, embrassez-moi le plus maternellement que vous pourrez |
MAUVAIS, AISE | Oh ! le mauvais ! Ah ! petite mauvaise ! Là, là, mauvaise, Dieu vous apaise ! il n'en sera que ce que vous voulez |
MENER | Ce n'est rien d'entreprendre une chose dangereuse ; mais d'échapper au péril en la menant à bien.... |
MONTER | Quand la tête se monte, l'imagination la mieux réglée devient folle comme un rêve |
MOT | Sortez, m'a-t-il dit, petit.... je n'ose pas prononcer devant une femme le gros mot qu'il a dit |
MOTIVER | J'en vais corriger un second [abus] en vous motivant mon arrêt ; tout juge qui s'y refuse est un grand ennemi des lois |
MOURIR | Le drôle est toujours le même, et, à moins qu'on ne l'écorche vif, je prédis qu'il mourra dans la peau du plus fier insolent !... |
MOUSSE | On vous sert un pot de bière en bel étain, la mousse aux bords |
MUSELER | Est-ce notre faute à nous, si, voulant museler un renard, nous en attrapons deux ? |
NAÎTRE | . Qu'avez-vous fait [vous, comte] pour tant de biens ? vous vous êtes donné la peine de naître et rien de plus |
NANTI, IE | - Figaro : Je le sais ; gaudeant bene nati. - Bazile : Non, gaudeat bene nanti |
OBSTINÉMENT | Après m'avoir obstinément refusé quand je l'en pressais devant sa maîtresse |
OSER | Tu sais trop bien.... que je n'ose pas oser |
OU | Bartholo : Je soutiens, moi, que c'est la conjonction copulative et, qui lie les membres corrélatifs de la phrase : je paierai la demoiselle, et je l'épouserai. - Figaro : Je soutiens, moi, que c'est la conjonction alternative ou, qui sépare lesdits membres : je paierai la donzelle, ou je l'épouserai |
OÙ | Ne regarde pas d'où tu viens ; vois où tu vas : cela seul importe à chacun |
OUICHE | Ah ! ouiche, on ne l'aura, vois-tu, qu'avec ma vie |
OUTRAGEUSEMENT | Il [un billet] était cacheté d'une épingle qui l'a outrageusement piqué |
PÂTÉ | Le mot est si mal écrit, il y a un pâté |
PAUVRETÉ | Tâcher d'ennoblir la pauvreté des moyens par l'importance des objets : voilà toute la politique, ou je meure ! |
PEAU | Ce drôle est toujours le même, et, à moins qu'on ne l'écorche vif, je prédis qu'il mourra dans la peau du plus fier insolent.... |
PELOTONNER | Quand on saute, on se pelotonne.... |
PERDU, UE | Tandis que moi, morbleu ! perdu dans la foule obscure, il m'a fallu déployer.... |
PESER | Passer ainsi la vie à chamailler, c'est peser sur le collier sans relâche comme les malheureux chevaux de la remonte des fleuves |
PETIT, ITE | Il n'y a que les petits hommes qui redoutent les petits écrits |
PHARAON | Il ne me restait plus qu'à voler ; je me fais banquier de pharaon |
PLACE | On pensa à moi pour une place ; mais, par malheur, j'y étais propre : il fallait un calculateur, ce fut un danseur qui l'obtint |
PLEURARD | Voilà bien du train pour un pot de fleurs ! combien te faut-il, pleurard, avec ta giroflée ? |
POT | Basile : Ah ! je n'irai pas lutter contre le pot de fer, moi qui ne suis.... - Figaro : Qu'une cruche ! |
PRENDRE | Figaro : J'étais né pour être courtisan. - Suzanne : On dit que c'est un métier si difficile. - Figaro : Recevoir, prendre et demander, voilà le secret en trois mots |
PRENDRE | Eh ! c'est toi qui es un innocent de venir te prendre au piége apprêté pour un autre |
PRÉVENIR | Je la préviens sur tout, et la comble de présents |
PROFOND, ONDE | Paraître profond quand on n'est, comme on dit, que vide et creux |
PROMENER | Va te promener, la honte ! je veux rire et pleurer en même temps ; on ne sent pas deux fois ce que j'éprouve |
PROPRE | On pensa à moi pour une place ; mais par malheur j'y étais propre |
PROVERBE | Ah ! voilà notre imbécile avec ses vieux proverbes ! hé bien ! pédant, que dit la sagesse des nations ?... |
PROVOCANT, ANTE | Toujours amère et provocante ! |
PUISSANT, ANTE | Que je voudrais bien tenir un de ces puissants de quatre jours, si légers sur le mal qu'ils ordonnent ! |
QUATRE | Que je voudrais bien tenir un de ces puissants de quatre jours, si légers sur le mal qu'ils ordonnent ! |
QUINZE | Souviens-toi.... qu'ils [les grands] ont quinze et bisque sur nous par leur état |
QUIPROQUO | À peine a-t-il son habit d'officier qu'il porte la main à l'épée aux premières railleries du comte sur le quiproquo d'un soufflet |
RAISON | Suzanne : Elle me déplaît. - Figaro : On dit une raison. - Suzanne : Si je n'en veux pas dire ? |
RAMPANT, ANTE | De l'esprit pour s'avancer ? Monseigneur se rit du mien ; médiocre et rampant ; et l'on arrive à tout |
RANCUNE | Bien rosser et garder rancune est aussi par trop féminin |
RÂTELIER | Bridoison : A-t-il vu mon secrétaire, ce bon garçon ? - Figaro : N'est-ce pas Doublemain, le greffier ? - Bridoison : Oui, c'est qu'il mange à deux râteliers |
RECEVOIR | Figaro : J'étais né pour être courtisan. - Suzane : On dit que c'est un métier si difficile ! - Figaro : Recevoir, prendre et demander, voilà le secret en trois mots |
RECORDER | Il faut bravement nous recorder : ne faisons point comme ces acteurs qui ne jouent jamais si mal que le jour où la critique est le plus éveillée |
RECORS | Mon terme était échu ; je voyais de loin arriver l'affreux recors, la plume fichée dans sa perruque |
RÉPUTATION | Le comte : Une réputation détestable ! - Figaro : Et si je vaux mieux qu'elle ? y a-t-il beaucoup de seigneurs qui puissent en dire autant ? |
RESSEMBLER | Je conviens qu'à la vérité la génération passée ressemblait beaucoup à ma pièce ; que la génération future lui ressemblera beaucoup aussi ; mais que, pour la génération présente, elle ne lui ressemble aucunement ; que je n'ai jamais rencontré ni mari suborneur, ni seigneur libertin, ni courtisan avide |
RONDEMENT | Donner le change aux petites passions de M. le comte, étriller rondement M. du Bazile |
ROUGE | Puis les tient-on fâchés tout rouge, avec un brin d'intrigue on les mène où l'on veut |
ROUGEUR | Voyez la rougeur de ce coupable : en a-t-il un pied sur les joues ! |
ROUTE | Forcé de parcourir la route où je suis entré sans le savoir, comme j'en sortirai sans le vouloir, je l'ai jonchée d'autant de fleurs que ma gaieté me l'a permis |
RUSER | J'ai voulu ruser avec eux ; ils m'ont traité comme un enfant |
SATIÉTÉ | On est tout surpris, un beau soir, de trouver la satiété où l'on cherchait le bonheur |
SAVOIR-FAIRE | Je commençais même à comprendre que, pour gagner du bien, le savoir-faire vaut mieux que le savoir |
SECRET | On dit que c'est un métier [celui de courtisan] si difficile ! - Recevoir, prendre et demander, voilà le secret en trois mots |
SÉGUEDILLE | Il se met en marche à reculons, danse en chantant la séguedille suivante |
SEIGNEUR | Marceline : Sémillant, généreux, généreux.... - Bartholo : Comme un voleur. - Marceline : Comme un seigneur |
SENTIMENT | Il y a de la naïveté [dans cette romance].... du sentiment même |
SEREIN | Je prendrais l'air un moment sous ces arbres. - C'est le serein que tu prendras |
SERRER | Le maraud m'embarrassait ! en disputant il prend son avantage, il vous serre, vous enveloppe |
SIBYLLE | Voyez cette vieille sibylle ! parce qu'elle a fait quelques études et tourmenté la jeunesse de madame, elle veut tout dominer au château |
SIEN, SIENNE | La comtesse : Mais surtout que personne.... - Suzanne : Ah ! Figaro ! - La comtesse : Non, non, il voudrait mettre ici du sien |
SITUATION | On n'obtient ni grand pathétique, ni profonde moralité, ni bon et vrai comique au théâtre, sans des situations fortes |
SOIF | Boire sans soif et faire l'amour en tout temps.... |
SORT | Votre Excellence m'a gratifié de la conciergerie du château ; c'est un fort joli sort |
SOUFFRIR | Il faut souffrir ce qu'on ne peut empêcher |
SOUHAITER | À mon amant aujourd'hui ? je t'en souhaite ! et qu'en dirait demain mon mari ? |
SUBORNEUR, EUSE | En lui laissant son véritable titre [au Mariage de Figaro], on eût lu l'Époux suborneur |
SYSTÈME | On me dit que, pendant ma retraite économique, il s'est établi dans Madrid un système de liberté sur la vente des productions qui s'étend même à celles de la presse |
TAILLER | S'enfermer pour tailler des plumes |
TAILLER | Mais dites-moi s'il n'est pas charmant de lui avoir taillé ses morceaux de la journée, de façon qu'il passe à rôder, à jurer après sa dame, le temps qu'il destinait à se complaire avec la nôtre ! |
TAPE | Est-ce ici la journée des tapes ? |
TENIR | Pourvu que je ne parle en mes écrits.... de personne qui tienne à quelque chose, je puis tout imprimer librement, sous l'inspection de deux ou trois censeurs |
TÊTE | Il faudrait la quitter si souvent, que j'aurais bientôt du mariage par-dessus la tête |
TIEN | On dit que tu fais ici des tiennes |
TORTILLER | Rencontrez-vous une de ces jolies personnes qui vont trottant menu, les yeux baissés, coudes en arrière, et tortillant un peu des hanches ? |
TOUR | C'est un bon tour que de faire épouser ma vieille gouvernante au coquin qui fit enlever ma jeune maîtresse |
TOURNER | Il y a un mauvais génie qui tourne tout ici contre moi |
TOURNER | Mais aussi ce billet.... il m'a tourné le sang ! |
TOURNILLER | L'auteur [dramatique], au lieu d'intriguer à son choix son ouvrage, est obligé de tourniller dans des incidents impossibles |
TRAIT | Ferme, d'un trait jusqu'à Séville |
TRANCHANT | Ô perfide chanteur ! lame à deux tranchants ! c'est toi qui payeras pour tout le monde |
TRÉTEAU | Bientôt l'ennui des pièces françaises porterait la nation au frivole opéra comique, et plus loin encore aux boulevards, à ce ramas infect de tréteaux élevés à notre honte |
TROMPEUR, EUSE | Ah ! s'il y avait moyen d'attraper ce grand trompeur ! |
TROTTER | Rencontrez-vous une de ces jolies personnes qui vont trottant menu les yeux baissés, coudes en arrière et tortillant un peu des hanches.... |
TROUSSE | Le manteau de voyage à l'épaule ; arrange ouvertement ta trousse, et qu'on voie ton cheval à la grille |
TUER | Sommes-nous des soldats qui tuent et se font tuer pour des intérêts qu'ils ignorent ? |
USER | J'ai tout vu, tout fait, tout usé |
VALET | Le comte : Les domestiques ici.... sont plus longs à s'habiller que les maîtres. - Figaro : C'est qu'ils n'ont point de valets pour les y aider |
VAPEUR | Est-ce que les femmes de mon état ont des vapeurs, donc ? c'est un mal de condition qu'on ne prend que dans les boudoirs |
VEILLE | Je suis sûre, moi, que le jour du départ serait la veille des larmes |
VERDISSANT, ANTE | La charmante fille ! toujours riante, verdissante, pleine de gaîté, d'esprit |
VÉRITÉ | Suzanne : Tu vas exagérer : dis ta bonne vérité. - Figaro : Ma vérité la plus vraie ? - Suzanne : Fi donc, vilain ! en a-t-on plusieurs ? |
VÉRITÉ | Celles qu'on sait sans oser les divulguer, car toute vérité n'est pas bonne à dire |
VERT, ERTE | Basile ! ô mon mignon ! si jamais volée de bois vert, appliquée sur une échine, a dûment redressé la moelle épinière à quelqu'un |
VILLE | Je vais rasant de ville en ville |
VISIBLE | Entrez, monsieur l'officier ; on est visible |
VOIR | Voyons-le venir, et jouons serré |
VOIR | Mais voyez donc ce morveux, comme il est joli ! |
VOIR | Ah ! ouiche ! on ne l'aura [un ruban], vois-tu, qu'avec ma vie |
VOIR | J'ai tout vu, tout fait, tout usé |
VOULOIR | Puisque madame le veut, que Suzanne le veut, que vous le voulez vous-même, il faut bien que je veuille aussi |
VOULOIR | Voulez-vous bien n'être pas joli comme ça ! |
VRAISEMBLANCE | Vous ririez bien plus de l'auteur, s'il eût tiré deux vrais amis de l'Oeil-de-Boeuf [l'antichambre du roi, où se réunissaient les courtisans] ou des carrosses ; il faut un peu de vraisemblance, même dans les actes vertueux |
VUE | Las de courtiser les beautés des environs, M. le comte Almaviva veut rentrer au château, mais non pas chez sa femme ; c'est sur la tienne, entends-tu, qu'il a jeté ses vues |
ZEST | La nuit, si madame est incommodée, elle sonnera de son côté ; zeste, en deux pas tu es chez elle |
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